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Citations de Michel Tremblay (482)


Pour que c'est faire que tes pisseuses demandent pas au monde de remplir des kécanes de binnes vides pour acheter, faire baptiser pis stuffer de ragoût de pattes de cochons des petits Canadiens français, tabarnac! On est pauvre comme la gale pis y faudrait donner c'qu'on a à du monde qu'on verra jamais! Du monde qu'on va engraisser comme des cochons pis qui risquent de venir nous chier dans face dans vingt-cinq ou trente ans? Jamais! Tu diras à tes pisseuses que ton pére a pas une cenne à donner à du monde qui sont venus au monde jaunes comme des citrons pis noirs comme le yable! J'vas-tu quêter chez-eux, moé?
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En grandissant , tu vas te rendre compte qu’on vit dans un monde fait par les hommes, pour les hommes….pis souvent contre les femmes…C’est comme ça depuis la nuit des temps, on peut rien y changer, pis celles qui essayent de changer quequ’chose font rire d’elles… Elles ont beau se promener dans les rues avec des banderoles pour exiger le droit de vote par exemple, tout le monde rit d’elles…même les autres femmes. Tu comprends, on a juste trois choix, nous autres : la vieille fille ou ben la religieuse -pour moi c’est la même chose- , la mère de famille, pis la guidoune.
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Ils portent des noms impossibles, Althéode,Olivine,Euphrémise,Télesphore, Frida,Euclide, qu’ils font claquer à grands coups de tapes dans le dos ou entre deux embrassades.

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Elle continuait de faire rire tout le monde, comme toujours, tout en faisant preuve d’une assurance étonnante. Et se montrait tranchante quand elle trouvait bon de l’être, c'est-à-dire à peu près tout le temps.

C’est ainsi qu’elle s’était transformée sans trop s’en soucier en tortionnaire de cette petite sœur qu’elle considérait davantage, à l’instar des autres membres de la famille, comme la servante de la maisonnée que comme la fille cadette des Desrosiers, Bebette commandait, Régina obéissait. Ce n’était nulle part, c’était juste une chose qu’on acceptait sans discuter. Et qui avait durer des années.

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Il l’embrasse à pleine bouche, cette fois en ratoureux qui n’a pas d’autre argument.
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On n’avait pourtant rien annoncé de particulier pour cette nuit-là, à part une belle pluie d’août qui viendrait enfin dissiper cette horrible et collante humidité que nous avions eu à endurer sans relâche plusieurs semaines de suite. Un front froid s’avançait ; on disait qu’il balaierait tout le Québec d’un air sec et vivifiant, précurseur de l’automne. Toute la maisonnée s’était préparée à cette pluie en soupirs de satisfaction et remarques désobligeantes pour le maudit été trop chaud, trop long, trop collant. Ma grand-mère prétendait soudain détester l’été, ma tante Robertine rêvait au mois d’octobre, mes frères parlaient déjà de hockey. Six mois plus tard, aux premiers frémissements du printemps ils profèreraient des horreurs semblables au sujet de l’hiver. Ma mère déclara que les habitants des pays tempérés ne sont jamais contents et qu’ils critiquent tout le temps ; ma grand-mère lui répondit que le Canada n’était tempéré qu’au printemps et à l’automne. Le reste du temps, c’était un pays insupportablement excessif.

"L’hiver y fait trop frette, pis l’été y fait trop chaud. Moé, j’me contenterais du mois de mai ou ben du mois de septembre à l’année ! Y paraît qu’au Paradis terrestre, là ; c’était le mois de septembre à l’année ! Y avait tout le temps des fruits, pis tout le temps des légumes ! Y pouvaient en manger du frais à l’année longue, les chanceux ! Tiens, ça veut même dire, Nana, que quand t’es venue au monde, un 2 septembre, y faisait la même température qu’au Paradis terrestre! "

Ma mère a posé ses deux mains sur ses hanches comme lorsque j’avais fait un mauvais coup et que le ciel allait me tomber sur la tête.

"Madame Tremblay ! Franchement ! Vous lisez trop pour croire des niaiseries pareilles ! Qui c’est qui est allé tchéker ça ? Hein ? Y avais-tu un météorologue au Paradis terrestre ? C’est-tu dans la Bible, coudonc ? Dieu inventa le mois de septembre et vit que c’était bon ? Vous êtes trop intelligente pour croire ça !

- Chus comme toé, chère tite-fille! J’cré ce qui fait mon affaire !" Ma mère, bouche-bée, était retournée à sa besogne. (P57)
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"Quelques jours avant Noël, la cuisine se remplissait de bruit et de poussière de farine, les femmes s'agitaient autour de la grande table centrale où s'entassaient le shortening, le beurre, le gros sac de cinq livres de farine Brodie XXX, la poudre à pâte, le cornstarch, le lait ; ma mère brisait la pâte, ma tante Robertine s'armait du rouleau et grand-mère Tremblay préparait les bases, pur porc pour les tourtières, pure pomme pour les tartes. Ça chantait, ça contait des histoires pas toujours propres, ça médisait, ça se permettait quelques calomnies bien senties et, invariablement, chaque année, on aurait presque pu dire à quelle heure la chicane pognait quand venait le temps de décider si oui ou non on ajouterait de la cannelle au mélange de tarte aux pommes".
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J'étais au bord des larmes. Ma mère prit les 3 volumes de Jules Verne... "Si c'est ce genre d'idées-là que Jules Verne te met dans la tête, mon p'tit gars, tu vas revenir à la comtesse de Ségur, ça sera pas long!"
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Une peine d’amour est aussi une peine d’orgueil…
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 Mieux vaut prévenir que guérir.
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La pitié est l’une des choses que j’ai le plus en horreur dans le monde.
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La vengeance est pour moi une chose qui n’existe pas ; je la trouve inutile et stupide. Et surtout enfantine. Mais cette fois-là je n’ai pas su lui résister ; je la trouvais délicieuse et j’avoue que j’en ai abusé. Ils ont fini par se sauver chaque fois qu’ils m’apercevaient de loin ou se cacher dans la foule en baissant la tête ou me tourner le dos quand j’essayais de les aborder.C’était tout à fait réussi comme bouffonnerie et j’en étais très fier.
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L’amour ne se trouve pas dans les bars, tout le monde le sait et moi, qui les ai tant pratiqués, plus que tout autre. J’avais trop joué à tomber en amour chaque fois que j’avais rencontré quelqu’un un tant soit peu intéressant, ces dernières années, pour ne pas me faire d’illusions sur l’apparition subite d’un jeune homme aux yeux noirs, libre, malheureux et honnête. J’étais à l’âge où l’état de sugar daddy guettait les professeurs de français arrivés au milieu de leur vie, et celui où on peut encore imaginer jouer les prince Charmant était loin derrière, révolu à jamais.
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Lorsqu’on rêve pendant des mois de s’acheter quelque chose et qu’on se rend compte, cette chose obtenue, que c’était beaucoup plus excitant de la désirer que d’en jouir.
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 Le remords prend bien des formes pour venir chatouiller la conscience des malfaisants…
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Pourquoi se rajeunir quand on a dix-sept ans ? Je n’ai jamais vraiment réussi à le savoir. C’est peut-être une forme de chantage pour cacher des faiblesses de caractère… Je suis plus jeune que les autres, plus faible, ayez pitié de moi…
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À moins d’être marié et fidèle, je ne vois pas l’utilité de toujours courir derrière la même carotte. Je n’ai donc rien contre les gars qui sont beaucoup plus jeunes que moi sans pour autant tomber dans la pédophilie à tout crin, autre maladie irritante assez répandue dans mon milieu.
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Je ne joue pas à l’autruche, je veux juste éviter de m’empêcher de vivre. Les chances de l’attraper restent encore infimes et je refuse de bouleverser ma vie pour un risque aussi hypothétique.
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Aujourd’hui, la rue est devenue l’endroit idéal pour faire des rencontres.
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Draguer est devenu une occupation fort sérieuse à laquelle il faut s’adonner avec le sourcil froncé et le front plissé. En ces jours où l’allure mâle est redevenue de mise, il suffit de prendre un air mufle dans son déguisement de travailleur manuel pour voir les têtes se tourner même quand, comme moi, on n’est pas très beau.
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