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Critiques de Mechtild Borrmann (230)
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Sous les décombres

Avec "sous les décombres", je découvre l'auteure allemande Mechtild Borrman, primée par les lectrices ELLE en 2015 dans la catégorie policier pour "l'envers de l'espoir".

Polar historique qui nous ramène dans l'Allemagne dévastée de la fin de la guerre, du nord est de Berlin à Hamburg.

Si les héros, les familles Anquist et Dietz, vivent à leur tour le supplice de la guerre par la faim, le froid, la peur, les bombes, les morts, on est loin de l'électro choc de Ph Kerr ou Ch Kraus. Un polar très accessible, bien construit, on se laisse emporter par cette histoire et son excellent suspense.
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L'envers de l'espoir

Valentina vit dans la zone d'exclusion de Tchernobyl, elle attend le retour de sa fille Katerina en lui écrivant l'histoire de sa vie, ses rêves de jeune fille brisés par le régime russe, son mariage heureux et puis la catastrophe, son mari appelé comme liquidateur et elle comme infirmière, les mensonges d'un état bientôt acculé à évacuer les habitants de la zone vers Kiev et ses alentours où ils sont accueillis comme des pestiférés.

Quand l'Ukraine acquiert enfin son indépendance, Katerina part quelques mois en Allemagne avec une amie, mais à présent elles devraient être rentrées. Inquiète, Valentina fait appel à un membre de la police.qui découvre un vaste réseau de prostitution protégé par sa hiérarchie. Ce réseau séquestre les jeunes filles dès leur sortie d'une Ukraine qu'elles ne reverront jamais.

Seule l'une d'elles s'est enfuie et a trouvé refuge dans une ferme





Magnifiquement écrit et bouleversant, ce roman raconte le drame de Tchernobyl à travers le regard d'une femme frappée dans sa chair et celle de sa famille par cette catastrophe

On y apprend également l'ignominie de ceux qui capturent des jeunes ukrainiennes naïves et les forcent à se prostituer avant de les éliminer puisque de toutes façons elles sont inépousables, ne pouvant donner naissance qu'à des monstres post-nucléaires.

Hélas le malheur ne protège pas du malheur
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Sous les décombres

Très difficile de verbaliser mon ressenti à la lecture de ce roman touchant. Un pur récit d'archéologie familiale qui donne envie de profiter de chaque instant de la vie avant qu'il nous échappe. Quelle empreinte voulons-nous laisser derrière nous ? Sommes-nous vraiment les enfants d'une histoire ? Entre la quête d'identité et la recherche de vérité, ce livre m'a laissé un goût de nostalgie. Comme dans le film "Les Enfants du Marais" où l'insouciance des jours passés au bord d'un marais, avec ses joies et ses peines, ne laisse la place qu'à un parking et des regrets. Ce roman est une tombe dans un cimetière où, à la lecture des noms gravés, vous plongez dans les archives d'un drame de l'après-guerre. Poignant !
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Sous les décombres

Il s'agit de mon 1er roman de cette auteure allemande, elle avait déjà obtenu le Prix des lectrices de Elle pour le Violoniste. Ce fut une belle découverte et une lecture très agréable. Je remercie les éditions Du Masque pour cette lecture en avant-première car la sortie de ce roman est le 6 février prochain.

L'histoire commence à Hambourg en 1947, où le jeune Hanno avec sa sœur Wiebke découvre un jeune garçon dans les décombres, qu'ils vont appeler Joost.

Un thriller très bien construit, qui nous mène de l'Allemagne de l'après-guerre aux années 90. On suit l'histoire de 2 familles les Dietz et les Anquist. Mais quels sont les liens qui relient ses deux familles ?

Tout au long de son roman l'auteure sème des indices pour nous amener jusqu'au dénouement final. Il y a du suspense, des rebondissements grâce à l'alternance des chapitres entre les différentes périodes et les familles. Le style d'écriture est clair et fluide. La période historique est bien évoquée, on ressent bien les difficultés vécues par ces allemands en pleine reconstruction.

Un roman que je vous conseille.
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Rompre le silence

Roman allemand présenté comme un roman policier (il a d'ailleurs obtenu un prix prestigieux en Allemagne) mais cette étiquette est très réduite. C'est bien plus qu'un roman policier: c'est un roman historique, de celui qui met en scène les acteurs méconnus, les petites gens aux prises avec l'Histoire. C'est un incroyable roman d'Amour. C'est un roman sur le temps qui passe aussi, sur la jeunesse, sur la culpabilité. C'est un roman incroyablement humain. Un roman beau qui m'a parfois serré la gorge et noué l'estomac. Un roman que j'ai envie de voler à qui me l'a prêté et que je finirai par m'offrir avec la ferme intention de le faire lire au plus de monde possible.



En 1997, Robert vient de perdre son père, un riche industriel dont il n'était pas très proche. Il vide la maison familiale. Parmi les papiers soigneusement conservés dans le bureau, il trouve une carte d'identité SS au nom d'un inconnu et la photo d'une femme dont la beauté le frappe. Le fils s'interroge. Son père, cet homme de fer intimidant, ne cachait rien en apparence. Se pourrait-il que ce document et cette photo soient les signes d'un lourd secret... appartenant au passé, à cette guerre qui a fait tant de mal? Il décide de mener sa propre enquête... En parallèle, l'Allemagne de 1939. Nous sommes dans un petit village et ils sont six amis qui au terme d'une après midi de travail dans des champs inondés de soleil se promettent d'être ami pour toujours. Il y Thérèse, la fille du médecin; Léonard, l'intellectuel épris de poésie et un peu trop maigre; Wilhem, souriant et blond; Hanna la discrète fille d'agriculteurs; la pétillante Alwine et son frère Jacob. Ils se font une promesse mais le nazisme et la guerre sont à leur porte et plus rien ne sera comme avant.

Les deux histoires vont se croiser, nouer des fils et en rompre d'autres, le présent cherchant à réunir les pièces éparses du passé et cela ne se fera pas sans drame... Jusqu'à la chute finale.

C'est simple: je n'ai pas pu lâcher le livre une fois commencé. C'est grâce à cette astuce d'auteur résolument maline (et mauvaise pour le sommeil des lecteurs du soir): les chapitres sont très courts, on peut toujours en ajouter un puis un puis encore un autre. Mais c'est aussi et surtout grâce à l'histoire. Elle tient en haleine. Nous sommes comme Robert, on a l'envie de savoir et de comprendre chevillée au corps et au coeur. On passe d'une époque à l'autre avec impatience. Presque avec rage. On en sort harassés, bouleversés, tristes. Il y a tellement de noirceur dans ce livre mais tellement d'amours (la pluriel est volontaire) et de lumière aussi. Des secrets douloureux dont on ne peut être certains que leur révélation fasse du bien aux personnages... Et ces personnages, parlons en. D'une humanité à pleurer et on voudrait s'attacher aux pas de certains pour très longtemps.
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Le violoniste

Le son du stradivarius d' Ilia Vassilievitch Grenko nous accompagne tout au long de cette histoire de famille sur trois générations.

Chaque époque de la vie des personnages est tour à tour évoquée avec beaucoup de justesse, de sensibilité et d'intérêt.

Cela va croissant au fil des chapitres et l'on a hâte d'en connaître le dénouement.

Le régime totalitaire qui a broyé des familles entières est évoqué ici avec tout ce qu'il y a de plus dérangeant dans l'injustice et la cruauté gratuite.

Le Moscou dans les années 1948 fait froid dans le dos.
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Le violoniste

Le violon, cadeau du tsar Alexandre II, objet de convoitise……..



1948, Ilia Vasilevitchi Grenko, talentueux violoniste est kidnappé à la fin de son concert. Il est envoyé en camps de travail forcé. Son violon lui a disparu et sa femme et ses deux enfants déportés en camps de travail pour une durée de dix ans.

Merchtild Borrmann laisse entrevoie dans son roman toute la dureté et l’horreur des camps de de travail de 1949. L’inhumanité à laquelle doivent survivre les détenus du goulag.

La femme de Grenko peu à peu accepte ce que tous disent, son mari s’est enfuit, elle ne sait pas qu’il a en réalité été envoyé dans un camp.

Deux générations plus tard, Sacha, le petit fils d’Ilia, se met à la recherche du violon disparu.

Il va découvrir la vraie histoire de sa famille.

Avec ce magnifique policier, Merchtild Borrmann à remporter le Grand prix des lectrices Elle.



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Le violoniste

C'est la quatrième de couverture qui m'a parlé, c'est elle qui m'a fait acheter et je n'ai pas été déçue, j'ai même beaucoup aimé. Le roman est bien construit, l'histoire est bien racontée, Elle est triste, tragique, dramatique. Elle met en évidence les rouages des systèmes totalitaires qui font naître un arbitraire impossible à concilier avec ce qui fait la beauté de la vie. Elle n'admet, ne supporte, en effet, que l'injustice, la douleur et la mort. Mechtild Borrmann le montre avec efficacité dans ce roman au suspense haletant qui écrit le sort réservé à un jeune et célèbre violoniste au temps malheureux de l'empire soviétique. J'ai été happée par le roman, je voulais tout connaitre, tout savoir. Je voulais la vérité comme ce petit-fils à la recherche de son histoire. Je voulais ne plus m'arrêter. Je ne peux que conseiller.
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Le violoniste

Le violoniste est l’histoire d’Ilia Grenko qui, en 1948, se fait arrêter à la sortie de son concert à Moscou. Son infraction : être musicien, être un artiste, dans ce régime totalitaire où ces derniers sont chassés et emprisonnés pour mieux les faire taire. Cette arrestation montée de toute pièce a pour effet de condamner Ilia à 20 ans d’enfermement et de travail forcé au goulag mais aussi de mener toute sa famille à l’exil, au Kazakhstan.

Lors de son arrestation, son Stradivarius – une pièce rare et convoitée – est saisi et disparaît.

Deux générations plus tard, Sacha, petit-fils d’Ilia, est amené à plonger des années en arrière à la recherche de ce fameux instrument.



Vous l’aurez compris, ce roman mêle les genres : à la fois historique et policier. Il avait clairement tous les ingrédients pour me séduire mais j’ai eu du mal à entrer dedans. J’ai trouvé le premier tiers du livre assez lent et les différents flashbacks confus. Je me suis un peu emmêlée les pinceaux et j’ai eu des difficultés à saisir l’ensemble des informations et du coup l’intrigue.



Mais, une fois ce cap dépassé, j’ai été prise dans le déroulé de l’histoire. J’ai d’ailleurs particulièrement apprécié le côté historique : ce pan de l’Histoire est absolument passionnant. Le destin de cette famille m’a procuré des émotions paradoxales : j’ai été en colère contre le régime stalinien, j’ai été révoltée par l’injustice qu’ils ont subie, j’ai eu peur pour Ilia subissant des conditions de détention extrêmes, j’ai été émue par le courage de Galina, sa femme pour survivre.



Cependant, j’ai été moins convaincue par le côté polar : j’ai trouvé que l’enquête menée en parallèle par Sacha était de « trop ». Le récit historique, suffisamment fort et captivant, prenait le dessus et me faisait totalement oublier qu’il y avait aussi des investigations à mener !
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Sous les décombres

Sous les Décombres, Trümmerkind dans la version originale parue en 2016, a été publié par les éditions du Masque, un département des éditions Jean-Claude Lattès, en 2019, puis en 2020 par Le Livre de Poche. Le style est sobre, agréable par les phrases et mots simples allant à l'essentiel, laissant leur contenu porter la tension dramatique du récit: "Heinrich Anquist avait demandé à ses employés et aux prisonniers de guerre polonais de faire leurs bagages et de partir avec les réfugiés. Il avait même mis à leur disposition deux chevaux et deux voitures. Seules étaient restées la vieille Wilhelmine, leur cuisinière depuis quarante ans, et sa jeune nièce Almuth qu'elle était allée chercher à Berlin car elle avait perdu ses parents. Ainsi que Josef, qui avait grandi ici et ne quittait le domaine que pour porter les bidons de lait à la laiterie." (Page 28).

Construction: L'intrigue tisse ses fils en allers-retours entre août 1992, le présent, et avril 1945-janvier 1947, les passés.

Thème: a-t-on le droit de tout savoir sur le passé de nos parents, et si oui, à quel prix? L'impact des souvenirs sur les générations futures.



1992. Anna, enseignante, entretient avec sa mère des relations complexes, cette dernière se refusant absolument à parler de sa jeunesse et de sa vie avant la naissance de sa fille. Anna devrait respecter ce choix mais elle n'y parvient pas. Obsédée par ce grand vide, elle ne cesse de poser des questions à s amère, de chercher des photos, des réponses à ses questions. Pourquoi Clara, sa mère, ne parle jamais de sa famille, des enfants de son père et de ce qu'ils sont devenus? Pourquoi Anna lit une terreur sans fond dans les yeux de Clara quand elle aborde ce sujet?

Hiver 1946-1947. Un des plus froids de la décennie. Agnès Dietz et ses deux enfants, le jeune Hanno, âgé de quinze ans, et sa fille de dix ans, Wiebke, déploient des trésors d'ingéniosité pour survivre dans la ville dévastée de Hambourg. Son mari étant porté disparu, elle ne dispose d'aucun moyen de subsistance. Mais peu à peu, la vie reprend ses droits. Agnès se lie d'amitié avec Magda et subvient aux besoins de sa famille grâce à ses talents de couturière.

Quant à Hanno, accompagné de sa soeur, il arpente les décombres de la ville dans l'espoir de trouver des objets à revendre ou à troquer au marché noir. C'est ainsi qu'il fait la connaissance de Peter, jeune homme très débrouillard, qui le prend sous son aile et l'aide à améliorer leur quotidien, notamment avec des denrées alimentaires difficilement trouvables, tel que du beurre et des pommes de terre. Mais un jour, Hanno découvre le cadavre d'une femme. Tout près de là, sa soeur trouve un petit garçon âgé d'environ trois ans, tout seul. Agnès accepte de le recueillir et le prénomme Joost. Pourtant, malgré leurs recherches, ils ne connaitront jamais sa véritable identité .

1992. Anna continue son enquête et se rend au  nord-est de Berlin, dans un domaine où sa mère aurait passé sa jeunesse. Elle croise la route de Joost, l'architecte mandaté par les actuels propriétaires pour le réhabiliter. Il accepte d'aider la jeune femme à mener son enquête, sans se douter qu'ils déterreront un terrible secret et un crime abominable...Finalement, il vaut parfois mieux laisser le passé dormir en paix...



Je ne connaissais pas la plume de Mechtild Borrmann avant de lire Sous les décombres; j'ai été immédiatement séduite par la pudeur et l'objectivité de son propos, son absence de jugement, la sobriété de son style. Il existe de nombreux romans dont l'intrigue se situe pendant la seconde guerre mondiale, le plus souvent du point de vue de ceux qui ont subi l'occupation allemande et ses dévastations. Chaque mois sont publiés des récits racontant les destins tragiques de personnes, de familles ayant tout perdu, y compris la vie.

Mais qu'en est-il du peuple allemand? Avait-il le choix? Pas plus que les pays agressés, en réalité. Sous les Décombres montre la destinée de personnes lambda dont l'existence a été bouleversée et détruite à jamais, qui ont tout perdu, mais qui en plus ont été stigmatisées et assimilées aux nazis, seuls responsables de cet immense charnier que fut la seconde guerre mondiale. Le mérite de l'auteur est de nous rappeler que la grande majorité des Allemands n'ont pas désiré cette guerre, dont ils ont souffert autant que les peuples entraînés dans cette guerre bien malgré eux, et qu'ils ont payé cher les égarements d'Hitler et sa clique: "Puis vint le 8 mai. La nouvelle tomba à la radio. L'Allemagne avait capitulé. La guerre était finie. Quand Clara éteignit le poste, un silence tendu s'abattit sur eux, entrecoupé seulement par les sanglots de Josef. Elle posa la main sur son épaule pour le consoler et tenta de mettre de l'ordre dans le chaos de ses idées et de ses sentiments. C'était pourtant bien ce qu'ils attendaient! Cette nouvelle, voilà des jours qu'ils espéraient l'entendre, et à présent il n'y avait qu'un grand vide." (Page 86).

Avec ce roman impartial et équitable, Mechtild Borrmann ressuscite une période trouble et tragique de notre histoire contemporaine à travers le destin de personnages ballotés par la vie. Certains se sont montrés cruels et avides, d'autres ont essayé par tous les moyens de sauver ce qu'ils avaient de plus cher, enfants, biens matériels...Je ne peux m'empêcher de me poser cette cruciale question: dans des conditions aussi extrêmes que celles vécues par ces gens, comment nous serions-nous comportés? Il est toujours facile, du fond de son confortable fauteuil de déclarer: "Moi, c'est certain, je n'aurais pas fait ça..." Car les pires instincts qui sommeillent en chacun de nous n'attendent qu'un occasion pour se réveiller...ou pas.
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Le violoniste

J’ai découvert Mechtild Borrman avec son roman Sous les décombres qui m’avait tellement emportée que j’ai eu envie de découvrir ses autres romans alors quand je suis tombée sur Le violoniste , je n’ai pas hésité…et ce fût encore une belle lecture même si j’ai été moins touchée par cette lecture.



Le violoniste est un bon thriller historique qui nous emmène en 1948 aux côtés d’Ilia Grenko, musicien talentueux, qui se retrouve arrêté à la sortie d’un concert sans avoir le temps de parler à sa femme Galina. Son étui à violon contenant son stradivarius, disparaît en même temps que lui. Galina sa femme va devoir assurer sa survie et celle de ses enfants tout en cherchant à savoir ce qui est arrivé à son époux.



En 2008, Sasha Grenko se retrouve embarqué dans une course poursuite qui le conduira à découvrir les secrets de cette sombre histoire.



En alternant les deux époques, l’auteure nous raconte les histoires d’Ilia, de Galina et de Sasha. La vie dans le goulag, les atrocités, les difficultés, la peur, tout y est et donne envie de savoir comment Ilia et Galina vont s’en sortir. L’époque actuelle avec Sasha, dynamique et rythmée, trop rapide à mon goût m’a laissé un peu de marbre. J’ai aimé suivre les personnages mais j’ai trouvé qu’ils manquaient un peu de profondeur et ils n’ont pas su provoquer chez moi ces sentiments d’empathie et de compassion que j’aime ressentir dans mes lectures.



Peut-être être qu’à cause de mon énorme coup de coeur pour Sous les décombres j’en attendais trop de cette lecture…



Cependant, l’intrigue est bien menée, on reste embarqué dans l’histoire et la révélation finale est surprenante et effrayante, ce qui en fait une très bonne lecture.
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Sous les décombres

De quoi parle t on ?

D'un tremblement de terre, un séisme d'une amplitude incroyable ?

D'une guerre, un conflit mondial embrasant de vastes territoires ?

D'un accident, une conduite de gaz explosant près d'un immeuble délabré ?

D'un sunami, dévastant des côtes touristiques envahies par des touristes insouciants ?

Non ... pas vraiment .... plutôt les décombres de vies gâchées par la peur, la bêtise, que sais je encore ?

Le tout dans un pays qui a lui aussi souffert après avoir tant fait souffrir les autres !

C'est machiavélique, démoniaque et pourtant les faits sont peut être réels.

Peut être mais qu'importe le simple fait que cela a pu avoir lieu devrait nous suffire pour nous interroger et nous faire réfléchir sur le passé, notre passé et notre responsabilité de savoir garder les yeux ouverts sur hier ou sur avant hier ....

Ne pas oublier qu'avoir fait des erreurs est une chose mais qu'il est encore plus important, de ne pas refuser de s'y confronter et savoir reconnaître ses erreurs même si ce sont des crimes affreux"

Mechtild Borrmann, fouille notre passé, et le passé douloureux de l'Allemagne.

Un devoir de mémoire dont il nous va falloir tirer les leçons.
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L'envers de l'espoir

Depuis le drame de Tchernobyl, Valentina avait dû fuir la région contaminée avec sa famille. Confrontée à la perte des siens, elle a décidé il y a peu de revenir vivre dans la zone d’exclusion. Face au bonheur perdu, aux mystères entourant la disparition de sa fille, sa seule arme reste l’écriture. Elle s’accroche à son vieux crayon pour graver sur le papier les souvenirs de son existence. Sa fille Katerina avait bénéficié d’une bourse pour étudier dans une université allemande. Comme d’autres étudiantes, elle a disparu en 2009. Au moment où Valentina couche ses souvenirs sur le papier, un fermier allemand recueille une jeune ukrainienne qui semble fuir des oppresseurs. En lui ouvrant bien involontairement la porte de son foyer, il ne se doute pas du tournant que va prendre son existence.



« L’envers de l’espoir » est un policier très émouvant écrit par Mechtild Borrmann. Comme l’indique la quatrième de couverture, « ses cinq livres publiés en Allemagne ont été salués par la critique. Rompre le silence, son premier roman traduit en français paru aux Editions du Masque en 2013, a obtenu le prix du meilleur roman policier en Allemagne. Le Violoniste, paru en 2014, est lauréat du Prix des Lectrices de Elle ». Le titre magnifique résume l’essence de la nostalgie contenue dans l’histoire. Celle-ci entremêle plusieurs voix et plusieurs temps pour tisser la trame des bonheurs enfuis et de la quête incessante d’un ailleurs. Sans tomber dans l’écueil du pathos, l’auteur donne voix et corps aux drames singuliers et collectifs vécus par une famille ukrainienne, depuis la seconde guerre mondiale jusqu’au drame de Tchernobyl et l’esclavagisme sexuel contemporain dans les pays de l’est.

En filigrane, l’auteur questionne les destinées singulières : peut-on échapper à son histoire ? Construire son chemin dans l’envers de l’espoir, quand on réalise que le bonheur est derrière soi ? L’écriture peut-elle délivrer de ses ombres ?

Le point de départ de ce roman très noir – un fermier qui recueille une jeune femme traquée – n’est pas sans rappeler étrangement celui de « Purge » de Sofi Oksanen (Prix Femina étranger 2010). Pour autant cette intrigue va prendre ensuite d’autres voies et éclairer d’autres pans de l’histoire ukrainienne.

Malgré une intrigue lente, rythmée par les souvenirs et doutes qui animent les divers protagonistes, « L’envers de l’espoir » est un roman puissant qui explore avec brio et sans pathos la quête de soi dans le chemin de son histoire.
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Le violoniste

un bon roman. Je ne l'ai pas apprécié pour ses éclats littéraires ou son style novateur mais il est toujours bon de recevoir une piqure de rappel. Les dictatures passées et leurs moyens de répression doivent rester en mémoire. Ici, c'est L'URSS stalinienne qui est le cadre des "mésaventures" de Llja et Galina. Leur histoire narrée conjointement à l'enquête actuelle de leur petit fils est un agréable livre.
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L'envers de l'espoir

Les filles perdues



Il se passe des choses inquiétantes près de Tchernobyl. Comme si les conséquences de « l'accident » de la centrale ne suffisaient pas aux malheurs des habitants de cette région, voici que des étudiants disparaissent …



Jusqu'à ce petit matin glacial de février 2010, Matthias Lessmann menait une existence paisible auprès de ses moutons. Lorsqu'il recueille une très jeune femme terrorisée, il sait que les ennuis viennent de commencer et ce n'est pas l'inquiétant 4/4 noir qui rôde autour de sa ferme qui va lui faire penser le contraire.

Que faisait Tania à cette heure là, à moitié nue, dans cette campagne allemande si loin de son Ukraine natale ? Qui fuit-elle ? Pourquoi refuse t-elle que la police soit prévenue ? Autant de questions que Matthias aurait préféré ne pas avoir à se poser et dont les réponses vont faire basculer sa vie. Au même moment, dans la zone interdite de Tchernobyl, Valentina vit, ou survit, clandestinement dans une datcha délabrée. C'est une femme qui n'a plus d'âge ni d'avenir, juste de terribles souvenirs qu'elle consigne dans un vieux cahier afin d'apaiser ses angoisses. Partie depuis plusieurs mois en Allemagne grâce à une bourse d'étude, sa fille Katerina n'a donné aucune nouvelle. Valentina sait que jamais elle ne serait restée aussi longtemps silencieuse ni ne l'aurait abandonnée, même si la vie ici est tout simplement impossible. Ses espoirs renaissent enfin quand le lieutenant Kyjan ose braver sa hiérarchie et l'inertie de la police locale pour enquêter sur les disparitions d'étudiants boursiers. Ce qu'il découvrira est vraiment terrible.



Plus que pour l'enquête policière, efficace mais somme toute assez classique, ce roman glaçant est passionnant pour ce qu'il nous dévoile des rouages pervers de l'administration ukrainienne et de la vie dans la région de Tchernobyl, des années staliniennes à aujourd'hui.



Deux ans après l'excellent « le Violoniste » ( Prix des Lectrices de Elle ), Mechtild Borrmann nous entraîne une fois encore entre deux pays et deux époques, le passé refaisant inexorablement, et tragiquement, surface dans la vie de ses personnages.



Veronique.
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Le violoniste

Ce roman est une vraie bonne surprise. Loin de mes lectures habituelles, je ne regrette pas qu'il ait attiré mon regard sur les étagères de la bibliothèque. En alternant l'histoire de Ilja Grenko et de sa famille avec celle de Sasha, l'auteur nous fait voyager d'une époque à l'autre avec autant d'intensité. Ce qui fait lien entre ces deux époques, ce n'est pas seulement la quête de ce violon mais plutôt celle de la reconstruction d'une histoire familiale, bouleversée par des années de mensonges, de secrets et de trahison. Chaque personnage a pour point commun d'avoir été, à un moment de sa vie, déraciné et c'est ce manque que chacun à sa façon cherchera à combler. De l'enfer des goulags à l'enfance perturbée de Sasha, ce livre nous parle de séparations douloureuses mais aussi de l'importance du lien familial et de cette force qu'il peut parfois conférer. Un très beau roman qui conjugue comme je l'aime la grande Histoire à la petite.
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Le violoniste

Une plongée dans les goulags staliniens à travers le destin d'un musicien, emprisonné et déporté sans véritable raison. C'est glaçant et terrifiant de réalisme. La triple intrigue est bien menée et révèle les éléments petit à petit pour comprendre pourquoi, 60 ans plus tard, on persécute encore la famille Grenko. Et l'on découvre la terrible continuité que connaît la Russie, des tsars à Poutine.
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Le violoniste

L’avis de C



Un achat coup de tête, mais au final, une petite pépite !



Cette histoire, aux allures de thriller et de roman historique, est passionnante ! La construction du livre est parfaite : une intrigue complexe, des dialogues soignés, une trame romanesque mais très documentée, une histoire de famille s’étalant sur plus de soixante années, bref des atouts excellents !



On est immédiatement captivé par l’histoire d’Ilia Grenko. On souffre avec lui lorsqu’il est conduit au goulag, on ressent sa peur, l’injustice qu’il éprouve et même l’inhumanité qui règne dans les lieux de captivité. On vit vraiment le livre : on sent le froid, la faim mais aussi la volonté de vivre et d’espérer des jours meilleurs.



Et puis en parallèle, il y a une partie qui concerne Sacha, le petit-fils d’Ilia, une partie moins historique et plus policière mais une partie remplie de suspens qui là aussi captive le lecteur !



Les 300 pages passent à une vitesse folle, on ne s’ennuie pas un instant ! Un roman qui mérite qu’on le lise sans attendre !



L’avis de T



Le violoniste est une histoire policière, certes – ce roman a reçu le Grand prix des lectrices de Elle, catégorie policiers -, mais c’est bien plus que cela. En 300 pages, en effet, on passe en revue une partie de l’histoire du XXe siècle, en suivant le destin d’une famille brisée par un système totalitaire, par l’arbitraire policier de l’ex-URSS, par l’injustice du hasard.



Le récit du goulag et de la « vie » telle qu’elle s’y déroulait, des mensonges d’État, de la déportation vers les républiques satellites, de la suspicion instaurée en mode de fonctionnement d’une société – chacun de méfie de tout le monde -, de la délation élevée au statut de la normalité, sont autant de pièces d’un puzzle qui s’assemble progressivement pour tracer le portrait d’une injustice terrible.



Sacha, alors qu’il met les pieds dans une histoire dont il ignore toutes les ramifications, peut heureusement compter sur le soutien de quelques uns : son patron, Reger, rompu à l’art de mener des affaires difficiles ; Irina Bouskanina, qui lui tient lieu de guide lorsqu’il retourne sur les terres de ses ancêtres ; Sergueï Domorov, une sorte de mafieux russe qui apure ainsi une dette d’honneur… Des personnages hauts en couleurs, qui complètent avantageusement le tableau.



Au total, il s’agit d’un très bon livre, qui est à la fois intelligemment construit, solide sur son intrigue et qui parvient même à nous faire réfléchir. Alors, pour les amateurs d’enquêtes policières mâtinées de contexte historique, aucune hésitation à avoir !
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Le violoniste

Alors que le violoniste virtuose Grenko quitte la salle de concert sous des tonnerres d'applaudissements, son Stradivarius à la main, il est arrêté et conduit la Loubianka sans comprendre ce qu'on lui reproche. Il va connaître le Goulag, les humiliations, la torture, le froid, la faim. Ce roman va nous entraîner dans l'histoire d'une famille ravagée et broyée par un régime totalitaire. Ce polar, très bien écrit,, sur fond historique, est passionnant et triste à la fois. Il retrace l'histoire d'une génération entière qui a subi les déportations sans comprendre l'origine des horreurs imposées. Un seul reproche : ce livre est bien trop court et trop vite lu. Pas envie de le terminer..
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L'envers de l'espoir

Un roman inspiré de faits réels qui vous « prend aux tripes ». Il s'agit d'un double récit de personnes ordinaires dont la vie va soudain se transformer en un cauchemar cruel et tragique.

S'entrecroisent dans ce roman, les années qui ont suivi la catastrophe de Tchernobyl en Ukraine et le trafic de jeunes filles d'Europe de l'est en Allemagne ainsi que l'enquête menée par un policier, qui contre l'avis de sa hiérarchie, part enquêter en Allemagne. Les histoires de ces personnages nous tiennent en haleine car les situations évoquées sont effrayantes mais, hélas, authentiques et criantes de vérité.

Le scénario audacieux est bien construit. L'histoire est absolument fascinante tout en étant noire et suffocante. Noir, c'est noir et pour chacun de ces personnages, il reste l'espoir, l'espoir d'une vie meilleure.

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Mechtild Borrmann

Quand l'histoire débute-t-elle ?

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