Citations de Michel Jourdan (35)
La neige c'est de l'eau qui fleurit en hiver.
La marche et la vie contemplative dans la nature ne distraient pas de la tranquillité intérieure, au contraire elles aident à se concentrer sur ce que nous sommes vraiment : cette paix intérieure qui surgit en marchant (ou assis sous les arbres en vacuité) et qui est notre vraie nature.
"la maison sur la montagne" c'est surtout pour nous une façon d'habiter poétiquement la terre sans le souci du fonctionnel et l'obsession du rentable,car le plus important c'est de vivre.
Comme le dit Holderlin,et notre société l'a oublié:"C'est poétiquement pourtant que l'homme habite sur cette terre"
Est-il interdit d’avoir des étoiles dans la tête ?
D’être navigateur solitaire sans bateau ?
Dont le rêve migrateur continue ?
D’être naufragé sans île déserte ?
Tant que le souffle de la vie est une parole poétique
que le mental limité ne peut concevoir...
le vide d'identité
dans la feuille d'un arbre
poussée par le vent
les vagues de l'océan sont plus tranquilles
que les vagues du mental
mais l'Etude des Ecritures apaise le mental
comme un éléphant apaisé par l'eau du puits profond.
Les sensations (dualistes) ne reflêtent pas la Réalité, le Soi sans dualité, alors que la tranquillite vient du Soi, jamais du corps, tous s'obstinent (sous d'autres noms, nombreux) à chercher la Paix, le Bonheur, par le corps, alors que seule la tranquillité du Soi procure bonheur et paix que cherchent en vain tous les humains, qu'ils soient riches ou pauvres...
Dans l'absence d'identification au corps, il y a perception de la tranquillité. Peuvent-ils comprendre que le végétarisme purifie le mental de beaucoup de pulsions et d'instincts et besoins?
L'indépendance ce serait ne plus dépendre de l'identification au corps, tyrannique, qui engendre toutes ces pseudo-identités fallacieuses, sources de guerres et de violence, la Paix ne peut venir que de cette libération de l'identification au corps. Contempler c'est ne plus être identifié au corps, c'est rester tranquille dans le SOI.
Les pensées nécessaires à la survie qui vont et qui vien- nent ne gênent pas plus la tranquillité que les oiseaux se perchant et s'envolant dans un arbre immobile... mais la survie biologique n'est pas la survie psychologique. Les pensées de la survie psychologique prolifèrent et se multiplient empêchant toute expression de la tranquillité.
Renoncant et chercheur de vérité, c'est surtout ne s'identifier à rien de conditionné, réagir avec la tranquillité et non avec un mental identifié au corps...
Il n'y a pas à « tranquilliser » le mental, il n'y a qu'à le tourner vers la tranquillité qui est notre véritable nature, et rien d'autre.
Notre identité est la tranquillité, rien d’autre, ni le corps, ni le nom, ni la forme, ni l’activité, ni le passeport, tout cela est faux !
Le modèle occidental est contagieux et se répand dans le monde un peu comme une épidémie:"c'est en effet une des caractéristiques de la sociéié de consommation d'anesthésier la conscience et de faire en sorte que la majorité n'éprouve plus de malaises meme en vivant mal"(Mongeau,La simplicité volontaire)
Ce n'est pas l'autarcie que nous pronons,mais un art de vivre,un plaisir de vivre face à la mécanisation totale (et nuisible) de la vie et du travail,qui relègue la vraie dans des loisirs dégénérés.
Je crois que ,cuisant notre pain,faisant notre fromage,récoltant nos plantes médicinales,vivant en partie de cueillettes,cultivant nos légumes,faisant les foins,tout en écrivant des poèmes et des articles,lisant des livres,méditant et marchant dans la montagne,notre vie est l'illustration du fait que,comme l'exprime si bien notre ami Gary Snyder,"Il n'y a pas de contradictions entre une vie matérielle extérieure dépouillée et un très haut degré de culture"...