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Citations de Michel Polac (47)


Merde aux nouveautés !
C'est la rentrée, quoi de neuf ? Ce n'est pas moi qui vous le dirai. Je lis à mon rythme et me fous d'être le premier à parler d'un bouquin. (2007)
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-Embobiné-

Ce qui est formidable avec la lecture, c'est qu'après avoir tant lu on puisse encore être envoûté, ensorcelé et perdre tout esprit critique. (2007)
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Pourquoi je suis né ? D'une envie de ma mère sans doute, la garce, non, c'est pas de sa faute, ça vient de plus loin, tout ça s'enchaîne, c'est la terre qui a une envie qui n'en finit pas, ça fait un bail qu'elle se tord d'envie, depuis le commencement, des commencements, et tous les printemps ça la reprend , (...).
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-Pas sérieux-

Jouer les critiques, quelle barbe ! Quand j'aime, j'aime, et au diable les raisons, bonnes ou mauvaises . (2002)
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J’ai voulu écrire pour rejoindre les autres, et l’écriture m’éloigne de la vie.
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J'écris donc pour me persuader que j'existe ?
Ou pour me libérer de l'existence ?
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- Le Programme en quelques siècles- d'Armand Robin-
Texte-poème écrit en 1945, et publié par la fédération anarchiste:

On supprimera la Foi
Au nom de la Lumière,
Puis on supprimera
la lumière.

On supprimera l'Ame
Au nom de la Raison,
Puis on supprimera
La raison.

On supprimera la
Charité :
Au nom de la Justice
Puis on supprimera
La justice.

On supprimera l’Amour
Au nom de la Fraternité,
Puis on supprimera
La fraternité.

On supprimera l’Esprit
De Vérité
Au nom de l’Esprit
Critique,
Puis on supprimera
L’esprit critique.

On supprimera le Sens
Du Mot :
Au nom du sens des mots,
Puis on supprimera
Le sens des mots.

On supprimera le sublime
Au nom de l’Art
Puis on supprimera l’art.

On supprimera les Ecrits
Au nom des
Commentaires.
Puis on supprimera
Les commentaires.

On supprimera le Saint
Au nom du Génie,
Puis on supprimera
Le génie.

On supprimera le
Prophète
Au nom du Poète,
Puis on supprimera
Le poète.

On supprimera l’Esprit
Au nom de la Matière,
Puis on supprimera
La matière.

Au nom de rien on
Supprimera l’Homme
On supprimera le nom
De l’Homme.
Il n’y aura plus de nom.
Nous y sommes.
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"Ce type, il est génial: il arrive à m'intéresser à une histoire, un personnage, dont je n'ai rien à foutre ", me disais-je en avançant dans un récit qui m'intriguait, me passionnait et que, tel un lecteur de polar (que ne suis pas), je n'ai pu lâcher avant d'entrevoir la solution de l'énigme au bout de quatre-cent pages- qui ne pèsent pas. Ce petit miracle s'appelle -Le Fléau (...)
Et pour cette enquête Van reybrouck parcourt l'Afrique du Sud dont il nous trace un tableau hautement contrasté. (p.381)
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Une fois de plus un livre me touche par son absence de littérature, pas de phrases inutiles pas de métaphores, un style direct rapide, cent pages de compte rendu pour servir "au cas où", un mode d'emploi, un manuel de savoir vivre ou plutôt de savoir mourir, sans même une référence à l'esprit de sacrifice pour la patrie ou le parti: il faut sauver les copains, un point c'est tout. [ 1997 / extrait qui concerne "Mon grain de sable" de Luciano Bolis .../ p.84-85 / +hommage à l'éditeur "La Fosse aux ours- Lyon]
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J'ai pensé aussi à un autre livre bouleversant, encore que ce ne soit pas le moins du monde un roman: -L'Etabli- de Robert Linhart (Minuit) qui raconte le parcours d'un de ces merveilleux idéalistes d'après Mai 1968 qui allèrent eux aussi au peuple espérant transformer les ouvriers des usines, lecteurs de l'-Equipe- plus que de l'-Huma- ( ce que ne soupçonnaient pas ces étudiants vivant dans l'abstraction) en fanatiques du petit livre rouge de Mao. C'est -L'Equipe- qui l'a emporté sur Mao. (p. 278 / 2004)
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Lorsqu'on me dit "je crois que je suis en train d'inonder les draps", je cours chercher une serviette pour tenter d'éviter les traces de nos ébats, sauf lorsque, ravi, conquis, et prêt à toutes les concessions, signe des grandes réussites sur l'oreiller, je murmure en l'enlaçant "c'est pas grave".
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Mon ami Michel Polac

Publié le 09 août 2012 à 12:00 dans Brèves

Tout a été dit sur Michel Polac. Et, pourtant, j’ai l’impression que personne n’a pris la mesure du talent exceptionnel de cet homme modeste qui avançait masqué mais qui, dès qu’il se mettait à l’œuvre bouleversait les règles du jeu, moins par anticonformisme que par fidélité à ce qu’il éprouvait. Jamais il ne s’est soucié de son image et moins encore des honneurs. Il ne cherchait ni à être connu, ni à être aimé, mais à ne pas se trahir. Le résultat paradoxal est qu’il a été célèbre et adulé, tout en demeurant toujours aussi simple et naturel. S’il avançait masqué, ce n’était pas pour tromper son monde, mais uniquement pour que le monde le laisse en paix.

Écrivain, bien sûr, il l’était et son Journal vaut bien ceux d’Amiel, de Jules Renard ou de Gide. Cinéaste, bien sûr, il l’était aussi. Et viendra le jour où l’on reconnaîtra en lui un Lubitsch français. Journaliste, cela va de soi, et l’un des rares à non seulement dire ce qu’il pensait, mais aussi à avoir un appétit insatiable pour les littératures étrangères. À vrai dire, il n’était jamais autant chez lui qu’à l’étranger et sa biographie constitue en soi une œuvre marquée par le dépaysement. Ce Casanova en velours côtelé n’hésita pas à sauter dans le Transiranien pour sauver une belle iranienne.

Homme de télévision enfin et, pour une fois, plus fort que la cage où l’on enferme les pitres, les exhibitionnistes et le pitoyable bataillon de ceux qui visent une gloire éphémère dans ce bocal où, placide, il tirait sur sa pipe et sur toutes les formes d’imposture.

Je ne lui ai pas connu beaucoup d’amis vraiment proches. Il en est un pourtant, sans doute son meilleur ami, avec lequel il avait bien des points communs. Je veux parler du philosophe Clément Rosset. Nous dînions souvent tous les trois dans un petit restaurant italien et je sentais entre les deux hommes une complicité touchante. L’un, Clément Rosset, goûtait les vins, cependant que l’autre, Michel Polac le regardait avec cet œil attendri et moqueur que je lui connaissais bien. Nous parlions aussi bien de la thèse de Jankélévitch que des romans de Theodor Lessing ou des affaires du monde. L’un et l’autre étaient des agnostiques aussi bien en politique qu’en religion. Ils raillaient les vendeurs d’illusions et carburaient à l’humour le plus dévastateur.

Maintenant que Michel Polac est mort, j’ai l’impression qu’il me reste tout à redécouvrir de lui. Il nous a légué ce qu’un homme peut laisser de plus précieux à la postérité : le souci d’être soi en toutes circonstances, sans jamais être prisonnier de son moi. Il souhaitait être hors de lui à la manière d’un maître zen (c’était le titre de son livre : Hors de Soi). Il l’est enfin. -Roland Jaccard
[causeur.fr / Brèves-aôut 2012]
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il y a pas de Paradis, rien que des paquets de tripes, et une cachette pour moi au milieu.
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Mais à quoi bon savoir ce qu'on ne peut pas changer ?
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"Si l'homme n'avait pas inventé le langage, il ne lui serait pas arrivé tant de malheurs".
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Ce journal est un exercice de clarification. Il participe à ce travail qu'est ma vie : essayer de voir plus clair.
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A la recherche du moi perdu, nous ferons le tour du personnage le temps qu'il faudra, et tant pis si ça fait un homme impossible.
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"Je suis en admiration. Je n'avais pas connu cela, à ce degré, depuis le Voyage au bout de la nuit. Comme Céline, Polac est un aristocrate de pensée. C'est dire qu'il est brutal et vrai. Permettez-moi un conseil de vieux lecteur : si vous n'aimez ni Rimbaud, ni Lautréamont, ni Stendhal, ni aucun de ces écorchés de génie, croyez-moi : ne lisez pas le roman de Michel Polac, laissez-le à ceux qui savent lire. Merci."
Louis Calaferte, 1969.
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"Des chiens, pelés et galeux, voilà les hommes d'aujourd'hui : une race qui meurt de ses précautions pour ne pas mourir."
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" Savoir se contredire est un exercice d'humilité et une méthode de libération"
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