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Critiques de Monica Hesse (109)
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Un nom sur la liste

Voici un roman jeunesse émouvant qui évoque avec des détails saisissants l'histoire d'une jeune fille Zofia, 18 ans en 1945, ayant vécu le pire dans les camps, avec une promesse chevillée au corps : celle de retrouver son petit frère Abek,——-séparés trois ans plus tôt——brutalement, dans le camp de Birkenau .

Cette quête l'amènera entre L'Allemagne et la Pologne dans des camps de réfugiés où elle rencontrera d'autres personnes rescapées comme elles , à la recherche de réponses et quête de vérité .



Entre trous de mémoire, confusion entre réalité et fiction, inquiétudes , souvenirs douloureux , questions , perte de sommeil , l'héroïne : Zofia, ,extrêmement courageuse ,sa longue errance permettra aux jeunes lecteurs de découvrir les horreurs de la guerre, sous un regard solidaire , humain, vrai , essentiel.

En entrant dans ces lieux épouvantables ( notamment l'idée de « La forêt chantante » , lieu de torture des prisonniers , un petit bois de Buchenwald ) zofia a perdu l'innocence de sa jeunesse et l'insouciance liée à l'enfance .



L'auteure conte une incroyable quête de vérité et d'identité dans le temps et l'espace , le retour en Pologne et différents voyages.

«  Mais souviens - toi de ce que tu m'as dit, la première fois que nous nous sommes parlé ?

Que tu as des trous de mémoire .Que tu ne te souviens pas de tout . Que tu ne sais plus très bien ce qui s'est véritablement passé , et que tu as tendance à confondre la réalité et la fiction » .



En montant dans les trains , traversant des pays entiers elle tente de recoller les morceaux, de se reconstruire après sa déportation.

Comment vivre sereinement après tant d'épreuves, de douleurs physiques et mentales , de souvenirs fantomatiques qui hantent sa mémoire ?

Parviendra t - elle à en venir à bout et affronter ses pires souvenirs ?

Les réponses l'apaiseront - elle ? .

Comment se reconstruire ?

Survivre au mal et à la cruauté , se redonner un avenir pétri d'espoir et de renouveau !

Un des rares ouvrages qui évoque le problème des personnes déplacées après la guerre , ces survivants qui ont pris la peine de raconter leur histoire dont s'est inspirée l'auteure .



Un livre de tristesse et de transmission , pétri d'espoir malgré tout, à la fin réconfortante .

Merci à Déborah , une amie de Babelio, de me l'avoir fait acheter .
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Une fille au manteau bleu

Amsterdam, janvier 1943. Au cœur de la ville aujourd'hui occupée par l'armée allemande, la jeune Hanneke Bakker, pour aider sa famille, travaille pour le compte de Mr Kreuk, qui tient un magasin de pompes funèbres, mais surtout sillonne les rues de la capitale sur son vélo afin de dénicher et vendre au marché noir des produits aujourd'hui difficiles à trouver. L'une de ses clientes chez qui elle se rend régulièrement, madame Janssen, l'attend ce jour-là sur le perron et l'invite à entrer, insistant pour lui préparer un café et lui offrir des gaufres. C'est alors qu'elle lui avoue qu'elle a besoin de son aide pour retrouver quelqu'un. Avant cela, elle tient à lui montrer l'espace caché derrière des étagères pivotantes. Un espace où elle cachait depuis un mois une jeune fille juive, appelée Mirjam Roodvelt, dont les parents et la sœur ont été tués par les nazis, eux-mêmes cachés par Hendrick, la mari de madame Janssen, dans son atelier de menuiserie. Si Mirjam a réussi à s'enfuir saine et sauve ce jour-là, elle a pourtant, aujourd'hui, mystérieusement disparu...



Comme le souligne Monica Hesse, en fin de roman, dans ses notes, les récits et les personnages sont certes fictifs mais les événements historiques et les lieux sont authentiques. Elle fait notamment référence aux divers réseaux clandestins, au Conseil juif, qui, innocemment, a cru que son rôle de liaison entre les nazis et la population juive améliorerait la façon dont les Juifs seraient traités, le Groupe des étudiants d'Amsterdam, spécialisé dans le sauvetage des enfants, ainsi que l'œuvre de résistance des photographes (la plupart étant des femmes) qui n'hésitaient pas à risquer leur vie pour prendre en cachette des photos de militaires et de civils. Partant de cela, elle a imaginé l'histoire de Mirjam, jeune juive de 15 ans, qui se sera échappée de sa cachette, et qu'Hanneke aura fait la promesse de retrouver. Pourtant adepte des activités clandestines, elle ne sait alors pas encore que sa recherche va lui faire découvrir l'ampleur de la résistance. Sur fond historique passionnant, parfaitement reconstitué et instructif où l'on apprend comment la population amstellodamoise a tenté de faire face à l'occupation allemande, Monica Hesse y ajoute une intrigue captivante. Autour de Henneke, jeune femme qui a perdu son amour au combat et qui peine à s'en remettre, se dessine toute une galerie de personnages fort bien dépeints, pour certains surprenants.

Un roman enrichissant qui laisse apparaître tout ce que l'homme peut avoir de bon et de mauvais, que ce soit la jalousie, la générosité, le courage, la violence... et où, malgré l'horreur, l'amour et l'espoir transparaissent...





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Une fille au manteau bleu

Nous sommes à Amsterdam en 1943, sous l'occupation allemande.

Hanneke, aide matériellement sa famille en faisant du commerce au marché noir.

Une de ses clientes lui demande de l'aide pour retrouver une jeune fille juive au manteau bleu.

Hanneke va accepter et faire connaissance avec la résistance, les efforts pour cacher les Juifs et éviter à leurs enfants de connaître les tortures des nazis.

La jeune fille fera preuve d'un grand courage et son aventure ressemble à un suspense de roman policier.

Elle commencera l'histoire rongée par la culpabilité d'avoir laissé partir son ami qui s'est ensuite fait tuer par l'armée allemande et terminera le récit en adulte responsable et affirmée.

En entamant la lecture, on ne peut s'empêcher de penser à Anne Frank qui vivait sa vie de clandestine dans la même ville pour se protéger.

Je n'aurais jamais lu ce livre mais mon petit-fils de 13 ans le lisait en lecture scolaire et semblait tellement pris par sa lecture que je l'ai lu en quelques soirées quand j'allais garder les enfants de la famille le soir.

Je comprends qu'il ait apprécié car il n'a pas encore lu beaucoup de livres sur cette période et est vivement intéressé par ce que les Juifs ont subi .

"La fille au manteau bleu" est le premier livre de l'auteure, Monica Hesse, qui vit aux Etats-Unis et travaille comme journaliste au Washington Post.

Paru en 2015 aux Etats-Unis et en 2016 chez nous, voilà une belle initiative pour actualiser l'approche de la seconde guerre mondiale sous un aspect humain pour nos ados.
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Un nom sur la liste

Magnifique roman, une jeune fille cherche a se reconstruire après sa déportation et tente de retrouver son jeune frère. On y découvre la truste réalité de l'après, des souvenirs qui vous échappent dans un pays totalement détruite et désorganisé. Comment vivre quand son monde a été détruit complètement, recommencer sans aucune base . Une fin qui " scotche" . Bravo pour ce deuxième roman au sujet si délicat
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Une fille au manteau bleu

Tout d'abord, je tiens a remercier les éditions Gallimard - on lit plus fort pour l'envoi de ce roman. Je n'aime pas trop les romans / films qui se déroulent pendant la Seconde Guerre Mondiale et je redoutais un peu cette lecture. Je pense qu'il est important d'en parler et le travail de mémoire doit continuer, même auprès des plus jeunes, mais de mon côté, l’évocation de cette guerre et de toutes ses horreurs me glace toujours le sang.



Une fille au manteau bleu est un roman prenant que j'ai dévoré en un week-end. Il est difficile a lâcher tant l'intrigue est bien construite. On découvre de plus la guerre et l'occupation autrement que sous le regard français et l'on se rend compte que les hollandais ont vécu la même chose : l'occupation allemande, les lois anti-juives et les rafles, les tickets de rationnement, la débrouille et la résistance. C'est au côté d'Hanneke que ce déroule ce roman. Cette jeune fille, que la guerre a fait grandir trop vite et qui a perdu son fiancé, se livre au marché noir et va être amenée a partir a la recherche d'une jeune fille juive.



Le roman est bien écrit, l'intrigue intéressante et le contexte historique bien respecté. J'ai aussi apprécié de me retrouver dans Amsterdam, ville que j'ai visité, il y a quelques années. C'est une belle découverte que je recommanderais aux ados comme à leurs parents.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Un nom sur la liste

Un roman bouleversant.

Fin de la seconde guerre mondiale, les camps de concentration sont libérés. Parmi les quelques survivants, Zofia une jeune polonaise juive de 18 ans. Fracassée par la déportation, la maltraitance, la perte des siens, la longue marche, le cerveau en miettes. Zofia trouve la force de sortir de l hopital car elle n a qu une idee en tête : retrouver son petit frere Abek qu elle n a pas revu depuis 3 ans à Birkenau. Elle lui a fait la promesse qu ils se reteouveraient à la fin de la guerre. Et c est cette promesse qui va guider ses pas.

Roman tres intéressant car il aborde le devenir des personnes déplacées, la reconstruction apres de tels traumatismes, la quête pour retrouver un proche survivant, l antisémitisme encore bien présent.

Extrêmement bien écrit et tres émouvant.
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Une fille au manteau bleu

A la bibliothèque numérique de Vendée, j'ai emprunté : Une fille au manteau bleu de Monica Hesse.

Amsterdam, 1943.

Hanneke sillonne les rues de la ville afin de dénicher des marchandises au marché noir.

Un jour, une cliente lui fait une requête particulière, retrouver une jeune fille juive qu'elle hébergeait et qui a disparu.

En recherchant la prénommée Mirjam Roodvet, Hanneke découvre les activités secrètes des réseaux d'entraide aux familles juives et entre à son tour dans la clandestinité.

Une fille au manteau bleu est un roman jeunesse que je conseille à tous, dès 12 ans.

Hanneke est une jeune fille qui fait du marché noir. Elle déniche des marchandises parfois très recherchées (telles que cigarettes, viande..) pour les clients de son patron. Officiellement, elle est à l'accueil d'une entreprise de pompes funèbres et ses parents ignorent ses vraies activités.

Hanneke a perdue son amour, avec qui elle devait se marier et qui s'était engagé dans l'armée. La jeune fille peine à se relever et à faire son deuil.

Alors quand on lui demande de retrouver une jeune fille au manteau bleu, elle se lance corps et âme dans cette recherche, quitte à se mettre en danger..

J'ai beaucoup aimé ce roman, que j'ai trouvé très touchant. Hanneke a des faiblesses, j'ai vibré avec elle. Elle n'hésite pas à se mettre en danger au péril de sa vie.

Les personnages qui gravitent autour d'elles sont aussi très intéressants et certains sont assez fouillés.

Cela a beau être au départ un roman jeunesse, l'autrice ne survole ni ses personnages ni l'histoire.

J'ai apprécié que ça se déroule à Amsterdam pendant la seconde guerre mondiale. C'est très parlant, j'avais parfois l'impression d'être avec Hanneke dans cet Amsterdam des années 40.

Les personnages sont fictifs mais l'autrice a été fidèle au contexte historique, à ce qui s'est déroulé à Amsterdam à cette période comme elle l'explique une fois le roman terminé. On sent qu'il y a un vrai travail de recherche.

Une fille au manteau bleu est un très bon roman jeunesse, qui plaira autant aux adolescents qu'aux adultes.

En tout cas, j'ai été charmé par ma lecture et j'étais bien contente de pouvoir le lire d'une traite pendant mes vacances.

Ma note : cinq étoiles.
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Une fille au manteau bleu

Encore une fois un roman poignant qui se déroule en 1943, à Amsterdam cette fois !



Hanneke Bakker, en surface, travaille comme réceptionniste dans une entreprise de pompes funèbres mais, en parallèle, fait aussi des commissions pour son patron. Elle achète au marché noir des produits difficiles à trouver pour les revendre à des clients et c'est avec ces revenus supplémentaires qu'elle parvient à mieux nourrir sa famille, à donner une meilleure qualité de vie à ses parents. Cela lui permet également de faire la connaissance de gens en ville qu'elle n'aurait peut-être pas rencontrés autrement. La rencontre avec l'une de ces personnes lui donnera pour mission l'objectif de ce roman. Hanneke est douée pour dénicher ce que personne d'autre ne réussit à trouver. Cette fois-ci, on lui demandera de chercher une personne disparue; Mirjam Roodvelt, quinze ans, la fille au manteau bleu. " La jeune fille qui a disparu est juive. Et je voudrais que tu la retrouves avant les nazis." On s'embarque dans une aventure !



Les jeunes personnages sont très bien construits, on perçoit bien leurs bons côtés ainsi que leurs faiblesses. Ils sont juste humains et font de leur mieux pour survivre avec les moyens du bord à une époque tellement dure, alors que les moyens et les libertés sont limités. Au sein de l'Occupation, dans un climat de peur, de colère, de doute et où la culpabilité est souvent présente, ce sont plus les liens entre les personnages et la quête de la fille en bleu qui sont mis en scène. Le contexte historique y est bien représenté également, pour les lieux réels et certaines actions de la Résistance.



La note de l'auteure explique bien quels éléments sont basés sur des faits réels et ils nous apprennent beaucoup sur les Pays-Bas pendant la deuxième Guerre Mondiale. Très enrichissant, comme roman ! De plus, l'enquête de Hanneke est très prenante. C'est un roman jeunesse où beauté et tristesse s'entremêlent. Un beau roman pour tous, en fait ! À découvrir sans faute !
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Un nom sur la liste

A la bibliothèque, j'ai emprunté : Un nom sur la liste de Monica Hesse.

Allemagne, 1945. La guerre est finie pour tous. Sauf pour Zofia. Zofia Lederman, 18 ans, a été brisée par les camps. Son corps commence à guérir, mais pas son esprit.

Elle n'a qu'une chose en tête : la promesse qu'elle a faite à son petit frère Abek, trois ans auparavant : après la guerre, je te retrouverai. Dans une Europe en ruines, sa quête la mène à la rencontre d'autres survivants et toujours plus loin dans les tréfonds de sa mémoire.

Saura-t-elle vivre avec les réponses qu'elle trouvera en chemin ?

Un nom sur la liste est un magnifique roman de Monica Hesse qui parle de l'après guerre et de ces personnes qui sont déracinées et cherchent désespérément les leurs. Il est intéressant que ce roman se déroule juste après la guerre. J'ai lu énormément d'ouvrages se déroulant pendant la seconde guerre mondiale, dans les camps, ou en rapport avec la résistance mais peu se passant juste après alors que tout est fini.. ou presque...

Zofia est meurtrie, elle est encore toute jeune mais elle en a vécue des choses pendant ses dernières années. Elle n'a que 18 ans mais dans sa tête et dans son corps, elle en a beaucoup plus. Maintenant que la guerre est terminée, qu'elle a survécu, elle n'a qu'une obsession : retrouver son frère Abek. Elle lui a promis qu'ils se retrouveraient quand tout serait fini or ça y est, la guerre n'est plus, ils vont pouvoir se retrouver.

Nous suivons le parcours de Zofia, sa recherche qui l'emmène hors de l'Allemagne, dans les camps, sur les traces d'Abek...

J'ai trouvé cet ouvrage extrêmement touchant et j'ai aimé suivre cette jeune fille, son parcours, ses rencontres, sa reconstruction.

C'est un roman jeunesse important, qui fait découvrir comment cela s'est déroulé pour les survivants de la seconde guerre mondiale. Certes, la guerre était finie mais pour les juifs tout était à reconstruire et en Allemagne, la haine contre eux était encore bien présente pour certains.

Un nom sur la liste est un roman que je conseille à tous, ados comme adultes, et je lui mets la note de cinq étoiles.
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Un nom sur la liste

Je connaissais déjà cette autrice ; J’avais en effet beaucoup aimé 'Une fille au manteau bleu', et quand j’ai vu 'Mon nom sur la liste' à la bibliothèque, je n’ai pas hésité à l'emprunter.



Très sincèrement, j'ai accroché au récit sans problème. J'aime l'écriture de Monica Hesse. Elle sait raconter. Elle sait ajouter certains détails qui provoquent l’émotion. Qui font mal, souvent.

On s’attache à Zofia. Très rapidement. Immédiatement, même. À travers les mots de l’autrice, on perçoit les traumatismes qu’elle a vécu dans cette guerre, ses pertes de mémoire probablement dû à un mécanisme d’auto défense de son cerveau face à ces derniers… Enfin, on « perçoit », je ne sais pas vraiment quel mot employer. Je me sens bien trop illégitime de dire quoi que ce soit. Je ne pourrai jamais comprendre.



Les romans sur la guerre, et particulièrement la Seconde Guerre Mondiale, ne sont jamais faciles à lire. Mais j’adore ce genre de lectures (encore une fois, je ne sais pas si le terme est approprié…). Cette période historique m’intéresse tellement !



Zofia croise des personnages durant sa route, qui n’ont pas forcément une grande importance dans l’histoire mais auxquels je me suis très vite attachée.



Quant à Josef... je ne sais pas pourquoi mais je l’ai aimé très vite. (Et la fin m’a un peu brisée le cœur d’une certaine manière, sur ce point là :/)



Si j’avais du temps pour lire, j’aurais probablement dévoré ce roman. Le récit est addictif et j'ai adoré.

J’aime la plume de Monica Hesse. Et certains moments m’ont vraiment anéantie...

Je me rappelle notamment d’un passage. D’un passage où l’émotion m’a envahie et où j’ai cru que j’allais fondre en larmes.

Le pouvoir que peuvent avoir les livres. C'est indescriptible.

Je serai à jamais reconnaissante d’être tombée dans une famille qui aime autant lire et qui m’a donné ce goût à la lecture. C'est ce que je me suis dit en lisant ce roman.



J’ai fini ce livre à 2h du mat’, l’émotion me comprimant la poitrine.

Les derniers chapitres.

La note de l’autrice.

Sincèrement, j’ai du mal à trouver les mots.

Je sais juste que ce roman a réussi à me bouleverser.

Deux coups de cœur d’affilé, wow. Ça m’arrive rarement. (Sur deux livres bien difficiles à lire… mais que j’ai adoré.)



Je ne trouve pas de mots pour décrire ce que je ressens. Comme souvent lorsque je lis des romans sur la guerre, en fait. (Dans le cas présent, c’est dans une période d’après guerre, pour être plus précise. Pourtant c’est tout aussi prenant. Bouleversant. Terrible.)



J’espère sincèrement avoir l’occasion de lire d’autres œuvres de Monica Hesse !

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Un nom sur la liste

Août 1945. Zofia, 18 ans, jeune juive polonaise, est une rescapée des camps de la mort. Après avoir survécu à Birkenau, à l'usine de Neustadt, puis aux marches de la mort qui l'ont entraînée au camp d'internement de GrossRosen, Zofia est enfin libre, libérée par les Russes. Malgré ses traumatismes qui lui causent encore des troubles de la mémoire, elle est enfin autorisée à quitter l'hôpital. Zofia est fragile mais Zofia est déterminée. Elle n'a qu'un seul but : retrouver son petit frère Abeck, le seul membre de sa famille qu'il lui reste. Elle ne l'a pas vu depuis trois ans, depuis leur séparation à Birkenau mais elle en est certaine : il est vivant, quelque part, et elle va le retrouver quitte à parcourir toute l'Allemagne. Elle lui a promis.



« Un nom sur la liste », roman historique de littérature ado, aborde un point souvent négligé dans la littérature de la Shoah : la période qui a juste suivi la fin de la guerre, ces semaines et ces mois durant lesquels les rescapés des camps se sont retrouvés libres mais totalement perdus, ravagés physiquement et mentalement. Pour certains, plus de famille, plus de foyer, plus rien. Pour d'autres, comme Zofia, on peut encore retourner dans sa maison mais l'accueil reste le même que celui durant la guerre : antisémitisme virulent, agressions, pillages… La guerre a pris fin mais pas les préjugés et la haine. Face à cette situation chaotique commence alors à se mettre en place tout un réseau d'aide pour les « personnes déplacées » sous l'égide des Alliés et des organisations humanitaires internationales.

A travers l'histoire de Zofia et sa quête pour retrouver son frère, l'auteure Monica Hesse revient avec émotion et réalisme sur cette période qui a permis à de nombreux rescapés d'entamer un long processus de reconstruction. S'appuyant sur une importante documentation et des témoignages, l'auteure a su mêler des faits et des lieux historiques (le cas des Juifs dans la ville de Sosnowiec, le camp des personnes déplacées de Föhrenwald) à l'histoire personnelle de Zofia. On y découvre le travail administratif de fourmi pour retrouver les personnes disparues, les espoirs et les déceptions, la solidarité, les projets pour partir en Palestine avec le rêve des rescapés de commencer une nouvelle vie sur un nouveau continent. le lent retour aux gestes d'avant, à la joie d'avant, à l'amour d'avant. Et la volonté, toujours, de survivre alors que le monde entier semblait être devenu fou.

Tous les personnages du roman participent à faire vivre ces lieux et cette période, et le personnage de Zofia est extrêmement touchant par le fait qu'il ne cache rien de ses traumatismes. On ne revient pas de l'enfer sans cicatrice. Comme Zofia – souvent perdue dans le dédale de ses souvenirs refoulés – a su coudre l'histoire de sa famille à partir d'un fil, le drame de ses chers disparus se déroule lentement, au gré des souvenirs qu'elle souhaitait oublier. Elle n'en est pas moins déterminée et courageuse dans cette quête de vérité et l'auteure plonge avec aisance le lecteur dans le tourbillon déstabilisant de ses émotions.



Deuil, résilience, solidarité, amour, mémoire des siens, reconstruction, espoir… « Un nom sur la liste » est un livre grave et dense, accessible aux jeunes lecteurs tout en révélant une grande profondeur et une qualité littéraire indéniable.

A lire pour en apprendre plus sur cette terrible époque.

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Un nom sur la liste

1945, le camp de concentration de Grass Rosen est libéré. Zofia, jeune fille de 18 ans a survécu au pire mais elle revient totalement de cet enfer, où elle aura vu toute sa famille exterminée devant elle



Elle sort avec cependant un plan fixe, honorer la promesse faite à son jeune frère Abek avant qu’ils ne soient séparés par l’enfer des camps : quoi qu’il arrive, elle le retrouvera après la guerre.



Cette quête l'amenera entre l'Allemagne et la Pologne dans des camps de réfugiés où elle rencontrera d'autres réfugiés. Mais retrouvera vraiment son petit frère?



Monica Hesse, journaliste au Washigton Post écrit ici un roman sur l'Holocauste très original, à hauteur d'adolescent qui réussit, sur un thème si chargé émotionnel d'insuffler la quanité d'espoir et de force vitale qui fait un bien fou.



Zofia est une jeune héroïne extrêmement attachante et son long périple permettra aux jeunes lecteurs d'apprendre ce que les livres d'histoire ne nous enseignent pas, à savoir les horeurs de la guerre sous le prisme de l'humain etde la solidarité.



En entrant dans ce camp de concentration, Zofia a perdu tout le reste de l'innocence et de l'insouciance liée à l'enfance et sa reconstruction est amenée ici avec énormément de justesse et d'émotion par Monica Hesse.



Un roman pétri d'humanité qui ne laissera personne insensible, à recommander sans l'ombre d'une hésitation


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un nom sur la liste

Zafia a survécu à la guerre, à l'horreur des camps. Elle est à peine valide, oscillant entre confusion et réalité de ce qu'elle a vécu. Mais elle a une idée fixe : retrouver son frère Abek qu'elle a vu pour la dernière fois à Birkenau alors qu'elle était envoyée dans un autre camp. Elle est revenue chez elle en Pologne dans l'espoir que son frère l'attende chez eux. L'appartement est vide et sa voisine lui reproche presque d'être en vie. Ayant entendu parler d'un camp de réfugiés en Allemagne, Zafia se rend là-bas : sur place pas de frère mais d'autres survivants comme elles qui ont tout perdu. Breine, Esther, Chaïm vivaient en Hongrie, en Tchécoslovaquie, en Pologne ; ils avaient des vies, des espoirs ; il ne reste plus qu'eux. Et pourtant ils ne désespèrent pas. A leur contact, Zafia reprend goût à la vie, aidée aussi par le mystérieux Josef. Et le miracle se produit : Abek surgit un jour dans le camp de réfugiés. Mais est-ce vraiment lui ?



Ce superbe roman jeunesse évoque un sujet peu abordé dans la littérature : le retour des survivants des camps d'extermination dans leur pays qui n'a pas forcément envie de les voir revenir. Je pense à l'épisode de la voisine polonaise de Zafia qui grince des dents en la voyant et lui laisse dans un pot de fleurs un drapeau nazi. Un retour difficile donc, rythmé par l'espoir de retrouver des membres de leur famille, espoir parfois vain. Ce n'est pas pour autant une histoire tragique, Zafia croise des hommes et des femmes déterminés à continuer à vivre, courageux et prêts à refaire leur vie ailleurs qu'en Europe. Et elle-même incarne la résilience d'un peuple qu'on a essayé d'anéantir. Je vous le recommande.



Challenge Multi-défis 2023

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Une fille au manteau bleu

Après Ruta Sepetis qui nous offre des romans jeunesses historiques, voici Monica Hesse, dommage que cette dernière soit passée un peu inaperçue car son roman est excellent.

L'auteure nous plonge pendant en 1943 à Amsterdam auprès de la jeunesse hollandaise. Hanneke jeune fille de 18 ans a perdu son premier amour à la guerre, fait du trafic au marché au noir avec son simple vélo et va se retrouver à chercher une fille juive dans les ruelles d'Amsterdam.

Monica Hesse nous plonge dans une petite branche de la Résistance à travers les yeux innocents d'Hanneke. Elle essaie d'expliquer le combat perpétuel de ces jeunes à cette sale période et surtout le regard qu'ils avaient face à cette cruauté.

Dans son roman, elle nous plonge dans le peur permanente de se faire assassiner ou trahir. Elle nous plonge dans l'entraide cachée du peuple hollandais.

J'étais partie dans tous les sens quand j'ai commencé ce roman, à me faire toutes mes petites histoires. Et en fait j'ai adoré que l'auteure se concentre sur juste une histoire pour dévoiler une partie de la Résistance. Monica Hesse ne s'est pas éparpillée et c'est tout à son honneur.

A là fin de ce roman historique, je me suis dit qu'elle pourrait nous offrir d'autres histoire d'Hanneke car la Guerre n'est pas fini et elle commence à voir un aperçu de la Résistance. Beaucoup de choses peuvent être exploiter : Ollie et son combat, Elsbeth et le retour à la réalité, son trafic, son passage à l'âge adulte (reprendre ses études, son futur métier, son avenir amoureux). L'auteure nous laisse avec Hanneke dans ce train avec une multitude d'options pour l'avenir. La guerre n'est pas encore finie.

Une fille au manteau bleu est certes une très belle histoire d'amitié pendant cette période cruelle. Je m'attendais à tout mais pas à ce message d'amour puissant.

Donc un réel coup de coeur. J'ai quand même une petite préférence pour Ruta Sepetys car elle a apporté une note finale à ses romans. Mais je me dis que Monica Hesse n'a pas tout dit encore. Affaire à suivre.

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Un nom sur la liste

un livre sur la recherche d'un être cher qui a disparu...-

L'adolescente, Zofia, a été déportée et a perdu la mémoire, elle essaie de retrouver le fil de ses souvenirs tout en recherchant son frère Abek.... qui a été déporté comme elle lors de la seconde guerre mondiale.



Zofia et Abek, Abek et Zofia, de A à Z.

C'est le dernier être qui lui reste ... Alors elle le cherche... elle n'a pas le choix.



En quête d'identité, en quête du dernier être qui lui reste, elle part à la recherche de son frère. Pourtant, tous lui disant que sa quête est impossible. Une seule personne à retrouver, cela paraît mission impossible - tant il existe de disparitions et de désordre dans l'après-guerre - Mais Zofia, n'en a cure.



Elle continue son petit bonhomme de chemin, déterminée à retrouver son frère. Elle repart sur les traces de son passé: d'abord par un retour aux sources: l'habitation où elle a grandi.



Mais ses souvenirs lui échappent ... Sa mémoire lui joue des tours. Ses souvenirs épars cherchent peut-être à la protéger de ce qu'elle a vécu avec sa déportation dans un camp et ses proches disparus.





Elle est vivante, mais à quel prix ?

Un livre touchant, un témoignage historique sur ce qu'ont vécu des milliers de personnes pendant la guerre mondiale.



Un roman poignant - tant que j'ai eu du mal à résumer et écrire ce petit billet -



Zofia parviendra-t-elle à retrouver Abek et à retrouver sa mémoire aussi ? de A à Z... et à se retrouver elle-même peut-être...

un roman qui parle de l'Histoire;

un livre qui est à la fois une quête d'identité, et un livre sur la mémoire.





Challenge roman jeunesse 2023
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Une fille au manteau bleu

Nous sommes en Hollande, à Amsterdam en 1943.

Hanneke ne se remet pas de la mort de Bas, son petit ami...

Pour améliorer la vie quotidienne et faire vivre sa famille décemment, elle sillonne la ville sur son vélo pour fournir aux plus riches des produits introuvables et chers qu'elle se procure au marché noir.

C'est un travail que lui a demandé de faire son patron et qui est bien mieux rémunéré que celui, officiel, qu'elle est censée fournir comme réceptionniste dans l'entreprise de pompes funèbres.

Bien sûr, elle fait tout ça en cachette de ses parents, sa mère s'inquiétant déjà suffisamment lorsqu'elle a quelques minutes de retard.

Sa chance, c'est d'avoir un physique d'aryenne, ce qui lui permet de passer le plus souvent inaperçue.

Un jour, alors qu'elle vient de livrer une vieille dame, celle-ci lui demande un service : retrouver une jeune fille juive qu'elle cachait jusqu’à présent chez elle depuis que toute sa famille a été tuée et qui a mystérieusement disparue de sa cache. Mirjam Roodveldt n'a que 15 ans et personne chez qui se réfugier...

Au départ, Hanneke ne veut pas prendre de risques pour quelqu'un qu'elle ne connait pas. Elle finit par accepter et va finalement prendre son rôle très au sérieux. Aidé par Ollie, le grand frère de Bas, elle se retrouve enrôlée dans un groupe de résistants qui compte sur elle pour les aider, en échange des informations qu'ils vont pouvoir lui fournir...

Elle, qui jusqu'à présent ne s'était jamais posée trop de questions sur les désastres de l'occupation nazie dans son pays, va entrer de plein fouet dans l'horreur, découvrir les rafles, le théâtre transformé en camp de transit, la crèche où les résistants tentent de sauver quelques bébés juifs en les faisant adopter par des familles, les caches où se terrent des familles juives apeurées, car c'est l'unique chance pour eux de ne pas partir en déportation, et toutes ces familles de justes qui prennent de gros risques pour sauver des vies.

Mais retrouver Mirjam, c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin.

Et il ne faut avoir peur de rien !

(...)

Bien sûr vous l'aurez compris, l'histoire d'Hanneke et l'enquête qu'elle mène pour retrouver Mirjam, ne sont qu'un prétexte pour raconter l'histoire de la Hollande pendant l'occupation nazie.

Ce roman est donc avant tout un témoignage réaliste sur les événements de la Seconde guerre mondiale en Hollande : tous les éléments historiques racontés dans ce roman sont en effet des faits réels.

Pour info, la Hollande est le pays d'Europe, où le plus de juifs ont été déportés pendant l'Holocauste. Soixante quinze pour cent des juifs néerlandais sont morts en camp de concentration.

La recherche de la jeune fille, donne au roman une dimension particulière et un peu de légèreté. Il y a du suspense, des retournements de situation imprévus, du mystère. Les personnages sont si humains avec leurs doutes, leurs espoirs et leurs maladresses qu'ils en deviennent attachants.

Au delà de l'Histoire, que pour la plupart nous connaissons, l'auteur nous montre par l'exemple comment, en temps de guerre et quand la peur quotidienne prend le pas sur la raison, tout peut d'un instant à l'autre basculer et, un simple citoyen devenir un héros ou au contraire, un délateur et un criminel...

C'est donc aussi un roman qui développe des thèmes universels, comme celui de la haine, de la jalousie, de la méchanceté humaine et, à l'inverse du courage, de la solidarité, de la générosité et de l'humanité.

Voilà donc un roman à mettre entre toutes les mains...
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Une fille au manteau bleu

Une magnifique histoire de courage, d'amour et d'amitié en Hollande, pendant la 2ème guerre mondiale. Tous les personnages principaux sont très attachants, luttant de tous leurs moyens contre les nazis. Hanneke, qui travaille en faisant du marché noir, s'est totalement renfermée sur elle-même depuis que son petit ami, Bas, est mort à la guerre. De plus, elle s'est fâchée profondément avec son amie de toujours, Elsbeth . Quand une de ses clientes lui demande de retrouver une jeune fille juive, Hanneke se retrouve un objectif, elle pense qu'en le faisant, cela lui permettra de faire une bonne action, de se repentir de ses fautes. Si au début ses raisons d'aider cette jeune fille sont purement égoïstes, elle va rencontrer des personnes qui accomplissent des actes héroïques et qui vont la convaincre de les aider. Un roman captivant, où tous vont s'entraider pour retrouver la liberté.
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Un nom sur la liste

Zofia recherche son petit frère seul rescapé possible de sa famille des camps de concentration.



Mais plusieurs mois se sont écoulés depuis sa libération et elle-même a plusieurs fois changé de camp avant qu'il soit libéré par les soldats russes.



À sa sortie de l'hôpital, elle décide de se rendre dans sa ville natale où elle espère retrouver Abek...



Un roman palpitant qui nous fait suivre le périple d'une jeune fille survivante d'un camp. L'héroïne est en proie aux doutes permanents entre ce qu'elle sait et ce qu'elle croit savoir car sa mémoire reste défaillante après les différents traumatismes.



Alors l'autrice du très beau livre "Une fille au manteau bleu" sur la résistance, resserre son regard sur le devenir et la lente reconstruction des acteurs de la guerre.



Il y a à la fois les survivants des camps, les organismes internationaux présents, les civils et les soldats.



Zofia nous invite dans son incroyable périple dans l'espace et dans le temps. Il y a l'hôpital, les différents voyages, le retour en Pologne et l'enquête en Allemagne sans oublier les nombreux retours en arrière.



J'ai beaucoup aimé que l'enquête de l'héroïne se déroule aussi dans sa tête, au sein de sa mémoire. Elle allie recherche d'identité et recherche de la vérité.



C'est donc la question de la résilience qui est principalement au cœur du récit. Aucun des personnages ne semble intact. Et nombreux sont ceux qui attendent ou recherchent un proche.



Mais la quête finale reste de tenter de se retrouver soi-même...



À lire !
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Une fille au manteau bleu

C'est aujourd'hui, jeudi 27 octobre 2016 que cette émouvante histoire de l'occupation Allemande au Pays-Bas durant la seconde guerre mondiale, sort en librairie. Et si vous voulez un seul petit conseil, ce serait celui-ci : mettez vos chaussures et courrez l'acheter !



Car oui, Une fille au manteau bleu est un livre noir, qui parle de l'invasion des nazis au Pays-Bas. De la rafle puis de la mort de millions de juifs. De la pénurie d'aliments. Du marché noir. Mais Une fille au manteau bleu, c'est avant tout une histoire gorgée d'émotions, qui nous montre la résistance dont étaient capables les plus téméraires. Pour aider leurs prochains, Hanneke, Ollie, Willem et toute leur bande sont prêts à risquer leur vie pour sauver celles des autres.



Hanneke va être mandatée par Madame Janssen, une vieille "cliente" auprès de qui elle ramène des denrées interdits ou seulement réservées aux soldats allemands ; pour retrouver Mirjam, une juive dont la famille a été décimée par les nazis. Hanneke va remuer ciel et terre pour accomplir sa mission : sauver Mirjam et redonner le sourire à Madame Janssen.



Les personnages de cette histoire sont tous des jeunes gens ; Hanneke a une quinzaine d'années, et les autres n'ont guère plus (si ce n'est pas moins). Mais déjà, ils savent ce qu'ils veulent et sont déterminés à mener à bien leurs investigations. Hanneke, la protagoniste du livre m'a étonnée. Au commencement de l'histoire, je la voyais petite fille chétive et fragile ; mais au fur et à mesure des événements, mon opinion sur Hanneke a changée du tout au tout. Hanneke est en fait une jeune femme persévérante, généreuse, courageuse et très ingénieuse. Elle va se consacrer entièrement à la recherche de Mirjam, une jeune fille pourtant totalement inconnue aux yeux de Hanneke, qui ne l'a jamais vue de toute sa vie. Elle va se glisser dans le rôle d'une enquêtrice, pour chercher un maximum d'indices lui permettant de mener bien sa mission. Mais un obstacle de taille lui fait face : les soldats allemands.



Tous, autant les personnages que le lecteur lui-même, devons faire face à la cruelle réalité de l'occupation nazis. On voit des dizaines et des dizaines de juifs se faire embarquer de force dans des convois à bêtes. D'autres, qui ont voulus échapper à cette cruauté, se cachent chez des membres de la résistance. On voit des soldats patrouiller nuit et jour ; un couvre-feu imposé à tous ; et de la violence, des morts.



Une fiction historique poignante, qui retrace avec réalisme les temps forts de l'occupation nazis à Amsterdam. Une histoire émouvante, qui évoque le destin déchirant d'une jeune fille vaillante, prête à se mettre en danger pour autrui. Une force de caractère et une ténacité qui ne laissent pas indifférents. Bravo Hanneke, peu auraient osé faire tout ce que tu as osé faire.
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Un nom sur la liste

De A à Z, de Zofia à Abek. L'histoire d'une grande soeur brisée qui va tenter de retrouver son petit frère disparu. Une histoire de reconstruction, de mémoire, de deuil et d'acceptation du passé pour mieux avancer vers l'avenir.



Attention aux âmes sensibles, c'est un roman bouleversant. Plutôt destiné au public adolescent, il conviendra aussi aux adultes. En effet, Monica Hesse a une écriture magnifiquement fine et mature. D'une grande douceur aussi. Elle dépeint des personnages torturés, d'une humanité complexe qui sonne juste. Je les ai tous trouvé touchants, peu importe leur histoire.

Notons également que l'auteur s'attaque à un thème peu abordé dans la littérature : la période d'après, lorsque la libération des camps vient d'être faite et qu'il faut commencer à recoller les morceaux, à tenter de retrouver des survivants dans ce brouhaha humain inimaginable. C'est assez rare de s'intéresser à cette période pourtant primordiale et l'auteure l'a très bien fait. On sent qu'il y a de la documentation. Elle avoue elle-même qu'elle a repris des témoignages pour les glisser dans son roman. C'est un beau travail de mémoire.



"Un nom sur la liste" est une histoire d'une grande tristesse mais c'est aussi une injonction à l'espoir et à la vie. C'est mon 2e roman coup de coeur de cette année après "J'ai 14 ans et ce n'est pas une bonne nouvelle" de Jo Witek. Si il vous tente, foncez !
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