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Citations de Mikaël Ollivier (359)


Du coup, on nous regardait comme des bêtes curieuses, ou pas du tout. Je crois qu'aux yeux des autres lycéens, on faisait un peu pitié. On dit que la musique adoucit les mœurs, mais je crois que c'est parce qu'elle est faite par des gens plutôt doux, au départ, qui vont vers elle par besoin de douceur, par fragilité. Et cette douceur, cette fragilité, comme la culture, la sensibilité au beau ou la bonne éducation sont tout sauf un atout dans la jungle d'un lycée.  (p.114)
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J'ai compris ce soir-là ce que j'aimais chez ma tante. C'était qu'elle ne m'avait jamais traité comme un enfant, ni comme un adolescent. jamais elle ne m'avait demandé comment allait l'école, si j'avais une amoureuse, ce que je voulais faire p)lus tard. Avec elle, je n'avais même pas l'impression d'être son neveu, mais moi-même, tout simplement. Un individu qu'elle prenait tel qu'il était. S'il était très difficile à quelqu'un qui ne la connaissait pas de lui donner un âge (sans même parler de ses tenues vestimentaires hors d'âge et de modes), c'était parce que le temps n'avait pas de prise sur elle car pas d'importance. Et du coup, il en allait de même pour l'âge des personnes qu'elle fréquentait. Elle s'en moquait et se comportait de la même façon avec tout le monde, ne cherchant à plaire à personne, ni professionnellement (...), ni amicalement, ni amoureusement. Elle ne jouait pas à la vie comme nous tous, et cela faisait d'elle un être reposant. et sans doute plus libre malgré ses airs coincés que bon nombre d'entre nous qui passons notre temps à vouloir démontrer aux autres combien nous le sommes. (p.189-190)
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Je sentais monter en moi une humeur que je connaissais trop bien. J'étais en train de m'exclure de la soirée, de me refermer à double tour, d'endosser le rôle du mec différent qui se tient à l'écart parce que c'est dans sa nature profonde. Ben voyons ! J'aurais adoré être ce type que je voyais en train de faire rire deux filles, ou cet autre qui dansait, yeux fermés, un verre à la main tenu par le dessus entre ses doigts, ou celui-là encore, entouré d'une grappe de filles, qui se roulait un pétard. Mais moi, j'étais celui qui ne se sentait jamais à sa place et qui essayait, en vain, de se convaincre que c'était parce que l'attendait un destin extraordinaire. (p.166)
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C'est une règle universelle, les mecs cool détestent les coincés, et vice versa. Sauf que les cool ont le mépris cool justement, détendu et élégant, alors que les coincés le sont encore plus quand ils sont en présence de quelqu'un qui ne l'est pas ! (p.161)
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En prenant à gauche, je choisi sans le savoir une vie et je tourne le dos à une autre ! Comment savoir laquelle aurait été la meilleure, celle de la rue de gauche, ou celle de la rue de droite ?
- On ne peut pas savoir.
- Mais c'est des coups à rester au lit de peur de bouleverser l'avenir au moindre pas ! (p.134)
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Encore un truc qui énervait ma sœur et qui lui donnait l'occasion de se moquer de moi et de me traiter de "jeune vieux" : j'aimais l'ordre et la propreté, parce que ça me rassurait. Ma chambre - sauf quand mon père y montait des meubles Ikea - était toujours rangée, le lit fait, mes CD classés par ordre alphabétique de compositeurs. Quand je me couchais le soir, je rangeais mes vêtements dans le placard que je fermais ensuite à clé, je repoussais bien tous les tiroirs de mon bureau sur lequel je ne laissais rien traîner et je disposais les doubles rideaux d'une manière particulière, toujours la même, qui laissait entrer un rai de lumière de l'extérieur. Je faisais certains gestes le soir comme un rituel sans lequel je n'arrivais pas à trouver le sommeil. (p.118)
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Or la discrétion, c'est comme la musique classique, avec les filles, ça ne marche pas. (p.114)
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La Quête d'Ewilan, une série de romans que ma sœur avait adorée, il y a quelques années, et qu'elle m'avait fait lire. C'était écrit par Pierre Bottero. Je me souvenais encore du tout début du premier tome :
"Camille était âgée exactement de quatre mille neuf cents jours, soit un peu plus de treize ans, la première fois qu'elle effectua "le pas sur le côté"."
Un pas qui la menait dans un monde parallèle où elle s'appelait Ewilan et vivait des aventures extraordinaires.
Tout semblait indiquer que, à sa façon, maman elle aussi avait fait un pas de côté sur ce parking d'Ikea et qu'elle continuait sa vie dans une réalité qui, si elle n'était ni parallèle ni fantastique, était sans mon père et sans moi. (p.112)
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J'en voulais à maman de nous laisser comme ça sans nouvelles, ce qui voulait dire qu'au fond, je ne la pensais pas en danger. (p.64)
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- Nos parents on les aime parce qu'on leur est reconnaissants de nous aimer, non ? Et aussi parce qu'on se sentirait minables de ne pas leur rendre un peu de l'amour et du temps qu'ils nous ont donnés. Mais au fond, est-ce que tu aimes sa façon de parler, de marcher, ses opinions, ses goûts.
- Aimer ses parents, c'est pas non plus être amoureux d'eux ?
- Pas con, p'tit frère. (p.63)
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Les principaux obstacles qui se dressent sur notre chemin ne proviennent-ils pas souvent de nous-mêmes ? N’en sommes-nous pas les auteurs inconscients ?
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Pour cela, je devais faire face à celui que j’avais été mais que je ne voulais plus être. Cet enfant, en passe de devenir un jeune homme, qui avait tant de mal à exprimer son désir, ses désaccords, à s’opposer aux desseins des autres. Capable, je ne le savais que trop bien, de mener une vie dont il n’avait pas envie par peur de contrarier les autres.
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On a tous besoin de rêves, pas forcément de les réaliser.
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Pour cela, je devais faire face à celui que j'avais été mais que je ne voulais plus être. Cet enfant, en passe de devenir jeune homme, qui avait tant de mal à exprimer son désir, ses désaccords, à s'opposer aux desseins des autres. Capable, je ne le savais que trop bien, de mener une vie dont il n'avait pas envie par peur de contrarier les autres. (p.211)
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J'en suis arrivé à la conclusion que l'amour qui liait ma mère à Paul dépendait entièrement de la préservation de l'apparence du secret. Des secrets, au pluriel. Celui de ma mère, celui de mon père, et le mien. (p.176)
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C'est une drôle de chose, le manque. C'est douloureux, mais en même temps c'est fort, c'est de la vie brute. Et ça entretient l'amour...
Je crois que c'est plus facile de rester amoureux quand on se manque que quand on se voit chaque jour... (p.146)
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Mais en fait, tu sais Nicolas, ta mère et moi, en presque deux décennies, on na passé beaucoup plus de temps à se manquer qu'à être ensemble. (p.145)
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Que l'amour soit chimique au départ, pourquoi pas ? Mais ce qui compte, au final, n'est-il pas ce que les gens en font ? (p.129)
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Le mensonge avait glissé le poison du doute dans les moindres recoins de notre vie quotidienne. (p.108)
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Malina trouvait cette manière de voir les choses parfaitement débile et ne cessait de me répéter que la peur n'avait jamais empêché les problèmes de survenir et ne servait qu'à se gâcher la vie avant. (p.81)
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