Citations de Moira Young (92)
ça alors, il dit. J'ai attendu une femme comme toi toute ma vie. Jack je crois que je suis amoureux.
Épouse-moi, il dit. J'ai toute mes dents, je me lave deux fois par an et je te céderai la moitié de mon auberge.
Je sais pas. Je l'ai fait, c'est tout.
Et moi, je sais pas pourquoi je suis ici, il dit. Mais j'y suis. C'est pas comme si j'avais pas d'autres trucs à faire. J'ai des gens à voir. J'ai... du boulot.
Dans ce cas, va-t-en. Je t'ai pas demandé deme suivre. Je me débrouille très bien toute seule. J'ai pas besoin de ton aide. Va-t-en.
T'as pas compris? il crie en m'attrapant le bras. J'en suis incapable!
On se dévisage. L'air entre nous devient lourd, j'ai du mal à respirer.
n débouche sur un terrain vague, et elles sont là:Emmi, Maev, Cendre et quelques Aigles Libres qui attendent avec des chevaux. Elles ont découpé de grands pans dans la palissade.L'issue de secours, comme Maev l'avait promis.
Jack m'attrape par les bras et se place face a moi.
On verra bien.Au revoir l'Ange.
Avant que je comprenne, il m'attire à lui, me donne un court et violent baiser puis il repart là d'où on vient.
Je porte la main a mes lèvres tremblantes et je le regarde partir.
- Jack ! je m'écrie.
je cours vers l'endroit où il es couché. Je me jette prés de lui et le retourne.
Il respire plus. Il est affreusement pâle. Il a les yeux fermés.
Je passe mes mains sur ses jambes, ses bras, son cou pour voir s'il a quelque chose de cassé. Il est intact.
- Jack!
Lugh se retourne et il me sourit.
-Qu'est-ce que tu fais loin de nous?Je sais pas où on va.Viens nous montrer le chemin.
Alors je passe devant.
Il est ma lumière
Je suis son ombre
Il me fait son sourire de travers, et mon cœur s'envole.
- Je suis désolée, je lui glisse.
- De quoi?
- D'être toujours... tellement...
-Ingrate?
- Ouais.
- Désagréable?
- Je crois.
- Grincheuse? Têtue? Violente?
- Je suis pas violente!
- Oh, si. Beaucoup, même. Mais ça me plaît chez une femme.
J'éclate de rire.
- T'es fou, je dis.
- J'étais normal avant de te rencontrer.
Les mensonges flottent dans l'ombre de la vérité.
Lugh est passé par là. Il a pris ce chemin.
Lugh est toujours devant, et moi derrière. Mais je vais le rattraper. Comme toujours. J'ai toujours fait ça.
Je te retrouverai. Où qu'ils t'emmènent, je te jure que je te retrouverai.
J'accélère le pas.
Tu es blessée? Ca va? Tu as été touchée?
Je...euh... je suis tombée, c'est tout, je dis.
L'obscurité se dissipe.
Et le monde devient rouge.
Rouge vif comme le coeur d'une flamme. Partout. Le sol, le ciel, la hutte, Lugh, moi, tout est rouge. Des particules de poussière rouge emplissent l'air et se déposent partout. Un monde plus rouge que rouge. J'ai jamais vu ça.
Lugh et moi, on se regarde.
On dirait la fin du monde, je dis.
Ma voix est assourdie, comme si je parlais sous une couverture.
Et là, dans ce brouillard rouge, des cavaliers apparaissent.
L'expression sur son visage me coupe le souffle.
Cette expression désespérée.
Comme s'il était à sa merci.
Il pourrait tout aussi bien s'offrir à elle pour qu'elle lui tranche la gorge.
Maev regarde le feu. À la lueur des flammes, elle est splendide. Sa peau, ses yeux, ses cheveux irradient. On dirait qu'elle voyage sur un rayon de lune. Elle a pas l'air réelle.
On garde un instant le silence toutes les deux, puis je demande, Ça t'arrive de te sentir vieille, Maev ?
Je suis née vieille.
« Davy tenta de parler, mais il n’y parvient pas. D’un geste lent, les mains glacées, il tourna le rétroviseur vers Mlle Flint. Elle demeurera silencieuse et observa son reflet un bon moment. Puis elle toucha son visage, sa peau, ses lèvres, d’un geste émerveillé. Elle constata d’un regard ébahi le changement de ses mains, agita ses doigts déliés. Elle ôta sa toque, découvrant sa longue tresse. Ses cheveux clairsemés, d’un blanc filasse, était à présent blond et épais, seulement parsemés de quelques fils d’argent. George avait les oreilles baissées et geignait. Elle finit par prendre la parole ça va été faible :
– on dirait que j’ai un nouveau 60 ans.
–Vous étiez sacrément agile elle époque, ni d’avis après c’est être clair j’ai éclairci la gorge.
–Je m’étais cela sur le compte de l’excitation, répondit-elle.
Tous trois fixèrent la route à travers le pare-brise.
-C’est tout Bonnemant impossible, conclut elle.
[...]
–Et si c’était tout simplement un miracle ? Demanda-t-il
–femme ? Répondez distraitement la vieille dame qui recompter l’addition
–tout ça, repris l’adolescent. Vous. Si c’était un miracle ?
Elle le fixa d’un regard bienveillant.
–Vous avez l’imagination d’un poète. Voilà ce qui arrive à force de dessiner des anges par terre. Mais sachez qu’il existe une explication rationnelle à toute chose. »
On m'appelle l'Ange de le Mort, car je n'ai jamais perdu un combat
(P.120/ l. 1-2)
On m'appelle l'Ange de la mort car je n'ai jamais perdu un combat
(P.120, L. 1-2
Le diable n'est pas si facile à tuer que ça.
Ce passage m'a touchée :
"C'est joli, dit Emmi.
C'est une pierre de cœur, c'est ta mère qui me l'a donnée.
Et comment elle fait ?
une pierre normale se réchaufferait au contact de son corps mais pas celle-ci. Elle reste froide jusqu'à ce que tu approches de ton amour". Tiffany C.
"Je baisse les yeux. Son corps est étendu par terre, il a le visage tordu de douleur. Je pense qu'il n'est pas mort sur le champ.Je vous ai dit que c'était lui. Je le sais. Je le surveille depuis tout ce temps, comme vous m'avez demandé.
On le laisse aux vautours, je déclare. Le vent disperse l'odeur des pneus qui brûlent. Mon crâne me démange. Ca aussi, c'est réel. Je mets mon sac sur mon épaule. Et je pars. je ne me retourne pas. Je reviendrai jamais ici. Un lac mort. Une terre morte. Une vie morte".
J'ai été émue par ce passage-là car il m'a vraiment intéressée et la façon dont il est écrit m'a plu. Angélique C.