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Critiques de Min Jin Lee (355)
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Pachinko

Très belle histoire, un peu triste comme toutes les belles histoires... Ce que nous raconte Min Jin Lee avec beaucoup de talent, se déroule sur plusieurs générations.



C'est par une séduction que débute le livre, celle d'une jeune coréenne, Sunja, par un homme d'une trentaine d'années, Koh Hansu, riche négociant japonais, qui éprouve semble-t-il un véritable amour pour sa jeune amie de dix-sept ans. Ils se voient en cachette pendant plusieurs mois, puis Sunja tombe enceinte.

La jeune femme refuse de devenir "l'épouse coréenne" de son amant, déjà marié et père de trois filles au Japon ; elle accepte la proposition de mariage d'un jeune pasteur protestant de santé fragile, Baek Isak, qui prend prochainement son poste à Osaka. Il donnera ainsi son nom à l'enfant à naître...



En 1910, le Japon avait annexé la Corée ; en 1911, deux jeunes coréens Hoonie et Yangjin se marièrent et eurent une fille, Sunja, qu'ils adorèrent, c'était leur quatrième enfant, le seul vivant...

À cette époque, le peuple dans sa majorité ne savait pas lire, et les parents de Sunja tenant une petite auberge, lui apprirent à cuisiner, ce qui lui servit de gagne-pain pendant toute son existence.



L'enfant né, un garçon prénommé Noa, le couple Sunja-Isak vit donc au Japon, première génération de cette famille à être exilée ; Hansu, le père biologique de Noa, reprend contact avec Sunja et veille de loin sur son fils, jusqu'à ce qu'il décide d'intervenir dans sa vie...



Histoire de la Corée et du Japon, us et coutumes coréens et japonais, histoires de survie de personnes pauvres et exilées, mépris total des japonais pour les coréens, saga familiale tourmentée et à multiples rebondissements, missions chrétiennes en Asie, les sujets abordés sont nombreux ; celui d'un secret de famille est sans doute le plus poignant, puisque sa révélation entraînera un terrible drame...



Bien écrit, passionnant, un livre original, fort et séduisant !



Premières phrases : " L'Histoire nous a failli, mais qu'importe. Au tournant du siècle, leur revenu diminuant, un vieux pêcheur et sa femme décidèrent d'accueillir des pensionnaires au sein de leur foyer. Tous deux étaient nés dans le village de Yeongdo - un îlot de huit kilomètres au large de la ville portuaire de Busan - et ne l'avaient jamais quitté. Au cours de leurs longues années de mariage, la femme donna naissance à trois fils, mais seul l'aîné, qui se trouvait être le plus fragile, survécut. Si Hoonie était né avec un bec-de-lièvre et un pied bot, il était en revanche doté d'épaules larges, d'une carrure solide, d'un teint doré et avait, en grandissant, conservé son tempérament doux et pensif d'enfant.


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Pachinko

J’ai toujours aimé les sagas, ces fresques familiales où l’on suit les personnages sur plusieurs générations, dans leurs joies et leurs peines. Et quand en plus elles sont l’occasion de s’immerger dans d’autres cultures, de voyager et de découvrir des pans d’histoires elles me séduisent plus encore.

C’est le cas avec ce beau roman qui aurait pu presque être un coup de cœur

.

La voix de Pachinko c’est celle de Sunja, une paysanne coréenne pauvre, contrainte de s’exiler au Japon dans les années 30 pour avoir préféré l’honneur au grand amour. La voix d’une femme courageuse et résignée, intègre et travailleuse qui toute sa vie durant s’effacera derrière le bonheur de ses fils. C’est la voix aussi de toutes ces femmes, méprisées, battues, sacrifiées pour des maris, des pères, des fils, trop souvent ingrats dans cette société patriarcale écrasante. C’est aussi la voix de tous ces coréens à jamais exilés, condamnés à un impossible retour, et considérés à jamais comme des étrangers dans ce Japon qui après les avoir colonisés continue de les mépriser et des ostraciser générations après générations.

C’est enfin un regard plein de respect et de tendresse pour ces miséreux prêts à tous les sacrifices pour se faire accepter, un hommage vibrant de l’auteur à une nation sacrifiée.

.

J’ai aimé ce voyage mais il m’a manqué un petit quelque chose. Peut être un peu plus d’émotion ou des sauts dans le temps moins brutaux, un peu moins de distance ou des événements moins nombreux?

Une très belle lecture cependant qui met brillamment en lumière cette page d’histoire méconnue, une ode au courage et à la famille portée par une narration limpide.
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Pachinko

Ce roman est étonnant de profondeur et de simplicité. J'ai rarement lu des livres aussi profond et écrit de manière aussi fluide. Roman à double lecture. Min Jin Lee nous ouvre les yeux sur ce qu'est être étranger à soi, aux autres à ses proches. Nous ressentons avec force toute la violence de cette déchirure dans la société et dans l'intime que représente l'exclusion et le racisme.

Au delà de grands principes, c'est avant une histoire humaine, le plus souvent à hauteur de femmes et cela aussi, fait du bien.
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Pachinko

Ce livre m’avait été chaudement recommandé. Et de fait, j’ai aimé traverser le 20ème siècle en suivant le destin de cette famille coréenne dans l’Extrême-Orient dont je connais si mal l’histoire. La brutalité du colonialisme japonais et le racisme dont ont souffert les coréens ayant émigré au Japon sont saisissants. La société japonaise n’est pas dépeinte sous son meilleur jour, entre l’arrogance qui domine jusqu’à la défaite de 1945 et les difficultés à se défaire ensuite de ses préjugés. La question de l’identité des coréens exilés est présente tout au long du livre à travers la tension entre communautarisme et tentatives d’assimilation. Les personnages qui composent la famille de Sunja sont sympathiques. On a envie de savoir comment ils vont s’en sortir, ce qui explique que j’ai lu ce livre assez rapidement. Un petit bémol cependant : ce livre n’est pas littéraire ; l’écriture est un peu plate sans véritable recherche sur la langue.
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Pachinko

J’ai adoré ce roman, qui nous montre la vie de l’Asie de l’Est (surtout le Japon et la Corée) en temps d’avant-guerre, de guerre et d’après-guerre, notamment avec la colonisation japonaise. Les personnages sont très touchants et ça se sent que l’autrice est vraiment bien documenté, elle parle d’ailleurs de ses techniques d’enquêtes en fin de livre. Ça se lit super facilement et c’est très touchant.
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Pachinko

💙 Pachinko 💙



Vous, lecteurs qui recherchez des romans qui vous mettront des claques, des romans qui remueront en vous toutes sortes de sentiments et d'émotions, des romans qui vous marqueront dans votre vie de lecteur, des romans grâce auxquels vous ressortirez grandis de part tout ce qu'ils vous auront appris... Il est absolument nécessaire que vous ajoutiez ce roman à votre liste des romans à lire impérieusement, forcément, prioritairement.



Les amoureux des sagas familiales seront ravis puisqu'il s'agit d'une immersion complète sur plusieurs générations. Les personnages sont travaillés parfaitement, ils ne sont pas lisses. Vous pourrez donc découvrir leurs qualités et leurs vices, moduler votre avis au gré de leurs évolutions. Inexorablement, vous aurez vos chouchous. En ce qui me concerne, c'est Mozasu que j'ai pris le plus plaisir à découvrir de part son évolution, sa simplicité, sa force et sa générosité. Chaque personnage apporte beaucoup à ce livre et rend cette saga passionnante. Qui plus est, marque de fabrique des éditions @lillycharleston , nous avons une ode aux femmes. Dans une culture où on estime que "la femme est née pour souffrir", on rencontre des personnages féminins forts qui se démènent pour leur famille.



Ce roman vous apprendra tant sur la situation des coréens au Japon et ne pourra vous laisser indifférent. C'est une claque magistrale que j'ai prise personnellement. Je suis restée pantoise devant la cruauté qui était parfois relatée, les difficultés et les préjugés. J'ai été fascinée par le regard bien plus complexe de la situation : la volonté de s'intégrer sans pour autant renier son peuple et sa culture, la volonté de prouver sa valeur pour davantage de reconnaissance qui ne viendra malheureusement que rarement, la résilience de cette population qui n'est reconnue chez elle nulle part, la foi en un avenir meilleur car au final, il y a des gens bons et moins bons partout, il ne faut donc pas faire d'amalgames. Quelle leçon de vie !



Ce roman est dans ma PAL depuis janvier. Ne faites pas mon erreur, n'attendez pas si longtemps pour lire ce livre. Il fait partie de ceux que vous refermerez en vous disant "waouw".
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Pachinko

Une histoire qui vous touche en plein cœur ♥️ Ce roman me faisait de l’œil depuis sa sortie en janvier ! Ça y est je l’ai lu et beaucoup apprécié 🥰

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Tout d’abord, sachez que c’est un livre qui se lit lentement. Il faut avoir du temps devant soi pour le lire et le savourer.

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C’est une histoire que j’ai beaucoup aimée, et ce pour plusieurs raisons. Premièrement car on traverse quatre générations d’une famille coréenne. L’histoire commence avec les parents de Sunja, puis elle, puis ses enfants et pour terminer avec ses petits enfants.

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Le côté historique de ce roman m’a bcp plus également. J’ai appris que le Japon avait occupé militairement la Corée pendant de très nombreuses années. Les Coréens partis vivre au Japon étaient vraiment mis à l’écart de la société. Sunja et ses fils ont eu bcp de mal à s’intégrer dans ce pays. Mais avec du travail et de la persévérance, ils ont réussi à se faire une place parmi les Japonais.

Ce roman était tellement passionnant d’un point de vue culturel et historique !

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Un roman touchant de part les épreuves que Sunja a su traverser. Un mariage arrangé, la mort d’un proche, la maladie, l’éloignement d’un fils... Et un roman captivant grâce à tous les récits et détails historiques qui viennent concrétiser cette fiction !

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J’ai trouvé le début du roman tout de même un peu long. L’auteure donne bcp de détails sur la pauvreté de la famille de Sunja, son mode de vie etc. sans réellement faire avancer l’intrigue... Jusqu’aux 200 premières pages c’est assez long, et puis ensuite, impossible de le lâcher !

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Ce livre peut paraître impressionnant par sa taille, mais croyez moi il est extraordinaire et vaut vraiment la peine d’être lu ! Foncez, et lisez le !!
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Pachinko

Un petit bijou !



Cela commence en Corée unifiée dans les années 30 pour s’achever au Japon fin des années 80.



Le personnage central est Sunja, jeune femme coréenne vivant sur une petite île au large de Busan. Une rencontre et son destin bascule, des choix s’imposeront à elle afin de ne pas apporter la honte sur sa famille.



Nous parcourons plusieurs générations : ses parents, celle de Sunja, ses enfants et petits-enfants.



C’est aussi et surtout un moment d’histoire et sociétal : la domination japonaise sur la Corée, la place des coréens et chinois au Japon ou dans le monde, la deuxième guerre mondiale vue et vécue au Japon, la création des états de Corée du Nord et du Sud, les yakusas, la famine, les bidonvilles, l’univers des jeux (pachinko étant les salles de jeux du type « machines à sous »), la religion, les tenues traditionnelles, les spécialités culinaires ou encore les vendeuses sur les marchés…. Ce livre regorge d’éléments importants, il est passionnant ! Je ne me suis à aucun moment ennuyée dans cette lecture, au contraire, j’ai eu envie d’approfondir tous les sujets soulevés.



De plus, les personnages sont magnifiques, on ne fait que de belles rencontres.

Je me demande pourquoi je ne l’avais pas mis au dessus de ma pal avant, Pachinko est un vrai bijou !
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Pachinko

J’ai pris quelques notes au début du roman car la construction m’intéressait. Et puis le côté « littéraire » s’est peu à peu estompé pour laisser la place à un agréable roman d’été.



J’ai appris beaucoup de choses sur les coréens et leur (triste) vie au Japon en tant qu’exilés. Cela n’entache pas mon goût pour la culture japonaise mais remet quelques élément s’en perspective.



Une belle saga familiale.
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Pachinko

Mais quel roman ! J'ai adoré rentrer au sein de cette famille nippo- coréenne sur 4 générations de 1930 à 1980.

La colonisation de la Corée par le Japon a créé des discrinations raciales et les femmes étaient prises por des objets sexuels.

Et c'est au travers de ce livre qu'on découvre toutes ces violences, ces combats de ces coréens qui malgré ces atrocités et ces inégalités se relèvent toujours la tête haute.



La plume est belle et riche. Et j'ai pris plaisir à le lire, même pas peur des 620 pages !

Pourquoi Pachinko ? Quand on a lu le livre, c'est un mot, vecteur d'ascension dans un pays qui ne jure que par les jeux d'argent.



On y découvre plusieurs thèmes : l'esclavage sexuel des femmes coréennes, la violence, le racisme, le combat.



Comme a dit Barak Obama : " résilience et compassion"

Car oui, j'ai eu pitié et fut triste de la maltraitance de beaucoup de coréens.

J'ai vraiment découvert cette période d'histoire atroce entre les japonais et les coréens. J'ai découvert des coréens forts !

Il y a de l'amour, de l'entraide...

Je conseille fortement ce livre

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Pachinko

J'ai beaucoup aimé suivre l'histoire de cette famille sur plusieurs générations. Ils ont su rester forts malgré les challenges et les difficultés rencontrés tout au long de leur parcours. Sunja est un petit bout de femme courageuse qui se bat pour sa famille, dans un pays qui n'est pas le sien. Il est très difficile de ne pas s'attacher à elle.

C'est un roman très intéressant du point de vue historique, on sent vraiment que l'autrice a fait un énorme travail de ce côté là. Je ne connaissais rien à l'Histoire de la Corée et du Japon, et j'étais loin de m'imaginer tout ce qu'ont pu endurer les immigrés Coréens pendant toutes ces années.

En revanche, je trouve qu'à un moment l'histoire s'essoufle un peu, et le rythme devient plus lent. C'est le seul point négatif que je pourrais émettre.
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Pachinko

"L'histoire nous a failli, mais qu'importe"



C'était mon tout premier roman coréen. J'ai été soufflée par la puissance de ce livre, par la force de ses personnages, qui se tiennent droits et solides face aux difficultés. La résilience et la détermination comme maîtres mots pour surmonter la misère et l'indignité à une période où la guerre fait rage et où des centaines de familles coréennes exilées au Japon, déracinées, luttent pour survivre et subissent la ségrégation et le racisme quotidiens nippons.

La notion de destin est très présente tout au long du récit mais les personnages, par leur volonté, leur ambition, parviennent à influer le cours de leur vie, à défaut de le maîtriser.

Une galerie de personnages admirables nous entraîne à la découverte du Japon du 20eme siècle et d'une partie de l'histoire des coréens. Il est difficile de lâcher le livre tant l'histoire est prenante.



J'ai adoré la toile de fond historique, très documentée, de ce récit et le rythme imposé par l'alternance de point de vue des différents personnages dans la narration. Le style d'écriture peut paraître brut, direct mais c'est ce qui fait la réalité de celui-ci et évite nous évite de tomber dans un pathos un peu trop facile.

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Pachinko

1930. Corée.

Sunja a dix-sept ans lorsqu'elle tombe amoureuse de Hansu, un riche étranger. Il a vingt ans de plus. Le jour où elle lui annonce sa grossesse, il lui révèle qu'il est marié et a trois enfants. Sa famille vit au Japon. Il ne peut donc pas l'épouser mais propose de subvenir à ses besoins en Corée.

Sunja ne peut concevoir cette idée. Pour ne pas déshonorer sa famille, elle accepte d'épouser Isak, un pasteur chrétien, coréen, en partance pour Osaka. Cet homme s'engage à reconnaître et à élever l'enfant avec elle. Gravement malade, il sait qu'il ne pourra de toute façon jamais être père. Les noces avec Sunja lui offre ainsi l'occasion de profiter d'une vie familiale qu'il n'espérait plus.



Le départ au Japon est douloureux et difficile. Sunja doit quitter sa mère et sait qu'elle ne la reverra certainement plus.



L'avenir de la jeune femme commence avec ce voyage vers l'inconnu, un nouveau pays qu'elle ne connaît pas et dont elle ne parle pas la langue. C'est l'histoire de son exil.



"Pachinko" est une saga familiale qui s'étend sur quatre générations. On y suit l'histoire de Yangji, la mère de Sunja, puis celle de Sunja et d'Isak, celle de leurs enfants et de leurs petits-enfants.



A travers tous ces personnages, Min Jin Lee raconte l'histoire de la Corée et celle du Japon. L'auteure balaie tous les grands évènements qui se sont produits en Asie et dans le monde depuis les années 1910. A cette date, la Corée est une péninsule se trouvant sous l'emprise du Japon. La péninsule est montagneuse et entourée de mer. On y trouve plusieurs îles. La pauvreté sévit. On survit et on se nourrit de ses propres cultures. On assiste à la Guerre Mondiale en 1939, lorsque le Japon s'associe à l'Allemagne, convaincue qu'elle sortira victorieuse du conflit. Mais c'est tout l'inverse. Le pays avec ses idées expansionnistes a tout perdu. C'est une défaite. Les conséquences se ressentiront sur plusieurs décennies. De son côté, la Corée est divisée en deux zones d'occupation, l'une au nord et l'autre au sud. S'ensuit une fervente opposition qui mène à la guerre de Corée durant trois années et aboutit à la création de deux pays. Les coréens exilés ne pourront plus y retourner, risquant de se faire tuer par le nouveau régime.



C'est dans ce contexte qu'évoluent Yangji puis Sunja. Lorsque cette dernière arrive au Japon, elle est confrontée à la dure réalité de l'immigration des coréens et aux rapports conflictuels avec les japonais qui ne leur reconnaissent aucun droit. Maltraitance, vol, violence, injustice sont monnaies courantes. Se créent alors de nouveaux quartiers. Au fil des ans, les yakusas prennent la direction de ces lieux sensibles et dangereux. Ils y créent des établissements de jeux et de plaisir dont les "pachinkos".



Les pachinkos sont des jeux d'argent situés dans de grands établissements dirigés par la mafia et où il n'est jamais très bon de s'y trouvé. Pourtant, pour beaucoup de coréens, ce sera le seul moyen de sortir de la pauvreté et de gagner de l'argent.



Ce livre est une belle brique qui peut faire peur mais finalement il se lit tout seul. C'est très bien écrit. Le côté historique est vraiment fascinant. Je connaissais très peu de choses sur la Corée avant de démarrer cette lecture.



J'ai aussi beaucoup aimé l'ensemble des personnages, tous aussi sensibles et meurtris par la vie. "Pachinko" est une histoire de femmes, d'exil, de sacrifices et surtout de résilience. Je recommande ce roman à 100 %. Il est extrêmement riche et poignant.




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Pachinko

ypiquement un livre que je n'aurais pas autant apprécié si je ne l'avais pas lu en LC ! Alors merci à @livriotte pour l'organisation de celle ci et merci a toutes les filles qui ont participé pour leurs réflexions hyper pertinentes 😍



Lors de ma lecture littérale du texte, j'ai été assez perturbée par le changement de style entre le début et la fin du livre. Au début on est sur quelque chose de très lent et contemplatif. J'ai vraiment adoré cette partie pleine de détails sur l'histoire de Sunja, une coréenne qui est tombée enceinte d'un riche homme d'affaires mais qui refuse de devenir sa maîtresse lorsqu'elle apprend qu'il est marié au Japon.



Ce qui m'a un peu embrouillée lors de cette lecture, c'est le rythme qui s'accélère au fil des pages. C'est assez déconcertant mais grâce à @lau.brgs.books je me suis rendue compte que le rythme s'adaptait à l'époque. En effet, en 1940 tout était plus lent, et le sexe beaucoup plus tabou, discret et comme vous l'aurez compris, plus on avance dans le temps, plus l'inverse se produit.



J'ai vraiment adoré le fait que l'histoire se focalise d'abord sur un seul personnage puis qu'elle se fragmente au fur et à mesure du roman. Cela nous donne une vision plus globale de la famille de Sunja et des conséquences de ses décisions. J'ai eu la sensation que l'autrice a également souhaité intégrer des personnes "rejetées" de la société pour mettre en exergue les codes sociaux qui régissent au Japon : je ne savais absolument pas que le racisme envers les Coréens étaient si présent et si éhonté.



Ce n'était pas le coup de cœur que j'espérais mais sans conteste une très bonne lecture dépaysante et enrichissante. Une immersion totale dans la vie de ces personnages!
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Pachinko

Roman attachant que « Pachinko » écrit par Min Jin Lee. Sous sa plume, nous suivons l’histoire de Sunja, des années 1930 à 1989, en Corée, pays livré à la guerre contre le Japon puis subissant une scission politique.
Lien : https://www.ouest-france.fr/..
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Pachinko

Assez intéressant pour sa description de la Corée des années 1930-1940, ce roman souffre d'une épaisseur excessive : il s'étire en effet jusqu'aux années 1980... sans que cela présente beaucoup d'intérêt.

L'impression que ses 600 pages auraient pu être divisées par 2 (ou 3?) tient principalement en 2 éléments : des dialogues creux qui s'étalent parfois sur plusieurs pages ; une accumulation d'événements anecdotiques sans lien avec l'intrigue et la famille centrales, mettant en scène des personnages secondaires surgis et renvoyés dans l'ombre subitement.

Ces 2 défauts marquent d'ailleurs surtout la dernière partie, et apparaissent d'autant plus étonnants que certains événements majeurs impliquant les protagonistes sont traités en 2 lignes. C'est notamment le cas des disparitions des membres de la famille qui représente l'axe du roman, mais il en va de même des "entrées en scène".

Globalement, cela laisse l'impression d'un roman superficiel et déséquilibré. Une illustration claire de ces défauts tient dans le mot qui sert de titre. Je ne savais pas ce que signifiait pachinko... et j'ai appris au bout de 300 pages qu'il s'agissait d'un jeu. Quel jeu ? Je n'en sais rien. À part le fait que les gérants des salles où il se pratique peuvent devenir richissimes, aucune explication n'est donnée, ni sur les règles... ni sur la manière dont ces gérants (puis directeurs, puis propriétaires de chaînes de salles de jeu) font prospérer leurs affaires. On apprend juste qu'ils travaillent énormément... sans plus de détails. Et on voit donc des personnages passer de la misère à l'opulence sans suivre leur évolution ni comprendre leurs efforts. Bien sûr, la connaissance des règles du pachinko n'aurait pas changé ma vie, mais l'absence d'explications sur ce point devient étonnante lorsque, dans la troisième partie, l'autrice nous décrit par le menu plusieurs parties de poker. Cela confirme l'impression de "déséquilibre" et l'idée que le roman manque de cohérence.

D'autres points m'ont gêné... mais je préfère passer à autre chose que de m'étendre encore sur ce livre.
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Pachinko

Coup de cœur !

J’avais peur que ce soit lent mais pas du tout. C’est un bon petit pavé (environ 600 pages) mais on ne voit pas les pages défiler.

Je ne connaissais que très peu l’histoire du Japon et de la Corée au XXème siècle.

J’ai aimé lire l’évolution de cette famille mais j’ai eu mal au cœur de découvrir la manière dont chacun était considéré au Japon.

J’ai été perdu par moment avec les noms, je n’arrivais pas à identifier qui était qui.

A la fin, je n’avais pas envie de quitter cette famille. C’est à regret que j’ai fermé le livre.
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Pachinko

Je suis tombée sur ce livre par hasard, attirée par le titre. J’ai lu cette saga d’une famille coréene émigrée au japon dans les années trente. J’ai dévoré ce livre qui m’a fait découvrir une facette peu reluisante du Japon. Les personnages sont attachants et courageux, ils sont décrits avec beaucoup de nuance et de finesse. La réalité est dure, mais il y a beaucoup d’amour et de foi. J’ai été bouleversée. Un très très beau livre sans longueur ni mélo.
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Pachinko

🎎・𝐏𝐚𝐜𝐡𝐢𝐧𝐤𝐨



« 𝐴𝑏𝑠𝑜𝑟𝑏𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑙𝑒 𝑠𝑎𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑞𝑢𝑒 𝑡𝑢 𝑝𝑜𝑢𝑟𝑟𝑎𝑠. 𝑅𝑒𝑚𝑝𝑙𝑖𝑠 𝑡𝑜𝑛 𝑐𝑒𝑟𝑣𝑒𝑎𝑢 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑛𝑎𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒𝑠, 𝑐'𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑎 𝑠𝑒𝑢𝑙𝑒 𝑓𝑜𝑟𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑞𝑢𝑒 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑒 𝑛𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟𝑟𝑎 𝑗𝑎𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑡𝑒 𝑟𝑒𝑝𝑟𝑒𝑛𝑑𝑟𝑒. »



Difficile de mettre des mots sur ce roman tant il a laissé dans ma mémoire, une marque indélébile.

Ce roman est décrit comme une fresque familiale mais il est tellement plus que ça…



Tout commence avec Sunja, jeune Coréenne tombée enceinte suite à sa relation avec un homme qui lui avait caché être marié. Plutôt que de devenir sa seconde épouse, elle préfère préserver l’honneur de sa famille et épouser un autre homme, qui l’emmènera au Japon.



S’en suit donc la découverte pour Sunja mais également pour le lecteur, qui va suivre cette famille d’immigrés coréens au Japon sur quatre générations. En parallèle, on en apprend plus sur l’histoire et la culture de ces deux pays et c’est ce qui apporte toute sa complétude au roman.



Cette famille, qui avait fui la Corée lors d’une période de pauvreté extrême, de famine et de colonisation en quête d’un idéal, va pourtant vite déchanter.

En effet, au Japon, ils vont vivre dans des conditions abominables et affronter la discrimination, la violence, l’humiliation constante et tant d’autres horreurs.



Pourtant, loin de se laisse abattre, la famille va garder espoir et continuer à vivre tant bien que mal.

On entre ainsi dans les pensées et les émotions de chacune des personnes qui composent cette dernière, et c’est incroyablement fort. De la honte, à l’effroi, à l’amour, la dévotion, la fierté, la résilience, on passe par tous les sentiments qu’ils expriment ou au contraire, qu’ils taisent.



Sunja, Isak, Noa, Mozasu, , Yoseb, Yumi, Kyunglee, Yansing : chacun est doué d’une humanité et d’un cœur sans faille. Ils sont beaux, lumineux, bienveillants, alors qu’absolument tout dans leur vie aurait pu les faire basculer et devenir des personnes bien différentes.



Mention spéciale aux femmes des différentes générations, qui m’ont impressionnée par leur force, leur sens du devoir, du sacrifice et de l’honneur ainsi que par la bonté dont elles ont toujours fait preuve.



Chapeau également à l’autrice, qui a du faire un travail de recherche colossal, pour osciller entre réels faits historiques (guerre, colonisation, état des pays etc.) et fiction.



Je regrette d’avoir attendu aussi longtemps pour le lire et je remercie pour la parution de cette merveille.



Je vous garantis que vous ne serez plus complètement les mêmes, une fois la dernière page de ce roman terminée.



P.S : La série adaptée de ce roman est d’ailleurs, sortie aujourd’hui sur Apple TV. Je dis ça… 👀
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Pachinko

Quelle fabuleuse lecture !



La construction du récit, qui avance dans le temps, plus ou moins rapidement, nous immerge dans les évènements quotidiens et importants.

On suit et on s'attache aux personnages qui vivent et souffrent souvent beaucoup. Plusieurs fois, ce que je lisais m'a émue aux larmes, l'injustice de cette vie me saisissant. J'ai partagé les souffrances et j'ai été révoltée.



Certains moment de l'Histoire (celle avec un grand H) sont évoqués mais on ne les vit pas avec les héros, ce que j'ai trouvé astucieux et révélateur. Finalement, le quotidien est plus important car c'est là où la vraie vie prend le goût du tragique, dans les "petits" malheurs du quotidien et les conséquences des grands événements historiques.



Je ne connaissais pas l'histoire des Coréens du Japon. Cette histoire tragique qui se poursuit même actuellement, des gens qui n'ont jamais vécu dans leur pays d'origine, colonisé par le Japon au début du XXeme siècle, et qui sont discriminés de manière très brutale dans le seul pays qu'ils connaissent.

Le roman se conclue en 1989, et j'aurais aimé continuer à suivre cette famille et savoir comment elle a pris le tournant du XXIème siècle et si leurs enfants ont pu avoir une vie plus douce que celle de leurs aînés.



Ce roman m'a donné envie de me renseigner sur l'histoire des Coréens et sur la littérature coréenne que je découvre.

J'ai d'ailleurs trouvé le personnage de Phoebe, intervenant à la fin du roman et montrant une autre voie choisie par les Coréens hors de Corée, celle de l'immigration américaine, construit en opposition à la tradition très intéressant.



Je suis ravie d'avoir lu cette saga familiale où les femmes ont une part importante des décisions et aussi des souffrances. Ce sont des portraits de femmes très touchants, bien développés et nourris tout au long de leur vie de papier.



Elles sont jeunes filles pleine d'espoir, mères totales, femmes courageuses, travailleuses infatigables, grands-mères, vieilles, mourantes. Elles sont sacrificielles et sacrifiées et on pleure sur leurs vies bousculées, sur les amours contrariées par la mort et la guerre.



Bref, je pourrais parler de ce livre pendant des heures. Il me paraît indispensable et mémorable !
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