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Critiques de Minetaro Mochizuki (225)
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Chiisakobé, tome 1

Shigeji, 26 ans et marginal, apprend la mort de ses parents dans l’incendie de leur entrepôt et va donc devoir reprendre l’entreprise de charpente. Une jeune fille qu’il a connut dans son enfance est embauchée pour les tâches de la maison. Quelle sera sa réaction quand il apprendra qu’elle élève cinq orphelins dans les murs ? Manga adapté d’un célèbre roman japonais. Dessins et textes épurés. Un peu gênée par le rôle principal dont le visage et les cheveux cachent son visage. Voyons les 3 autres tomes…
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Chiisakobé, tome 4

Toujours empêtré dans les suites de l’incendie du quartier qui a ravagé la menuiserie familiale et tué ses parents, Shigeji persiste à refuser toute aide extérieure pour assurer la survie de l’entreprise dont il a hérité malgré lui. Parallèlement, Ritsu, la jeune femme qu’il a engagée pour s’occuper de sa maison et des orphelins recueillis après la catastrophe, devient de plus en distante, persuadée que Shigeji s’apprête à demander la main de la jolie Yûko et à la mettre à la rue…



Tout le récit tient sur la complexité de personnages insaisissables, retranchés derrière une carapace hermétiquement close, incapables de forcer leur nature, même quand la situation l’exige. Des êtres qui ont du mal à se dévoiler, à fendre l’armure, à communiquer.



Je vous l’accorde, il ne se passe pas grand-chose dans ce dernier tome. Comme dans les précédents d’ailleurs. Tout se déroule avec lenteur, entre silences et non-dits. Et inexplicablement, cette lenteur me fascine. Les gros plans sur une main ou un pied, la façon dont un visage se tourne, dont chaque posture exprime un sentiment est bien plus parlante qu’un dialogue je trouve. A cet égard la scène de la demande en mariage est d’une maîtrise époustouflante en terme de découpage et elle résume à merveille le comportement plein de retenu et de maladresse des protagonistes.



J’ai aimé aussi la réflexion profonde sur la perte et le deuil, la volonté de se relever après une tragédie et le besoin de se sentir accompagné, même par ceux qui ne sont plus là. Le tout avec une dignité et une forme d’orgueil qui, en ce qui me concerne du moins, force l’admiration.



Un manga vraiment à part, dont le rythme et l’esthétique particulière pourront à l’évidence désarçonner plus d’un lecteur. Je me garderais donc bien de le conseiller à qui que ce soit mais pour ma part, je le classe parmi les petits bijoux du genre.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Chiisakobé, tome 4

Je viens de finir cette série et je suis très heureux de l'avoir lu.



Dans ce dernier tome, une scène m'a absolument marqué. Elle est très intense en émotions puisqu'elle est le point culminant du récit. Elle représente l'aboutissement d'un couple qui se connaît mais ne se parle pas vraiment... Qui survole les discussions, s'attachant au quotidien et aux urgences sans jamais aborder les questions essentielles et existentielles.



Toutes les interrogations trouvent une réponse et l'auteur a bien su négocier son intrigue pour nous mener où il le désirait. Le mangaka nous offre au final quelques surprises que vous adorerez découvrir...



Cetre série est très bien dessinée et il y a un véritable travail dans la réalisation des émotions des protagonistes (surtout les mimiques de Ritsu !).

La cohérence et l'évolution des personnages crédibilisent le récit. Aucune fausse note vient entacher ce conte social.



Ce pourrait être une histoire vraie.



Je voudrais encore souligner l'esthétisme de cette série et les effets de "caméra" dont se sert l'auteur pour mieux mettre en valeur ses personnages ou l'importance de la scène.

Enfin, au-delà des drames et de l'effet tragique des situations, la psychologie des personnages est très aboutie. La touche d'humour et de surréalisme en la personne du banquier ou du personnel des services sociaux, vient alléger un récit déjà bien pesant en émotions.



Je conseille cette série à tous.



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Chiisakobé, tome 2

La lecture du 2ème opus nous embarque définitivement dans la poursuite du drame et la longue descente aux enfers s'amorce par petites touches pour culminer dans un brasier !

Pour imager le propos, les dernières pages enfoncent les clous, non de la résurrection mais bien, à première vue et sans éventuel retournement du destin, la crucifixion ou comment mourir d'asphixie devant tous en assumant ses choix...



Le second volume présente sur sa couverture, en plongée cadrée quasi verticalement une Ritsu qui nous apparaît donc plus grande, s'en allant faire les courses...

Je pense que ce choix délibéré du mangaka veut attirer notre attention sur celle qui bien qu'effacée porte, supporte, soulage et soutient une part du fardeau de Shigeji qui loin d'assouplir ses points de vue exprimés par ces quelques mots ("Suis-je entêté ?"), confirme dans l'adversité, ses décisions contre l'avis de tous.



Si Yûko semble être appréciée, aux vues de leurs réactions, par les orphelins à qui elle donne cours, douceur, patience et un cadre, Ritsu, complexée de ces différences face à Yûko ou tout au moins effacée et accessibles aux yeux des cinq enfants, élabore des stratégies pour leur venir en aide à sa manière tout en gérant le quotidien de chacun.



Shigeji, en maître de maison, se voit devenir un conseiller auprès de Ritsu qui poursuit sa conquête face à une Yûko n'ayant apparemment que des qualités.



Le sort s'acharnant, Shigeji est face à ses choix et le doute l'assaille. C'est Ritsu qui devient son soutien. Un juste équilibre et un retour équitable qui confirment les choix des deux protagonistes : Ritsu veut apporter de l'aide aux orphelins à la rue mais ne disposant pas de moyens, s'assure du soutien de Shigeji sur qui elle a jeté son dévolu depuis l'enfance, et par la même confirme son choix sentimental dans l'osmose de leur identité sociale.

C'est un peu "seuls contre tous "... Là où Ritsu n'aspire qu'à Shigeji et à ne pas laisser ces orphelins "à la rue", Shigeji veut rendre vie à Daitomé sans aide à la sueur de ses efforts...
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Chiisakobé, tome 1

Cette bande dessinée en quatre volumes est une adaptation d'un roman de Shūgorō Yamamoto.

Shigeji est un jeune charpentier, obligé de reconstruire l'entreprise familiale après un grand incendie qui a aussi tué ses parents. S'ajoute à cela une amie d'enfance qui se retrouve sans foyer et cinq orphelins difficiles, qui sont eux aussi à la rue. Shigeji va tous les accueillir chez lui.

C'est la douceur et la délicatesse qui ressortent en premier de ces dessins au charme désuet.

Chaque geste semble nécessaire, aussi banal soit-il.

Chaque mot prononcé résonne longtemps après que le silence soit revenu.

Avec une économie de mots, l'auteur nous montre ce qu'est la bonté, comment se construit l'amour au quotidien et comment des gens n'ayant apparemment rien en commun peuvent arriver à cohabiter et à prendre soin les uns des autres.

Le récit n'a rien de mièvre, le quotidien est même parfois plutôt houleux mais on ressort de cette bande dessinée avec un grand sourire.
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Maiwai, tome 10

Funako et ses compagnons de voyage sont tristes. Beaucoup de pirates sont morts, dont l'ancien capitaine Suzuki, qui était respecté par les pirates et était aussi un grand admirateur de notre héroïne. Les corps sont rendu à la mer sous une grande émotion mais les requins, cruels, se jettent sur les cadavres et les dévorent. Il ne reste qu'un bateau de valide et les pirates ne peuvent qu'emporter une petite partie du fabuleux trésor. Il faut encore trouver le chemin pour quitter l'île, le retour s'annonce aussi périlleux que l'aller. Dans l'équipage, ce cache le méchant et avide pirate. Il trahira l'équipage et sabotera le bateau. Arrêté pour acte de piraterie, tout le monde se retrouve sous les verrous sauf les adolescents japonais qui doivent leur salut parce qu'ils sont mineurs. Le trésor est saisi par les autorités sous prétexte que c'est une antiquité et qu'il est culturel. Mais de retour au pays, la jeune fille reçoit un hommage des anciens marins qui admirent son courage. Mais que sont devenu Katô et le méchant pirate ?



Cet épisode du retour est beaucoup plus calme que les épisodes précédents mais il amorce la fin de la série. Nous naviguons vers la conclusion. Il reste en suspend beaucoup de mystère et des choses non résolues. Cet opus peut sembler plus fade que les précédentes mais l'histoire reste passionnante. Le dernier épisode est attendu avec impatience. Je ne sais pas dans combien de temps. Le dessin est toujours aussi scolaire mais il semble que ce soit la griffe du mangaka. La mer fait envie, appelle à l'aventure. L'émotion est palpable. Que demander de plus pour qu'une histoire soit réussie. On est un peu déçu que l'héroïne ne profite pas du trésor qu'elle a découvert mais était-ce son but. Elle pense à Katô qui visiblement l'a marquée. Elle ne sait pas s'il est encore vivant après avoir affronté Tobimizuchi, le requin géant. Elle pense aussi que tous ses nouveaux amis, les gentils pirates, seront condamnés soit à perpétuité ou bien à la peine capitale à cause de leur soif de liberté. La fin s'annonce donc palpitante et passionnante comme cette série qui m'a vraiment accroché.



L'héroïne : Funako Yamato

Le capitaine des arts martiaux : Kamobayashi

Le pirate mystérieux : Katô

Le navire pirate : le Kanjumaru

Le mythe des pirates : Libertaria

Le navire pirate de Katô : Phantasmagoria

Le bateau de Funako : Hôshinmaru

L'autre jeune femme qui monte à bord avec Funako : Tomé

Le mécano de Funako : Ushio

Le requin géant : Tobimizuchi

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Chiisakobé, tome 2

Série en 4 tomes (à ce jour), empreinte d'une étonnante douceur,

de certains codes japonais aussi, mais non point trop moralisateurs,

le travail, mais non point acharné,

la famille, ouverte, décomposée, en cours de recomposition,

un dessin épuré, une pointe délicate d'érotisme, beaucoup d'amour.
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Maiwai, tome 8

Funako et son équipage sont à l’intérieur de l’île qui est un lagon. Ils ont su repousser temporairement les pirates du Phantasmagoria. Katô n’a plus qu’une obsession, celle d’affronter en combat singulier Tobimizuchi, le requin géant. Quand nos héros trouve la porte de cristal, qui devrait être l’accès au trésor, ils doivent encore déjouer les pièges qui protège le trésor. Mais les pirates mutins sont proches. Pendant ce temps, le Kanjumaru porte secours au sous-marin. Le capitaine de ce dernier, sauvé, essaye d’empêcher ses sauveurs de continuer de porter secours à son équipage…

Bon, je me demande toujours ce que vient faire le sous-marin dans cette histoire. Mais plus on avance, plus le caractère des personnages s’affirment. L’intensité et le suspens augmentent encore. Le scénario est vraiment solide, la trame palpitante. J’en oublie même le côté naïf des dessins et les attitudes rigides des personnages. Les méchants sont de plus en plus méchants, les aventuriers de plus en plus aventureux, Katô de plus en plus inconscient et téméraire. De méchant, il est carrément devenu attachant et je me demande si notre héroïne ne finira pas par développer des sentiments à son égard. Le pirate clown, celui qui me fait penser à «Ca », de Stéphan King devient vraiment abjecte mais je présume qu’il n’a pas encore atteint le sommet de la cruauté. D’autres références cinématographiques ou littéraires apparaissent dans ce manga, sous forme de subtils clins d’œil, tel « massacres à la Tronçonneuse » ou bien encore « Les dents de la Mer ». Bref, je ne me lasse pas et je suis toujours heureux de la découverte de cette série

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Chiisakobé, tome 3

Shigeji et Ritsu vivent, en quelque sorte, en cohabitation et partagent des moments avec les orphelins. Ceux-ci ne sont pas de tout repos et quand l’un deux sera ramené par les gendarmes, Shigeji aura une attitude qui donnera de belles planches sur les différences de générations et la tolérance. Difficile de parler d’un série qui n’est pas terminée au risque de dévoiler l’histoire ! A savourer pour la qualité.
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Chiisakobé, tome 3

Le troisième volume de cette série amène enfin les explications nécessaires de plusieurs décisions prises contre l'avis de tout le monde y compris des personnes de référence.



Mais tout d'abord, la couverture nous présente un buste de Shigeji en légère contre-plongée de trois-quarts dans une tenue d'alpiniste ou de randonneur en pleine nature. C'est bien entendu issu de son tour du monde du patrimoine de l'humanité après la fin de ses études que lui ont permis ses parents pour approfondir ses connaissances architecturales du monde.



La ligne claire est toujours aussi précise et les émotions ciselées sur les visages sauf celui de Shigeji dont la figure est dissimulée sous une barbe et une chevelure abondante, ce qui en fait une énigme indéchiffrable aux yeux de tous, protagonistes et lecteurs.



J'apprécie beaucoup les plans choisis et dessinés or certains m'interpellent. Ainsi, plusieurs fois, un plan vertical est placé horizontalement : un plan moyen des jambes de Ritsu qui sont couchées pour une raison qui m'échappe encore.



L'histoire se poursuit mais le banquier semble poursuivre un but à priori intéressé et propose sans cesse des photos de sa fille Yûko prises à son insu, à Shigeji... Qui le laissent désintéressé et interrogateur.



La vie continue et le dialogue s'instaure entre les personnages. Se dévoile alors un Shigeji réfléchi et avec des buts clairs et des décisions justifiées. La réunion des forces tendent enfin vers la remise à flot de Daitomé et d'une éducation saine des orphelins.



Seuls les non-dits résonnent encore dans les oreilles de Shigeji...
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Chiisakobé, tome 1

C'est une découverte sympa mais sans plus.

J'ai bien aimé le graphisme : le trait est précis, les vignettes comportent juste ce qu'il faut de détail pour compléter la lecture sans la surcharger. Par moment, des plans sortent de l'ordinaire mais je pense avoir compris les intentions de l'auteur derrière ces choix.

Pour ce qui est du contenu, j'ai été contente de découvrir plus de choses sur les moeurs japonaises, le quotidien, les relations patron/salarié, amis, adultes/enfants...
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Chiisakobé, tome 4

Une fin d'histoire optimiste et assez douce. Comme pour chaque tome j'ai beaucoup aimé les planches contemplatives, notamment les gros plans sur les visages, les expressions de Ritsu, les mots justes et percutants de Shigeji. Un final sans surprises mais à l'image de l'ensemble de la série, tout en douceur.
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Tokyo Kaido, tome 3

Troisième et dernier tome de la série Tokyo Kaido... Hachi a accepté les risques encourus par une opération du cerveau pour lui retirer le fragment métallique qui nuit à sa sociabilité.



Mochizuki Minetarô met une tension palpable dans ces scènes opératoires où le patient doit demeurer conscient. Très troublant à lire et très émouvant.

Au gré des échanges et réflexions intérieures des divers patients, ainsi que du futur ex-Dr Tamaki (son honnêteté vis-à-vis de lui-même lui coûte cher même si c'est le prix à payer pour être lui) se tissent toute une philosophie de vie sur les relations entre les êtres humains, l'acceptation de soi et des autres.



Même si le mangaka n'entre pas plus en profondeur et laisse planer un flou quant à ses motivations en créant cette série, il ressort de Tokyo Kaido une atmosphère très singulière et qui me laisse comme un poids sur le coeur. Après Chiisakobe et Dragon Head, c'est la troisième oeuvre que je découvre de Mochizuki Minetarô. Trois séries aux tons et aux intrigues totalement différentes. Reste un dessin  d'une grande précision, parfois très épuré, parfois plongeant dans une fantasmagorie hallucinée.



Tokyo Kaido est sans doute une série qui ne doit pas plaire à tout le monde car elle laisse à la fin un petit goût d'inachevé

Non pas dans le sens bâclé mais dans le sens qu'on n'obtient pas toutes les réponses qu'on pouvait se poser. Mais cet aspect n'est-il finalement pas propre à la vie?
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Chiisakobé, tome 1

J'ai adoré ce premier tome que j'ai dévoré !

Je suis conquise à la fois par le graphisme, les dessins sont vraiment beaux et on sent que chaque détail est travaillé. De plus, je trouve l'histoire pleine de douceur et de poésie. On sent qu'une histoire d'amour va se nouer mais que ce n'est pas le seul enjeu... Il y a la reconstruction de l'entreprise et la prise en charge des cinq orphelins qui ont été maltraités jusqu'à présent et ne sont plus prêt à accorder leur confiance.

Je suis impatiente de lire la suite !
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Dragon Head, tome 6

Comme tout fan qui se respecte, c’est avec délectation que je me suis jeté la semaine dernière sur ce 6ème opus de l’excellentissime « Dragon Head », tout fraichement arrivé chez nos libraires préférés. Pour ceux qui ne connaissent pas encore cette superbe série, je vous invite à consulter au préalable ma précédente chronique regroupant les tomes 1 à 5, c’est ici.



On avait quitté le petit groupe de survivants, « échoué » sur la presqu’île d’Izu à peine épargnée par les catastrophes aussi innombrables que mystérieuses qui semblent avoir touché de nombreuses régions du Japon. Exténués, à bout de forces, ils sont recueillis par une femme dont la maison isolée a miraculeusement résisté au désastre. Seulement voilà, l’état de santé du jeune Teru est de plus en plus préoccupante, il a sombré dans un sommeil agité et la fièvre le consume d’heure en heure. Malgré tous les efforts de la femme, les heures du malheureux semblent comptées, à moins que l’on puisse lui administrer un traitement que seul les hôpitaux étaient en capacité de délivrer… « avant »… Or la ville voisine, de par sa situation géographique, a été plus ou moins épargnée par les catastrophes et il y a de fortes chances de pouvoir y trouver les médicaments nécessaires.



La jeune Aku et l’inquiétant Nimura partent donc en expédition à la recherche du précieux sésame. Mais pour se faire, la route est longue et sans nul doute semée d’embuches. Après une marche épuisante à travers une végétation complètement dévastée et dans des conditions extrêmes, les deux jeunes gens vont rapidement comprendre qu’ils ne sont pas seul dans les bois. Ils vont tout d’abord rencontrer d’étranges personnages au crâne couturés, apathiques, qui semblent complètement désorientés mais toujours très calmes… Puis des bruits étranges aux alentours, des craquements, des bruissements, des ombres furtives qu’on discerne dans les fourrés… On apprend alors que ce n’est rien d’autre que les survivants de la ville voisine qui organisent des battues dans les bois, comme pour mieux rabattre le voyageur égaré vers le labyrinthe de béton de la cité endormie… Ont-ils tous perdu la tête ? Que manigancent-ils ? Pourquoi sont-ils tous armés de la sorte ? Il va sans dire que les intentions belliqueuses de cette étrange communauté ne tarderont pas à être découvertes par Ako et Nimura, ainsi que le terrible secret que recèle les murs de la cité…



C’est alors une traque infernale qui va débuter, une course à la survie, qui mènera nos tristes compagnons de surprise en surprise, d’horreur en horreur, dans un monde que même nos pires cauchemars ont du mal à imaginer… Le danger est partout, à chaque instant, à chaque détour et la folie guète chacun, tapie dans l’ombre, à la recherche de la moindre faille…



« Et toi… Tu pensais… Tu es différentes ? Non… Tous… Pareils… Ces hommes aussi… Eux aussi… Ils font ça… Ou… Autre chose… Mais… Vous êtes tous pareils… Vous êtes complices… Toi aussi… Tu es couverte de sang… Alors… Qui sont les vrais monstres ? Qui sont-ils… ? »



Avec « Dragon Head », les tomes passent et on ne se lace pas, c’est toujours aussi intense, toujours aussi rythmé, toujours aussi palpitant. J’ai dévoré ce sixièmes volumes en quelques instants. Après tout ils sont plutôt rares les bouquins qu’on ne lâche pas avant de les avoir terminé, qu’on emmène partout avec nous au cas où quelques minutes de temps libre nous permettraient d’avancer un temps soit peu dans un aventure palpitante… Eh bien définitivement, « Dragon Head » en fait parti à mes yeux. C’est dessiné avec classe (même si je suis loin d’être en capacité d’en parler précisément tant je suis novice en matière de manga), et surtout le scénario ne révèle aucune faille, ne tombe pas dans les nombreux pièges qu’une série post apocalyptique tend au scénariste imprudent. On ne s’ennuie jamais, au contraire, c’est avec une fébrilité toute particulière qu’on tourne chaque page de l’ouvrage, la tête emplie de mille questions, on vibre avec les personnages, on espère comme eux, on se décourage aussi et invariablement on se sent submergé, englouti par une aventure complètement hallucinante. Les jours passent et l’horreur et sans cesse plus présente, les issues, aussi infimes soient elles, se referment les unes après les autres et on regarde en spectateur impuissant le monde décrépir, le moindre espoir s’envoler en fumée. La folie serait-elle la dernière porte de sortie pour les survivants ? Qui est ce monstre toujours tapi dans l’ombre, caché dans les recoins les plus intimes de nos esprits ? Merci monsieur Mochizuki pour ce merveilleux « Dragon Head »…
Lien : http://testivore.com/drahon-..
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Dragon Head - Perfect edition, tome 1

Dragon Head est un titre que j'avais essayé de lire une première fois à sa sortie au début des années 2000, puis une deuxième fois lors de sa réédition en 2010. Les deux fois, je n'avais pas été emportée par l'histoire que je trouvais trop anxiogène. Quelques années plus tard, j'ai muri, j'ai aussi regardé plus de médiums où l'on pouvait retrouver ce type d'ambiance et donc mon avis a complètement changé.



Dragon Head est un titre à la croisée des chemins, il mélange ambiance horrifique, film catastrophe, survival et thriller. Dès les premières pages, on est plongé dans le cauchemar bien réel que va vivre le jeune Téru alors qu'il est juste parti en voyage scolaire. Comme nous, sans rien comprendre, il va se réveiller seul au milieu d'une marée de cadavre après que leur train ait eu un accident.



Tout le talent de l'auteur tient ensuite dans la construction de son récit. On vit les aventures de Téru avec lui, presque caméra à l'épaule comme dans le Projet Blairwitch. Du coup, on sent monter notre peur et notre angoisse avec lui. On le voit aussi faire preuve d'héroïsme en luttant contre celle-ci pour se bouger et avancer. Téru est un garçon banal au final, mais qui trouve des ressources insoupçonnées en lui, ce qui ajoute une petite dose de survival bienvenue à l'histoire qui sinon serait par trop effrayante et étouffante.



D'ailleurs peu à peu, le mangaka a également la bonne idée de faire évoluer son histoire, ajoutant des personnages, montrant des nouveaux lieux, ce qui n'a rien d'aisé dans un tel vase clos. C'est en cela que je trouve celui-ci très astucieux. On sent qu'il maîtrise à merveille son récit et par là même l'ambiance qu'il veut poser, jouant parfaitement avec nos nerfs. Il y a l'angoisse de se retrouver dans une situation aussi stressante (accident, noir, coincé), de ne rien savoir ou que des bribes qu'on découvre au fil des pages, mais aussi celle qu'ajoute certains personnages (Nobuo a tout du futur psychopathe, Ako pourrait vite tomber dans l'hystérie...). Cela donne une dimension vraiment très humaine au récit.



Ainsi Minetaro Mochizuki aime jouer avec nos peurs. Il contrôle parfaitement celles-ci, notamment grâce à un dessin sombre à souhait où l'horreur est omniprésente et où la lumière est rare mais très significative, rassurant parfois ou rajoutant encore de l'angoisse à d'autres moments. C'est intelligent et captivant. On sent parfaitement l'influence de Junji Itô et d'autres mangakas spécialisés dans le domaine de l'horreur.



Ce premier tome reste une vaste introduction. On y vit ensemble l'horrible accident qui arrive à ces adolescents. On subit leurs angoisses, leurs peurs qui nous frappent de plein fouet. Et on s'interroge comme eux sur ce qui est arrivé et sur comment ça va pouvoir évoluer. Ça donne diablement envie de se jeter sur la suite pour avoir des réponses tant c'est intriguant.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Maiwai, tome 2

Funako, après le cambriolage de sa maison par des pirates, se fait enlever par ces derniers. Elle se doute que son enlèvement est lié à la présence de Katô dans son habitation. Elle fait preuve d’étonnantes qualités physiques, de courage et de combat face aux flibustiers des temps modernes. Ils ne sont pas foncièrement méchants et s’intéressent surtout à la quête de Katô. Admiratifs de la jeune fille, les pirates font avec elle sur le bateau une fête ou la pauvre adolescente se prend une cuite. Trois jours plus tard, avec respect, ils la déposent à terre en lui offrant unanimement leur amitié. Le père. De Funako est fâché de l’absence de sa fille mais elle lui raconte qu’elle était chez une amie. Par contre, elle affronte Katô qui à son goût, montre trop d’intérêt au passé de son grand père qui aurait peut-être découvert l’île que la légende surnomme la banque des pirates, sur laquelle serait déposé un trésor de mille millards de zen. Cette île mystérieuse n’apparaît sur aucune carte connue et semble inaccessible. Légende ou réalité ? En attendant, l’expérience qu’a vécu Funako avec les pirates la change profondément et elle a pour objectif de parcourir les mers en quête de sa véritable raison d’être...

Pour ce deuxième opus, les dessins sont toujours aussi solaires et naïfs. Après la lecture de cet opus, je fais mon deuil d’une amélioration du trait pour les prochains épisodes mais ça doit être le style de l’auteur dont je ne connais aucune autre œuvre. Par contre, le scénario gang é encore en intensité et la trame de ce manga devient de plus en plus passionnante. Le suspens est au rendez-vous, le mystère s’épaissit, l’histoire est haletante. Même si je donne l’impression que je pinaille Sur la qualité du trait, le scénario porte avec force ce manga qui mérite d’être découvert. Après quelques recherches, il semble que la version française ait beaucoup de difficulté à rencontrer le succès, peut-être à cause des couvertures qui reflètent la qualité naïve des cases. Dommage car la trame est formidable et une fois qu’on a entamé ce manga, il est difficile de l’abandonner. L’essayer, c’est l’approuver.

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Chiisakobé, tome 1

Un enchantement subtil et apaisant.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Chiisakobé, tome 1

On m’avait beaucoup beaucoup parlé de cette BD et voilà que j ‘ai enfin l’occasion de la découvrir. On m’avait parlé de son caractère exceptionnel… force est de constater que je suis complètement passée à côté. J’ai trouvé ça très froid, l’histoire n’a pas éveillé mp, intérêt et l’aspect très particulier du personnage principal le rend hermétique à toute sympathie, aucune émotion, qu’elle qu’elle soit, est complètement invisible. Les autres personnages sont des clichés de toutes sortes, les dialogues m’ont parus très moyens et parfois même un peu ridicules.

Ce n’était pas pour moi.
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Chiisakobé, tome 2

Poétique et sensible cette histoire de vie nous plonge dans ce Japon moderne où les traditions ne sont jamais loin. Tous au long de planches aux dessins sobres et millimétrés ce sont les sentiments et un certain vague à l'âme qui nous guident vers des émotions ambiguës comme souvent dans les mangas . Douceur et beauté courez le lire.
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