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Critiques de Maxence Fermine (1050)
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Neige

Yuko est un jeune de 17 ans qui a deux passions dans la vie: les haïku et la neige, ce qui ne plait guère à son père. Pour pouvoir les assouvir, il fait ses poèmes sur le thème de la neige, rien que de la neige. Tenant tête à son père qui veut que son fils fasse autre chose dans la vie, il lui promet de n'écrire que 77 haïku pendant 6 mois de l'année et de ne rien faire le reste du temps. Un jour, le poète officiel de la cour vient voir le père de Yuko et ce dernier lui fait lire les haïku de son fils. Il est tout simplement émerveillé devant tant de beauté et de talent mais se demande pourquoi ils ne parlent que de neige et de blanc et pense donc qu'ils manquent de couleur. Au printemps suivant, il revient accompagné d'une très belle femme. Lui expliquant que ses poèmes manquent de couleur, il lui demande si Yuko sait également peindre, danser, calligraphier et composer. Suite à une réponse négative du jeune homme, il lui propose d'apprendre la couleur auprès du grand maître Soseki. Quelle n'est pas sa surprise de constater que ce dernier est aveugle ! de grandes et belles surprises attendent le jeune homme...



Premier roman de Maxence Fermine et quel roman ! C'est beau, tendre, lyrique, frais, apaisant, touchant et floconneux. A l'instar des haïku, ce roman est une véritable prose qui se lit d'une traite. le charme et le calme japonais se font bien ressentir. L'auteur nous livre une oeuvre qui traite de l'amour, de la passion, de la jeunesse et de la vieillesse tout en délicatesse et légèreté comme un flocon de neige. Tout cela ajouté à une écriture presque magique, ensorcelante, travaillée, riche et épurée. Ce roman est un véritable conte qui invite le lecteur à regarder passer le temps...



Pur comme la Neige...
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Le violon noir

Lecture de cette superbe histoire malheureusement déjà terminée....

On est submergé par les émotions de ce conte fantastique, et l'on en ressort avec l'impression d'avoir fait un rêve magnifique....

Un véritable petit bijou !!!!

Hommage à la musique, à la passion, au génie, aux rêves, à la folie presque....
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Neige

Un moment de grâce…



Voilà ce que m’inspire la lecture de Neige, le premier roman de Maxence Fermine. Je devrais dire LES lectures car je l’ai lu plusieurs fois et je le relirai encore, c’est certain. Je le garde sur ma table de chevet pour pouvoir à l’occasion en relire quelques passages.



De la poésie…



J’y ai découvert l’art difficile du haïku que je ne connaissais pas. Le haïku est un petit poème de trois vers respectivement de cinq, sept et cinq syllabes. Je n’ai qu’une envie maintenant le découvrir encore davantage. De plus, l’écriture de Maxence Fermine est pleine de poésie. Elle n’est que poésie, finesse, délicatesse, raffinement, subtilité... Une écriture épurée, aérienne, belle, en écho à la pureté de la neige, à la beauté de Neige…



De la découverte…



On accompagne Yuko Akita à la découverte « des couleurs de la neige ». Il fait aussi une découverte plus concrète qui donne tout son sens à sa quête initiatique et surtout à sa rencontre avec le vieux poète Soseki. Ces deux-là étaient fait pour se rencontrer et chacun apportera à l’autre ce qu’il attendait…



De la réflexion…



Ce petit livre m’a beaucoup fait réfléchir. Tout y est source de questionnement, réflexion, de méditation peut-être… A chaque page, on y trouve moult citations sur lesquelles on voudrait s’arrêter. Chaque phrase est subtilement choisie. On est emporté, on se laisse bercer par le texte par sa simplicité… Comme une évidence…



Et ensuite, pour moi, le plus dur restait à faire, vous parler de ce livre. Que vais-je en dire ? Comment vais-je le dire ? Comment en parler ? Comment donner envie ? Comment vous convaincre que vous devez le lire, que vous ne le regretterez pas, qu’au minimum vous allez passer un agréable moment de lecture ?



Donc autant être bref, en un mot, non plutôt en deux : lisez-le !




Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Neige

Un moment de grâce.

Un moment de légèreté.

Un point de suspension.

Une plume. Un flocon de neige. L'eau limpide d'un ruisseau. Un vieux pont en rondins de bois.

Le sourire fugace d'une femme. L'amour fou sur une natte.

Dans ce Japon pétri de traditions, un homme dur, un samouraï choisit d'aimer la vie coûte que coûte, et tombe éperdument amoureux d'un regard, d'une silhouette, d'un ange suspendu entre ciel et terre.

Comment se tenir en équilibre sur le fil du bonheur ?

Loin du fracas du monde, un jeune poète en quête de perfection, est à la recherche de sa voie.

Soixante-dix-sept poèmes de neige, pas un de plus, pas un de moins…



Lisez ce livre, et rêvez, et aimez, et souriez, et respirez doucement.

Arrêtez la course du temps.



" Et ils s'aimèrent l'un et l'autre

Suspendus sur un fil

De neige. "





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Neige

J'avais adoré Soie d'Alessandro Baricco,

pour les mêmes raisons j'ai bien aimé Neige.

Leur douceur, leur sensibilité, leur poésie enveloppantes en font des œuvres qui laissent une trace,

des instants

beaux et sereins,

qui suspendent le temps.

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Le violon noir

Johannes Karelsky découvrit l'amour du violon alors qu'il n'avait que 5 ans. Une rencontre fortuite aux jardins des Tuileries avec un violoniste tsigane bouleversera sa vie à tout jamais. Deux ans plus tard, devenu un grand musicien, il écumait les salles de concert de par le monde. L'on se bousculait pour écouter ce petit prodige. Une vie de succès qui dura 10 ans, jusqu'à la mort de sa maman. Enseignant dorénavant le violon, Johannes n'avait qu'une idée en tête : écrire un opéra si sublime qu'il s'adresserait au ciel et parlerait à Dieu. Malheureusement, au printemps 1796, appelé sous les drapeaux, il dut dire adieu à la musique sans savoir que la guerre napoléonienne allait le conduire vers l'Italie, Erasmus et le violon noir...



Tout en délicatesse et harmonie, les mots s'échappent de ce roman. Tout comme les notes du violon de Johannes. D'abord jeune prodige puis violoniste de talent reconnu, ce sera le son tumultueux du clairon qui raisonnera aux oreilles de Johannes Kareslsky alors qu'il n'a que 31 ans. C'est alors à Venise qu'il fera la connaissance de Erasmus, un homme intrigant et taciturne, passionné d'échecs et luthier de profession. Entre ces deux hommes se noue très vite une certaine complicité, empreinte de secrets. Au cœur de cette amitié, le violon noir qui regorge de mystère. Dans ce court roman, aux chapitres de une à trois pages, Maxence Fermine nous plonge dans une Venise impénétrable et étrange. Il s'en dégage une certaine mélancolie, beaucoup d'amour et de charme, un brin d'onirisme. Légère, épurée, énigmatique, une fable émouvante et mélodieuse.
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Neige

"La poésie n’est pas un métier. C’est un passe-temps. Un poème, c’est une eau qui s’écoule. Comme cette rivière. Yuko plongea son regard dans l’eau silencieuse et fuyante. Puis il se tourna vers son père et lui dit : C’est ce que je veux faire. Je veux apprendre à regarder passer le temps."



Dans le japon du XIXème siècle, alors que son père voulait que Yuko devienne prêtre ou militaire comme la tradition familiale l'exige, Yuko s'obstine: il veut "apprendre à regarder passer le temps" et se dédier à ses 2 passions, les haïkus et la neige.



"La neige est un poème. Un poème qui tombe des nuages en flocons blancs et légers."



Remarqué par le poète officiel de l'empereur, il observe cependant que ses haïkus manquent de couleur. Il lui suggère alors de se rendre auprès du grand maître Soseki pour perfectionner son art. Un voyage qui lui réservera bien des surprises et des émotions.



Un conte très court mais féérique. Le parcours initiatique de ce jeune poète de 17 ans à la recherche de la perfection absolue de son art scintille de mille cristaux de glace. L'écriture délicatement poétique et imagée, irradie de pureté et d'une blancheur immaculée qui se colorent d'amour. Elle déploie les ailes de l'imagination et nous fait planer en suspension hors du temps. Un très agréable moment de détente.

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Zen

Un grand merci à Babelio et aux éditions Michel Lafon...



Chaque jour, pendant des heures, Maître Kuro pratique l'art de la calligraphie devenant ainsi le maître incontesté en la matière. Entre deux séances d'écriture, il médite. Une vie saine, calme et apaisante dans une modeste pagode au cœur d'une forêt d'érables. Pour subvenir à ses maigres besoins, il enseigne parfois. Il ne s'accorde qu'un jour de repos par semaine pendant lequel il va au marché sur la place du village, s'octroie parfois le luxe de manger à la table d'un restaurant et assiste, le soir venu, à une pièce de théâtre, bien souvent des scènes de kamishibaï. Une vie solitaire, harmonieuse et sereine. Jusqu'au jour où il reçoit non pas une lettre mais une calligraphie qui lui semble presque parfaite, d'une rare élégance et d'une perfection frisant l'insolence. Il invite son auteur afin de le rencontrer. La jeune Yuna annonce sa venue aux premiers jours de l'été...



Maxence Fermine nous emmène loin de nos contrées et nous invite à partager le quotidien de Maître Kuro, un quotidien paisible et serein dans lequel la calligraphie, cet art élégant de l'écriture, occupe son temps et son esprit. Vivant en parfaite harmonie avec ce qui l'entoure dans un silence réconfortant, cet homme ne pensait pas un jour être ainsi bousculé par l'arrivée de Yuna. L'auteur nous plonge dans une atmosphère incroyablement zen. L'écriture épurée, délicate, enchanteresse, mélodieuse et très poétique, ressemblant parfois à un haïku, finit par nous envoûter et nous envelopper complètement.



Zen... tout simplement...
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Neige

Neige. Un rendez-vous avec l'instant présent, un moment de quiétude, une paix intense, une musique silencieuse, une danse au pays des rêves.

Neige. Du blanc infini, une invitation au vide, un enchantement peuplé de flocons gracieux.

Neige. Des yeux fermés. Une lumière intérieure, un éparpillement de couleurs.

Neige. Et laisse la vie entrer sur ton chemin.

Neige. Souviens toi. Une robe blanche sur l'horizon. Plus de distance, plus de taches, plus de désordre.



Sur ce fil de neige, nous sommes tous funambules, hyptonisés, envoûtés. Les pensées se vident. Au loin, des étoiles de mer se dessinent sur le tapis blanc, les enfants sont sortis, le sourire aux lèvres, ils sont tout blanc.



Heureux et en paix.

Neige encore.
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Clair obscur

Dix auteurs écrivent (initiative salutaire) au profit de l'ONG « Pour un Sourire d'Enfant » (lauréate du prix des droits de l'homme, cette association se bat depuis 1995 pour nourrir, soigner et scolariser les enfants chiffonniers de Phnom Penh). Il y a parmi eux Linda Lê dont je ne rate en principe aucune parution. J'avais lu sa nouvelle (j'aime beaucoup ce genre littéraire) très saisissante sur le Vietnam intitulée « L'Autre », ainsi que les deux, trois premières, puis le livre (sorti en 2011, vraisemblablement acheté en 2017) s'est engouffré dans ma gigantesque PAL. Il était grand temps de le ressortir.

C'est varié, sensible et un peu engagé. Des figures enfantines mémorables. Ce fut pour moi aussi l'occasion de découvrir des auteurs bien connus par ailleurs comme Maxence Fermine, Yasmina Khadra, Eliette Abecassis.

Je recommande ce recueil de nouvelles.
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Le violon noir

Venise, un songe posé sur la mer. J’entends les notes de violon surgir des méandres des canaux encore illuminés par le clair de lune. Certains t’affirmeront que la musique du violoncelle s’apparente à la voix humaine. Maxence Fermine, ou son héros malheureux, Johannes, blessé lors d’une invasion barbare et napoléonienne, aussi bruyante qu’un concert de métal, penche pour les quatre cordes du violon. Son violon est une voix, une voie intérieure qui te submerge tel un raz-de-marée venu déverser son flot azuréen. Johannes se penche, s’épanche, d’un amour infime, ultime, passionnel, pour son instrument. Un virtuose du violon.



Venise est frappée de silence autant que de stupeur en cette année 1797. Johannes s’y arrête, les ordres. Même musicien, l’obéissance à un général comme à un chef d’orchestre. Mais là, ironie du destin ou chemin croisé de deux âmes, une rencontre bouleversera sa vie, comme toutes les rencontres inattendues. Il loge dans la maison la plus petite, la plus fragile de la cité, celle d’Erasmus au passé troublant. Une histoire à raconter. Cela tombe bien, j’ai le temps de la lire, un verre à la main, une musique de Vivaldi…



Venise, lieu de rencontre de la musique et de l’amour. Un amour aussi intense que des notes de violon à la voix humaine, qu’une crinière brune à la voix enchanteresse, qu’une eau-de-vie et de feu brûlant la voix de sa chaleur. Erasmus joue aux échecs, boit de l’eau de vie et possède ce violon noir, étrange violon, qui lui apporta amour et tristesse. Mais je ne te raconterai pas l’histoire de ce violon noir, pour cela il faudra écouter la musique de Maxence Fermine, sa plume mélodieuse et mélancolique qui enivre l’esprit lyrique de rêves de velours et de silence.
Lien : http://memoiresdebison.blogs..
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Neige

En 1884, le jeune Japonais Yuko, dix-sept ans, repousse les propositions de carrière avancées par son père pour leur préférer la poésie, qu’il décline inlassablement sur le thème de la neige. Afin de parfaire son art, encore trop « blanc » malgré sa déjà grande maîtrise, Yuko décide de traverser le pays pour recueillir l’enseignement d’un grand maître aujourd’hui très âgé.





Les deux hommes vont se découvrir plus d’affinités que prévu : alors que l’un cherche à donner des couleurs à son art, l’autre s’avère à la recherche d’une pureté plus immaculée dans ses créations. Mais ce qui les rapproche tout à fait est leur amour pour une même femme, l’ex-épouse du maître morte dans ses jeunes années, idéal éternellement inaccessible.





Ce bref récit se lit comme un poème, non pas un de ces haïkus en trois vers et dix-sept syllabes, mais une jolie fable onirique et symbolique, délicatement et esthétiquement ciselée à la manière japonaise.





Il s’agit d’une réflexion sur l’art et la création, infinie recherche du mirage de la perfection, précaire équilibre entre technique et émotion, perpétuelle prise de risque qui fait de l’artiste l’éternel courtisan d’une inspiration funambule : il n’est point d’art sans muse, sans amour ni sans souffrance, et il nécessite une permanente remise en question où il est aisé de se perdre longtemps.





Il faut se laisser emporter par les jolies et poétiques images des couleurs de la neige, et laisser venir à soi l’émotion délicatement suggérée par ces courtes pages, que l’on dirait écrites par un auteur japonais et qui m’ont aussi évoqué la manière d’Alessandro Baricco. Coup de coeur.


Lien : https://leslecturesdecanneti..
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L'Apiculteur

En 1885, Aurélien Rochefer, à 20 ans, se prit à rêver d'abeilles. Et de miel. Le miel qu'il appelait l'or de la vie. Voulant devenir apiculteur, le seul de Langlade, il acheta une dizaine de ruches, et ce, malgré la mise en garde de son grand-père, le plus gros producteur de lavande dans tout le pays, avec qui il vivait. Après l'hiver de 1885, il commença donc son activité. Ses abeilles lui donnèrent de quoi pouvoir vendre une partie de sa récolte et d'en garder trois pots pour lui, dont un qu'il offrit à Pauline, la plus belle marchande de lavande de la région. L'année suivante, il put doubler ses ruches et sa production. Malheureusement, la suivante sera terrible et d'autres événements bousculeront le jeune apiculteur et l'emmèneront loin de sa Provence natale...



En quête de ses rêves et du bonheur, Aurélien Rochefer parcourra bien des kilomètres, devra surmonter des épreuves et fera des rencontres aussi magiques qu'étonnantes. Ce roman initiatique nous emmène de Langlade en Abyssinie en compagnie de l'apiculteur, ce doux rêveur qui nous amène à réfléchir sur la vie, le sens qu'on veut lui donner, les rêves qu'on veut bien se donner la peine de réaliser. Un roman où l'on croisera Van Gogh ou encore Rimbaud. Maxence Fermine dépeint, de sa plume enluminée et poétique, un conte paisible, empli de sagesse et de douceur.
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Opium

Charles Stowe, fils d'un négociant britannique en thés et épices, quitte l'Anleterre en 1838, pour aller découvrir les variétés de thés sur place, d'abord Ceylan -- Sri Lanka aujourd'hui -- puis Singapour et la Chine où il compte découvrir les modes d'élaboration des thés rares, le bleu, le blanc.



Mais sa démarche va évoluer au fil de ses rencontres, notamment la belle Loan, femme sensuelle et énigmatique, il va connaître les saveurs de l'opium, bien différentes de celles du thé, mystérieuses, enivrantes, devenant peu à peu indispensables.



Tout le roman, sous l'écriture raffinée de Maxence Fermine, baigne dans cette torpeur des saveurs, celle des feuilles de thé, celles des volutes de l'opium, celles de l'amour et de l'érotisme, entraînant le lecteur dans un beau voyage initiatique duquel chacun retiendra ce qui l(aura le plus marqué, le merveilleux, la sensualité et même la poésie.

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Le violon noir

L'art au service de l'art.

Ou quand la littérature se fait la maitresse de la musique. Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Un hymne à la gloire de la musique et des émotions qu'elle suscite. Peu importe celle que vous écoutez, la musique est vectrice de moments sublimes, proche de l'extase. Bienheureux ceux qui peuvent être les artisans de ce bonheur, qu'ils soient fabricants d'instruments ou canalisateurs d'ondes et interprètes du souffle divin. Quoi de plus merveilleux que ces frissons qui naissent en vos reins pour parcourir vos jambes, remonter le long de votre colonne vertébrale pour vous enserrer la tête à vous en faire perdre le contrôle.

Glandes lacrymales.

Orgasme cérébral.

Ce violon noir est accroché dans l'atelier d'Erasmus, luthier, grand joueur d'échec et fabricant d'eau de vie. Il a été fabriqué pour les yeux noirs de Clara Ferenzi, il a la même forme qu'elle, et la même voix. Qui en joue deviens fou.

Johannes Karelsky est violoniste. Enfant musicien surdoué, il a parcouru l'Europe pour émerveiller les cours des plus grands. Mais en 1796 Bonaparte enrôle ce musicien, qui un jour atterrira à Venise … dans l'atelier d'Erasmus.

La musique des mots se fait légère pour m'entrainer dans cette sarabande d'amour. Mes pieds ne touchent plus terre, mes bras tiennent en leurs creux cette voix qui m'envole un peu plus loin. Je n'existe plus, la communion est intense, l'univers ne fait plus qu'un. J'en suis le centre et le tout. Plus rien n'a d'importance.

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Noces de sel

Valentin Sol est le meilleur raseteur de Camargue : lorsqu’il ne danse pas avec les taureaux dans l’arène, ce jaune saunier d’Aigues-Mortes ne pense qu’à son amour pour Isoline Fontanès, que son père a convaincue d’en épouser un autre. Le jour de la fête votive de la ville, le drame éclate.





Noces de sel aurait pu tout avoir de ces romans courts qui savent aller à l’essentiel, usant de leur sobriété pour souligner leur beauté tragique. Malheureusement, c’est surtout le sentiment d’une certaine vacuité qui a dominé ma lecture : si l’histoire d’amour marquée par le sceau de la fatalité fait preuve d’intensité dramatique et pourrait évoquer un Pagnol moderne, elle s’avère au global très classique, assez prévisible, et sans véritable aspérité. Ses personnages, uniquement décrits dans l’action et sans profondeur psychologique, peinent à s’incarner et, faute d’épaisseur, ne suscitent guère d’émotions, encore moins d’attachement.





L’aspect le plus décevant du roman vient sans doute de ce que l’on perçoit de l’intention esthétique de l’auteur, par un jeu de contraste entre la noirceur désespérée de son histoire et les indifférentes beautés de son écrin de nature camarguaise, et qui demeure totalement inabouti : ne parvenant pas à s’élever au-dessus d’un niveau quasi documentaire aux accents de brochure touristique, les descriptions de paysages manquent de lyrisme et, comme surajoutées au récit, ne parviennent pas à le sublimer ni à en exprimer toute la poésie. Et que dire de cette page entière d’énumération sans intérêt des symboles associés aux années de mariage ? N’y avait-il pas manière plus subtile de parvenir à l’idée des noces de sel, qui devront faire d’un instant une éternité d’amour ?





Agréable mais sans plus, cette lecture est un désappointement après le magnifique Neige qui m’avait fait découvrir Maxence Fermine et apprécier un style subtil et poétique que je n’ai pas retrouvé : je referme Noces de sel sur une persistante et frustrante impression d’inabouti et de relative banalité.


Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Neige

Me voilà bien embêtée : j'aurais aimé écrire cette petite critique en blanc... mais je n'ai pas trouvé comment la rendre lisible...

Tant pis, revenons au noir, même si je me sens un peu coupable de salir cette si belle neige. Cette neige que j'ai entre les mains, que j'ai lue et relue, qui est si belle, si pure, si blanche.

Ce n'est pas un roman que j'ai sous les yeux, ce n'est même pas de la poésie, c'est au-delà. Existe-t-il un mot pour décrire cet ovni littéraire ? Pour transcrire ce que j'ai ressenti au fil des pages ? Un seul, certainement pas.

Voici donc, un peu en désordre, ce qui me vient à l'esprit : beau, pur, vrai, sensible, léger, magique, subtil, touchant, fin, poétique, merveilleux, aérien, céleste, délicat, limpide, élégant, doux, émouvant et finalement insaisissable.

Un texte très original, un petit bijou hors du temps, suspendu sans fil, un superbe hommage à l'élégance et au raffinement de la civilisation japonaise.
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Neige

Magnifique! Je ne m'attendais pas à un tel texte. C'est une oeuvre très épurée, sans nul doute pour se rapprocher de la simplicité du haïku. Ce roman très mince est un concentré de poésie. Un roman qui sort des sentiers battus. C'est tout simplement élégant et beau.
Lien : http://araucaria.20six.fr
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La probabilité mathématique du bonheur

Maxence Fermine détonne et déroute ici en changeant de bord. L’auteur du sublime Neige nous propose une virée au confins du bonheur sous des airs de développement personnel. Bien sûr il n’en oublie pas ses précieux haïkus dont il prône les bienfaits pour libérer l’esprit.



Avec des formules mathématiques, Noah proche de la quarantaine remue ciel et terre pour trouver un sens à sa vie. Il cherche dans tous les recoins possibles ce p’tit bonheur qui pleure et supplie qu’on l’emmène avec soi. Il a pourtant tout pour être heureux. Un travail comme rédacteur au territoire, la santé, la vie devant lui. Pourtant il n’est pas heureux.



Noah va alors expérimenter une série de choses allant de la méditation, au sport au bénévolat où c’est dans cette dernière activité qu’il trouvera certainement la plus belle couleur du bonheur. Dans un centre pénitencier, Noah se donne comme défi d’être un accompagnateur pour prisonniers. Il se lie d’amitié pour Tao, jeune homme vietnamien pour qui la vie n’a pas toujours souri. Parce qu’il y a des sourires que l’on donne et reçoit et d’autres que l’on vole et qu’on ne revoit plus jamais. Donner, s’ouvrir aux autres, partager et mélanger des morceaux de soi avec l’autre, laisser la plume voguer sous l’encre de quelques haïkus, c’est une des probabilités mathématiques au bonheur pour Noah.



Si chacun est libre de sa formule préférée, la mienne serait:

B= S+P+D X CP

Veuillez comprendre,

B pour Bonheur

S pour Santé

P pour Paix

D pour douceurs

CP pour Carpe Diem.



En lisant ce doux roman, c’est cette chanson que j’avais en tête, en voici un brin de muguets pour clore cette chronique.



...C'était un petit bonheur

Que j'avais ramassé

Il était tout en pleurs

Sur le bord d'un fossé

Quand il m'a vu passer

Il s'est mis à crier:

"Monsieur, ramassez-moi

Chez vous amenez-moi".

Quand il pleuvait dehors ou qu'mes amis m'faisaient des peines,

J'prenais mon p'tit bonheur et j'lui disais: "C'est toi ma reine"...



#Laprobabilitémathématiquedubonheur #NetGalleyFrance
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Neige

Un livre tout en délicatesse,

qui m'a transporté dans ce monde onirique

où les arts de l'essentiel s'enneigent dans ma mémoire.



Donner de la couleur à ses mots,

tout en les rendant : flocons de neige

pour y puiser la pureté,l'éphémère...



Deux hommes en quête de cette vision funambule colorée et joyeuse

d'une beauté faite femme qui

traverse la vie sur un fil

entre deux mondes,deux destins.



Une femme qui parcoure le fil de la poésie

avec élégance et se pétrifie dans une glace d'éternité

celle qui préserve sa flamboyance d'un papillon blond

qui fascine même apres sa mort!



Quelle merveilleuse méditation sur l'amour,la vie et la poésie

un livre court mais intense...



Merci Mosaique92 de me l'avoir prêté ; c'était un ravissement pour moi.

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