Je ne sais pas si c'est dans ce journal mais en tout cas c'est embrassant le cas polac.
L'homme avait des qualités , avait fait des interviews excellentes de grands écrivains comme witold gombrowicz avec Dominique de roux ou encore une interview géniale avec le cinéaste L
ouis malle pour sa passion dévorante pour l'oeuvre de
Joseph Conrad, et j'ai du mal à comprendre comment il a pu si mal finir médiatiquement , sur la fin il était agressif , virulent , méchant et moralement compromis et je pense que dans son drame réside peut être un drame médiatique plus large à savoir que la télévision tue tous ceux qui s'en approchent , ou du moins les blesse grièvement.
Marc edouard nabe raconte l'homme de manière très cruelle et les faits qu'on peut reprocher à polac et l'homme qu'il a connu sur le son site wikinabia , qui est un travail collectif sur son oeuvre et les gens qu'il a côtoyé , dans la section à propos de son journal intime
Kamikaze :
" La sortie de l'ouvrage est l'occasion pour
Serge Moati, d'organiser un débat sur le journal intime dans son émission Ripostes, sur France 5. L'enregistrement a lieu le 26 mai 2000 en présence de
Marc-Édouard Nabe et de
Michel Polac,
Renaud Camus était invité mais a fui la Maison de la Radio au moment du tournage[1].
Pendant l'émission,
Michel Polac attaque Nabe sur le thème de l'antisémitisme, en visant particulièrement ses pages concernant l'affaire de la profanation du cimetière juif de Carpentras en mai 1990. En réponse, Nabe demande à la journaliste Dorothée Woillez de lire des passages du Journal 1980-1998 de Polac, dont une page faisait état d'une relation sexuelle avec un enfant. Une lecture que Polac empêche et qui provoque sa colère sur le plateau.
Après l'enregistrement,
Michel Polac menace le producteur de poursuites judiciaires[2] pour empêcher la diffusion de l'émission qu'il finit par obtenir. L'altercation fait l'objet d'une chronique dans l'émission Arrêt sur images, diffusée sur la même chaîne que Ripostes. La presse papier évoque largement la censure de l'émission par
Michel Polac, toujours en donnant la parole à Polac qui se positionne comme la victime, et jamais à Nabe qui est le vrai censuré[3].
Dans
Charlie Hebdo,
Michel Polac donne donc sa version des faits[4], rangeant
Marc-Édouard Nabe et
Renaud Camus dans le camp des « racistes de service », le ton de l'article est virulent et tend à placer les deux écrivains à l'extrême-droite. Sur la censure de l'émission, il considère qu'elle n'a pas été diffusée en raison des extraits de
Kamikaze traitant de la profanation du cimetière juif de Carpentras, qu'il avait lu à l'antenne et qui ne se retrouvaient pas dans le montage final. Mais Polac n'évoque qu'à peine la page de son journal lue par Dorothée Woillez. Dans le même numéro, Philippe Val, rédacteur en chef, consacre son éditorial à l'affaire, en appuyant sur la lutte contre le racisme et l'antisémitisme[5].
Le journal Le Monde consacre deux courts articles à l'affaire[6].
Michel Polac obtient un droit de réponse, publié le 10 juin, dans lequel il reprend le contenu de son article publié dans
Charlie Hebdo trois jours plus tôt[7]. Il invoque son père mort à Auschwitz pour défendre son comportement lors de l'enregistrement de l'émission.
Sébastien le Fol dans
Le Figaro écrit un article pour rééquilibrer les forces : « Quand
Michel Polac se fait censeur »[8].
Enfin, l'émission est également racontée et analysée par
Marc-Édouard Nabe lui-même dans un texte déjà conçu comme un tract et envoyé à toute la presse par fax en juin 2000 (et repris dans le fanzine naissant de
Bruno Deniel-Laurent et
Isidora Pezard, Cancer !) . Il lui faudra attendre septembre pour qu'un organe de presse officiel lui donne la parole : il s'agit des Écrits de l'image, revue de
Jacques Chancel et de Monique Alié dans laquelle il donnera une longue interview.
L'écrivain reviendra sur l'affaire Polac dans le premier tome des Porcs[9], paru en mai 2017. "
Et voici le texte qu'écrira nabe :
J‘ai tué
Michel Polac.
Et ça ne me fait aucune peine. Ma charité ne s‘exerce pas sur les renégats. C‘est Péguy qui m‘a appris ça. Pourquoi renégat ? Parce que Polac est celui qui m‘a fait naître à la télévision en 1985, avant même que ne paraisse mon premier livre qu‘il a défendu ensuite avec enthousiasme contre presque tout le monde (il s‘agissait d‘«
Au régal des vermines »). J‘étais son « auteur préféré », disait-il. Renégat de Nabe, ce ne serait encore rien, c‘est renégat de soi-même qui est le plus grave dans le cas de Polac, incarnation symptomatique d‘un certain gauchisme en décomposition volontaire et qui a renié peu à peu tout idéal libertaire au profit d‘une vigilance antifasciste factice.
J‘ai retrouvé Polac quinze ans après, le 26 mai dernier, sur le plateau de « Ripostes », émission censurée par ses soins, et pour une seule et unique raison qu‘aucun journal ne semble vouloir reprendre (pourquoi ?) et que je me propose de dévoiler ici. Polac m‘a agressé sous l‘oeil de Caïn attristé de la caméra. J‘ai répondu à ses insultes par des jets de vérité en pleine face. C‘était si visible qu‘il voulait mourir ! Masochiste comme il est, pitoyablement hanté par une haine des autres qu‘il dissimule sous une haine de soi, Polac est un vieil homme aigri et misérable qui tape n‘importe où comme un ex-boxeur aveugle dont les coups flous frappent dans le vide. Il a eu beau citer hors contexte des extraits de «
Kamikaze », mon dernier tome de journal intime dont le succès le rend malade, je lui ai répondu et lui ai expliqué pourquoi il était devenu si jaloux, si faible, si bête depuis qu‘il avait été licencié de TF1.
C‘était lui le
kamikaze ! Il s‘est jeté sur moi pour s‘écraser. Ça a donné une excellente émission, l‘une des meilleures (pas) vues depuis longtemps à la télévision. Comme je n‘ai laissé passer aucune de ses ridicules perfidies, Polac a réussi à pousser le manque de fairplay jusqu‘au seuil des tribunaux... Et il veut nous faire croire qu‘il est la victime de la Cinquième qui aurait supprimé une de mes citations ? Ça ne tient pas. Tout le monde a une bonne raison de m‘en vouloir à cause de ce que j‘écris dans mon journal intime : l‘un parce que j‘ai dit qu‘il avait les dents en avant, l‘autre parce que sa belle-mère ne devait pas savoir qu‘il en était amoureux, l‘autre parce qu‘elle a un gros derrière,
etc. Comme tous ces gens-là ne peuvent pas avouer la vraie raison de leur colère à mon encontre, ils ont trouvé une accusation fédératrice qui ne mange pas de pain, qui arrête les discussions et fait trembler la mémoire de notre beau pays : l‘antisémitisme. Il a bon dos l‘antisémitisme ! Cherchez bien, ça cache toujours quelque chose. Dans le cas de Polac, ne croyez pas qu‘il me traite de tous les noms parce qu‘il est sincèrement choqué par mon analyse à chaud de la surmédiatisation nécrophilique particulièrement abjecte de la profanation du cimetière juif de Carpentras il y a dix ans...
Non, ce vaniteux susceptible m‘en veut uniquement parce que j‘ai révélé à quel point les éditeurs qui le publiaient méprisaient sa prose et se foutaient de sa gueule en tant qu‘« écrivain ». Pour cet « affront », l‘ancien animateur de « Droit de réponse » qui se rêve « artiste », me ferait mettre en prison, ou guillotiner s‘il le pouvait. Un jour, peut-être, une certaine justice, fragilisée par l‘autoculpabilisation française, donnera raison à ce genre de procureur du bas journalisme, contre tout individu libre qui lui tient tête. En attendant, à l‘heure où j‘écris ces lignes, Polac étire le plus possible son bras long dans les médias pour me dé
noncer comme monstre. Quelle détresse !
La vérité est toujours simple : si Polac a tout fait pour censurer « Ripostes », c‘est parce que la co-animatrice de
Serge Moati a trouvé légitime de lire un peu de son journal intime à lui concernant son expérience de pédophile honteux avec un jeune garçon sur les fesses duquel Polac raconte élégamment avoir « déchargé ». le « défenseur de la liberté d‘expression » a alors insultée Dorothée Woilliez, comme il avait déjà insulté
Daniela Lumbroso sur LCI pour le même « motif ». Il a essayé de lui arracher sa feuille de papier, il a menacé tout le monde : il n‘assumait pas ce qu‘il avait écrit et fait publier par les PUF. La mauvaise foi soudain n‘a plus fait rire personne. La vraie raison de sa lamentable censure est qu‘il voulait effacer son image à lui et sa déconfiture à jamais archivée, sa perte de contrôle, son « fascisme » comme a dit une jeune Congolaise dans le public et son « effondrement » comme tout le plateau le murmurait à la fin du tournage. On n‘efface pas sa mauvaise image. Polac devrait le savoir. Ce moment a eu lieu et a été filmé, et un jour tout le monde le verra et Polac mourra une seconde fois, la dernière, et par
où il a péché : la trahison.
Quand l‘émission s‘est achevée, Polac a eu cette phrase me concernant, entre deux insultes qu‘il continuait à cracher au visage de la journaliste : « Lui, il s‘en sort toujours ! ».
Oui, je m‘en sors toujours, mais il y a une raison à cela : je n‘ai pas changé de fidélité depuis que je suis né, fidélité à l‘art, et à la vérité, fidélité à la liberté, la vraie, pas celle qu‘on offre en sacrifice à un président de la République pseudo-socialiste qui écoute pendant quatorze ans les « subversifs » au téléphone, et qui rit aux plaisanteries de son ami René Bousquet. Fidèle à moi-même et à ma conviction — pour le coup très utopique — qu‘il faut tenir bon contre l‘aigreur des collabos du pouvoir, des traîtres et des démissionnaires, ceux qui ont tout galvaudé, tout vendu, tout bradé et qui se retrouvent vieux et seuls face à ce qu‘ils ont aimé le plus, pour mourir le plus tristement possible
Et en l'occurrence le passage du " journal " de polac ou en tout cas tel qu'on le rapporte sur le forum 18-25 de jeux vidéo.com :
Oui, j'ai vécu cela à 14 ans avec I. J'ai défailli comme on disait au XVIIIe siècle, rien qu'en frôlant son ventre nu avec mon ventre. (…) de même avec un autre I. à 28 ans, il avait 18 ans environ, mais ce fut moins foudroyant car je l'avais pris pour un tapin : et enfin à 40 ans, avec ce curieux gamin un peu bizarre, sauvage, farouche, un rien demeuré, fils de paysan, orphelin peut-être, qui devait avoir 10, 11 ans, peut-être moins, et qui m'a si étrangement provoqué jusqu'à se coucher nu dans ma chambre d'hôtel en me racontant une obscure histoire de relation sexuelle avec un homme de son entourage et je me suis rapproché de lui, et il était nu sur le côté, et j'ai seulement baissé mon pantalon et ai collé mon ventre contre son cul, et j'ai déchargé aussitôt, en une seconde, dans un ébl
ouissement terrible, et il a eu un petit rire surpris comme s'il s'attendait à ce que je le pénètre, il paraissait si expérimenté, si précocement instruit, tout en ignorant ce que cela signifiait, tout en étant capable de préciser ce qu'il savait ou voulait. »
Extrait de ‘Journal', récit autobiographiqu de
Michel Polac, p.147
Je ne sais pas si c'est vrai mais dans tout les cas c'est déprimant , très triste pour polac et surtout révélateur d'un problème médiatique beaucoup plus large de matzneff à polanski ou avec l'affaire le landais et nottamment Alain jakubowicz qui incarne toute la schizophrénie de ce petit milieu sur le sujet bien sombre et bien dégoûtant de l'antisémitisme et de la pédophilie de la part d'un petit milieu de gens immondes qui paraugent tous ensemble dans la fange.
Le problème de la liberté d'expression , de la censure et des tribunaux est en réalité le problème des fous qui nous gouvernent , ces élites qui nous influencent , qui nous disent ce qu'on a le droit de dire et de penser , et qui au final ont besoin de lois et de tribunaux pour se protéger et se réguler eux mêmes.