Mélanie Guyard

Si c’était du théâtre, ce serait une comédie de boulevard. Du moins au début. Tout y est : des situations imprévues et drôles, des quiproquos, des coups de théâtre, des disputes, des portes qui claquent. Tout cela initié lors d’un réveillon de Noël qui ressemblait aux précédents…en apparence. La famille Descroix est dominée par une mère autoritaire, têtue, carrément imbuvable. Le père est effacé et les trois enfants montrent un visage qui ne correspond pas à ce qu’ils sont vraiment. Les transformations et les surprises démarrent. C’est vif, pétillant, plein d’humour. Mais le feu d’artifice ne va pas durer. Bientôt le roman vire de genre : chacun essaye d’analyser le comportement des autres, joue au psy. Juliette, la cadette se demande à chaque page pourquoi c’est toujours elle qui ramasse les morceaux, pourquoi elle n’a jamais rien réussi de valable dans sa vie. Cela devient vite fastidieux à lire.

Dans les derniers chapitres,tout évolue positivement, chacun semble avoir trouvé sa voie. Même la mère Odile ne râle plus. On appelle cela maintenant « feel good » De mon temps on disait « cucul la praline » !

Roman familial, plein d humour et de mordant. Ce livre raconte la quête de soi au delà de l image que l on projette sur les autres et soit même.

Dîner de famille,le plus efficace pour révéler les secrets de chacun.

Belle découverte de lecture.,que j ai lu d une traite

La famille Descroix fait partie de ces nombreuses famille où les secrets et non-dits sont légions. D'ailleurs, les relations au sein de la fratrie l’illustrent parfaitement ; entre Clémence, l’aînée parfaite à qui tout semble réussir et Simon, le frère artiste idolâtré par leur mère, Juliette se sent en parfait décalage. Et pour cause, co-gérante d’un restaurant, sa carrière bat des ailes tout comme sa vie sentimentale. Mais que se passe-t-il quand, au détour d’un repas de Noël, les tensions et rancunes se cristallisent autour d’un cadeau très spécial ?

En dépit du sujet, c’est un roman léger, qui amène en douceur des thématiques très fortes comme les relations familiales, la jalousie ou encore l’amour. Le tout est écrit avec beaucoup de justesse, d'humour parfois.

Tout d'abord je dois vous dire que je voue une passion pour les Casse-Noisettes, allez savoir pourquoi... (peut être est-ce dû au fait que j'adorais Barbie dans Casse-Noisette quand j'étais jeune). Et donc, lorsque je suis tombée sur cet ouvrage je suis tout de suite tombée sous son charme. Les illustrations sont absolument sublimes et l'histoire est très belle. J'ai beaucoup aimé savoir comment Casse-Noisette est devenu Casse-Noisette même s'il me semble que ce soit l'histoire classique. Je suis enchantée d'avoir cet ouvrage dans ma collection et cela me donne envie d'en avoir d'autres dans le même style.

Note : 8/10

Nous sommes en Allemagne, au début du XXe siècle, et il fait beau. Emmy, jeune allemande, chanteuse légère et insouciante, se retrouve jetée en prison ! Un peu abasourdie, elle pose son regard curieux et sensible sur tout ce qui l'entoure... Ses conditions de vie la font tourner de l’œil ; la voici enfermée dans la cellule des malades, avec des camarades hautes en couleur !



Un récit original et une dénonciation en creux de l'existence même du système carcéral, par une grande autrice allemande, qui fut avec son mari Hugo Ball aux tous débuts du mouvement Dada.

1942. Héloïse Portevin a tout juste vingt ans lorsqu’un détachement allemand s’installe dans son village. Avides d’exploits, son frère et ses amis déclenchent un terrible conflit. Pour aider ceux qu’elle aime, Héloïse prend alors une décision aux lourdes conséquences...





2012. Loïc Portevin est envoyé par sa mère au fin fond du Berry pour y vider la maison familiale après le décès de sa grand-mère. Loïc tombe sur une importante correspondance entre cette dernière et un dénommé J. Commence pour lui une minutieuse enquête visant à retrouver l’auteur des lettres.





Entre secrets de famille et non-dits, Loïc et Héloïse font chacun face aux conséquences de leurs décisions, pour le meilleur… et pour le pire.

J'ai été sensible au sujet , j'aime les histoires de secret de famille Mais j'ai attendu la centième page pour rentrer dedans .Une lecture agréable mais j'ai été peu déçu

Je vais peut être me démarquer des autres avis positifs mais j'ai été très déçue de cette lecture...

Pourtant férue de livres sur cette période historique, je n'ai absolument pas accroché.

Le style d'écriture est trop basique, aucun détails, plein de passages et moments survolés et rien ne permet de s'attacher aux personnages. Tout ça pour une fin prévisible et que je n'ai pas totalement compris.

Nous sommes en 1999, Mathieu a 12 ans et son père vient de se donner la mort sans aucune explication. Sa mère et lui sont en deuil, effondrés par cet acte qu'ils ne comprennent pas. Alors que la douleur est de plus en plus vive et qu'ils n'ont plus goût à rien, sa mère va lui proposer de passer la fin de l'année loin de tout et de tout le monde, dans leur maison de vacances sur l'île d'Oléron. Une île remplie de souvenirs joyeux à trois et sur laquelle Mathieu va faire la rencontre de Corentin, un garçon de son âge qui erre sur les plages et dans les blockhaus abandonnés de la guerre. Il ne semble pas avoir de famille et vivre tout seul et va progressivement pousser Mathieu avec qui il s'est lié d'amitié à faire des choses qu'il n'aurait jamais faites, l'obligeant à affronter ses peurs les plus sombres ... Mais alors que la tempête gronde en Mathieu, plus énervé que jamais par ce nouvel ami qui n'en est pas vraiment un et qui ne lui remonte absolument pas le moral, une autre tempête s'apprête elle à balayer la France et notamment l'île d'Oléron le lendemain de Noël 😢







Bien que j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire très sombre de ces deux personnages qui souffrent comme ce n'est pas permis et à m'attacher à eux au début j'ai fini par comprendre le double sens de l'histoire et le parallélisme entre la tempête intérieure qui balaye Mathieu et la tempête extérieure qui s'apprête à balayer la France et là mon coeur a cédé ... Je me suis laissée envahir par un raz-de-marée d'émotions qui ne m'a plus lâché jusqu'à la dernière page où j'ai enfin compris le pourquoi du comment. Je m'en serai voulue d'avoir arrêté ma lecture (j'en ai eu envie au début je l'avoue) qui s'est avérée être un petit bijou d'émotions. Mention spéciale également pour la plume de l'auteure riche en métaphores qui ont rendues la lecture plus poétique (et vu le thème j'ai apprécié) 😊

Sortir de sa zone de confort en lisant un roman d'un style différent du genre habituel : c'est ce que j'ai fait en participant à l'opération Masse Critique sur L'enfant des tempêtes de Mélanie Guyard.



Dans ce roman, nous faisons la confiance de Mathieu, médecin, qui, après avoir appris la destruction du Krokodil à l'Ile d'Oléron, décide d'y retourner.



On plonge alors dans son passé, au temps où sa mère et lui sont partis s'y réfugier lorsqu'il avait douze ans.

Son père venait alors de mourir et le deuil était difficile pour ce jeune garçon et sa maman.



Il y fit la connaissance de Corentin, garçon du même âge, avec qui il découvrit deux blockhaus : le Krokodil et le Kondor.



Corentin poussera Mathieu à vivre de nombreuses expériences très dangereuses et ils verront le ciel s'assombrir de plus en plus, jusqu'à vivre une véritable tempête.



Je dois avouer que j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire. J'ai souvent reposé ce livre au bout de quelques pages, me forçant à le reprendre régulièrement car je suis incapable de commencer un roman avant d'en avoir terminé un autre.



Ce n'est pas la plume de l'auteure qui m'a dérangée, loin de là. C'est, je pense, la noirceur du récit qui m'a bloquée. En cette période déjà un peu sombre, j'avais sûrement besoin d'une lecture plus légère.

Je lui redonnerais peut-être sa chance plus tard.


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Un soir, Mathieu, jeune homme parisien de 23 ans, décide sur un coup de tête de partir sur l’île d’Oléron, lieu ancré de souvenirs.

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La dernière fois qu’il y a mis les pieds, c’était il y a 11 ans, juste après le décès de son père.

Sa mère avait alors décidé d’aller s’isoler avec lui pour les fêtes de Noël, loin de tout et de tous.

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À cette époque, entre la mort de son père et la détresse de sa mère, Mathieu n’avait plus goût à rien. Mais ça, c’était jusqu’à ce qu’il fasse la connaissance de Corentin, enfant intrépide et solitaire, qui ne redoutait rien ni personne…

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Je dois vous prévenir. Cette histoire va vous prendre aux tripes ! Un récit oscillant entre passé et présent qui ne peut laisser indifférent !

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Ce livre se scinde vraiment en deux parties.

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Dans un premier temps, on sent toute la souffrance et la douleur que suscite la perte d’un être cher. On est touché par la colère de Mathieu et la détresse de sa mère. Le rythme est lent. On erre avec eux. On sent qu’ils ont perdu leurs repères. Chacun fait son deuil à sa manière.

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Puis, dans un second temps, le rythme s’accélère, la relation entre Mathieu et Corentin prend toute la place. Pour les deux adolescents, quoi de mieux que de se mettre en danger pour se sentir vivant ! On les accompagne dans leurs escapades. On ressent des poussées d’adrénaline et on tremble de savoir ce qui va leur arriver.

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On est tenu en haleine jusqu’à la fin ! Fin, d’ailleurs, qui pourra en surprendre plus d’un !

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Bref, une lecture sombre, vibrante, qui nous emmène sur l’Île d’Oléron, mais où la lumière n’est jamais très loin !

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Merci à Babelio et aux Éditions du Seuil pour ce livre découvert dans le cadre d'unE Masse critique privilégiée.
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Décembre 1999, la tempête du siècle, les éléments se déchaînent sur l’ile d’Oléron et dans la vie de Mathieu 12 ans qui vient de perdre son père et ou sa mère a décidé de s’isoler en ce mois de décembre 1999 quelques jours avant Noël.

Mathieu va mal, à 12 ans un deuil est difficile à faire, sa mère accablée par le chagrin ne lui est pas d’une grande aide, il est au bord du gouffre et sa psyché dérape, il lutte contre ses démons apparus prés du blockhaus dit le « Krokodil » sur l’ile d’Oléron sous les traits de Corentin, son copain à la bicyclette grise.

C’est Mathieu, 24 ans interne en médecine psychiatrique qui revient sur cette période difficile, un matin ou après une garde il décide de prendre la route et de retourner dans cette maison de l’ile d’Oléron affronter son passé lorsque sa mère l’informe que le « Krokodil » est détruit.....

Merci à masse critique Babelio de m’avoir fait découvrir cette auteure, j’ai eu beaucoup de mal à m’immerger dans les premiers chapitres de ce roman ou l’on passe du passé au présent, jongler entre Mathieu 12 ans et Mathieu 24 ans... l’ile est angoissante et belle à la fois ...le vent est prédominant à chaque page...et à partir du moment ou la tempête Martin commence à se déchainer...impossible de lâcher ce livre....et tout devient clair.

Avant tout, je tiens à remercier Babelio, pour m'avoir envoyé ce roman dans le cadre d'une masse critique privilégiée.

Ce livre est une belle découverte pour ma part. Il évoque la magie du monde, la beauté de la vie, une histoire d'amitié ou d'amour qui nait à un moment de la vie extrêmement difficile à surmonter.

On s'attache très facilement à Mathieu, interne en psychiatrie, qui va revenir sur son passé le temps d'un week-end, en retournant à l'île d'Oléron, dans la maison de famille où il n'a plus mis les pieds depuis très longtemps. Fallait-il ouvrir cette boîte de souvenirs? Est-il bon de grandir? Faut-il revenir sur son passé?

La plume de Mélanie Guyard est belle, les sentiments sont bien décrits et les émotions sont fortes. J'ai trouvé ce roman touchant et émouvant. J'ai beaucoup aimé l'ambiance de ce livre, avec tous ces souvenirs d'enfance qui reviennent, la description de l'île, la proximité de l'océan atlantique, les relations de Mathieu avec ses parents, les conflits d'adolescent avec sa mère. J'ai aimé la référence à la fameuse PAL, la pile à lire, avec deux ou trois polars que Mathieu apporte en week-end tout en sachant pertinemment qu'il n'aura pas le temps de tout lire... On arrive vite à la fin du roman, et en refermant ce livre on se rend compte que certaines questions restent sans réponse ; je suis un peu restée sur ma faim, avec le "twist final". En tout cas, j'ai passé avec ce roman un très bon moment de lecture.

Mathieu, 23 ans, étudiant en psychiatrie apprend que le Krokodil vient d’être détruit. Cette information lui convoque tout un tas de souvenirs en commençant par ces longues heures passées dans cet ancien abri en béton armé lorsqu’il était enfant. Pris par un désir profond de revenir sur les traces de ses souvenirs, Mathieu revient dans cette fameuse maison, où lui et sa mère se sont exilés durant l’hiver 1999. Cette année-là, Mathieu perd son père. Hors de question de passer les fêtes en famille, nos deux personnages ne souhaitent qu’une chose : qu’on leur fiche la paix ! Mais c’est sans compter cette fameuse rencontre avec Corentin et les tempêtes qui s’annoncent.



J’ai beaucoup aimé l’alternance des chapitres entre le Mathieu enfant et celui adulte. Ce procédé donne toujours beaucoup de dynamisme au récit et m’a permis de ne pas me lasser. Il faut le dire, le rythme de l’histoire est vraiment lent, l’action y est peu présente, j’ai pourtant trouvé cette histoire vraiment dense. J’ai d’ailleurs lu « l’enfant des tempêtes » par petites portions pour cette raison ; le dévorer m’aurait fait passer à côté. Cette lenteur sert, à mon sens, à mettre en valeur ce que ressent Mathieu face à la perte de son papa. Au delà de cette lenteur qui ne m’a pas dérangé, j’ai noté quelques longueurs qui m’ont parfois ennuyé.



J’ai sans doute le plus apprécié le fait que le processus du deuil y soit complètement mis à nu. La violence des sentiments qui s’y rapportent, le silence assourdissant qui nous entoure lorsque nous perdons un être cher, la culpabilité, l’impression d’inutilité, de perte de sens… Tous ces thèmes sont explorés avec violence, poésie et talent !



Une rencontre à la hauteur des mes attentes

Je ne souhaite pas en dire trop sur la rencontre avec Corentin, parce qu’elle est au cœur de l’intrigue et mon but n’est pas de te spoiler. Mais elle aura été à la hauteur de mes attentes. Corentin est un personnage attachant, libre et sombre qui donne un vrai plus à l’histoire.



En bref, je suis heureuse d’avoir découvert cette autrice avec ce livre qui m’a beaucoup touché. J’ai lu peu de récits qui décrivent avec autant de justesse la violence d’un deuil. Si par contre tu es adeptes des histoires pleines d’action, alors je te conseille de tenter un autre livre. Si par contre tu aimes les écritures poétiques, des personnages développés et un rythme lent, alors « l’enfant des tempêtes » est fait pour toi !




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C’est l’histoire de Mathieu, jeune adulte, interne en médecine, qui retourne dans la maison de vacances de son enfance, sur l’île d’Oléron. C’est à cet endroit, il y a une dizaine d’année, qu’il a laissé derrière lui l’insouciance de son enfance, alors qu’il n’avait que 11 ans et qu’une tempête se préparait à couper l’île du reste du monde.

Matthieu nous embarque dans son pèlerinage, et nous téléporte quelques jours avant Noël, l’année où son papa est décédé. Il nous raconte la tempête qui fait rage autour de lui, mais aussi dans sa tête et dans son coeur ainsi que sa rencontre avec Corentin, jeune garçon de son âge avec qui il s’évade dès qu’il peut.

Comment surmonter le deuil, la culpabilité, tous ces sentiments contradictoires qui l’empêchent de respirer ?

Comment aimer et détester cette mère à qui il se raccroche et qu’il ne reconnait plus car elle n’est plus que l’ombre d’elle-même ? Comment l’aider alors, que tout n’est que douleur et chagrin ?

Comment entrer dans l’âge adulte, se construire, faire la paix et trouver la force d’avancer lorsqu’on n’a que 11 ans et qu’on est perdu dans la tempête ?



Tout ceci est magnifiquement raconté par Mélanie Guyard. Les mots sont justes, les sentiments parfaitement décrits.

Le récit alterne entre passé et présent. Mathieu enfant et Mathieu adulte qui pose un regard sur ce qu’il a vécu.



Malgré l’ambiance sombre et triste du roman, il y a de l’espoir, le bleu du ciel cherche à repousser le gris de la tempête. C’est un hommage à l’amour, celui qui lie un enfant à sa mère, cet amour qui est plus fort que tout et qui restera la lumière et la chaleur auxquels on se raccroche dans la tourmente.



Je suis peut-être un peu trop sentimentale, mais forcement, en tant que mère d’un petit garçon de 13 ans, cette histoire m’a bouleversée. Même si je suis totalement sortie de ma zone de confort, j’ai été happée par cette douloureuse histoire.



Mélanie, vous avez chamboulé mon coeur de maman.



Je vous invite à découvrir ce roman, mais à bien choisir votre moment de lecture, car c’est loin d’être un feel good. Néanmoins, il ne faut pas perdre de vue qu’il existe un ciel bleu au delà des tempêtes.

Dans le cadre de l’opération masse critique de Babelio, j’ai été invitée à lire L’enfant des Tempêtes, deuxième roman de l’autrice Mélanie Guyard, paru en 2020 aux Éditions du Seuil. Une belle surprise !



Le roman s’ouvre sur Mathieu, narrateur de l’histoire, qui découvre que le Krokodil, le blockhaus qu’il avait exploré dix ans plus tôt, a été détruit. Cette destruction ravive en lui les souvenirs du dernier hiver passé sur l’Île d’Oléron. Un hiver où la culpabilité était reine, où le courage était sa seule arme et où les vœux demandaient seulement à être exaucés. Cet hiver-là, Mathieu cherchait à s’échapper et à affronter l’obscurité. Cet hiver-là, tout a basculé.



« Tout finit fracassé. Il en va de même pour la vie et le béton armé. »



Mélanie Guyard réussit à happer le lecteur dès les premières pages et pour cause, un vent de mystère souffle sur le roman. Une plume agréable, aérée et presque poétique nous invite au voyage. Nous embarquons avec Mathieu dans les récits de ses souvenirs. Le Mathieu du présent qui se confronte à celui du passé et à des souvenirs qu’il avait enfoui. Nous revenons sur son île avec lui, comme un pèlerinage et nous découvrons au fil de notre lecture tous les évènements qui l’ont bousculé cet hiver-là. Nous suivons Mathieu et Corentin qui dans leur recherche de liberté se livrent à des expériences extrêmes et dangereuses.

Mélanie Guyard nous ancre dans une réalité qui flirte avec une atmosphère presque surnaturelle. Dans le monde des souvenirs, la vérité nous joue parfois des tours.



« Faire semblant, c’est le début du mensonge, et une fois que t’as commencé à mentir, tu ne respires plus jamais. »



Mélanie Guyard aborde dans ce roman des thèmes intemporels tels que la mort, le deuil et l’enfance avec une sensibilité et une authenticité poignante. Les émotions sont pures et décrites sans artifice. Mathieu doit faire face au deuil de son père et à la culpabilité qui le ronge. La mort d’un père et les doutes d’un fils. Mathieu est seul face à ses peurs, mais compte rapidement sur la présence de Corentin pour se soulager des poids qui lui pèse.

Si sur l’Île d’Oléron, il faut se préparer à affronter une tempête, dans le cœur de Mathieu une autre tempête ne cesse de s’amplifier. Un tourbillon d’émotions pour le Mathieu du passé et une nostalgie certaine pour le Mathieu du présent.



« La seule maison qui compte est sans doute celle qui abrite les gens qu’on aime et celle qui les garde à l’abri du vent. »



L’ambiance pesante de ce roman nous plonge immédiatement dans le récit et nous incite à tourner les pages pour découvrir l’évolution de Mathieu, un personnage attachant et déroutant. Un roman qui ne nous laisse pas indifférent. Une belle découverte d’un roman qui nous surprend jusqu’à la dernière page.
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J'ai bien aimé l'approche de l'histoire. Ce n'est pas courant, et puis même si on s'en doute il faut bien attendre la fin du livre pour comprendre ce qui s'est réellement passé.

J'ai adoré le personnage du petit fils un peu déjanté mais très attachant et drôle.

Une ravissante adaptation illustrée du conte d’Alexandre Dumas. Chaque double page comporte d’un côté un chapitre de l’histoire et de l’autre une belle illustration pleine page. Le texte est simple et captivant. Les illustrations sont poétiques et regorgent de petits détails qui enchanteront les lecteurs. L’album se termine par une rapide présentation de la composition d’un orchestre et du compositeur Piotr Ilitch Tchaïkovski, qui a imaginé son ballet de Casse-Noisette à partir de cette histoire. En effet, la spécificité de cet album est d’être accompagné de courts extraits de la musique du ballet joués par l’Orchestre de Paris. À chaque page correspond un extrait approprié qui embellit le texte et les dessins. Malgré tout, il est dommage que les plus petits lecteurs ne puissent pas forcément être autonomes pour écouter la musique en même temps qu’ils lisent : les extraits musicaux ne sont accessibles que via un QR code ou sur la chaine Youtube de l’Orchestre de Paris.

Merci aux éditions Fleurus et à Masse Critique Babelio pour cette belle découverte.

Dans cet album, Mélanie Guyard adapte le conte d’Alexandre Dumas sur la musique du ballet de Piotr Ilitch Tchaïkovsky. Adaptation originale : des extraits du ballet sont disponibles sur Youtube, chacun correspondant à une double page de l’album. Une illustration pleine page et une page de texte pour un extrait musical… Et mis à part pour le premier extrait où j’ai été un peu lente, la durée de lecture à voix haute correspondait à l’extrait musical, ce que je trouve impressionnant. Sans compter que ça donne une réelle plus-value au texte, le rythme de la musique correspondant aux aventures de la petite héroïne.

J’ai lu cet album avec mon petit neveu, une première fois texte et musique, puis une deuxième fois uniquement les illustrations et la musique, en écoutant les variations de l’orchestre en fonction des événements. On s’est donc raconté l’histoire cette fois-ci par rapport aux images et aux instruments… pour un passionné de musique comme lui, même à cinq ans, c’est une expérience très intéressante. Il a même voulu réentendre musique et texte une fois de plus, pour vérifier que les instruments jouaient bien « comme dans l’histoire ».

Les illustrations de Clément Lefèvre sont assez classiques, elles font peur juste ce qu’il faut pour coller à l’histoire, et Casse Noisette est aussi hideux que ce que j’ai toujours vu. Les dessins pleine page reflètent parfaitement l’ambiance de Noël, mais aussi les aventures, effrayantes ou plus joyeuses. A la fin de l’album, une double page présente les différents pupitres de l’orchestre, et les instruments.

Cette adaptation illustrée de Casse Noisette marie de façon très intéressante trois médias : le texte, l’illustration et la musique. Le tout est quasi parfaitement synchronisé, et fonctionne à merveille, y compris chez de jeunes enfants, même si le texte est un peu compliqué en dessous de 6-7 ans je pense. Cet album est un très bel objet livre, et il ouvre aussi sur la musique classique par le biais du ballet de Tchaïkhovsky. Un beau cadeau à faire ou à se faire…

J’ai reçu la version papier de cet album de la part des éditions Fleurus par le biais d’une Masse Critique Babelio. Merci à eux.
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