Maurice Leblanc

On ne fait appel à Arsène Lupin qu'à la fin de cette première partie.

Des blessés de guerre sauvent l'infirmière qui les a soignés et leur capitaine est manifestement très amoureux d'elle.

Problème elle est déjà mariée.

Le capitaine Patrice Belval assiste à une scène pénible....

Adolescente, j'ai lu beaucoup de romans de Maurice Leblanc , notamment des aventures du célèbre gentleman cambrioleur Arsène Lupin. J'avais beaucoup aimé "L'Aiguille creuse", l'une de ses plus célèbres aventures.

Ici, le génie policier de Maurice Leblanc se déploie dans des petites histoires mises bout-à-bout, un peu comme des nouvelles, où l'on retrouve toujours les deux mêmes protagonistes : le détective Barnett de l'agence Barnett et Compagnie et le policier Béchoux, complice involontaire des agissements parfois repréhensibles de Barnett. De plus, Barnett est-il bien détective? Ne cache-t-il pas un lourd passé?

Ca se lit facilement, les aventures sont rocambolesques, parfois totalement invraisemblables (comme dans "Le hasard fait des miracles") et le pauvre Béchoux se fait plus d'une fois ridiculiser par le fantasque Barnett. Bref si vous cherchez un polar réaliste aux personnages tourmentés, passez votre chemin. Par contre, si vous voulez une lecture policière légère , vous êtes au bon endroit.

J'ai bien aimé lire ces histoires, les aventures d'Arsène Lupin sont toujours surprenantes. Chaque récit et intrigue sont intéressants et originaux. L'humour est présent de temps en temps ce qui rend la lecture plus ludique. Ce recueil de nouvelles est donc divertissant. Je préfère cependant les romans aux nouvelles pour part.
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Relire 813 au bout de 20 ans et juste après avoir relu L'aiguille creuse frappe un peu, pour la chute surtout, que je ne vais pas dévoiler. Cette partie là a plutôt mal vieilli, alors que l'évasion de prison, les confrontations avec le Kaiser, tout ça est délicieux. Même la mégalomanie d'Arsène Lupin, maître de l'Europe en secret est fort amusante en fait.b

Là aussi, comme dans le tome 1, on est frappé par la dureté de Lupin, par rapport à l'idée qu'on se fait de lui en général. Rien qu'à voir le destin du pseudo grand duc, outch quoi!

813 est un bon roman policier, agréable à lire, distrayant mais ce n'est pas celui que je recommande en premier à qui veut découvrir le personnage !

La première partie de 813 donne le ton dès le début; exit la lutte presque polie avec Beautrelet, dès son interrogatoire de Kesselbach, dès les premières pages du roman, Lupin est plus dur que jamais. Gouailleur, oui, amusant, mais cela reste un homme près à beaucoup de pas très jolies choses pour arriver à ses fins, et il y aurait sûrement beaucoup à dire sur la différence de perception entre le personnage de Maurice Leblanc tel qu'il est écrit, et l'idée qu'on s'en fait maintenant dans la culture populaire, sans doute pour des raisons de feuilletons télé. Sans doute aussi parce que les plus connues des aventures de Lupin restent les moins dures, si vous me passez l'expression.

Mais ce qu'on a tendance à oublier, dans la légende des feuilletons populaires, c'est que c'est bien écrit, et incroyablement distrayant!

Je l'ai lu au premier degré, sans me demander si l'auteur ne se moquait pas gentiment du duo Sherlock Holmes/Watson, et c'était très plaisant. Même si Wilson en prend pour son grade, la guerre d'ego entre Herlock Sholmes et Arsène Lupin est avoureuse.

Lecture de jeunesse évidemment et 1er Arsène Lupin que j'ai pu lire.

J'en garde un souvenir vivace et ému.

J'avais adoré. Serai-je décu si je le lisais maintenant avec mon expérience de cinquantenaire. Je ne sais pas et ne cherche pas à le savoir non plus.

A mille lieues, en mieux, de la serié diffusée sur Netflix, et je me rappelle avoir été subjugué qu'il puisse se réfugier là-bas, dans un site que je connaissais en plus.

Un monument de la littérature française et un ouvrage qui a marqué des générations de jeunes lecteurs ! Qui n’a pas rêvé du trésor des rois de France en regardant l’aiguille d’Etretat ?

Des textes courts, simples, bien écrits, pour lesquels on se passionne très vite. Un classique indémodable, qui garde aujourd’hui encore toute sa puissance émotionnelle, ce qui est finalement assez rare.

Je continu avec ''L'éclat d'obus'' ma série des aventures d'Arsène Lupin commencée il y a 5/6 ans. Ce livre est le suivant dans l'ordre que je suis (à savoir l'ordre chronologique de sortie des livres) et que l'on nome le canon lupinien. Ce livre-ci sort cependant un peu du lot de ce canon car Arsène Lupin n'apparait que très brièvement au cours de l'histoire, certes de manière déterminante pour le déroulement de l'enquête menée par le personnage principale, mais sur une longueur d'environ deux pages seulement, sans vraiment donner d'explication, et merci au revoir. D'autant plus que, et pour en finir avec ça, Arsène Lupin n'intervient que dans la deuxième édition du roman, il était inexistant dans la première édition. Bref, toujours est-il que ''L'éclat d'obus'' faisant parti du canon lupinien je l'ai lu et je l'ai plutôt aimé. On va être rapidement plongé dans un mystère lié à un meurtre passé, et ce au sein des débuts de la première guerre mondiale. C'est une histoire d'espionnage plaisante où Maurice Leblanc est plutôt fidèle à lui-même avec ses nombreux petit mystères résolus par un personnage doué d'une intelligence assez remarquable et d'un grand dont de l'observation, avec également ses moments de bravoure, ses méchants génialement machiavéliques et des énigmes qui finissent toutes par se relier en cours ou en fin de roman. Sans être un chef d'oeuvre du genre, ça reste une lecture agréable et je poursuivrai les aventures d'Arsène Lupin en début d'année prochaine je pense avec le prochain livre sur la liste : ''Le triangle d'or''.

Encore un bon cru lupinesque, malgré quelques facilités. Ainsi Maurice Leblanc ne s'est-il pas particulièrement foulé pour inventer un double de Sherlock Holmes simplement en inversant deux lettres au nom de ce personnage (je crois que ça ne passerait plus aujourd'hui !) ni pour nourrir particulièrement ce personnage. Son sidekick Wilson (pour le docteur Watson) est quant à lui ravalé au rang d'un bouffon grotesque, de manière d'autant plus amusante que Leblanc lui-même, à travers son personnage d'auteur-narrateur, est d'une certaine manière le Watson/Wilson de Lupin, comme l'illustre une scène savoureuse où les quatre hommes se retrouvent pour dîner avant d'aborder les hostilités.

Le roman comporte deux "épisodes" très autonomes, que seul lie l'antagonisme entre les deux protagonistes. Le premier épisode (la dame blonde) offre des passages savoureux mais la ruse principale utilisée par le gentleman-cambrioleur pour déjouer ses poursuivants dans cet opus semble un peu facile. Plus court, le second épisode (la lampe juive) est en revanche une réussite totale, et offre un final aussi réjouissant que poétique - le talent d'écriture de Leblanc s'y révèle plus que jamais dans les derniers dialogues. D'un point de vue moral, la supériorité de la fantaisie lupinesque sur le cartésianisme étroit de son adversaire britannique est absolument réjouissante.

J'ai beaucoup apprécié dans cet Arsène Lupin que le fameux gentleman cambrioleur se retrouve en difficulté durant tout le récit. On a enfin des réflexions plus poussées, et le fait que le protagoniste perde la main à plusieurs reprises en font une histoire peut-être plus crédible que lorsque tout se déroule sans accroc.

J'ai par contre moins aimé le dénouement, un peu expéditif et avec quelques incohérences (la rue est bloquée depuis 22h, mais Arsène parvient à s'introduire dans un bâtiment sans que ce soit expliqué, par exemple).

Ce recueil inaugural des aventures d'Arsène Lupin est peut-être le sommet de la série. En huit nouvelles policières, parfois indépendantes, souvent liées par un fil ténu, il fait surgir un héros formidablement complet et son univers, incluant un double de l'auteur spectateur, voire comparse des œuvres de Lupin. Contrairement à nombre de ses rivaux et émules (Sherlock Holmes, Rouletabille) qui semblaient préfigurer la police technique et scientifique, Lupin est d'abord un remarquable psychologue dont le génie consiste surtout à anticiper les réactions de sas adversaires, pour mieux les égarer. Mais ce héros populaire, c'est tout son charme, n'est pas doué seulement d'une formidable intelligence mais aussi de qualités humaines profondes - cœur d'artichaut mais ami fidèle, il est aussi un surprenant mais remarquable éthicien - qui emportent inévitablement la sympathie du lecteur. Quelle joie de lire et relire Arsène Lupin, au premier rang de ces héros de papier qui nous enseignent l'art de la liberté.



A noter, dans l'édition du Livre de Poche, la courte mais intéressante introduction de Pierre Lazareff, qui resitue Maurice Leblanc dans la littérature de son temps, disciple frustré de Flaubert, Maupassant et des Goncourt (qu'il a tous connus) mais accédant curieusement à la gloire, après plusieurs romans aujourd'hui oubliés, grâce à son héros populaire mais tellement littéraire.

Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec 813 / Les Trois Crimes d'Arsène Lupin ?

"Cela fait plusieurs tomes déjà que je pense arrêter cette série mais j'avais déjà celui-ci dans ma PAL et il s'agit en plus de la suite et fin du précédent. Je ne pouvais donc pas m'arrêter en plein milieu de l'intrigue."



Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

"Depuis sa cellule, Arsène Lupin dirige tout aussi bien son équipe que s'il était libre comme l'air. Et d'ailleurs, ce n'est qu'une question de jours avant qu'il s'évade pour résoudre enfin l'énigme de 813..."



Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

"C'est peut-être l'un des meilleurs Lupin que j'ai lu jusque-là mais ça ne suffira pas à me convaincre de poursuivre l'aventure. Si le récit est plus prenant ici, c'est aussi parce que le célèbre cambrioleur se fait duper à plusieurs reprises et me réjouir du malheur du héros, ce n'est pas vraiment le but que je poursuis dans la lecture. Ici, notre homme, aussi imbu de lui-même qu'à son habitude, se prend carrément pour Napoléon et ses manigances m'agacent toujours plus qu'elles ne m'amusent. Et quand il tue quelqu'un, ce n'est pas sa faute, c'était le destin. Alors que tout est de sa faute, il ne voit pour sa part qu'une succession de catastrophes imprévues et un manque de chance. Il ne se remet jamais en question, si ce n'est à la fin, tout à coup, et on ne comprend pas bien pourquoi d'ailleurs. Mais n'ayez crainte, ça lui passe tout aussi vite."



Et comment cela s'est-il fini ?

"Cette enquête et cette fin ne manque pas de panache, je l'admets, mais rien n'est vraiment une surprise. Et si Lupin a presque réussi à m'attendrir, pour la suite, ce sera tout de même sans moi."
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Dès le premier chapitre, on voit apparaître un certain biographe, trop heureux de relater les aventures du maître. Je dois dire que j'aime beaucoup quand Maurice Leblanc se met lui-même en scène aux côtés du gentleman cambrioleur. Comme si Lupin sortait des pages pour prendre véritablement vie devant nous. Il paraît même que vers la fin de sa vie, l'auteur avait peur de le voir entrer chez lui par la porte de son jardin.



Ces confidences, Arsène se fait un peu prier et les distille au gré de sa fantaisie. Tour à tour détrousseur et redresseur de torts, "faisant le mal au jour le jour, et faisant le bien aussi, par nature et par dilettantisme".

Une fois de plus, Ganimard se fait proprement rouler dans la farine : il en a l'habitude.

Une fois de plus, Lupin résout sans difficulté un mystère séculaire : ça aussi, on en a l'habitude, mais pour ma part, j'aime toujours autant.



Au milieu de tout ça, des petites énigmes sans autre prétention que le divertissement du lecteur : de mon côté, ça fait mouche. Lupin s'en sort toujours la tête haute, avec une bonne dose d'impertinence (et un soupçon de malhonnêteté, mais après tout, qu'attendre de plus de ce fripon ?).

La seule nouvelle que je n'aime pas, dans ce recueil, c'est la dernière : pauvre Angélique... il n'y a pas un rôle très reluisant.

Ce deuxième tome est la suite de " la double vie d'Arsène Lupin " et, il réserve des surprises sur tous les plans ainsi que de nouvelles ambitions pour notre gentleman cambrioleur !

Au dernier tome, : A.L était accusé de 3 crimes et il avait été dénoncé par son pire ennemi : Mr.M.L ! Il se morfond dans la cellule 14 et commence à préparer son évasion, mais compte tenu qu'il est Chef de la Sureté depuis 4 ans sous les traits de Lenormand, il va se servir de ses identités pour retrouver le vieux Steinweg, Pierre Leduc et son identité secrète ! Steinweg va lui révéler que Pierre est le descendant d'une grande famille de Prusse (Veldenz ) protégée à l'époque par Bismark, mais, il doit encore trouver la signification du chiffre 813 et du mot APOON d'autant que Herlock Sholmes a lui aussi pris l'engagement de les découvrir ! La mort de Steinweg va précipiter les évènements et le Kaiser va venir en prison pour négocier les lettres d'un projet de traité entre l'Allemagne, l'Angleterre et la France ! A.L s'imagine déja maître de l'Europe pour récupérer en autres l'Alsace et la Lorraine en échange de ses services, de plus il envisage de marier sa fille Geneviève au jeune duc de Veldenz ! Hélas, les documents sont faux et c'est vers la famille du baron Altenheim qui est en fait le fils de Malreich qu'il va chercher et, en qualité de juge d'instruction, de procureur, de Garde des Sceaux ( un vrai multitâches ) qu'il arrive à faire arrêter Malreich et ses 7 bandits pour les faire conduire à l'échafaud !

Mais, A.l se sent encore poursuivi alors que son redoutable ennemi est aux arrêts, il a peur mais il va enfin savoir qui signe avec les initiales L.M , qui a tué Rudolf Kesselbach, le baron Altenheim, , Steinweg, Isalda Malreich..et qui continue de le poursuivre !

Bref, Il a raté sa mission et l'avoue à l'empereur puis il décide d'aller s'engager dans la Légion au Maroc sous un autre de ses nombreux noms !

Un roman policier en 2 parties avec toutes les facéties d'A.l, ses transformations, ses enquêtes plus une dimension diplomatique avec la recherche des honneurs !

Maurice Leblanc a donné à son héros une dimension plus humaine, plus fragile et des situations " rocambolesques " pour notre plus grand plaisir !

Mon premier Arsène Lupin et je ne suis pas déçue! Un rythme soutenu, une intrigue intéressante et une écriture agréable !

J'aurais toutefois préféré une de ses aventures en un tome puisque, maintenant, je me retrouve sans la fin de ce fameux "813". Et je risque de recommencer les aventures de ce cambrioleur attachant à partir du début...

Cette intégrale est composée de nouvelles bien plus longues que dans l’intégrale précédente. Des nouvelles dans lesquelles il garde son côté gentleman, mais plutôt que d’être cambrioleur, il va plutôt être du côté de la justice.



D’ailleurs, la nouvelle les dents du tigre est sympa, c’est amusant de voir Lupin du côté de la police tout en continuant à jouer avec certains inspecteurs. Je suis fan de cette facette de sa personnalité ! Mais je l’ai quand même trouvée un peu longue, j’ai parfois eu le sentiment de tourner en rond.



En revanche, j’ai adoré les nouvelles autour de la Cagliostro, suivre les affrontements entre cette femme et Lupin, il a trouvé quelqu’un à sa mesure ! Nous lisons aussi un Lupin plus sensible, plus touchant, plus attachant.



Seulement, il me manquait tout au long de cette intégrale le petit quelque chose en plus qui m’avait séduite dans la précédente intégrale. Lupin du côté de la police pourquoi pas, mais pas aussi souvent ni aussi longtemps. Il est toujours aussi drôle et brillant, mais j’aurais aimé le retrouver en tant que voleur dans certaines nouvelles.

Je n’ai d’ailleurs pas été au bout de la dernière nouvelle qui m’a vite ennuyée, c’est dommage.

Au Palace Hôtel le " roi des diamants ", banquier sud-africain et multimillionnaire : Rudolf Kesselbach est retrouvé assassiné ! Sur son corps , M.Lenormand , chef de la Sureté trouve une carte de visite au nom d'Arsène Lupin, le chiffre 813 sur une enveloppe et un étui à cigarettes avec les initiales " L.M " ! Or, A.L avait disparu après l'affaire de " l'Aiguille Creuse " et le chagrin du à la perte de sa bien aimée ! Mais, il trouve aussi les corps de Chapman : secrétaire de Kesselbach et un domestique du banquier tués par un stylet ! Mais qui a pu commettre ce triple crime ? Que signifie ce code 813 ? le baron Altenheim ( Ribeira/Parbury ) qui a enlevé Geneviève , protégée d'A.L cherche aussi la solution et le secret de Pierre Leduc qui a une autre identité ? Et, A.l, sous le nom de prince russe Sernine cherche aussi le coupable mais, il va être obligé de ruser, de se battre, de se transformer comme à son habitude pour venir à bout de Mr.L.M qui s'avère redoutable, particulièrement dangereux, n'hésitant pas à tuer ! A.l va même se déguiser en chef de la Sureté pour échapper à celui qui a voulu être son associé mais qui maintenant fait tout pour le faire accuser et aller en prison ! La solution sera donnée dans le second tome : "Les 3 crimes d'Arsène Lupin " qui, après son arrestation va devoir expliquer devant un juge ses vols, ses escroqueries, ses transformations...et l'assassinat du baron Altenheim ! Une affaire embrouillée et d'envergure européenne ....

Il y a clairement une progression dans l'écriture des aventures de Lupin à chaque nouvelle histoire. Celle-ci est presque entièrement écrite du point de vue de Lupin, et presque en vision interne ce qui nous immerge beaucoup plus dans l'histoire.

Ce qui m'a le plus surpris dans cette histoire c'est que Lupin est particulièrement antipathique. Il décide de la vie des autres sans aucun souci pour eux. Ou en tout cas aucun souci de leurs désirs, seulement de ce qu'il pense être bien pour eux. Il a de plus, des rêves de grandeur, du style gouverner l'Europe ! C'est très désagréable et je n'avais pas ce souvenir de lui. Cela en fait malgré tout un point positif du roman car c'est un axe d'évolution du personnage et c'est toujours plus intéressant quand le protagoniste évolue.

En fait, assez étrangement, c'est la première aventure d'Arsène Lupin où c'est lui qui est le protagoniste de l'histoire. Dans les précédentes c'était plutôt l'enquêteur : Herlock Sholmès, Ganimard ou Isidore Beautrelet. Ici l'histoire commence également avec le chef de la sûreté M. Lenormand comme protagoniste mais, environ au quart du roman, c'est Lupin qui prend la première place et c'est très satisfaisant. d'autant plus quand on apprend que M. Lenormand est en réalité Arsène Lupin et donc que le livre est réellement écrit du point de vue de Lupin depuis le début



Après l'histoire générale est un peu trop grandiose à mon goût. On y parle de géopolitique avec l'Allemagne et l'Angleterre. Vu la date de publication, c'est sans doute normal. La Première Guerre Mondiale approche et les tensions doivent commencer à se sentir. Mais je me suis un peu perdue dans les enjeux.

Bref, si je n'ai pas encore retrouvé le Arsène Lupin de mon adolescence avec ce tome, et je ne le retrouverai probablement pas, mais j'ai eu nettement plus de plaisir à le lire que les précédents.
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Il n'est pas question de revenir sur l'ampleur de ce monument littéraire qui constitue l'un des sommets de la saga d'Arsène Lupin (héros populaire inégalé par sa capacité à explorer de nouvelles voies morales) mais certains aspects de ce roman, qui pourra toujours séduire un public de 11 à 110 ans, ont peut-être mal vieilli. De façon générale, on peut dire que l'intrigue met un peu de temps à démarrer, qu'il y a trop de fausses pistes, trop de figures lupinesques importantes (Ganimard, Sholmès, Victorine, Lupin lui-même une grande partie du roman...) réduites à de la figuration tandis que le récit se concentre sur la figure un peu fade du lycéen-détective Isidore Beautrelet, adversaire de Lupin qui devient progressivement un spectateur, voire un disciple. Cependant le final, disons le dernier quart du roman, est assez époustouflant même si la magie ne doit pas opérer autant qu'au début du 20e siècle - l'inventivité technique de Lupin semble aujourd'hui à la fois rudimentaire et extravagante - et que le mythe de l'aiguille creuse a sans doute perdu de son attrait. A lire cependant sans hésitation, l'été, pour s'évader dans un monde où toute aventure semblait encore permise - et même au coin de la rue.