AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Min Jin Lee (355)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Pachinko

Une découverte incroyable, je n’ai pas su le poser tellement je me suis retrouvée happée par l’histoire. La progression d’une famille coréenne sur 3 voire 4 générations, nous les suivons lors de l’occupation japonaise ainsi que lors de leur départ vers le Japon. J’ai été très touchée par cette histoire qui m’a également permis d’apprendre pas mal de choses concernant ce pan de l’histoire que je connaissais encore peu.
Commenter  J’apprécie          30
Pachinko

Voilà un bon moment que je ne m'étais pas replongé dans une fresque familiale et j'ai plutôt apprécié ce voyage coréano-japonais !



J'avais déjà lu et vu plusieurs documentaires sur ce pan de l'histoire coréenne et japonaise alors j'étais encore plus curieuse d'en apprendre un peu plus grâce à ce roman.

Malheureusement, de ce coté-là, Min Jin Lee ne s'est pas appesanti préférant narrer en filigrane l'Histoire à travers la vie et la descendance de Sunja.



La première partie du roman m'a beaucoup plu car on a découvert Sunja, enfant, vivant les dernières années de sa vie sur le sol coréen avec autant de naiveté et de bonheur que peut être l'enfance. Puis c'est à travers ses yeux que l'on voit arriver la domination japonaise puis l'exil quasiment forcé car se retrouvant enceinte après avoir succombé aux sirènes de l'amour d'Hansu, elle n'aura d'autre choix que de fuir au Japon avec un homme providence qui lui assura une sécurité aussi petite que possible !



Et c'est ainsi que l'on découvre les bidonvilles coréens aux portes des grandes villes japonaises et qui de part leur misère ont fini par avoir, malgré eux, une réputation infondée et injuste.

Mais pas seulement car si les coréens riches peuvent s'assurer une place plus charitable; grâce à leurs connections avec les hautes sphères japonaises, il y aussi ces japonais laissés pour compte qui vivent tout de même à leur coté.



Et en cela, le roman est très riche d'informations sur les conditions de vie de ces exilés qui tout le long de leur vie n'auront jamais eu la possibilité ni de rentrer en Corée (car entre mort prématurée, misère et mépris de la classe aisée restée là-bas ne tolérant pas leur double nationalité le retour est impossible) ni d'être accepté comme partie intégrante des citoyens japonais car jugés comme des exilés sans possibilité d'ascension pour peu que les connections familiales ou relationnelles ne le leur permettent pas...



Et en cela, le roman devient universel car pour peu que l'on soit immigré dans un pays ou que l'on soit enfant ayant double ou triple appartenance, "l'identité" est une chose totalement abstraite et arbitraire pour peu que l'on soit assigné à être ceci ou cela juste parce que l'on vient de telle ou telle famille, que l'on a telles ou telles origines....

Universel et toujours d'actualité malheureusement !



Dans les autres chapitres, Sunja n'est plus au 1er plan et laisse la place à celles de ces fils dont on suit l'enfance, l'adolescence puis l'âge adulte pour clore avec celle des petits-enfants.

Ce parti pris de changer les protagonistes en se focalisant sur la descendance est en soi plutôt intéressante car cela permet aussi de changer de mentalité, de vision sur le monde. Car si Sunja est une coréenne déracinée; ses enfants grandissent au Japon et vont donc soit s'intégrer soit au contraire se rebeller contre ce pays inhospitalier.

Et c'est encore plus édifiant avec la vision du petit-fils qui lui n'a pas connu la guerre et part même étudié aux Etats-Unis mais qui malgré tout, porte en lui des bagages qui ont leur importance quant à ses choix de vie.



Mais là où l'épopée de Sunja était captivante et prenante, celle de ses descendants semblent plus superflues, moins emballées. Les réflexions sur leur double appartenance, sur leur choix intellectuel ou leur volonté d'exister restent intéressantes mais j'ai eu moins d'intérêt à les suivre.

Et je pense que d'avoir mis de coté Sunja et Hansu, ne leur donnant que des rôles mineurs durant ces chapitres a crée une sorte de décalage dans le rythme du roman.



Mais Pachinko reste assurément un livre riche, très fort et il a le mérite de mettre en lumière ce rapport très complexe qui existe encore aujourd'hui entre le pays des matins calmes et celui du soleil levant !







Commenter  J’apprécie          30
Pachinko

La Corée, au début des années 30.

Sunju a 16 ans. Fille unique de Yangjin et Hoonie, elle a eu une enfance choyée malgré le décès précoce de son père. Sa mère tient une pension, où elle héberge des travailleurs. Parmi eux, Isak, un jeune pasteur rescapé de la tuberculose et à la santé fragile.

Mais Sunju se laisse séduire par Hansu, un homme plus âgé, qui lui cache son mariage et ses trois filles. Elle tombe enceinte, refuse le rôle de deuxième épouse et le quitte. Isak, pour sauver son honneur, lui propose de l’épouser. Elle accepte, et part au Japon avec lui. Tous les deux sont hébergés par Yoseb, le frère d’Isak et son épouse Kyunghee. Un garçon naitra, que Isak élève comme son propre fils, et un autre garçon naitra de leur union.

Voici la base de ce roman. Sur fond d’invasion japonaise en Corée, l’auteur raconte sur plusieurs décennies l’histoire de cette famille travailleuse, méritante. Protégée à leur insu par Hansu, le père biologique de Noa, Sunju traverse les épreuves, les décès, avec courage et abnégation.

Coréenne, Min Jin Lee a également vécu à Tokyo. Ce livre met en avant les difficiles relations nippo-coréennes, et le racisme dont les coréens sont victimes. Ceux ou celles qui ont lu « Les orchidées rouges de Shangaï » de Juliette Morillot y trouveront un écho.

Un beau coup de cœur.

Le pachinko est l'un des jeux d'argent les plus populaires du Japon. Tout comme les flippers traditionnels, des billes sont propulsées sur un plateau de jeu, et le joueur tente de les faire entrer dans des trous spéciaux.

Commenter  J’apprécie          60
Pachinko

Une saga familiale et historique très intéressante. Ayant vécu en Corée et m'étant beaucoup renseignée sur les relations sino-coréennes lors de la seconde guerre mondiale, j'ai apprécié de découvrir l'histoire des années pré-deuxième guerre mondiale.

Le livre se dévore puis le rythme se calme progressivement. Il n'en reste pas moins que j'ai beaucoup apprécié cette lecture même si j'ai peiné à la fin, les drames personnels des protagonistes me paraissant soudain quelque peu indigestes et "too much".
Commenter  J’apprécie          00
Pachinko

C'est un roman à la fois doux et entrainant, la plume permet de se laisser porter sur quatre génération d'une vie de famille, avec des moments joyeux et d'autres plus triste.

J'ai apprécié cette œuvre à la fois pour le côté historique que l'aspect roman. Cela m'a permis de découvrir un univers sur lequel je ne m'étais jamais intéressée auparavant.

Il ne faut pas s'effrayer par le côté "brique" de l'ouvrage, car les pages glisserons entre vos doigts.
Commenter  J’apprécie          10
Pachinko

Merci à Babelio et aux Editions Charleston de m'avoir permis de découvrir Pachinko.

Pachinko est une fresque familiale de 80 ans, une histoire vécue par tant de coréens partis de leur patrie pour le Japon, poussés par l'espoir d'un avenir meilleur, puis considérés par les japonais comme la lie de la société japonaise.



Min Jin Lee retrace la vie de la famille Baek pour mieux retranscrire de ce pan de l'Histoire tourmentée de la Corée assimilée par le Japon.



Au fil des années, des générations s'effacent au profit des nouvelles.



Ainsi, Sunja est la première que nous rencontrons, la matriarche de la famille. Son destin bouleversé par sa rencontre avec Hansu, la pousse à accepter la demande d'Isak Baek, alors qu'elle ne connait ni lui ni sa religion, et partir pour Osaka.

La première génération, comme Sunja, arrivée sur le sol nippon vit de plein fouet la négation de leurs identités par les japonais et accepte toutes les brimades imposées par les natifs.





Cette situation est bien plus difficilement et différemment vécue par la deuxième génération. Ainsi, Noa, le premier fils, découvre la difficulté d'être « entier ». Partagé entre deux cultures, deux identités, deux mondes mais rejeté par le seul qu'il souhaite. le personnage d'Akiko, bien que méprisable, le révèle à lui-même, lui fait comprendre qu'il est et sera toujours un coréen aux yeux des japonais peu importe ce qu'il accomplira.



Mozasu, son frère, victime depuis l'enfance de cette situation mais n'hésitant pas à rendre coup pour coup, n'est pas aussi divisé dans son être que son frère. Il reste plus simple et prend son destin en main et entrera dans le monde secret des grands propriétaires de chaine de Pachinko.



Dernière génération avec Solomon, dans les années 80, où l'on découvre que malgré la présence de sa famille depuis des générations sur le territoire, le respect des règles japonaises, il reste encore et toujours un coréen du Japon subissant des règles injustes. Mais cette fois-ci, son ouverture et sa relation au monde prouve la difficulté de trouver sa place. Reconnu ni comme un coréen en Corée malgré son passeport Sud-Coréen ni comme un japonais à part entière, il doit surtout trouver qui il est.







Pachinko est un roman magistral sur l'espoir, le courage et l'humilité, sur la résilience d'une femme, d'une famille, d'un peuple d'exilés. Avec ce roman, Min Jin Lee livre une fresque familiale qui nous oblige à regarder en face des pans de l'histoire que l'on préfère occulter, oublier. Celle du destin de milliers de coréens partis dans les années 30 au Japon dans l'espoir d'une vie meilleure pour finalement être relégués rang de parias ; celle d'un peuple dont l'assimilation forcée a failli faire disparaitre sa culture, ses traditions, sa langue. Déracinés et pourtant toujours ramenés à leurs conditions de résidents étrangers malgré les longues années passées sur le territoire nippon, sans pays, les coréens du Japon ont vu leur pays être coupé en deux et ont du choisir de quel côté de la frontière ils devaient se placer sans pour autant ne jamais se sentir à leur place où que se soit.



Min Jin Lee n'oublie pas d'aborder des thèmes sociaux au fil des pages et de rappeler que quiconque va hors des limites silencieuses de la société japonaise se fait irrémédiablement bannir de celle-ci.

Un immense coup de coeur pour un texte d'une justesse, d'une profondeur et d'une sensibilité incroyable. On ressent toute l'intensité et l'ardeur du travail de Min Jin Lee pour nous transmettre cette histoire.
Lien : https://autempsdeslivres.wor..
Commenter  J’apprécie          110
Pachinko

Une magnifique et fascinante saga familiale sur fond d'histoire coréenne et japonaise de 1910 à 1989.

Dans la Corée des années 20, occupée par le Japon, une jeune femme pauvre, Sunja, enceinte d'un homme marié, accepte d'épouser un pasteur chrétien qu'elle ne connaît presque pas et le suit au Japon où il rejoint son frère. Nous entrons alors dans la vie et l'intimité de cette famille sur quatre générations.

Les personnages sont bouleversants d'humanité, au prise avec l'exil, la négation de leur culture, le rejet et le racisme; le fondement de leur résistance, c'est la famille dans laquelle ils puisent la chaleur qu'ils ne trouvent pas à l'extérieur, l'exemplarité des aînés, en s'appuyant sur un principe intangible : l'honneur qui les conduit à n'accepter aucune compromission et leur permet de garder la tête haute malgré la misère, les brimades. L'éducation pour les enfants mérite tous les sacrifices et ils seront nombreux.

Une part belle est faite à de magnifiques portraits de femmes dont la vie est scandée par une injonction qu'elles trouvent normale : "le destin d'une femme est de souffrir"; cette injonction ne sera remise en cause que par la dernière génération, en particulier celle qui a pu étudier aux Etats-Unis.

Cette fresque grandiose s'appuie sur l'Histoire, celle de la Corée, envahie et annexée, en 1910 par le Japon, l'exil des Coréens au Japon où ils ne seront jamais intégrés (on les appelle encore Zainichi, qui signifie "étranger résidant au Japon" alors qu'ils y sont nés et y vivent depuis des générations), la défaite du Japon à l'issue de la deuxième guerre mondiale avec son cortège de privations, de misère. Tout le roman évoque l'impossible intégration malgré tous les efforts de cette communauté qui respectait à la lettre les lois et les règles japonaises mais aussi l'impossible retour en Corée.

La culture coréenne et japonaise, que ce soit la cuisine, les traditions, les rapports familiaux telles qu'ils évoluent au fil des années, est passionnante à découvrir car elle est évoquée par une autrice d'origine coréenne, dont c'est l'ADN et non par un auteur étranger dont la perception, qu'elle soit admirative ou critique, peut être déformée par le prisme de sa propre culture (je pense, entre autres, à Olivier Adam ou Amélie Nothomb).

Nous découvrons, en particulier, ce qu'est le pachinko, qui a donné son titre au roman, qui est associé à la communauté d'origine coréenne car c'était pratiquement le seul commerce qu'elle pouvait développer et qu'elle contrôlerait encore à 90%. Je regrette qu'aucun mot coréen ou japonais n'ait été expliqué en note en bas de page car on perd une partie de la compréhension.

J'ai été happée, emballée, enthousiasmée, émue par ce magnifique roman et j'ai même regretté, au bout des 500 pages, d'être obligée de dire adieu à la famille de Sunja. Ce roman me donne envie de continuer mon exploration de cette période historique en Corée et au Japon en lisant "Filles de la mer" de Mary Lynn Bracht sur le terrible destin des "femmes de réconfort".

Commenter  J’apprécie          135
Pachinko

Un beau roman fleuve, très touchant. J en ai appris beaucoup sur un peuple que je connaissais si peu. J ai été transportée par les émotions fortes des personnages, qui sont si attachants. Je n'ai pas pu lâcher ce livre!.........................................................................
Commenter  J’apprécie          30
Pachinko

Mon avis est assez mitigé sur cette histoire… C’était une histoire mignonne par sa trame mais il a manqué de transmission d’émotions pour moi. Dans l’histoire, on explique que la tradition de leur culture est de ne pas montrer leurs émotions et j’ai l’impression que ca se reflétait dans le style d’écriture… J’ai fini par m’ennuyer un peu après la moitié où même si certains éléments sont importants/touchants/choquants, je trouvais l’histoire redondante et sans intérêt! Et la fin n’avait rien d’exceptionnel, je ne comprends pas pourquoi avoir écrit sur autant de générations…
Commenter  J’apprécie          20
Pachinko

Livre acheté lors de sa sortie car il me donnait trop trop envie ! J’adore tout ce qui touche aux pays asiatiques et surtout leur histoire et puis vu l’engouement qu’il a eu par après, j’étais sûre de ne pas m’être trompée. Par contre, il a fallu plus de 2 ans avant que je m’y mette à cause de la grosseur du livre et puis ma commande à la librairie avait pris des plombes à arriver (plus d’un mois)… Sauf qu’entre temps, je me suis remise à mon genre favori, la fantasy et j’ai beaucoup mis de côté le contemporain et l’historique, d’ailleurs je ne lis quasiment plus de Charleston en dehors des Lucinda Riley. Ma motivation à le sortir de ma PAL c’était la promo avec la grosse opération sur les ebooks et livres audios où il était à 2,99€ et donc je l’ai écouté, ça m’a aidé à être un peu plus dedans.



J’ai adoré découvrir l’histoire de la Corée et du Japon à travers Sunja et tous ses proches. Ils ont vécu des choses horribles et injustes. Je ne connaissais pas du tout ce pan de l’histoire et je suis heureuse que cela soit le cas maintenant. En plus, on passe sur pas mal d’années vu qu’on commence dans les années 1920 et il me semble que cela se termine en 1989.



J’ai beaucoup apprécié découvrir l’histoire de Sunja et puis tous les autres personnages qui gravitent autour d’elle. Les choses sont mises en place petit à petit et heureusement parce qu’il y a beaucoup de personnages et avec leurs noms, ce n’est pas simple à retenir. Par contre, à partir du moment où ils arrivent au Japon, je me suis perdue… Il y a parfois des sauts dans le temps de plusieurs années et en livre audio cela dessert vu qu’on ne sait pas revenir en arrière pour comprendre combien d’années sont passés si cela n’est pas dit, en version papier, la date est mise à chaque chapitre. Puis plus tard dans le roman, on change aussi de personnage sur qui le narrateur parle et on ne parle plus de Sunja pendant un bon moment. Certains déménagent mais on ne sait pas très bien où et je me suis aussi perdue à ce niveau, en dehors de Tokyo et Osaka, faut pas m’en demander plus… Et je trouve que la fin est très abrupte, il aurait pu y avoir encore 2-3 chapitres pour vraiment clôturer l’histoire de tous les personnages mais je suis restée sur ma faim.



Par contre, j’ai mis 4 étoiles sur 5 sur Babelio car en dehors des moments où je me suis perdue et où j’aurai voulu plus d’informations et de mise en place, ce roman est magnifique pour traiter de l’histoire de la Corée et du Japon, de ce qu’on vécu les coréens, éternels étrangers même dans leur pays de naissance et toute la dureté de la vie en temps de “paix” et de guerre. C’est impossible de ne pas être touché par ce que vivent les personnages surtout que beaucoup de choses paraissent injustes ou incompréhensibles (de notre point de vue d’européen du XIXe siècle).
Commenter  J’apprécie          20
Pachinko

Gros coup de coeur pour cette saga familiale et fresque historique courant de 1930 à la fin des années 80.



Le point de départ de cette histoire : une jeune fille prénommée Sunja qui vit avec sa mère dans un petit village coréen. Les deux femmes tiennent une pension de famille mais ne roulent pas sur l’or, loin de là.



Sunja se laisse séduire par Hansu, installé à Osaka, qui vient régulièrement sur l’île pour ses affaires. La jeune femme est persuadée qu’il va l’épouser. Quand elle lui annonce sa grossesse, Hansu lui avoue être déjà marié et être père de trois fillettes. Mais il veut garder Sunja comme épouse non officielle en Corée et prendre soin d’elle et de l’enfant à naître.



Sunja refusera et pour sauver l’honneur de sa famille acceptera d’épouser un pasteur chrétien avec qui elle partira s’installer au Japon. C’est une vie difficile qui attend la jeune femme, les Japonais faisant montre à l’égard des Coréens d’un profond racisme.



Ce pavé de 620 pages nous entraîne dans une histoire humaine formidable tout en nous permettant de découvrir l’histoire des relations entre ces deux peuples. Le long passif de discrimination sociale et institutionnelle à l’encontre des Coréens est encore bien présent de nos jours selon l’autrice.



Un roman formidable à découvrir.
Commenter  J’apprécie          30
Pachinko

Cette fresque familiale époustouflante va nous amener à suivre, sur quatre générations, une famille coréenne immigrée au Japon et nous faire ainsi découvrir 80 ans d'histoire: celle de la Corée sous l'ère coloniale puis de la guerre qui va sévir dans ces deux pays et leurs retombées.

L'auteur aborde avec brio la question du racisme, de l'identité sous toutes ses dimensions (filiale, nationale, religieuse, sexuelle) et celle du poids de la culture.

En bref, c'est un récit poignant qui vous met hors de vous autant qu'il vous enrichi, avec des personnages attachants, des destins de femmes fortes qui n'ont d'autres choix que d'avancer.

J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre Sunja et sa famille tout au long de ces pages. Je déplore toutefois quelques longueurs dans la troisième partie du livre dans laquelle de nombreux personnages secondaires apparaissent, des sujets de société tels que la drogue et l'homosexualité sont abordés sans vraiment être traités.

Pas un coup de cœur mais une très belle lecture!
Commenter  J’apprécie          00
Pachinko

Quand Sunja, jeune coréenne, tombe enceinte d’un riche étranger déjà marié, Sunja choisit alors de se marier avec Isak, un pasteur chrétien qu’elle connaît à peine et qui lui donnera une nouvelle existence au Japon. Cette décision est le point de départ d’un douloureux exil qui s’étendra sur huit décennies et quatre générations.



Pachinko est un roman puissant. Peut-être trop puissant pour moi. Est-ce que c’est contradictoire pour une lectrice de dire ça ? 😱

J’ai trouvé le début du roman assez compliqué à comprendre. Il faut situer les personnages dans leur contexte, les lieux, leur époque et ajouter à ça, des descriptions très riches. Attention j’annonce, c’est un roman qui peut, aux premières pages, repousser certains lecteurs ! Mais pourtant...une fois l’écriture de l’auteure adoptée, l’histoire devient plus fluide et prend tout son sens.



Je n’avais encore jamais lu de romans tournés vers l’Asie, et pour une première j’ai beaucoup aimé découvrir la population Coréenne (et Japonaise), et m’immiscer dans cette famille, qui ne cesse de se développer au fil des générations.



C’est un roman tout en pudeur, cependant Min Jin Lee ne nous ménage pas. Elle n’hésite pas à nous confronter aux dures réalités de la vie en nous racontant l’immigration, la pauvreté et la ségrégation que vivent les Coréens.



Même si je n’ai pas eu le coup de cœur, je suis très heureuse d’avoir eu l’opportunité de découvrir Pachinko bien avant sa sortie. Je suis persuadée qu’il saura trouver sa place dans le cœur de nombreux lecteurs ♥️ C’est un roman qui mérite d’être lu, et qui fait grandement réfléchir.
Commenter  J’apprécie          30
Pachinko

Passionnante découverte de l'histoire des Coréens du Japon ! Min Jin Lee allie parfaitement l'histoire et l'Histoire, la saga familiale avec la saga de la diaspora. J'ai adoré suivre les destins particuliers de génération en génération tout en confirmant certains aspects que je connaissais et en découvrant plein d'autres choses que je ne soupçonnais même pas. Pour moi, une excellente lecture, très prenante, et une autrice dont je vais lire les autres ouvrages.
Commenter  J’apprécie          40
Pachinko

Si Barak Obama le dit, cela doit donc être vrai... Presque ! Mais pas tout à fait et c'est bien dommage !

Voilà une fresque familiale qui nous apprend beaucoup sur le sort des Coréens du Japon, ces exilés d'un pays colonisé et martyrisé contraints d'aller trouver de quoi subsister sur le sol de leurs bourreaux... Un étrange syndrome de Stockholm anime tous ces forçats qui, sur plusieurs générations, tentent avec désespoir de survivre sous l'opprobre des Japonais qui les considèrent, au mieux, comme des citoyens de seconde catégorie : le sadomasochisme social élevé au rang d'une sociologie qui nous interroge si l'on ne connaît pas les profondeurs de la culture de ces contrées par ailleurs fascinantes.

Min Jin Lee est une sociologue et une historienne dans son approche : cela se ressent hélas d'un point de vue romanesque où les situations s'enchaînent parfois sans aucune intrigue et sans que nous ayons l'occasion de nous accrocher aux personnages bien trop platement mis en scène.

Bref, une lecture intéressante pour qui se passionne, comme moi d'ailleurs, pour cette partie du monde, mais à déconseiller pour tout lecteur qui serait à la recherche du seul plaisir de lire.
Commenter  J’apprécie          00
Pachinko

Avec Pachinko, venez découvrir soixante-dix d’histoires. Histoires avec un grand H. C’est une totale découverte pour moi qui ne connais très peu les pays asiatiques, et plus particulièrement La Corée du Sud et du Nord et le Japon.



Un récit riche en couleurs, en personnages fort en déterminisme. Une plume addictive qui permet de mettre en avant la sagesse, l’humanité mais aussi la souffrance et la cruauté humaines.



La vie de ces personnages est chaotique néanmoins l’autrice traite cela avec sagesse, délicatesse et empathie.



Des notes de bas de page auraient pu enrichir le texte afin de pouvoir s’immerger et de mieux comprendre les mœurs et coutumes. Ça m’a beaucoup manqué.



Envie de voyager au Japon avec moi ?



Bon mercredi
Commenter  J’apprécie          30
Pachinko

Une saga familale sous trois générations (1910-1980) sous fond de conflit Corée/Japon.

Ce livre est assez consistent mais se lit bien. Il traite de la position difficile des émigrés Coréens au Japon (même après plusieurs générations intégrées) et parle assez longuement des jeux de hasard au Japon : les pachinko.



Je suis mitigé quant à ce livre, même s'il a des longueurs, et que l'histoire narrée tient difficilement debout, il n'en reste pas moins que les personnages sont attachants, que l'écriture est fluide, et qu'on a envie de continuer à défiler les pages.



Ne pas manquer le tout dernier chapitre, où l'auteur écrit comment elle a eu des difficultés à se faire éditer, et comment elle s'est renseignée auprès de Coréens exilés au Japon sur leur situation, leur parcours, etc.
Commenter  J’apprécie          30
Pachinko

J’ai toujours aimé les sagas, ces fresques familiales où l’on suit les personnages sur plusieurs générations, dans leurs joies et leurs peines. Et quand en plus elles sont l’occasion de s’immerger dans d’autres cultures, de voyager et de découvrir des pans d’histoires elles me séduisent plus encore.

C’est le cas avec ce beau roman qui aurait pu presque être un coup de cœur

.

La voix de Pachinko c’est celle de Sunja, une paysanne coréenne pauvre, contrainte de s’exiler au Japon dans les années 30 pour avoir préféré l’honneur au grand amour. La voix d’une femme courageuse et résignée, intègre et travailleuse qui toute sa vie durant s’effacera derrière le bonheur de ses fils. C’est la voix aussi de toutes ces femmes, méprisées, battues, sacrifiées pour des maris, des pères, des fils, trop souvent ingrats dans cette société patriarcale écrasante. C’est aussi la voix de tous ces coréens à jamais exilés, condamnés à un impossible retour, et considérés à jamais comme des étrangers dans ce Japon qui après les avoir colonisés continue de les mépriser et des ostraciser générations après générations.

C’est enfin un regard plein de respect et de tendresse pour ces miséreux prêts à tous les sacrifices pour se faire accepter, un hommage vibrant de l’auteur à une nation sacrifiée.

.

J’ai aimé ce voyage mais il m’a manqué un petit quelque chose. Peut être un peu plus d’émotion ou des sauts dans le temps moins brutaux, un peu moins de distance ou des événements moins nombreux?

Une très belle lecture cependant qui met brillamment en lumière cette page d’histoire méconnue, une ode au courage et à la famille portée par une narration limpide.
Commenter  J’apprécie          60
Pachinko

Ça fait plusieurs fois que j’essaie de résumer cette histoire mais c’est très difficile sans rentrer dans les détails….🤔

L’histoire prend place au tout début en Corée où l’on suit la jeune Sunja qui vit une passion amoureuse et tombe enceinte. Malheureusement, Hansu est marié et Sunja ne veut pas d’une vie de seconde. Elle a la chance de croiser la vie d’Isak qui l’épouse et l’emmène vivre au Japon. Il fera de son enfant son fils.

Le premier livre présente l’histoire de ce couple de 1910 à 1933, puis les générations suivantes font l’objet de 2 autres livres 1939-1962, 1962-1989.

Sunja restant le fil rouge de cette histoire.

Il y est question de famille, des difficultés d’immigration coréenne au Japon, mais surtout de personnalités fortes et humbles qui ancrent cette chronique familiale dans un chemin de décisions hérité de génération en génération.

J’ai aimé chaque partie de ce livre, j’ai apprécié de découvrir les nouvelles personnalités et retrouver les récurrentes. L’histoire du Japon est en filigrane derrière cette saga mais sans en être le fil conducteur. Il y est question surtout, à mon sens, de transmission, d’humilité et de choix de vie, beaucoup d’amour et de courage aussi.



Mon avis

J’ai beaucoup aimé !! Surtout la fin, mais le début aussi et le milieu du coup également. Bref une très belle lecture que je vous recommande!

Ne vous fiez pas à la quatrième de couverture qui, comme moi ne peut résumer ce livre si riche en personnages.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          30
Pachinko

Dans son roman, nous suivons sur plusieurs générations la vie d'une famille Coréenne. On y découvre la haine, le rejet que les Coréens subissent de tout temps de la part des Japonais. Mais Min Jin Lee nous transmet aussi que malgré ces préjugés qui perdurent, il y a des individus qui passent outre.

C'est une dure histoire que vit Sunja et sa famille, une histoire de dur labeur, de sacrifices, de pertes. Mais c'est aussi une histoire universelle, car elle parle des tensions inhérentes à toute famille.

Petit bémol pour ce roman : un peu longuet ! Parfois, j'aurais aimé avancer un peu plus vite dans l'histoire.
Commenter  J’apprécie          30




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Min Jin Lee (2065)Voir plus

Quiz Voir plus

Karine Giebel ou Barbara Abel

Je sais pas ?

Karine Giebel
Barbara Abel

10 questions
56 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}