AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Michela Marzano (64)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Dictionnaire de la violence



La violence est un phénomène humain qui n’en finit pas d’inquiéter et d’interroger. Ce phénomène est complexe, et sa compréhension est l’objet de recherches dans toutes les disciplines. Cet ouvrage regroupe des contributions de penseurs sérieux et de spécialistes ayant trait à la philosophie (on trouve ainsi entre autres un article clair et synthétique de Guillaume Le Blanc sur la biopolitique chez Foucault et ceux qui, à sa suite, ont réinvesti la notion (comme Negri ou Agamben), la psychologie ( notamment, le travail simple et clair de S. Tisseron sur la résilience), la sociologie , l’art, la théologie , le droit, la politique, l’anthropologie et l’histoire (par exemple, les articles goulag, desaparecidos, ou bombardement aérien).
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
Commenter  J’apprécie          10
Dictionnaire du corps

Exceptionnel
Commenter  J’apprécie          10
Eloge de la confiance

Un bouquin épatant!

C'est riche, intelligent, sensible, pertinent.

On n'en ressort pas sans se poser des questions sur nos choix d'existence. Et c'est bien le but de la philosophie.

Le sujet est fondamental mais difficile à saisir. À trop vouloir définir la confiance, l'enserrer dans des règles immuables ou la décréter, on la perd. En même temps, elle est indispensable à tout rapport humain digne de ce nom.

Michela Marzano commence par montrer que la confiance ne peut pas s'identifier au crédit ou au contrat. Certes dans ce type de rapports un minimum de confiance est nécessaire pour accorder du crédit (monétaire ou moral) ou pour conclure un contrat. Les contraintes en cas de non respect de la parole donnée ne sont pas suffisantes. Mais en même temps, elles manifestent que la confiance est limitée, que des garanties juridiques sont nécessaires, que la défiance l'emporte sur la confiance. Quant au crédit (monétaire), il permet le déploiement de potentialités apparemment infinies, qui donnent l'illusion de la confiance en soi.

Car aujourd'hui c'est le maître mot: il faut avoir confiance en soi, notamment dans les prescrits managériaux des entreprises. La concurrence génère des individus bulles qui ne compteraient que sur eux-mêmes. Sauf que cette confiance aussi est illusoire. Il ne peut y avoir de confiance sans rapport à l'autre. Cette confiance en soi solipsiste ne peut que conduire à l'échec, lui-même rejeté comme comme un signe de manque d'assurance.

La confiance n'est pas non plus la foi. La foi en un dieu tout-puissant et donc d'une fiabilité absolue ne peut servir de modèle aux rapports entre humains faillibles. À force de vouloir rechercher quelqu'un à qui on peut faire une confiance absolue, comme c'est souvent le cas dans les rapports amoureux, on court systématiquement à se sentir trahi un jour ou l'autre.

C'est que la confiance s'accommode mal de garanties, elle est un pari, un saut dans l'inconnu. Elle comporte en elle-même le risque de trahison. Pour autant, elle n'exclut pas le discernement. Il est utile de connaître la personne à qui on accorde sa confiance, mais la part d'incertitude est irréductible. C'est sur elle que comptent les pervers et les manipulateurs qui gagnent la confiance d'autrui pour en abuser et augmenter leur propre illusion de puissance.

Pour traiter tous ces aspects, et encore d'autres, de la confiance, Michela Marzano convoque évidemment de nombreux philosophes, mais aussi une large culture littéraire et cinématographique. Et l'on se prend à regretter quelquefois qu'elle passe un peu vite sur telle analyse, qu'elle n'approfondisse pas la pensée de tel auteur. Mais c'est le rôle d'un livre clé, d'un livre qui nous ouvre des portes, que de nous pousser à chercher plus loin dans les directions indiquées pour poursuivre notre propre chemin.



Commenter  J’apprécie          210
Extension du domaine de la manipulation : D..

Extension du domaine de la manipulation - de l'entreprise à la vie privée est un essai lucide et très actuel. le titre (en clin d'oeil au roman désabusé, cruel et vrai de Houellebecq) donne le "la" sur le contenu. Il s'agit d'une dissection sociologique et psychologique sur la manipulation dans le monde de l'économie, du management, de l'entreprise.

Pourquoi, dans le monde du travail contemporain, l'exigence de l'épanouissement personnel par le travail est-elle plus que jamais une contrainte ? Des coachs, des leaders, vous font croire que vous pouvez, que vous devez vous dépasser, vous surpasser dans l'entreprise, pour votre bien, mais aussi, et surtout, pour le bien de l'entreprise, de son chiffre d'affaires, de ses bénéfices et de ses actionnaires.

Tout ceci a un prix. le salarié "moyen" tiraillé, écartelé par ces injonctions de résultats, ces exigences de flexibilité (et, EN MËME TEMPS) de conformité, ces manipulations de la hiérarchie (mais aussi des collègues) au lieu de devenir plus performant et épanouit, finit souvent par craquer.



Cet essai, écrit par une philosophe qui est aussi polémiste décortique tout le champ de la manipulation au sein du monde du travail. Il s'agit d'une nouvelle forme de violence. Jamais le taux de suicides au travail (ou résultant du travail) n'a été aussi élevé qu'aujourd'hui. L'auteure dresse un constat sévère, mais sincère et documenté, de cette "nouvelle forme de servitude volontaire".
Lien : https://www.amazon.fr/LArtil..
Commenter  J’apprécie          80
Films X : y jouer ou y être ? : Le corps acteur

Au début des années 2000, Ovidie devient très rapidement une vedette du porno français. Remarquée par les médias grand public pour sa personnalité et son look « gothique », elle apparaît dans diverses émissions de télévision. Elle se distingue non seulement par son parcours d'étudiante en philosophie, mais aussi par un discours revendicatif. Elle signe ici un livre qui pose les questions justes sur le monde du porno et celles qui s'y impliquent. Un ouvrage sociologique.
Commenter  J’apprécie          00
Films X : y jouer ou y être ? : Le corps acteur

Commenter  J’apprécie          00
Idda

Liens d'amour, liens mémoriels. Ancres.

Une femme, son mari, sa belle-mère, sa mère, son père, des enfants ou non, des histoires qu'on perd, qu'on risque d'oublier ou qu'on peut comprendre enfin et passer à autre chose de sa vie.

Ressentir et vivre fort. Ce qu'on peut. Ce qu'on a la chance d'avoir ou de pouvoir vivre.

La langue est assez simple, pas de métaphores fantastiques ou de style déconcertant de beauté ou de finesse.

Le même livre en français me serait sans doute tombé des mains ou j'aurais dû faire un effort pour le finir (pour le commencer aussi, notez bien). Parce que ce n'est pas bien (em-)poignant pour moi. Suis-je déjà un vieux lecteur blasé... (Blasé : adjectif et nom

(PERSONNES)

Dont les sensations, les émotions sont émoussées, qui n'éprouve plus de plaisir à rien...)





Commenter  J’apprécie          30
L'amour qui me reste

L'amour qui me reste de Michela Marzano est un roman que j'ai pu lire grâce aux éditions Grasset, via net galley.

Un vendredi soir, tout s'effondre pour Daria et ses proches : sa fille Giada, 25 ans, se suicide. Daria tombe et n'arrive pas à se relever. Elle ne comprend pas pourquoi sa fille, sa fille chérie, a pu faire une telle chose !!! Pourquoi ?? Mais Pourquoi ???

Elle se souvient.. Daria n'arrivait pas à avoir d'enfant alors avec son mari ils envisagent l'adoption.. Au bout de trois longues années arrive enfin un bébé pour eux. Une petite fille qu'ils vont renommer Giada, comme le jade, couleur de ses yeux. Quand l'enfant a cinq ans et demi, Daria lui avoue la vérité car elle est enceinte d'un petit garçon et ne cache pas la vérité à sa fille. Elle l'aime, elle aimera le bébé tout autant, mais elle n'était pas dans son ventre car elle a été adoptée.

En apparence, rien ne change mais on se rend compte au fur et à mesure que l'on avance dans notre lecture que rien n'était simple dans l'esprit de Giada, qui s'est posé dès lors de nombreuses questions sur ce qu'elle était, d'où elle venait...

Peu à peu, Daria va apprendre à survivre, à essayer de surmonter la mort de sa fille, même si elle n'oubliera jamais...

L'amour qui me reste est un magnifique roman, le premier que j'ai lu cette année. Mais il m'a fallu quelques jours pour le digérer et faire ma chronique.

Ce roman traite de la perte d'un enfant, du deuil, de l'adoption, du sentiment de rejet que peut ressentir un enfant adopté.. De nombreux thèmes sont abordés dans cet ouvrage et je l'ai trouvé très bien ficelé. C'est fort, certains passages sont plus difficiles à lire que d'autres. En tant que maman, je crains qu'il n'arrive quelque chose à mon fils, la peine de Daria suite au suicide de sa fille m'a énormément touché. Je préfère ne jamais imaginer comme je réagirais à sa place.

J'ai trouvé toutes les informations juridiques concernant l'accouchement sous X, les changements au travers les époques, vraiment passionnantes. Bravo à l'auteure pour le travail de recherche, on sent que ce roman est bien documenté.

L'amour qui me reste est un livre qui m'a bouleversé, touché, et que je vous invite à découvrir.

Ma note : 5 étoiles.
Commenter  J’apprécie          280
L'amour qui me reste

Bien sûr au début il y a la perte, celle innommable d’un enfant. Une nouvelle histoire de suicide, les interrogations des proches, les questionnements d’une mère. Un roman comme il y en a beaucoup, sur un thème maintes fois traité en littérature. Mais ici, le thème du suicide entre en résonance avec celui de l’abandon et c’est une nouvelle porte qu’ouvre le roman de Michela Marzano. Il n’en est pas moins grave, il n’en est pas plus gai mais il porte en lui de nouveaux questionnements, de nouvelles idées, une nouvelle matière comme autant de pierres dans la tête de Giada et dans le coeur de sa maman adoptive.

Dès lors, c’est avec pudeur et à pas de velours qu’écrit Michela Marzano. Elle interroge mais dénonce aussi, ces lois qui empêchent un enfant de connaitre ses origines en Italie. Une oeuvre forte à l’écriture précise, teintée de phrases répétitives, qui chemine vaillamment dans la tête et le coeur du lecteur. A découvrir.
Lien : https://leblogdeyuko.wordpre..
Commenter  J’apprécie          50
L'amour qui me reste

Avec ce premier roman sur l'adoption, la philosophe Michela Marzano poursuit son exploration de nos vulnérabilités. Et de notre capacité à les surmonter.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
Commenter  J’apprécie          00
L'amour qui me reste

Un très beau coup de coeur pour ce roman paru en octobre, émouvant, humble et sincère, lu d’une traite, sur les thèmes de la perte d’un enfant, du deuil, de l’adoption, et de la relation mère-fille.



Ce roman est un monologue d’une mère pour sa fille Giada, suicidée à 25 ans en Italie, le drame est posé dès le premier chapitre. « Je vous demande pardon. Désolée papa je n’y arrive plus. (…) Dis à maman qu’elle est parfaite. »



Parfaite ? Qu’est-ce que cela veut dire? Oui Daria a toujours été là, débordante d’amour et d’attentions, mais comment peut-elle être parfaite si elle n’a pas su pressentir et prévenir ce geste ? Elle retrace alors leur histoire, leur rencontre à l’orphelinat à 6 mois, l’adoption, car Daria ne pouvait pas avoir d’enfant. Plus tard, lorsque la petite Giada avait cinq ans, Daria est tombée enceinte, miraculeusement. La question est tombée: « moi aussi j’étais dans ton ventre? » La révélation a eu lieu ce jour-là, Daria lui a expliqué doucement, elles n’en ont plus reparlé, elle pensait que c’était réglé. Jusqu’au jour où la douleur et la souffrance du déracinement ont pris le dessus.



« Mais quand tu es venue me chercher, c’était parce que tu voulais une petite fille ou parce que tu m’aimais ? »

Si les mots de colère et de tristesse abondent, ils sont contrebalancés avec ceux de l’amour, inconditionnel, fusionnel, de la mère envers sa fille. Daria cherche à dénouer la culpabilité, et surtout à comprendre celle qui était toute sa vie mais qui n’en voulait plus. De fil en aiguille et grâce au travail de deuil, on suit toute l’histoire d’une mère et d’une famille, la complexité de l’adoption, et les failles avec sa propre histoire familiale. La psychologie est fine et travaillée, la documentation juridique concernant l’accouchement sous X et son évolution à travers les époques est passionnante. L’écriture est toute en subtilité, humilité, un roman réaliste et poignant. Ce livre a fait écho au livre d’Olivia de Lamberterie, un suicide prématuré survenu un 14 octobre. À lire.



Merci aux Editions Grasset pour l’envoi de ce roman !
Lien : https://agathethebook.com/20..
Commenter  J’apprécie          50
L'amour qui me reste

A Rome, après le suicide de sa fille adoptive, Giada, 25 ans, Daria perd pied et se renferme sur sa peine immense, insensible à celle de son mari et de son fils. Elle entame alors un dialogue avec sa fille disparue et les souvenirs heureux et douloureux remontent à la surface : ses relations conflictuelles avec sa propre mère distante, froide, dure, peu aimante, son désir d'enfant inassouvi, l'adoption de Giada, la naissance de son fils Giacomo.

Elle comprend petit à petit grâce à l'aide d'une psychothérapeute et de documents laissés par Giada, qu'elle n'a pas su aider sa fille en quête de ses origines, que Giada n'a pas osé lui parler de son mal-être. A la douleur s'ajoute un sentiment de culpabilité mais au fur et à mesure par la parole, l'amour de ses proches, elle accepte de se pardonner.

Ce dialogue entre une mère et sa fille morte est émouvant, éprouvant, déchirant mais contrairement à ce que le thème du suicide d'un enfant laisse entrevoir, le roman n'est pas que désespoir, il est aussi et surtout résilience et en cela il est porteur de lumière. Daria découvre pourquoi sa mère était si peu aimante, elle découvre et comprend enfin le tumulte qui agitait sa fille. C'est apaisée, même si la douleur est toujours là, qu'elle se remet doucement en marche sur le chemin de la vie, qu'elle retrouve le lien qui l'unit à son mari et à son fils.

Ce roman donne également à réfléchir sur l'abandon d'un enfant, l'adoption et ce selon trois points de vue : celui de la mère biologique, contrainte d'abandonner son enfant, celui de la mère adoptante qui déborde d'amour et celui de l'enfant adopté qui ne peut pas construire sa vie d'adulte sur une histoire personnelle tronquée.

Un beau roman.
Commenter  J’apprécie          00
L'amour qui me reste

Je crois que j’ai ressenti le besoin de rédiger mon avis juste après avoir terminé la lecture de ce roman. Et j’ai envie de dire « heureusement, c’est un roman » et pourtant, il est le reflet d’une réalité dont on ne parle pas (plus ?) : le devenir des enfants adoptés. Le seul livre que je connaissais sur le sujet est Couleur de peau : miel. Et là, vous allez me répondre que ce n’est pas tout à fait le sujet, puisqu’il s’agit avant tout du deuil porté par Daria après le suicide de sa fille. Oui, mais l’un ne va pas sans l’autre.

Les chapitres alternent entre le présent de Daria, et le passé. Le passé, c’est toutes les démarches pour adopter un enfant, les choix qui ont été faits, l’arrivée d’un second enfant, biologique celui-ci, Giada et Giacomo qui grandissent, deviennent adolescents puis adultes.

Oui, heureusement que c’est un roman, parce que la lecture de tant de douleurs est parfois insupportable. Il nous interroge non sur le deuil, mais sur l’adoption, sur ce qui motive une femme à devenir la mère d’un enfant qu’elle n’a pas porté. Ce positionnement est là, dès que Daria prend Giada dans ses bras, l’emmène chez le pédiatre, elle la présente comme sa fille adoptive, avant que le médecin ne la corrige – sauf que personne, en Italie, ne se préoccupe de la manière dont on apprend à un enfant qu’il a été adopté, sur les conséquences que cela peut avoir, alors qu’en France (du moins, c’est l’impression que j’ai) il semble plus courant de le dire le plus tôt possible à l’enfant. J’ai également été surprise de la puissance des associations de parents adoptifs qui ne veulent absolument pas que le secret des origines de leurs enfants soit révélé. Et pourtant : « Il est temps d’arrêter avec des hypocrisies, et de préciser que, après être né de, on a été adopté par ; il est temps d’en finir avec l’obsession du conformisme, tu es comme tout le monde, nous sommes comme tout le monde, et de reconnaître la blessure que portent en eux les enfants adoptés. Une blessure qui, au moins peut cicatriser, mais ne disparaît pas.

Nommer la perte pour lui donner un sens.

Et alors seulement, repartir à zéro. »



Il se pose tant de questions après le suicide d’un enfant – même si celui-ci est adulte, même s’il a laissé une lettre d’adieu. Comment surmonter cela ? Que faire des affaires qui restent ? Comment se positionner face à son compagnon survivant ? La narratrice n’est que douleurs, au point d’oublier les autres, qui, comme elle, sont des survivants. Trop de douleurs pour voir celle des autres, y compris les mains – rares – qui se tendent. Chacun se replie sur soi, pour survivre, et si un bon thérapeute peut aider (j’en suis persuadée) que dire de ceux qui ne respectent pas vraiment la déontologie ?

L’amour qui me reste, c’est un livre qui montre aussi que l’amour ne résout pas tout, mais qu’il faut accepter aussi l’amour que l’on nous donne. C’est un livre auquel j’ai voulu me confronter, parce qu’il parle du suicide et du deuil. A vous de voir si à votre tour, vous avez envie de vous y confronter.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          70
L'amour qui me reste

Si mon envie de découvertes dans le domaine de la littérature italienne a fini par l'emporter, j'avais peur de la dureté du thème : Daria vient d'apprendre le suicide de sa fille de 25 ans et nous allons l'accompagner pendant les premiers pas de son deuil.



S'il y a effectivement quelques passages durs, l'ensemble ne tombe pas dans le pathos, et prend même parfois des allures d'enquête quand Daria cherche à comprendre pourquoi Giada en est arrivée là.





On découvre alors bon nombre de douloureux secrets de famille, sur deux générations, des rapports mère-fille complexes.

Peu à peu, on reconstitue l'histoire de Giada, cette petite fille adoptée quand elle était bébé et qui, adolescente a cherché à remonter le fil de ses origines.

Il y est beaucoup question d'abandon, de place impossible à trouver, de tiraillement entre l'envie d'en savoir plus sur ses origines biologiques (et la difficulté pour y parvenir) et sa famille adoptive mais aussi de beaucoup d'amour. (Pas sûre que ce soit un livre à conseiller aux parents d'enfants adoptés, aux autres, oui! )



Un livre sur le deuil, la résilience aussi, et une auteure que je suis ravie d'avoir finalement lue!
Lien : http://lecture-spectacle.blo..
Commenter  J’apprécie          30
L'amour qui me reste

Le cheminement et la résilience d'une mère face à la perte de sa fille adoptive qui s'est donné la mort à 25 ans. Dans un monologue adressé à sa fille, Daria cherche à comprendre et retrace leur histoire. Un roman touchant et bouleversant qui aborde les thèmes de l'adoption, de la filiation, de l'abandon, de la perte d'un enfant et du deuil. Michela Marzano explore d'autres failles avec ce roman et notre capacité à les surmonter. Sa plume est magnifique, comme toujours.
Lien : https://www.instagram.com/le..
Commenter  J’apprécie          00
L'amour qui me reste

Plusieurs thématiques très fortes sont abordées dans ce roman : le suicide, l'adoption, les accouchements sous X et la recherche de l'identité.



Comment surmonter la perte de son enfant ? D'autant plus difficile, lorsque c'est un suicide....



Comment les proches arrivent à gérer un drame comme celui-ci ? Comment continuer à vivre, à accomplir les tâches quotidiennes ?



Quand l'absence est si insupportable et si douloureuse que l'on ne voit plus l'intérêt de vivre ?



Avoir envie d'aller rejoindre l'être perdu !



Essayer de comprendre les derniers moments de son enfant qui l'a poussé à cet acte désespéré ?

Découvrir la vie intime de son enfant que l'on croit connaître,

Découvrir des secrets, des non-dits,

Est un tel bouleversement, un tel chaos qu'il faut admettre et supporter.

Culpabiliser de n'avoir pas senti le mal être de son enfant et être passé à côté...



Une descente vertigineuse et effroyable !



Et puis les souvenirs qui remontent sans cesse à la surface qui anéantissent ou qui apaisent....



Un roman poignant, écrit avec finesse et délicatesse.

C'est aussi un combat, une résilience suite à la perte d'un être cher.

Une fiction qui s'approche au plus près de la réalité, beaucoup d'émotions à la lecture de cet ouvrage.



L'amour qui me reste est un cri d'amour si intense qu'il touche irrémédiablement.

C'est un très beau roman que je vous conseille vivement.



Merci Les éditions Grasset et à NetGalley.fr pour cet envoi.
Lien : https://leslecturesdeclaudia..
Commenter  J’apprécie          10
L'amour qui me reste

Colère, tristesse, incompréhension, douleur, culpabilité... tous ces sentiments habitent le récit de Michela Marzano. Mais ce qu’on retient surtout c’est l’amour. L’amour inconditionnel de la narratrice pour sa fille adoptive, Giada, qui vient de se suicider à 25 ans.



Dans ce récit poignant elle s’adresse à sa fille, cherchant à comprendre le geste fatal. Elle revient aussi sur toutes les années qu’elles ont vécu ensemble depuis l’adoption, et toutes les étapes qu’elles ont franchi, créant ainsi un lien extrêmement fort entre mère et fille.



Si la narratrice refuse au début d’accepter l’évidence, à savoir que sa fille ne reviendra pas, allant jusqu’à ignorer la souffrance de son mari et de son fils, ne les laissant pas entrer dans sa douleur et ne voulant pas la partager avec eux, au fil du temps et de ses souvenirs elle apprend peu à peu à faire de la place à ce deuil.



Un livre qui interroge sur la filiation, la transmission et le poids de l’histoire familial.



Ce livre est un pur concentré d’émotion, amenant à chaque page les larmes aux yeux du lecteur.

Commenter  J’apprécie          20
L'amour qui me reste

Un très beau roman de la philosophe italienne Michela Marzano sur le thème de l'adoption, des relations familiales, de l'abandon, de la perte d'un enfant et du deuil.



Le roman d'une mère à sa fille. Michela Marzano nous trace l'histoire de Daria et de Giada, sa fille adoptive : leur histoire, l'adoption, leurs relations et le drame. Giade se suicide un 14 octobre (qui me renvoie sur ma lecture précédente, celui du livre d'Olivia de Lamberterie "Avec toutes mes sympathies).



Un livre très émouvant, écrit en toute simplicité. Une documentation et un travail de recherches impressionnant sur l'adoption, sur l'accouchement sous X et le fait d'avoir accès à son identité, en Italie. Mais aussi, énormément de question sur l'après du suicide de son enfant. Comment surmonter le drame ? Comment continuer à vivre ?



"L'amour qui me reste" démontre que l'amour qu'on peut avoir et donner ne résout malheureusement pas tout.
Commenter  J’apprécie          30
L'éthique appliquée

L'ouvrage de Michela MARZANO est une excellente introduction au sujet de l'éthique appliquée. Elle s'attache, dans un style simple et concis, à poser les bases de la réflexion à engager à partir des pistes posées par les philosophes pour déboucher sur un questionnement ouvert aux lecteurs.



Certes, il ne saurait constituer en lui même une somme exhaustive de connaissances mais il n'en représente pas moins un bon départ de réflexion, simple à appréhender, pour les profanes.
Commenter  J’apprécie          20
La philosophie du corps

Ce livre a les qualités et les défauts de la plupart des “Que sais-je?”.



Un format court et dense qui permet de synthétiser une thématique tout en fournissant les utiles notes de bas de page et autres bibliographies qui permettent d’approfondir le sujet. Le choix des auteurs induit, de facto, un parti pris qui peut parfois déranger.



La philosophie du corps n’échappe pas à cette règle. Michela Marzano est une spécialiste du corps au point qu’il est souvent l’élément central de son travail (en fouillant la toile on remarque que les philosophes du corps ne sont pas légion si ce n’est dans des niches très particulières ou scientifiques). Son écriture est parfaitement adaptée et j’ai pris plaisir à remonter le temps pour tenter de comprendre comment notre rapport au corps a évolué depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours.



De plus, la philosophe du corps du corps ne se contente pas d’être une brève Histoire du corps mais va chercher aussi du côté de son rapport à l’art, la science, la culture, la technologie la psychologie et la psychologie.



C’est justement ce dernier point qui , pour moi, pose le problème du parti pris. Michela Marzano est sans doute une freudienne puisque la partie psychologie est vue quasi-uniquement à travers les lunettes de l’ami Sigmund. Malheureusement je ne suis pas de ceux qui croient aux fariboles de la psychanalyse.



Hormis, cela ce petite livre mérite d’être lu, surtout à notre époque où la culture de l’image est presque érigée en principe.
Commenter  J’apprécie          71




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Michela Marzano (360)Voir plus

Quiz Voir plus

Adjectifs qui n'en font qu'à leur tête😋

Un bâtiment qui n'est plus une école

Une ancienne école
Une école ancienne

12 questions
129 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , adjectif , sensCréer un quiz sur cet auteur

{* *}