Essai radical, fondé sur des études scientifiques démontrant la nocivité à tous âges et sur de nombreuses fonctions du cerveau, des « écrans », qui vont de la télé au smartphone en passant par bien d’autres technologies.
L’ouvrage comprend deux parties : une première partie qui aborde le traitement du problème par le prisme médiatique, prisme déformant, falsifiant, truquant des résultats, publiant volontiers les recherches qui célèbrent les écrans, réhabilitant celles qui ont pu donner le sentiment d’une action délétère des technologies numériques.
Des journalistes, mais aussi des experts - voire des industriels des jeux vidéos ou de smartphones - sont incriminés dans ces parodies d’études scientifiques ou pseudo-scientifiques. L’académie des sciences a ainsi jugé favorablement l’effet des jeux vidéos sur les compétences cognitives (attention visuelle, concentration, prise de décision rapide…) des adolescents. Avec de multiples arguments, tous bien démontrés, l’auteur démontre qu’il s’agit là « d’une tartuferie propagandiste ». Les exemples se reproduisent à l’infini, finissant par élaborer un mythe de non dangerosité des outils numériques, à force d’études sélectionnées dans le sens des convictions que ces journalistes « trop pressés », « obligeants » ou ces pseudo-experts se sont forgées et qui vont dans le sens d’une complaisance médiatique, sociétale, économique coupable.
La deuxième partie de l’ouvrage tente d’apporter les preuves des effets négatifs des émissions télévisées, des smartphones, des tablettes, des jeux vidéos, sur le développement du cerveau et des fonctions cognitives des tout petits, puis sur les résultats scolaires, le langage, l’intelligence, l’acquisition d’autres talents plus créatifs ou d’une certaine sociabilité, enfin sur la santé, avec les risques liés à la sédentarité, à la solitude, à une sexualité mal contrôlée, etc.
Cet essai basé sur des preuves, accumule les expériences, anglo-saxonnes essentiellement, jusqu’à en devenir parfois indigeste. Il n’en reste pas moins un outil indispensable pour se persuader de la nocivité des écrans que nos enfants manipulent en permanence, qui les isolent, mangent leur temps et leur disponibilité, les excluent de la lecture et de bien d’autres apprentissages, et qui tendent à devenir une norme, puisque l’Éducation Nationale s’évertue à les généraliser comme outil pédagogique.
Un brûlot, un livre exigeant, difficile, parfois (rarement) excessif, souvent à contresens mais pour une bonne cause. Un objet à mettre dans toutes les mains !
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