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Critiques de Min Jin Lee (355)
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Pachinko

Un très beau livre d'une fresque familiale cornéenne sur plusieures décennies et plusieures générations.

Ce livre m'a appris pas mal de choses, déjà sur la culture coréenne et japonaise. On decouvre les valeurs de ces cultures à travers les différentes générations.

Ensuite sur l'immigration et la difficulté des coréens à pouvoir s'intégrer au Japon, qui ne veut pas d'eux.

J'ai découvert aussi le pachinko dont je n'avais jamais entendu parlé.

C'est un livre qui sort de l'ordinaire parce que la culture asiatique n'est pas souvent abordé dans les romans. Ici c'est très bien fait, on s'attache aux personnages.

Une belle lecture donc que je conseille vivement pour élargir ses horizons.
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Pachinko

Contrainte d'épouser un jeune pasteur chrétien pour laver l'honneur de sa famille, Sunja, jeune coréenne, va traverser 60 ans de l'histoire du Japon. Des bas-fond d'Osaka, sorte de ghetto réservés aux coréens, à la splendeur des salles de pachinko de Yokohama, Sunja et ses fils et petit-fils vont devoir se battre pour survivre et se faire une place dans une société qui les rejettent en raison de leur origine.



A travers le parcours de Sunja et de sa famille, c'est également l'histoire de la Corée et des coréens au Japon que l'on découvre.



Je ne connaissais absolument pas le sujet et j'ai trouvé très intéressante la façon dont l'auteur aborde la place "zainichi" (étranger résidant au Japon depuis des générations) et leur place dans la société japonaise qui en 60 ans a très peu évoluée.

Un roman très fort et lumineux.

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Pachinko

Le titre du roman est emprunté à ce jeu très populaire au Japon, sorte de flipper auquel on joue avec des billes d’acier. C’est un jeu de hasard avec ses incertitudes, comme la vie de ces milliers de coréens émigrés économiques au Japon, pays colonisateur qui a confisqué leurs terres.

Le roman débute donc en 1910 quand le Japon annexe la Corée. Sunja est la fille unique d’un couple qui tient une modeste pension. A la mort de son père, elle poursuivra la tâche avec sa mère.

Enceinte d’un homme riche et marié, Sunja n’a d’autre alternative que d’épouser Isak, un pasteur chrétien prêt à donner son nom à l’enfant à naitre.

Sunja va suivre son mari au Japon où les attendent son frère Yoseb et son épouse. La vie est difficile pour les coréens dont le pays est colonisé par le Japon. Émigrés économiques, ils ne trouvent que des emplois précaires et sous-payés, et logent dans des quartiers insalubres. Ils sont des zainichi, c’est-à-dire des résidents du Japon sans en avoir la citoyenneté et ils doivent affronter le racisme, l’humiliation et le mépris des habitants légitimes. C’est dans ce climat d’incertitude, de pauvreté et de peur que Sunja et Isak vont élever leurs deux garçons.

Roman dense et divisé en trois parties et qui va nous mener jusqu’en 1989 en suivant le destin de plusieurs personnages de cette famille coréenne. Chaque génération devra affronter des difficultés et le racisme des japonais, même lorsqu’ils accèdent aux études supérieures. Un homme influent et riche, lié à la famille, va les aider mais il sera rejeté par les siens à cause de son activité liée à la corruption puisqu’il est Yakusa.

Après l’histoire de la mère, c’est à celle des deux fils que la romancière s’attache plus particulièrement pour terminer par celle de Solomon, petit-fils de Sunja et élève brillant promis à un grand avenir. A travers lui, on découvre la diaspora coréenne aux États-Unis et la confrontation d’une même culture divisée et vécue aux antipodes. En 1952, Solomon vivra l’humiliation des Coréens Zainichi déchus de la citoyenneté japonaise alors qu’il est la troisième génération à vivre dans ce pays.

Dans un style fluide et alerte grâce, notamment, à de nombreux dialogues, Min Jin Lee nous livre une grande saga familiale et historique dans une période troublée.

J’ai apprécié la découverte de cette période historique en Corée et au Japon que je ne connaissais pas. Mais je regrette toutefois que l’autrice ne creuse pas assez l’aspect historique et ses répercussions. La période de la guerre est peu évoquée par les protagonistes, alors qu’ils en supportent les conséquences désastreuses de plein fouet. Autant j’ai été tout de suite passionnée par l’histoire de Sunja, autant les péripéties de ses enfants et de leurs proches m’ont moins intéressée. Bien que palpitant, j’ai trouvé ce roman de qualité inégale.

Je remercie les éditions Harper Collins et Lecteurs.com pour la lecture de ce roman.







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Pachinko

Une belle fresque familiale à l’époque de la colonisation de la Corée par le Japon, sur fond de racisme, d’immigration et de seconde guerre mondiale. On y suit quatre générations qui se battent pour s’en sortir, qui subissent leur nationalité de Coréens, qui font des alliances plus ou moins réussies, des mariages aussi.



J’ai franchement adoré ce point de vue tout à fait nouveau, en apprendre plus sur cette époque et cette partie du monde, suivre cette famille vraie, sincère et aimante dans leurs tribulations quotidiennes. Et découvrir ce que c’est le Pachinko !



Une belle lecture qui nous transporte de l’autre côté eu globe et nous ouvre les portes sur une nouvelle culture et une plume agréable à lire. Si vous ne l’avez pas encore lu mais que vous aimez les romans historiques, je ne peux que vous le conseiller grandement
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Pachinko

Un régal pour moi.

J'ai abordé ce livre, au programme de mon club de lecture. Je ne connaissais pas du tout le sujet.

Et j'ai adoré ! Moi qui ne connaît pas grand chose à l'histoire du Japon et ne me suis jamais posé les questions des relations poliques entre le Japon et la Corée au 20e siècle, j'ai été servie.

Ce livre est un roman. Un roman facile à lire mais qui transmet des éléments importants de la vie et de la culture japonaise et coréenne. Il suit tout simplement la vie d'une famille coréenne émigrée au Japon. Le racisme, les événements politiques mondiaux, les évolutions dans la consommation... Tout y passe.

Il m'a fait penser à "Le monde d'hier - Souvenirs d'un Européen" de Stefan Zweig. Ou comment entrer dans l'histoire à travers des personnes "lambda" et non un manuel avec des dates et des faits.

Je le conseille.
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Pachinko

Mon incursion en Corée ne pouvait pas passer en dehors des chemins littéraires et le hasard m'a amené vers ce roman, en dehors de mes lectures habituelles. 1911, la jeune Sunja tombe enceinte d'un homme marié, afin de ne pas déshonorer sa famille, elle accepte la proposition d'un jeune pasteur chrétien de l'épouser. C'est le point de départ de cette sublime saga familiale qui va s'étendre sur 4 générations : Sunja et Isak, puis leurs enfants et petits-enfants. Maltraitance, vol, violence, injustice, l'auteure nous confronte à la dure réalité des coréens immigrés au Japon en raison de l'occupation. La pauvreté poussent certains d'entre eux à travailler dans des établissements de plaisirs et de jeux pour s'en sortir. Les Pachinko, machine au croisement du flipper et de la machine à sous deviennent alors l'illustration parfaite de la vie de notre famille. Comme les billes en métal du jeux qui percutent les clous de la machine la machine sans que le jouer n'en ait le contrôle, les obstacles vont jalonner la vie de chacun des personnages et forger sa détermination et sa survie. Une belle leçon de vie, bouleversante par moment, extrêmement intéressante d'un point de vue historique qui mérite de passer outre l'épaisseur du roman.
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Pachinko

Comment vous parlez de ce livre qui a été un coup de cœur. J'ai d'abord pensé passer à 🤏 du coup de cœur mais, une semaine après, il m'habite encore.



Pachinko c’est d’abord un roman doux et fort. Un témoignage d'engagement, d’abnégation et de résilience.



L’engagement d’Isak envers Sunja lui offrant une seconde chance au Japon. Celui de Sunja envers ses enfants toute sa vie durant. Ou encore celui de Kyunghee envers Yoseb au point de refuser cette dernière chance de tout recommencer.

Et puis, celui plus subtil, de ces déraciné.e.s envers leur patrie.



C’est aussi un roman sur la force féminine. Celle que toute femme porte en elle et, qui lui permet de ne pas rompre.

Qui permet à la toute jeune Sunja de regarder cet homme imposant, si charismatique et quelque peu manipulateur et de lui dire non, je ne serai pas ton épouse Coréenne. Je ne serai pas celle que tu veux que je sois. Je veux plus. Je veux mieux.



C’est également un récit sur le poids des traditions culturelles et familiales. Sur les conditions des femmes Coréennes dont le go-saeng, le destin, « est de souffrir ». Cette transmission de mère en fille dont Sunja finira par se libérer en quelque sorte.



Et, c’est aussi une histoire de racines, de legs et de quête de soi. Ce legs que l’on chérit comme Sunja et cet amour inconditionnel que son père, Hoonie, lui a transmis . Mais aussi celui que l’on fuit, parfois littéralement. Comme Noa qui, lorsqu’il apprendra la vérité sur ses racines choisira l’exil et prononcera cette phrase si dure : « Je suis abominable ».



Pour conclure, je vous dirai que Pachinko, c’est la certitude de vous attacher à ces personnages. À ces 4 générations de femmes et d’hommes sans patrie, déraciné.e.s et qui essaient, de toutes leurs forces, de s’intégrer dans une société qui ne veut pas d’eux.

Comme le dira Mozasu, pour qui je garde une affection toute particulière : « Nous n’avons pas de pays d’origine ».



Non Mozasu, vous n’avez plus de patrie mais, une chose est sure, cet amour transgénérationnel qui vous lie vaut toutes les patries du monde.
Lien : https://www.instagram.com/pu..
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Pachinko

Très beau roman sur plusieurs génération mais avec l'héroïne en point centrale. Véritable plaisir de lecture, et une bonne analyse de la société Japonaise aux rapports compliqués avec les Coréens, et les histoires, comme tout Pays colonisateur. Un vrai roman d'été, passionnant
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Pachinko

Les émotions de lecture de Cécile

J’ai jeté mon dévolu sur de la fiction coréenne d’une auteure américaine. Oui, je sais…

Pachinko de Min Jin Lee est une saga familiale qui vous embarque sur les pas d’une famille de Coréens au Japon. Cette situation très particulière où même après des générations nées sur le territoire sont toujours considérées par la loi comme des étrangers.

Le style de l’auteure sensible, mais pour autant sans fioriture ni détour vous embarque, vous prend aux tripes de cette histoire qui débute en 1910 et se termine fin des années 90. Une histoire dont j’ai ralenti la lecture vers la fin pour ne pas les quitter. C’est spécifique à cette partie du monde comme universel à toutes celles où des populations sont toujours renvoyées à une nationalité d’origine, victime d’ostracisme, de préjugés et cantonnées à des destins qu’ils ne choisissent pas.

Un destin, des destins, des personnages avec lesquels j’aurais bien continué à partager l’histoire encore un bout ! De la jeune fille qui s’amourache d’un beau ténébreux, de la femme courageuse, travailleuse qu’elle devient, de ses enfants aux destins si différents et pourtant si proches, d’un homme englué dans la tradition, de la culpabilité d’un frère d’avoir attiré son benjamin dans l’enfer de l’exil japonais et de la répression policière… et bien plus encore. Les personnalités, les destins sont foisonnants, similaires et pourtant si différents. On les adopte tous et en rejette quelques-uns même si tous partagent l’espoir d’un avenir meilleur ou le désespoir de celui inévitable.

Une lecture qui marque mon début d’année ! À dévorer.

Une adaptation en drama est attendue sur Apple+ avec l’un des acteurs coréens les plus en vue Lee Min Ho… Je serai là ! En attendant, vous pouvez le découvrir dans The King : Eternal Monarch où il incarne l’Empereur d’une Corée contemporaine qui navigue entre des mondes parallèles pour résoudre l’assassinat de son père lorsqu’il était enfant. (Disponible sur Netflix)
Lien : https://collectifpolar.com/
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Pachinko

Si ce livre ne m'avait été offert, je ne suis pas certaine que je serai allée vers ce merveilleux récit et il aurait été dommage de passer à côté de cette grande saga coréenne.

L'écriture fluide et précise percute par la justesse des mots et l'économie de détails. Les 628 pages ne sont pas un obstacle à cette saga qui commence en 1910 en Corée et s'achève en 1989 au Japon.

Cela commence ainsi :« L'histoire nous a failli, mais qu'importe. », économie de mots mais tout est dit. Ce sera l'histoire de la résilience, de la compassion, de la bienveillance, du courage, de la solidarité, de l'humiliation, de la douleur, de la pauvreté, l'histoire de toute une vie de labeur dédiée aux siens. C'est l'histoire de Yangjin, troisième fille d'une famille pauvre qui épousera Hoonie, doux et travailleur, laissé pour compte car ayant un bec de lièvre et un pied bot. de cette union ne survivra que leur fille, Sunja. Cette saga est l'histoire de sa descendance. Sunja aura deux fils de deux pères différents. Enceinte de Noa, elle suivra au Japon son mari Isak puis naîtra un second fils, Mozaru. Noa et Mozaru auront à leur tour des enfants dont Solomon, le fils de Mozaru.

Isak et Sunja seront accueillis au Japon par Yoseb, le frère d'Isak et Kyunghee son épouse. Ils vivront misérablement tous ensemble mais ne courberont jamais l'échine, tous leurs espoirs et leurs sacrifices seront pour l'éducation des enfants afin qu'ils soient cultivés et obtiennent de bonnes situations.

Ce roman parle du courage de ces femmes qui tiennent la famille et la font vivre avec trois fois rien, de la force de ces hommes qui essuient humiliation sur humiliation dans un Japon où les coréens sont moins bien considérés que des animaux. Il traite de la difficulté d'intégration des immigrés et des préjugés malgré toute la bonne volonté de ces derniers qui sont tout aussi respectables que les natifs.

Ce récit mélange d'intime et de politique, traverse la seconde guerre mondiale avec l'attaque américaine, la crise économique de l'après guerre , la montée du communisme et la division de la Corée.

Au fil des pages, nous sommes bouleversés par la résilience des personnages humbles mais fiers, et de ces femmes, qui, toute leur vie n'ont fait que souffrir et travailler pour le bien de leur famille.

La phrase qui se transmet aux femmes de génération en génération suffit à résumer cela : « le destin d'une femme est de souffrir ».

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Pachinko

Très beau livre, narrant le destin tragique d'une famille coréen sur plusieurs générations sous la colonisation japonaise puis le racisme latent envers les générations futures ...

Ce livre m'a énormément touché car il fait écho en moi avec le destin parallèle de mes parents venu en France pendant la colonisation. Les cultures et paysages diffèrent, mais je pense que l'on pourrait transposer cette histoire à de nombreux peuples ayant subis la colonisation. Je vis actuellement au japon j'adore ce pays mais le racisme envers les coréens et chinois est belle et bien réelle est souvent d'une cruauté sans noms.

Les chapitres sont courts, l'écriture est fluide, l'auteur termine ces chapitres et fait souvent un bon de quelques années sans jamais perdre le lecteur cela facilite le fil narratif et maintien le lecteur en haleine. les personnages sont attachants et l'auteur change le personnage principal tout au long du livre de fort belle manière.



je recommande ce livre !
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Pachinko

Ayant adoré la première saison de la série Pachinko, adaptée du roman éponyme, j'étais très curieuse de lire l'œuvre originale. Je n'ai pas été déçue, j'ai parcouru cette fresque historique avec intérêt et plaisir. Le style est fluide, l'intrigue bien menée, le roman est très documenté et apporte de nombreux éléments sur le contexte historique et socio-politique de la Corée et du Japon du siècle dernier. Cependant, on peine à s'attacher aux personnages, leur vie si difficile force le respect, ce destin familiale est fascinant, mais rares sont les moments où on s'attarde sur les ressentis d'un personnage en particulier. J'apprécie que l'adaptation developpe davantage ce point, elle m'a donc permis de m'attacher aux personnages et de mieux comprendre l'aspect émotionnel de certaines de leurs réactions. La narration était également différente dans la série, ici le récit est chronologique alors que l'adaptation nous raconte deux époques en parallèle. Je ne me suis donc pas ennuyée lors de cette lecture, très différente et complémentaire de son adaptation. J'ai également mieux compris certains éléments du contexte historiques, parfois traité rapidement au profit de scènes plus "psychologiques".

Un très belle fresque historique et intimiste sur une famille Coréenne au siècle dernier.
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Pachinko

Je me suis laissée tenter par cette saga familiale en plein cœur de l'histoire de la colonisation de la Corée par le Japon. L'histoire commence bien on se laisse happer néanmoins au fur et à mesure des pages la lecture s'essouffle en même temps que l'écriture. J'ai trouvé qu'au fur et à mesure les choses étaient relatées trop rapidement. Déçue de cette lecture.
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Pachinko

Si je devais résumer ma lecture en un mot ce serait Magnifique.

Ce roman est un bijou, rempli de pudeur, de tourments, de fatalisme mais aussi de beauté.

Je ne pouvais plus m'arrêter de lire. C'est vraiment un coup de cœur comme il en arrive peu souvent.
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Pachinko

Petit spoiler : il s’agit de ma meilleure lecture de ces 3 dernières années.

Un véritable coup de cœur pour moi.



Min Jin Lee nous emmène en Asie : d’abord en Corée puis au Japon. Dans ce magnifique roman, nous suivons quatre générations d’une famille coréenne au XXème siècle.

Tout part de Sunja, une jeune femme coréenne qui est amoureuse d’un japonais. Cette dernière tombe enceinte mais elle découvre après coup que son amant est déjà marié. Sunja décide d’arrêter cette liaison. Quelques temps plus tard, son chemin croise celui d’Isak, un pasteur. Ce dernier décide de l’aider et l’épouse.

S’en suivent alors de nombreux événements liés à cette famille.



Dès le début, on est dépaysé. Pour le coup, je connais peu la culture japonaise et encore moins la culture coréenne. Et j’ai apprécié en apprendre plus sur l’Histoire de ces pays. J’ignorais la complexité de ces deux pays et notamment la ségrégation que les japonais ont pu exercer sur les coréens.

On est plongé dans une époque où colonisation, guerre, mafia, dictature, racisme, humiliation, arrestation sont omniprésentes. Une période où il faut redoubler d’efforts pour ne pas mourir de faim, de soif, de fatigue. A ce moment-là, « le destin d’une femme est de travailler et de souffrir. Souffrir, et souffrir encore. »

Toutefois, tout n’est pas triste et ténébreux dans cette œuvre. Sa force est surtout l’amour de cette famille qui est profond et doux à la fois.

En revanche, ce qui est certain, c’est que je suis passée par toutes les émotions possibles. J’ai ri, j’ai pleuré, j’ai été en colère, j’ai été surprise, dégoûtée, frustrée, heureuse. Et c’est extrêmement rare qu’un écrivain arrive à me faire ressentir autant de sensations.🕊



Min Jin Lee a fait un travail de recherches incroyable. Il lui aura fallu presque 30 ans pour arriver au bout de son roman. J’ai adoré sa plume : c’est fluide, percutant et j’irais même jusqu’à dire enivrant.



600 pages qui à mon goût, passent beaucoup trop vite. C’est un livre que je relirai, c’est certain. 🤍
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Pachinko

Pachinko, une épopée familiale où le lecteur traverse le temps sous quatre génération d’une famille d’origine coréenne. Nous traversons également les eaux puisque si le récit début en Corée, sous l’occupation japonaise, il se poursuit au pays du Soleil-Levant. Dès le départ, le roman laisse présager la diversité des sujets abordés qu’il s’agisse de la colonisation de la Corée par le Japon, de la Seconde Guerre mondiale perçue par les habitants d’Asie de l’Est, le christianisme, le cadre familial complexe ou encore l’émancipation des femmes. Le roman dessine une véritable fresque historique où les personnages entreprennent d’illustrer le quotidien des minorités, ces minorités privées de leurs droits, qui s’en trouvent en proie à des sacrifices douloureux par leur statut de seconde zone. Sur fond de guerre, d’humiliation, de harcèlement, le lecteur se sent soudain assailli par la rage, l’indignation, la peine … mais également une profonde admiration. Les personnages s’avèrent travaillées et d’une force absolue ce qui pousse à leur concéder un certaine respect après avoir affronté discrimination sociale et institutionnelle en plus des drames familiaux – malheureusement, être coréen au Japon au XXème siècle restait une épreuve que peu surmontèrent … Min Jin Lee nous offre là un récit à la fois complexe et émouvant qui ne saurait en toucher plus d’un !
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Pachinko

J’ai savouré ce roman jusqu’à la toute fin et ce fut une excellente lecture !

J’ai aimé suivre le destin de Sunja ainsi que celui de sa famille, de ses enfants à ses petits-enfants.

J’ai aimé les qualités et les valeurs précieuses qui ressortaient du récit comme l’honneur des Coréens qui peinent à trouver leur place au Japon, ou encore le respect profond qu’il peut y avoir envers les aînés.

J’ai été touché par Noa et Mozasu, même si ces deux frères n’ont pas eu le même parcours de vie.



Ce roman aborde de nombreux sujets tels que le harcèlement, le racisme, la maladie, le suicide ou encore l’homosexualité. Mais c’est aussi une histoire de femmes fortes, de sacrifices, de résilience, d’honneur et de détermination à devenir davantage que ce a quoi notre nationalité nous cantonnerait à être.

C’est un livre poignant qui nous dépeint l’histoire de l’Asie de 1911 à 1989 avec justesse et beaucoup d’émotions !

Si vous ne l’avez pas lu, je ne peux que vous le conseiller fortement 🤗



Instagram : @books_of_days
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Pachinko

Pachinko est un de ces livres que j'ai mis beaucoup de temps à ouvrir, déjà par sa taille qui m'impressionait mais aussi à cause de la peur d'être déçue suite à la quantité considérable de belles chroniques à son sujet. Finalement je ne regrette pas du tout ma lecture puisqu'elle est à la hauteur des critiques que j'en avais lu.



Sunja une jeune Coréenne est tombée enceinte de Hanzu, un Japonais volage qu'elle pensait sincère. Lorsqu'elle apprend la réalité des choses elle décide de ne plus le voir et de continuer sa grossesse seule ou plutôt sans lui. Elle se mariera alors avec Isak, un pasteur chrétien qui lui offre son soutien et une nouvelle vie au Japon.

Ici commence cette fresque familiale où l'on suit 4 générations entre la Corée et le Japon durant la colonisation japonaise. On y découvre toutes les problématiques que ses membres pourront rencontrer: la pauvreté, les relations qui se créent à travers la vie des personnages, la discrimination, le désir d'intégration, la maladie.

De la même façon que j'avais adoré Pour que chantent les montagnes, j'ai adoré suivre le parcours cabossé de cette famille étroitement liée à l'Histoire et à la culture de son pays.
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Pachinko

Un roman époustouflant sur la destinée d'une famille dans un contexte historique et social riche.

Le rôle des femmes, leur force et sacrifices est la base qui fait que tout le reste est possible. On a aussi le côté culturel et historique entre la Corée et le Japon.

Les mots manquent pour décrire cette lecture mais elle est immersive et on a du mal à en ressortir tant c'est captivant. A lire en urgence pour comprendre en quoi ce roman est un bijou.
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Pachinko

Pachinko ...

comment dire, il m'a manqué certaines infos concernant ce roman : en début de livre -peut etre- un résumé de l'histoire du pays, puis un "lexique" ....

j'avais l'impression à la fin de certains chapitres que cela "menerait" vers quelque chose mais on passait à tout autre chose ....

un roman tres long, lent , et le depaysement n'a pas vraiment fonctionné pour moi .
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