Citations de Maya Angelou (345)
Nous apprîmes les tables de multiplication sans en comprendre le principe, tout bonnement parce que nous en avions la capacité, et pas d'autre choix.
Nous accumulons les années dans notre corps, sur notre visage, mais, au vrai, dans notre chair demeure l’enfant que nous étions, innocent et timide comme un soupir.
Il est curieux que des enfants sans foyer, le limon de la frénésie guerrière, aient pu m'initier à la fraternité des hommes.
Disons la vérité aux gens. Quand les gens demandent : 'Comment vas-tu ? J'ai parfois le culot de répondre honnêtement. Vous devez savoir, cependant, que les gens commenceront à vous éviter parce que, eux aussi, ont des genoux qui leur font mal et des têtes qui font mal et ils ne veulent pas connaître les vôtres. Mais pensez-y de cette façon : si les gens vous évitent, vous aurez plus de temps pour méditer et faire de bonnes recherches sur un remède pour tout ce qui vous afflige vraiment.
J’ai fait beaucoup d'erreurs et en ferai sans
aucun doute encore plusieurs avant de mourir. Quand j'ai blessé des gens et ressenti leur douleur, quand j'ai compris le chagrin que provoquaient mes maladresses, j'ai aussi appris à endosser mes responsabilités et à me pardonner d'abord, puis à demander pardon auprès de qui avait été heurté par mes jugements trop hâtifs. Comme je ne peux réécrire l'histoire et que ma repentance est tout ce que je peux offrir à Dieu, j'ose espérer que mes excuses sincères ont été acceptées.
Tu ne peux contrôler tous les événements qui t'arrivent, mais tu peux décider de ne pas être réduite à eux. Essaie d'être un arc-en-ciel dans le nuage d'autrui. Ne te plains pas. Fais tout ton possible pour changer les choses qui te déplaisent et si tu ne peux opérer aucun changement, change ta façon de les appréhender. Tu vas trouver une
solution.
Ne geins pas. Gémir informe la brute qu'une
victime est dans les parages.
Fais en sorte de ne pas mourir sans avoir accompli quelque chose de merveilleux pour l'humanité.
(p.16 Le livre de poche)
_ L'amour est aveugle et dissimule une multitude de défauts. Je sais de quoi tu parles, et la prostitution est comme la beauté. Tout dépend de la manière dont on la regarde. Il y a des femmes mariées qui sont plus putains qu'une fille du trottoir parce qu'elles ont vendu leur corps en échange d'un contrat de mariage, et il y a des femmes qui couchent avec des hommes pour de l'argent et qui sont d'une honnêteté totale parce qu'elles le font dans un dessein particulier.
Je devais me fier à la vie : j'étais encore assez jeune pour croire qu'elle chouchoute ceux qui ont le courage de la vivre pleinement.
Etre abandonnée à soi-même sur la délicate corde raide de l'ignorance adolescente, c'est expérimenter la déchirante beauté de la pleine liberté et la menace de l'éternelle indécision. Peu d'êtres survivent à leur adolescence. La plupart succombent à la pression imprécise mais meurtrière du conformisme adulte. Il devient plus facile de mourir et d'éviter les conflits que de soutenir une bataille permanente contre les forces supérieures de la maturité.
Jusqu'à récemment, chaque génération trouvait plus pratique de plaider coupable à l'accusation d'être jeune et ignorant, plus facile d'accepter la sentence rendue par la génération précédente (qui, elle aussi, avait avoué le même crime quelques années auparavant). L'ordre de grandir tout d'un coup était plus supportable que l'horreur sans visage de cette détermination vacillante qui a pour nom jeunesse.
Les heures brillantes quand les jeunes se rebellaient contre le soleil couchant durent laisser la place à des périodes de vingt-quatre heures baptisées jours, et pourvues de surcroît de noms et de numéros.
La femme noire est assaillie dès son âge tendre par ces forces communes de la nature, en même temps qu'elle est prise entre les triples feux croisés du préjugé masculin, de l'illogique haine blanche et de l'absence de pouvoir noir.
Le fait que la femelle noire américaine émerge comme un formidable personnage est souvent accueilli avec étonnement, dégoût et même hostilité. Il est rarement accepté comme le produit inévitable du combat gangé par des survivants et qui mérite le respect sinon une acceptation enthousiaste.
Un matin,au moment où je quittais la maison,elle me dit: " La vie te donnera exactement ce que tu y apporteras. Mets tout ton cœur dans tout ce que tu fais, prie et puis attends".
L'indépendance est comme un vin capiteux et, si vous y goûtez dans votre jeunesse, elle aura le même effet sur le cerveau qu'un vin jeune. Cela importe peu si vous n'en avez pas toujours envie, car on y devient accroc et, chaque fois qu'on y goûte, on en veut toujours plus. (p.77)
Ma grand-mère paternelle, celle qui m'a donc élevée, a eu une influence considérable sur ma façon de voir le monde et d'appréhender ma place ici. Elle incarnait la dignité. Elle parlait doucement et marchait lentement, les mains croisées derrière le dos. Je l'imitais si bien que les voisins me surnommaient son "ombre".
"Soeur Henderson, vous vous promenez encore avec votre ombre ?"
Grand-mère me regardait alors, tout sourire. "Vous devez avoir raison: si je m'arrête, elle s'arrête ; si je repars, elle repart."(pages 22-23)
L’odeur de l’esclavage d’autrefois était elle si forte que les gens étaient offensés et s’en prenaient automatiquement à nous?Ce que nous considérions comme de la discrimination raciale s’expliquait il moins par la race que par la malchance que nos ancêtres avaient eue de se faire capturer, vendre et exploiter comme des bêtes ?
On a beau agir avec finesse, complexité et empirisme, l'endroit où l'on se sent le plus en sécurité, c'est, je crois, en soi-même, dans le foyer que l'on trouve tout au fond de soi, le seul que l'on habite vraiment.
Willie était un homme sans gloire
Dont le nom n'était pas notoire
Estropié et boiteux, il marchait de travers,
ll disait, « Je bouge toujours
Je bouge tout pareil, »
La solitude, c'était le climat dans sa tête,
Le vide, le partenaire dans son lit,
La douleur, un écho dans sa démarche,
Il disait, « J'emboite toujours
Le pas des patrons.
"Je vais peut-être être pleurer et je vais mourir,
Mais mon esprit est l'âme de chaque printemps,
Faites attention à moi et vous verrez
Que je suis dans les chansons que chantent les enfants."
Les gens l'appelaient « Tonton », « Mon gars» ou « Hé",
Ils disaient, « Tu ne peux pas vivre ça un jour de plus,
Puis ils attendaient pour entendre ce qu'il répondrait.
Il disait, « Je vis
Dans les jeux auxquels jouent les enfants.
"Vous pouvez entrer dans mon sommeil, peupler mes rêves,
Menacer mes petits matins sereins,
Mais je viendrai je suivrai je rirai je pleureral,
Aussi sûrement qu'une brise d'été.
"Attendez-moi, espérez-moi
Mon esprit est une vague en haute mer,
Cherchez-moi, demandez après-moi,
Je suis la rouille sur les feuilles d'automne.
"Quand le soleil se lève
Je suis le temps.
Quand les enfants chantent
Je suis la rime."
Si grandir est pénible pour une petite fille noire du Sud, être consciente de sa non-appartenance c'est la rouille sur le rasoir qui menace la gorge.
C'est une insulte superflue.
Sois un arc-en-ciel dans le nuage de quelqu'un-e
« Vous ne pouvez pas épuiser votre crédibilité .
Plus vous l’utilisez, plus vous en avez »
Ma mère disait que, lorsqu'un Blanc voit vos dents, il croit que vous lui montrez votre culotte.
Nous avions survécu à une grande guerre. Et, dans les ghettos, la question devint : "Pourrons-nous survivre à une petite paix ?"
J'ai appris que les gens vont oublier ce que vous avez dit, les gens vont oublier ce que vous avez fait, mais les gens n'oublieront jamais comment ils se sont sentis auprès de vous
Maya Angelou