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Citations de Michelle Richmond (91)


page 380
" Et j'ai envie de lui souffler qu'on trouve un moyen ou un autre, de traverser les événements les plus horribles, des événements dont on aurait cru qu'ils vous auraient tué. On trouve un moyen et on avance, jour après jour, en affrontant une journée après l'autre -- en état de choc; dans le désespoir, mais on avance. Les jours s'écroulent, l'un après l'autre, et on avance avec eux, parfois ahuri, et jamais complètement soulagé, de découvrir qu'on est toujours en vie.
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Qu'est ce qu'une recherche, si ce n'est un double exercice pris entre espoir et impuissance ? C'est l'espoir qui rend la recherche possible, l'impuissance qui la rend en même temps absurde.
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"Nous prenons des photos parce que nous ne pouvons accepter que tout passe, nous ne pouvons accepter que la répétition d'un moment est impossible. Nous menons un combat continu contre notre propre mort imminente, contre le temps qui transforme les enfants en cette autre espèce, de moindre intérêt : les adultes. Nous prenons des photos parce que nous savons que nous allons oublier. Nous allons oublier la semaine, la journée, l'heure. Nous oublierons les moments les plus heureux. Nous prenons des photos par orgueil, poussés par ce désir de voir le meilleur de nous-mêmes préservé. Nous craignons de mourir sans que les autres sachent que nous avons vécu."
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N'écris rien si tu peux le dire, ne dis rien si tu peux le chuchoter, ne chuchote rien si tu peux te contenter d'un hochement de tête.
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Une fois passé le moment, il a définitivement disparu. Tous les choix qu’on aurait pu faire ont déjà été faits.
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page 219
[...] J'entends le bruit du chantier avant que le barrage lui-même apparaisse. Ensuite, parfaitement synchronisée avec l'apparition du barrage à travers un écran de bruine saturée de poussière, la Voix annonce :"Nous arrivons maintenant à fameux barrage des Trois-Gorges. Pour exploiter le Yangzi Jiang et donner énergie au peuple." Un mur de béton suit une rive du fleuve. D'énormes grues s'élancent vers les cieux, leur extrémité à peine visible dans la brume épaisse. [...].
Ce qui s'élève devant nous ressemble au cauchemar industriel de la guerre froide. Les collines, défigurées par les explosifs, sont devenues des bancs de terre écoulée, taillés à la serpe, où sont éparpillés des cabanes délabrées abritant les ouvriers et des tas de détritus et de granit. Graham me prête ses jumelles; je parviens à voir des petites silhouettes humaines en équilibre instable sur un échafaudage en bambou. [...]
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Chaque histoire est une invention, soumise aux caprices de l'auteur. Pour les lecteurs, de l'autre côté de la page, les mots défilent en procession avec une sorte de nécessité - comme si l'histoire pouvait exister d'une seule manière, celle dont elle est écrite. Mais il n'y a jamais une seule et unique façon de raconter une histoire. Quelqu'un a choisi le commencement et la fin. Quelqu'un a décidé qui serait le héros ou l'héroïne et qui jouerait le rôle du méchant. Chaque choix est effectué parmi un nombre infini de variantes. Qui peut dire quelle version de l'histoire est la vraie ?
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je ne suis pas sûr qu'on guérisse jamais de quelqu'un qu'on aime vraiment [p.50]
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A l'université, j'avais rencontré un type qui ne lisait jamais les livres en entier, seulement les premiers chapitres. Il y glanait des citations qu'il recopiait dans un grand cahier rouge sous des titres variés : nature, amour, peur de la mort, etc. Une fois, dans un appartement du Lower East Side, après avoir avalé trois martinis, il m'avait avoué qu'il mémorisait ces citations pour séduire les femmes. Il les lâchait dans la conversation lors de réceptions, dans les bars, à l'occasion des premiers rendez-vous. Sa tactique paraissait fonctionner ; il était rarement célibataire. Depuis ce temps-là, chaque fois qu'un homme me sort une citation intéressante, je me surprends à le tester.
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Parfois, il semble que les livres et la vie composent un étrange origami, dont les plis complexes et les ombres secrètes sont si inextricablement imbriqués qu'il est impossible de distinguer l'une des autres.
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Aimer un homme est une chose, mais aimer un enfant est complètement différent, c'est un sentiment dévorant.
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Nous retenons les hauts et les bas, les moments de grand bonheur, comme les événements, qui nous ont fait extrêmement souffrir. Alors que le quotidien s’efface, que les visages deviennent flous et que les endroits où nous avons vécu perdent leur forme et leurs couleurs, nous ne pouvons échapper à nos pires souvenirs.
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" regarde-moi" dit Jake en m'attrapant fermement par les deux épaules. Quand tu n'es pas ac moi, je pense à toi. Quand je suis au lit avec toi, j'ai l'impression d'avoir de nouveau 19 ans. Quand je lis quelque chose d'intéressant, tu es la première personne à qui j'ai envie d'en parler, et quand j'achète un nouveau disque tu es la première personne à qui j'ai envie de le faire écouter . J'aime la personne que tu es avec Emma, mais j'aime aussi la personne que tu es TOI. Pigé ?
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"La seule chose dont je sois certaine, c'est que j'ai perdu Emma et que je dois la retrouver. La seule issue acceptable est la suivante : Emma, de retour à la maison, indemne. Mais tout ce qui conduit à cette issue recherchée, les étapes déterminantes par lesquelles je dois passer pour y arriver demeurent pour moi un mystère."
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Les années m'avaient appris qu'une tragédie personnelle est comme un terrible tremblement de terre ou un acte de terrorisme : personne ne veut en faire l'expérience par soi-même, mais tout le monde veut être en bonne place, non loin de la scène de la catastrophe.
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Un jour, en essayant de m'expliquer l'étrange concept des nombres imaginaires, Lila avait cité Leibnitz pour qui un nombre imaginaire était "un amphibien entre l'être et le non-être". Après la mort de Lila, j'eus parfois le sentiment d'être piégée dans un état de ce genre. Toute ma vie, j'avais été sa petite sœur. Jusqu'à ce que, sans transition, je devienne enfant unique. Mes parents, je dois le leur reconnaître, firent de leur mieux pour entretenir l'atmosphère familiale, rétablir l'harmonie dans laquelle nous vivions avant la mort de Lila. Dans un monde où le "dysfonctionnement" qualifiait communément la vie de famille, nous trouvions que nous avions de la chance d'être une famille heureuse. Mais si parfaite que puisse être l'entente familiale, et quels que soient les efforts que chacun fait pour aller de l'avant, un deuil n'est pas une chose qu'on peut se contenter de gérer. La configuration de notre famille avait changé.
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"Une histoire n'a ni commencement, ni fin, disait mon professeur d’anglais de deuxième année. On choisit de manière arbitraire le moment à partir duquel on regarde en arrière, ou vers l'avant." (...)
Je choisirai donc un mercredi de décembre 1989. Toujours et encore, pour le moindre détail, je choisirai ce jour-là, qui deviendra la pierre angulaire dont tous les autres évènements découleront, le jour à partir duquel je considère les deux périodes de ma vie : les années avec Lila, et celles sans elle.
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Je savais que le temps était un lieu où l'on pouvait se perdre, un endroit où le bonheur et l'horreur pouvaient durer indéfiniment.
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Je prends une grande respiration, j'essaie de ne pas montrer ma peur et je répète ma litanie, cette phrase qui est devenue aussi naturelle chez moi que le fait de respirer : "je recherche ma petite fille"."

p. 222
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p340
Mais il a fait ce petit pas : il est sorti s'acheter une paire de chaussures. Il est en train de recommencer à vivre.
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