Vouloir gagner sa vie comme maître-chanteur, cela comporte bien des aléas, et même cela peut s'avérer dangereux.
Johnny Mac Léod, qui exerçait ses talents dans la petite ville de Highlands, près de New-York, en fera l'amère expérience.
Une main anonyme lui plantera une nuit un pic à glace dans le coeur, genre de traitement auquel un individu résiste rarement. Pourtant Johnny aurait dû se douter que cela finirait mal un jour.
Maman Mac Léod ne peut laisser ce crime impuni et même si son fils était un maître-chanteur, elle estime qu'il ne devait pas périr de cette façon et si prématurément.
Alors elle s'installe, elle s'incruste sans vergogne chez les différents clients de son fils. Bientôt ses soupçons se portent sur Stacy, une jeune fille de bonne famille qui s'est fiancée récemment.
De
Mildred Davis, on connait surtout
La Chambre du haut, roman écrit alors qu'elle n'avait que dix-huit ans, et
Trois minutes avant minuit, des romans que l'on peut qualifier de chefs-d'oeuvre, sans exagérer.
Crime et chuchotements est de la même veine que ces deux ouvrages mais l'angoisse et le suspense se développent de façon plus insidieuse.
La peur s'instaure parmi les familles incriminées, mais au lieu de resserrer les liens, elle contribue à mettre à nu leurs défauts. Chacun va commencer à se regarder un peu en chien de faïence, cédant à la délation et à l'intolérance.
On se bouffe le nez, on jette en pâture des petits faits, des phrases perfides, en essayant de protéger un semblant de tranquillité. Circulez, y'a rien à voir, c'est chez les autres que ça se passe.
Et comme bien souvent chez
Mildred Davis, l'épilogue se concrétise dans la douleur.
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