AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Mildred Davis (16)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Passé décomposé

C'est un roman paru en 1966 que vous apprécierez ou pas selon votre sensibilité. Peut- être trouverez-vous qu'il a un petit peu vieilli ...

Une jeune femme rescapée d'un incendie est internée dans une clinique à l'extérieur de la ville. Complètement amnésique, n''ayant ( momentanément ) plus l'usage de ses jambes , elle est en fauteuil roulant et dispose d'une infirmière privée.

C'est que Jane est riche , très très riche...

Et très vite, elle se sent immensément seule, ne reconnaît pas ses visiteurs, a l'impression qu'on lui cache des choses , qu'on l'isole, qu'on l'espionne.

Un homme qu'elle ne connaît pas, lors d'une visite, l'a carrément menacée. Elle ne doit pas se plaindre, pas revendiquer, jouer profil bas. Dans quel but ?

Jane est riche, très très riche...

Alors paranoïa , ou pas ?

C'est un roman qui est basé sur le suspens, sur les impressions de Jane qui se sent impuissante, vulnérable, très seule. de ce côté-là, l'auteure est habile, rien à dire. Atmosphère, atmosphère...

On ne sait pas à qui Jane pourrait faire confiance, on ressent son enfermement : Jane en clinique est comme en prison.

Le problème, c'est la vraisemblance. On se heurte à pleins de "couacs". Essentiellement médicaux. Il n'y a qu'un seul médecin dans toute la clinique.... Jane qui a subi des greffes de peau au visage, est superbe. Même pas mal !

Et puis la fin ...incroyable...

Reste que c'est gentiment romantique, et que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire un roman traitant de l'amnésie et légèrement vintage.

Et puis le titre est tellement joli !

En anglais aussi : Walk into yesterday (/ Promenade dans hier); l'auteur nous apprend qu'il a été trouvé par une petite fille de 7 ans , Anne Holliday.

[ Mais l'auteure ne nous dit pas si elle ♫ vient pour les vacances♫ ;-]
Commenter  J’apprécie          585
Trois minutes avant minuit

Paru en 1971, ce petit roman de 214 pages, pourrait aussi bien se dérouler deux décennies avant.



Et si l'on fait l'effort de passer les premières pages ( un peu confuses) , et si l'on fait l'effort de retenir tous les prénoms de cette famille et ceux de leurs voisins ou amis, alors on se laissera prendre au charme. Beaucoup d'humour dans les échanges verbaux des quatre soeurs, et beaucoup de mystère, de "nébulosité" dans l'état du père de famille, hospitalisé dans une maison de repos, après le terrible accident qui a coûté la vie à son épouse dans une fête foraine. Depuis, le pauvre homme bataille, essayant de rassembler ses souvenirs, qui sitôt surgis , s'évaporent pendant que le personnel maltraite "gentiment" les pensionnaires.



Et pendant ce temps- là, Blair, la fille aînée bataille aussi, car elle est chargée de faire tourner la maison, de veiller sur ses trois soeurs, aidée par des voisines bienveillantes. Mais dans cette famille bourgeoise, on ne s'appesantit pas sur ses malheurs, on avance, les filles se disputent, des garçons rôdent autour des aînées , et tout ce petit monde bouillonne d'énergie, rentre dans la maison, comme dans un moulin ( les "méchants" aussi.)



Le danger est tout autour, et tout l'intérêt du roman, réside dans cette dichotomie, cette vie que les filles s'attachent à mener, faite de plaisirs simples, de rigolades, et la menace qui pèse sur le père qui a vu et compris quelque chose, sur Blair qui comprend que ce qui est arrivé à ses parents n'étaient pas un accident. L'amnésie, l'état d'extrême confusion du père est très bien rendu, très bien écrit.



D'ailleurs , c'est ce qui fait le sel de ce roman, la grande qualité d'écriture, le ton...



Jeunesse , vulnérabilité, innocence, contre organisation d' extrême droite.



C'est charmant, peut- être irréaliste ...mais Mildred Davis avec l'humour, sait faire passer la pilule.



Une curiosité.policière qui ne ressemble à aucune autre..
Commenter  J’apprécie          520
Passé décomposé

Un jeune médecin s'installe sur la côte atlantique. Les débuts sont difficiles, il doit louer sa maison pendant la saison touristique. Une jeune femme stagiaire à l'agence de location lui propose un locataire, cela suffira pour qu'il en tombe amoureux. C'est alors que des événements inquiétants se produisent : poursuite par un 4-4, colis macabre, disparition….Un détective mènera l'enquête



On a les bases d'un bon thriller, mais ici le récit est trop court (147 pages, écrit gros)) pour que l'on approprie l'histoire et que l'on fusionne avec les personnages. C'est le seul regret. L'écriture est agréable, la construction habile, il manque juste un peu d'étoffe.




Lien : http://kittylamouette.blogsp..
Commenter  J’apprécie          380
La Chambre du haut

"Gene Swendsen, chauffeur aux manières peu conventionnelles, entre au service de la famille Corwith et prend ses quartiers dans le domaine familial. Dans cette propriété désolée, les membres de la famille comme ceux du personnel agissent comme si le ciel s’apprêtait à leur tomber sur la tête [...] Tous les ingrédients sont au rendez-vous : végétation malade, manoir gothique, pièce interdite et bon gros mystère. Quant au petit côté vieillot de la prose -qui date de 1948, rappelons le- il donne un charme tout particulier à ce livre indispensable." ( Critique complète sur La lune mauve.fr )
Lien : http://www.lalunemauve.fr/ec..
Commenter  J’apprécie          50
Crimes et Chuchotements

Dans une petite ville américaine, un maître chanteur harcèle ses habitants qui le paient pour éviter que certaines parties de leur passé ne soit dévoilées. Un jour, il est assassiné, et le cauchemar commence quand la mère cherche à démasquer l'assassin.

Des rumeurs se mettent à circuler sur certains membres de la bonne société perturbant leur petite vie tranquille. Que pouvait savoir ce maître chanteur ? Les insinuations font craquer le vernis de sociabilisation, car l'apparence est essentielle dans ce milieu et les erreurs du passé sont des fautes graves quand elle commence à circuler.

Le titre français "Crime et Chuchotement" est bien choisi, mais le titre anglais quoique plus énigmatique "The sound of Insects" est plus révélateur et se comprend à la lecture.

Commenter  J’apprécie          40
Mort de quelqu'un

Le polar qui vous colle aux mains et aux yeux. Voilà comment je pourrais qualifier ce roman dont le suspens, savamment distillé, vous fait frémir et douter jusqu'à la dernière page. L'histoire se déroule sur le campus d'une université américaine, dans un décor hivernal qui est presque un protagoniste à lui seul, tant il s'ingénie à étouffer les bruits, geler les conversations ou isoler les personnages les uns des autres. Les personnalités au cœur de l'intrigue sont bien campées, avec finesse, psychologie, sans que tout soit toujours expliqué, laissant le lecteur se faire son opinion ou se faire mener par le bout du nez.



Pour ne rien dévoiler, mais tenter de vous mettre l'eau à la bouche, sachez seulement qu'une série d'accidents ayant entraîné la mort de trois personnes en relation avec l'université de Whitefield (le nom est on ne peut plus évocateur) et la découverte d'une lettre dissimulée dans un de ses cahiers vont entraîner une étudiante à s'interroger sur la nature de ces "accidents".



Vous l'aurez compris, je recommande chaleureusement cette auteure et ce roman. Sur ce je vous laisse et vais de ce pas en entamer un autre...
Commenter  J’apprécie          40
La Chambre du haut

C'est un roman policier agréable à lire, la fin est vraiment surprenante et l'intrigue se dénoue avec style. J'ai beaucoup apprécié l'ambiance qui règne dans ce roman, du suspens, de la tension, du mystère et les États-Unis des années 50. Gene Swendsen est le parfait exemple du détective américain, sûrement à l'origine de l'image gravée dans nos esprits : cigarette, pieds sur la table, mâchoire carrée... Dans quasiment toutes les scènes il fume, achète des cigarettes ou "tâte avec nostalgie" son paquet de cigarette quand il ne peut pas en fumer. Une autre facette de ce roman est son côté humoristique dans des répliques du tac au tac et les piques acerbes de Patricia ou Hilda. Un roman policier réussi !
Commenter  J’apprécie          20
Trois minutes avant minuit

Une jeune fille de 20 ans devient le chef de famille de ses 4 soeurs, quand ses parents sont victimes d'un accident de grande roue.

Mais était ce un accident ? Elle n'enquête pas vraiment, ne se pose pas vraiment de questions, ce sont plutôt les autres qui le font pour elle, et la rendent dangereuse.

Ce qui est très intéressant, et très crédible, c'est l'atmosphère dans cette famille d'enfants livrés plus ou moins à eux même. Ils mangent mal, très peu de règles, un chagrin atténué, s'habillent n'importe comment, mais trouvent çà normal, alors que les voisins essaient de les aider, ont pitié (ce qui agacent les fillettes) et cet ensemble sonne tellement vrai, qu'on est très vite enveloppé par cette atmosphère qui rôde et qu'on en a froid dans le dos.

Une très belle découverte.

Commenter  J’apprécie          20
Passé décomposé

Le personnage de l'amnésique dans un hopital psychiatrique est un classique du roman policier, mais ce roman renouvelle le genre.

Jane est une jeune femme, victime d'un incendie lors d'une représentation théatrale qui l'a laissée paralysée des 2 jambes et amnésique.

Dans les 2 premiers chapitres, on trouve l'assassinat d'un candidat à la présidentielle et l'incendie d'un théatre, puis quasiment toute la suite se passe à l'hopital.

L'interêt du roman se trouve dans la description de l'atmosphère d'enfermement, de vulnérabilité et de paranoia dans lequel vit le personnage principal.

Commenter  J’apprécie          20
Dark place

A Clinton dans les années 50, la vie est conforme aux standards de la middle class américaine de l'époque. Les hommes abandonnent tôt le matin dans une paisible et heureuse banlieue épouse et enfants pour aller bosser à la ville, les femmes entretiennent le foyer, leur vie rythmée par la vie scolaire de leur progéniture. En attendant l'heure de la sortie de l'école, elles manient l'aspirateur en experte de la poussière, font la lessive, repassent, taillent ou désherbent les forsythias, phlox, marguerites de leurs jardinets et confectionnent de savoureux gâteaux. Les mamans les plus douées en cuisine et pâtisserie vendent leur production dans le voisinage pour améliorer les finances familiales. Lorsque deux jeunes femmes s'installent dans une des quatre maisons en brique de la colline, on espère qu'elles vont rapidement s'intégrer à la communauté, et participer au bal masqué, grand moment annuel, organisé par l'association des parents d'élèves...





Ce n'est pas le cas, car dès les premières pages, Mildred Davis ne fait aucun mystère de l'identité des nouvelles venues. Laura, s'est échappée d'un asile psychiatrique où elle a été internée parce que « son esprit est semblable à la Terre en rotation, une moitié est nuit, l'autre moitié est jour, une moitié dans l'ombre, l'autre dans la lumière ». Miss Urey est l'infirmière rétribuée par le frère de Laura pour veiller sur elle. Pourquoi Laura éprouve-t-elle l'irrépressible besoin de s'en prendre à des fillettes ? Le suspense ne porte pas non plus sur ce point car l'auteure, dans un bref prologue, informe le lecteur.





En 1955, année de la première parution de Dark Place, le thriller psychologique, pas davantage que le thriller « domestique » (pour la ménagère de moins de 50 ans ?) n'existent. Les romans noirs sont avant tout des romans d'atmosphère. Or, dans le registre atmosphérique, Mildred Davis excelle. Elle décrit avec minutie les symptômes qui assaillent parfois Laura, - une abeille bourdonne dans son oreille ou des lumières clignotent, elle perd l'odorat -, annonçant une crise qui ne lui laisse aucun souvenir une fois passée. L'auteure fait monter lentement la pression, d'infimes changements se produisent sans que le lecteur puisse en déterminer la nature. Certains menus faits ressemblent à des présages, jusqu'à une tempête de neige et de blizzard historique au cours de laquelle les préalables événements insignifiants s'agglomèrent, enflent et se transforment en drame. En prévision du désastre météorologique, les habitants font des stocks de conserves, de bougies, rentrent du bois, vérifient le niveau de mazout dans les cuves, car les bulletins émis par la radio sont catastrophiques, les avis de tempête s'aggravent d'heure en heure, les routes sont impraticables, le niveau du sol s'élève à mesure que tombe la neige, les congères poussent comme des champignons. Chaque famille est bloquée dans sa grotte comme à l'aube de l'humanité, sans lumière, sans feu, ses membres obligés de se blottir sous des peaux de bêtes en espérant ne pas être découverts par les monstres préhistoriques qui peuplent la nuit. C'est une image utilisée par Mildred Davis, je la trouve en adéquation avec l'ambiance du roman.





Mais quand même, quelle que soit l'époque, il arrive qu'un monstre profite d'une tempête pour chasser une proie.
Commenter  J’apprécie          10
La Chambre du haut

Un homme se fait embaucher comme chauffeur, au pied levé, chez les Corwith.

Nous sommes à New-York, à la fin des années 40, dans le quartier cossu de Riverdale.

L'époux, Ledyard Corwith, est le président de la firme des "Anilines et Pellicules Corwith" ; il vit avec son épouse et ses quatre enfants, 3 filles et 1 garçon, dans une grande maison qui emploie à son service un maître de maison (le taiseux Weymuller), une cuisinière, une femme de chambre prénommée Patricia, et un chauffeur donc.

Cependant, sous couvert de réussite sociale et de mondanités, de sombres desseins se trament au sein de cette famille inquiète.

Ainsi, le nouveau chauffeur, Gene Swendsen, prend ses fonctions chez les Corwith un vendredi 11 février à 9h30 du matin. À partir de ce jour il ne va pas cesser de mener une enquête minutieuse au sein de cette étrange famille, qui semble être détentrice d'un lourd secret.



Ce roman de l'écrivaine américaine Mildred Davis (États-Unis) a été publié pour la première fois en 1950 en France chez Gallimard dans sa "Série blême", puis en 1965 dans sa mythique "Série noire" sous le n° 931 ; et il n'a rien perdu de son mordant, ni de sa finesse dans son étude de caractères d'une grande modernité.

Dans un style alerte Mildred Davis nous plonge dans les tourments de la jalousie qui peuvent amener certaines âmes à commettre des actions irréparables.



Il s'agit d'un très beau roman noir, qui prend place dans la tradition littéraire du "hard boiled".
Commenter  J’apprécie          10
Crime et chuchotements

Vouloir gagner sa vie comme maître-chanteur, cela comporte bien des aléas, et même cela peut s’avérer dangereux.



Johnny Mac Léod, qui exerçait ses talents dans la petite ville de Highlands, près de New-York, en fera l’amère expérience.



Une main anonyme lui plantera une nuit un pic à glace dans le cœur, genre de traitement auquel un individu résiste rarement. Pourtant Johnny aurait dû se douter que cela finirait mal un jour.



Maman Mac Léod ne peut laisser ce crime impuni et même si son fils était un maître-chanteur, elle estime qu’il ne devait pas périr de cette façon et si prématurément.



Alors elle s’installe, elle s’incruste sans vergogne chez les différents clients de son fils. Bientôt ses soupçons se portent sur Stacy, une jeune fille de bonne famille qui s’est fiancée récemment.







De Mildred Davis, on connait surtout La Chambre du haut, roman écrit alors qu’elle n’avait que dix-huit ans, et Trois minutes avant minuit, des romans que l’on peut qualifier de chefs-d’œuvre, sans exagérer.



Crime et chuchotements est de la même veine que ces deux ouvrages mais l’angoisse et le suspense se développent de façon plus insidieuse.



La peur s’instaure parmi les familles incriminées, mais au lieu de resserrer les liens, elle contribue à mettre à nu leurs défauts. Chacun va commencer à se regarder un peu en chien de faïence, cédant à la délation et à l’intolérance.



On se bouffe le nez, on jette en pâture des petits faits, des phrases perfides, en essayant de protéger un semblant de tranquillité. Circulez, y’a rien à voir, c’est chez les autres que ça se passe.



Et comme bien souvent chez Mildred Davis, l’épilogue se concrétise dans la douleur.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
Commenter  J’apprécie          10
Passé décomposé

A la suite d’un incendie qui a ravagé un théâtre au cours d’une représentation, Jane Walcutt est soignée dans une clinique située à l’écart de la ville.



Elle vit dans un fauteuil roulant ayant perdu l’usage de ses jambes. Mais, plus grave, elle est devenue amnésique. Sa mémoire s’effiloche. Elle tente bien d’attraper quelques brins mais ceux-ci se dissolvent rapidement, lui glissent entre les doigts comme de la fumée.



Le docteur se montre bon et compréhensif avec elle, tout comme Zee, son infirmière.



Mais une impression diffuse de peur s’installe en elle. Peut-être parce que les autres patients relèvent plus de l’asile psychiatrique que de la maison de repos, de la maison de santé où elle est soignée.



Jane cherche à comprendre, à recomposer ce passé qui s’effrite dans sa mémoire. La visite de son fiancé ne lui fait pas battre le cœur. Elle ne ressent aucune sensation agréable à son contact. De même la présence de son tuteur n’arrive pas à éveiller en elle la moindre joie, à faire vibrer la moindre parcelle de sa mémoire en grève.



Pourtant un visiteur, dont les gestes et les paroles contredisent son apparence de bourgeois riche, ce visiteur laisse planer une menace. Elle ne doit pas recouvrer la mémoire. Elle a oublié certaines choses, certains événements ? Qu’elle ne tente surtout pas de les faire resurgir, cela pourrait lui coûter cher.



Jane sent pourtant qu’elle détient un secret, lié soit à l’incendie du théâtre soit à d’autres événements qui défrayent la chronique.



Zee, l’infirmière qui s’occupait d’elle, l’abandonne et sa remplaçante est toujours là, à la surveiller, à épier ses moindres faits et gestes, ses moindres conversations.







Thèmes récurrents dans l’œuvre de Mildred Davis, l’atmosphère qui peu à peu se tend, le danger multiforme, la menace imprécise mais réelle, atteignent un paroxysme poignant dans Passé décomposé.



L’héroïne est confrontée à deux périls : l’un physique clairement exposé par l’inconnu, l’autre plus moral et mental. Elle est amnésique, certes, mais quel secret renferme sa mémoire et celle-ci est-elle à jamais évanouie ?



Mildred Davis, dans ce roman qui date de 1967 et n’est pas à proprement parler d’un roman policier, sait une fois de plus faire monter la tension autour de ses personnages.



L’angoisse qui étreint Jane, Mildred Davis sait nous la faire partager jusqu’au dénouement qui, comme dans la plupart de ses œuvres et plus particulièrement dans Trois minutes avant minuit, se déroule en un crescendo cauchemardesque.






Lien : http://leslecturesdelonclepa..
Commenter  J’apprécie          10
Le tournant mystérieux

Prolégomènes indispensables mais pouvant être dédaignés par le lecteur peu soucieux d’authenticité.



Il est annoncé dans Wikipédia et le Dilipo de Claude Mesplède que la version éditée par Le Rocher est l’intégrale du roman. En vérité, je vous l’écris, ceci n’est qu’une affabulation destinée à tromper le lecteur. Il s’agit de la réédition légèrement, très légèrement remaniée de la version Intimité. Seule figure un prologue qui n’est qu’un résumé succinct de cette histoire, et le texte a été redécoupé en chapitres qui n’existaient pas sans la première version française. Pour le reste, quelques changements ont été effectués, mais c’est à la marge. Par exemple, Robert, l’un des protagonistes, devient Brooke, la phrase d’une chanson en hawaïen est ajoutée, quelques coquilles ont été rectifiées, mais rien de bien plus probant pour justifier la mention version intégrale.



D’ailleurs aucun nom de traducteur n’apparait dans une version comme dans l’autre. Si la version Le Rocher eut été intégrale, donc retraduite, il semble logique que dans ce cas, le nom du traducteur y figurât et que le nombre de pages fut plus conséquent.







Maintenant que ces précisions sont apportées, passons à la chronique, qui est le but de cet article.



Après de longues années passées sur le continent, Rosemary revient à Hawaï en compagnie de Robert, son mari depuis deux ans. Elle est accueillie par sa sœur cadette, France, et son fiancé Art, ainsi que quelques amis. Seulement cette arrivée est accompagnée de souvenirs qui perturbent son esprit.



Sept ans que son père a disparu, probablement mort, et des phénomènes étranges l’assaillent. France recevait des lettres signées Harry, mais depuis qu’elle est sur l’île, c’est Rosemary qui est la victime d’incidents mystérieux et angoissants. D’abord au cours de la réception organisée lors de son retour, elle entend un Indien se pavaner en parlant de réincarnation puis elle est la proie d’images, de résurgences d’épisodes issus de son enfance. Elle s’évanouit puis se rend compte qu’elle a été hypnotisée.



Mais d’autres phénomènes se produisent, soit à nouveau des images récurrentes, soit des incidents plus prosaïques, comme lorsqu’elle elle reçoit en plein visage un objet enflammé lancé par un danseur de torches chargé d’animer une soirée. Elle se retrouve avec quelques brûlures qui se révèleront sans grande conséquence. Ou tel ce petit chien qui lui avait été offert et qu’elle retrouve mort dans une cabane près d’une plage où elle était partie se ressourcer mentalement.



Tout tourne autour de son père disparu depuis des années, disparu ou mort, et de la mort de sa mère, lors de la naissance de sa sœur cadette alors qu’elle-même n’avait que trois ans. Pourtant elle n’avait jamais subi ce genre de désagréments lorsqu’elle était sur le continent. Et une phrase tourne boucle dans tête comme un mantra obsédant : Toute dette contractée maintenant sera payée plus tard.







S’il n’atteint pas le degré d’intensité qui se dégageait des romans tels que La chambre du haut ou encore de Trois minutes avant minuit, ce roman est imprégné toutefois d’une angoisse diffuse, de surnaturel. La réincarnation et l’hypnotisme en sont les ressorts principaux englués dans une vaste manipulation dont Rosemary se sent être au milieu de la cible.



Ce roman offre également un jeu de réflexion dont je vous donne la teneur mais pas la solution : former quatre triangles équilatéraux avec six allumettes. Amusez-vous bien avant de trouver la solution dans ce roman qui vous captivera, même si parfois, l’histoire semble engluée dans des non-dits, comme dans une brume mentale.



Le tout dans le cadre enchanteur de l’archipel hawaïen avec en toile de fond la présence séculaire des Grandes Familles, dont Rosemary est l’une des descendantes. Des familles de missionnaires qui ont asservi Hawaï et tiennent sous leur coupe les autochtones.






Lien : http://leslecturesdelonclepa..
Commenter  J’apprécie          10
Un homme est mort



Selwyn Buoman est mort accidentellement sur un pont. La vie d'une petite ville est bouleversée par cette mort et les découvertes qu'un journaliste local, simplement venu faire une nécrologie, va faire ressurgir petit à petit dans la mémoire des habitants.



22 ans plus tôt, Selwyn a brièvement été soupçonné du meurtre Ernest Lovejoy. Au fond, et sans jamais en parler, tous sont convaincus qu'il était coupable. Mais il était si populaire si sympathique alors qu'Ernest Lovejoy était tout le contraire...

Tous ces secrets gardés ... Petit à petit, au fil des chapitres dont le narrateur est à chaque fois un protagoniste différent : le journaliste, une des voisines, un jeune garçon. Un nouveau portrait se dessine de cet homme si chaleureux et de ce meurtre non élucidé..

Remarquablement bien construit.
Commenter  J’apprécie          00
Dark place

C'est un livre classé "suspense", c'est pas mal mais c'est un peu vieillot. L'intrigue n'est pas terrible, ce n'est pas un policier donc on n'a pas de mobiles croisés ni d'assassins à démasquer. Disons que c'est une histoire noire, genre inclassable. Mais c'est agréable de temps en temps.
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Mildred Davis (129)Voir plus

Quiz Voir plus

L'île du Crâne d'Anthony Horowitz par Victoria

Comment s'appelle le héros ?

David
Jeffrey
Alex
John

10 questions
922 lecteurs ont répondu
Thème : David Eliot, tome 1 : L'Ile du crâne de Anthony HorowitzCréer un quiz sur cet auteur

{* *}