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Citations de Michaël Mention (336)


Tous assis au bord du trottoir, torse nu, à attendre qu’il ne se passe rien. Ici, comme dans les autres ghettos, les parents capitulent, les profs délèguent et le gouvernement méprise, alors les gosses s’occupent à leur manière.
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Le pire dans la vie, ce n'est pas le temps perdu, mais le temps gâché.
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Ils échangent un sourire amer. L’European Control Agency, chargée de la sécurité des aliments. Selon elle, aucune étude valable n’a permis de reconsidérer la dose journalière admissible de bisphénol A – fixée à 0,05 mg/kg de masse corporelle – alors que des effets ont été observés chez les animaux et chez les humains, notamment avec une sensibilité accrue au cancer du sein. Philippe, consterné :
— « Dose admissible »… Ils nous prennent vraiment pour des cons.
— Ce n’est pas nouveau.
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— Demeneix et les autres. Nous sommes de plus en plus nombreux à nous inquiéter.
— La stérilité, les cancers sont faciles à détecter, mais les atteintes à l’intellect… sans compter que les effets sont variables d’un individu à l’autre. C’est le cœur du problème, et le manque de recul n’arrange rien.
— Concernant le bisphénol A, les dangers sont avérés.
— Tout le monde n’est pas de cet avis…
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— Depuis la mort de Jane, je m’occupe. Cours, colloques, rien de nouveau… Enfin, si, j’ai été sollicité par la Commission européenne. Ils avaient besoin d’un expert.
— Pour ?
— Le règlement pesticides. La DG Environnement compte sur moi et quelques autres pour encadrer les perturbateurs endocriniens.
— Vaste sujet.
— Et gros enjeux. Les industriels sont sur le pied de guerre.
— J’imagine. Que devrez-vous faire ?
— La Commission veut une réglementation. Nous devrons statuer sur une définition des perturbateurs afin qu’elle réfléchisse aux modes de détection.
— Mm… que pensez-vous de tout ça ?
— Il est trop tôt pour affirmer quoi que ce soit, mais il est clair que certains composés parasitent la transmission d’hormones. Les travaux de Demeneix l’ont bien montré.
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Vingt minutes de marche pour garder la forme. À son âge, si l’on ne fait pas un peu d’exercice, on a vite fait de rouiller.
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Un vrombissement, puis trois autres, et la machine Paris se remet à turbiner. D’une rive à l’autre, de Montparnasse à Barbès, la capitale s’active. Voitures. Camions. Bus. Scooters. Vélos. Piétons. Pressés d’être pressés, les rouages s’emballent.
« Wolf city! »
Frénésie démentielle, matrice de stress, qui s’aggravera tout au long de la journée entre rentabilité et chefs tyranniques. Pour l’heure, on fonce, d’avenue en couloir du métro. C’est là, dans ces entrailles de béton, que la bête est la plus féroce.
« Wolf city! »
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Être parents ou l’art de la diversion
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« Édition spéciale consacrée à la tempête Xynthia. Rappelons que quarante-sept personnes sont décédées et que huit cent mille foyers sont privés d’électricité. Un bilan que le Premier ministre François Fillon a qualifié de “catastrophe nationale”. »

— C’est eux, la catastrophe nationale !
— Chéri…
— Mais c’est vrai ! Ils fliquent les chômeurs, ils assèchent les hôpitaux et ils veulent nous faire bosser jusqu’à ce qu’on crève ! Ils arrêtent pas de nous entuber !
— Chéri, s’il te plaît !
Marie lui désigne leur fils, à l’extrémité du salon, sur son tapis de jeu. Léonard, 3 ans, désormais passionné par les puzzles. Et ce qui devait arriver se produit :
— Papa ? C’est quoi, « entuber » ?
Marie fusille Nabil du regard.
— Hein, papa ? C’est quoi ?
— C’est rien.
Nabil éteint la télé. Il rejoint son fils – « Alors ? Ce puzzle, ça avance ? » – et Léonard lui montre fièrement où il en est. Être parents ou l’art de la diversion
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Un dépressif qui a de l'appétit est un dépressif qui va un peu mieux et, par conséquent, qui est un peu plus vivable.
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La logique et la vie sont rarement conciliables.
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Son gosse, on le chérit, et s'il est différent, on le chérit encore plus. Tellement que c'en devient aliénant. Alors, de temps à autre, c'est vital de s'imaginer sans lui. Le genre de truc que l'on garde pour soi, car personne ne pourrait comprendre. Le cerveau humain peut intégrer toutes sortes d'aberrations, du concours de Miss France au génocide du Rwanda, mais il n'est pas adapté à ça, à cette nuance qui conduit à rejeter son absolu.
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Le temps.
Cet empire implacable, qui relie les êtres et les sépare. Le temps qui bat la mesure, de la première palpitation au dernier souffle, au rythme de son tic-tac obsédant.
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L'instinct maternel a parlé, protecteur, agressif. Quand on a porté son fils durant neuf mois, on le défend toute une vie.
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Les petites villes, il faut les stimuler, sinon elles meurent.
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Les pubs créent le besoin, les labos fabriquent, les généralistes prescrivent. Du business pur et simple, remboursé par la Sécu.
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Les scientifiques sont les nouveaux dieux, vénérés et redoutés.
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Loin des sites touristiques, très loin des « grandes » Darwin ou Alice Springs, le village est coupé d'un monde qui ne s'est jamais intéressé à lui. Les pionniers s'en foutaient, trop occupés avec les mines d'uranium et le reste. C'était l'âge d'or, celui de l'agriculture outrancière et de l'irrigation abusive.
Puis, à trop être exploité, le sol est devenu stérile. Une malédiction, comme si être né dans l'Outback ne suffisait pas. Lâchés par le gouvernement, privés de subventions, beaucoup se sont résolus à vendre leur bétail, leurs exploitations, et Cotton's Warwick s'est dépeuplé. Exode, mais pas seulement : de misère en détresse, toutes les épouses se sont suicidées, réduisant la population à dix-sept habitants. Depuis, on survit grâce à la viande de sangliers et de kangourous.
À part ça, on picole, on pisse, on bouffe, on chie et lorsqu'on vote, c'est pour celui qui promet d'augmenter les quotas d'eau des plus isolés
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Depuis la naissance de ce pays, l'esclavage des Noirs, le génocide perpétré contre les Amérindiens et le confinement des survivants, le lynchage sauvage de milliers d'hommes et de femmes noirs, le largage des bombes sur Hiroshima et Nagasaki, et maintenant le lâche génocide au Vietnam, tout atteste que face aux peuples de couleur, l'Etat raciste d(Amérique n'a qu'une politique : répression terreur et matraque…
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Cher public, ta curiosité a été excitée à un si haut point par mes dernières étourderies, tu t'es mis avec ardeur à la piste de la moindre circonstance qui présentât quelque rapport avec moi, qu'il y aurait plus que de l'ingratitude de ma part à ne pas te satisfaire.
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