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Critiques de Monique Wittig (54)
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Les Guérillères

Je n'ai pas du tout accroché avec ce roman. Pourtant il avait tout pour me plaire, un engagement féministe et une belle plume mais ça ne l'a pas fait. Je n'ai vraiment pas apprécié le format de l'œuvre. On se retrouve avec de petites bribes d'histoires dont j'ai eu du mal à trouvé un sens au début. Certes, il faut savoir se détacher de ses habitudes de temps en temps mais là je n'ai pas été convaincue. Il y avait pourtant de bonnes idées, de belles références et de belles phrases, très poétiques, mais le format est rédhibitoire.
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La Pensée straight

Ces essais de Monique Wittig, écrits entre 1978 et 1988, constituent une source d'inspiration et d'outils théoriques permanente. La radicalité des analyses de celle qui fut des premières actions du Mouvement pour la Libération des Femmes n'a d'égal que leur limpidité. Les conclusions essentielles de ces textes sont que l'hétérosexualité, et les catégories "hommes" et "femmes" ne sont pas des données naturelles, mais bien un régime politique. Monique Wittig appuie sa démonstration sur la notion de classe, sur la critique de la notion d'"universel", et en passant par des parallèles entre les systèmes patriarcal, capitaliste et raciste. Dans les détails, on retiendra notamment la mise en évidence de l'oppression réelle, matérielle que peuvent exercer des discours (scientifiques, ou de communication de masse), sa mise en garde contre le "principe illogique de l'égalité dans la différence", et sa proposition de revendiquer l'abolition de la déclaration de sexe, puisque c'est une discrimination. Sa définition précise et combative du mot "féministe" donne bien le ton de cet ouvrage : "quelqu'un qui lutte pour les femmes en tant que classe et pour la disparition de cette classe".
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Le corps lesbien

Un devenir corps lesbien, sans substance ni antécédents naturels, qui résulte du processus de baiser lesbien.
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Le chantier littéraire

Critique de Jérémie Majorel pour le Magazine Littéraire



Publication d'un ouvrage resté longtemps inédit : Le Chantier littéraire de Monique Wittig. La féministe radicale y conçoit le travail de l'écrivain, le processus de fabrication comme une avancée dans un territoire hostile, une machine de guerre, un cheval de Troie. Monique Wittig (1935-2003) est connue pour être la grande figure de proue du féminisme radical. Au-delà des engagements de son auteur dans le mouvement radical lesbien, Le Chantier littéraire - texte inédit issu d'une thèse à l'EHESS soutenue en 1986 sous la direction de Gérard Genette - interpelle quiconque s'intéresse à l'écriture comme espace d'une communauté véritable, ou comme pratique sincère d'une universalisation du particulier, par la langue. Le point de départ est le suivant : à la différence du peintre dans son atelier, l'écrivain ne travaille pas un matériau neutre, il doit se livrer à une « brutification » du langage, toujours déjà gorgé d'usages sociaux impensés. Monique Wittig réhabilite ainsi le point de vue critique des écrivains, de Poe à Sarraute en passant par Stein et Robbe-Grillet, non en un sens psychologique, mais génétique : quels procédés bricolent-ils pour tailler des formes nouvelles ? De même pour le langage : les écrivains affrontent un continuum physique, psychique, individuel et social, là où la linguistique, en tant que science, est forcée d'opérer des coupes abstraites (signifiant/signifié...). Alors comment écrire ? L'exemple de « chantier littéraire » privilégié par Monique Wittig est « la marque du genre » : le privilège faussement naturel du masculin dans la grammaire française occulte - et approuve - un phénomène politique de domination. L'obligation de l'accord assigne ainsi le je, quand il est énoncé par un elle, à son particularisme sexué. À l'inverse, le je, lorsqu' il (générique) est énoncé par un il (masculin), n'est pas sexuellement marqué par cette règle. Là réside la contrainte exercée à même la langue sur la subjectivation des corps : le genre masculin peut seul accéder à l'universel, imperceptiblement. Ils, ce sont les hommes, aussi bien sujets de sexe masculin qu'êtres humains en général.

Avec Sarraute, Monique Wittig montre que l'écriture littéraire peut contribuer à transformer cette fausse donne. Mais elle s'appuie aussi sur sa propre production romanesque, déjà très riche au moment de cette thèse. Ainsi, son premier roman, L'Opoponax, prix Médicis en 1964, salué par Claude Simon et Marguerite Duras, est un travail de précision sur le pronom personnel indéfini on allié au thème de l'enfance. Il ne s'agit donc pas de féminiser le langage (l'« écriture féminine » des « écrivaines »), ce qui biaiserait également l'accès à une singularité universalisable, mais d'opérer une relecture féconde de Benveniste. C'est tout notre rapport à la langue qui serait alors bouleversé, notamment la manière dont nous devenons sujets en nous l'appropriant et dont, à partir de là, nous pouvons universaliser notre singularité, participer d'une communauté politique, entrer en dialogue avec un tu. « [L]ibérateur, si le locuteur (tout locuteur) faisait dans son activité de parole le même travail que l'écrivain qui écrit » : il n'est pas interdit de transférer les réflexions de Monique Wittig sur le genre à d'autres figures d'oppression.
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Dans l'arène ennemie

Un recueil de textes et d’entretiens au plus près de l’écrivaine et militante féministe.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Dans l'arène ennemie

Le recueil Dans l'arène ennemie rassemble les entretiens de Monique Wittig devenus introuvables et des textes inédits, rappelant la récente histoire du féminisme politique et dissident.
Lien : https://www.lesinrocks.com/l..
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La Pensée straight

Monique Wittig compare constamment la situation des femmes à celle des serfs, des peuples colonisés et des personnes esclavagisées. Il y a également une comparaison qui est faite avec la Shoah. Elle parle de la bourgeoisie comme s’il n’y avait pas de bourgeoises, des hommes blancs comme s’il n’y avait pas de femmes blanches. Elle ignore complètement en quoi la fabrique du féminin est aussi une fabrique coloniale. La « femme », ce mythe qu’elle dénonce avec ardeur, est aussi une entreprise coloniale réussie et de laquelle elle tire un profit en tant que femme blanche, qu’elle le veuille ou non.



Elle s’oppose à la domination des hommes, mais désire l’universel comme seuls le revendiquent ces mêmes hommes qu’elle condamne, incapable de se situer elle-même sur l’axe des privilèges et des dominants. Elle parle des lesbiennes comme de personne s’élevant au-dessus des catégories sexuelles, car elles n’appartiendraient aux hommes sur aucun plan (que ce soit économiquement, politiquement ou idéologiquement). Or, les lesbiennes ont aussi des pères et des patrons, ce qui rend cette idée pour le moins curieuse. Je sais fort bien que la phrase « Les lesbiennes ne sont pas des femmes » est tout sauf une insulte. Je le comprends parfaitement et l’intention de Wittig en disant cela est limpide... C’est simplement que, pour que ce soit absolument vrai, il faudrait que les femmes vivent en dehors du capitalisme et du patriarcat, ce qui n’a aucun sens. De plus, lorsqu’elle déclare que « le régime politique de l’hétérosexualité représente toutes les cultures et toutes les politiques », elle ne prend pas conscience de l’importance des sociétés précoloniales qui ne connaissaient pas ou alors très peu les violences sexistes et sexuelles.



Enfin, elle parle de l’écriture féminine en ignorant le fait que le français a subi un processus de masculinisation et que ce qu’elle perçoit comme la féminisation condamnable de la langue française n’est en fait que la dé-masculinisation de celle-ci…



N.B. La préface de Louise Turcotte parle en termes désuets et peu renseignés des personnes trans et de leurs activismes (ça ne dure qu’une demi-page, mais ça peut tout de même être blessant à lire).
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Les Guérillères

Toute la lutte féministe ici écrite, poetisé : des guérillères, "ELLES", qui veulent écrire LEUR histoire, une histoire du point de vue des femmes, longtemps oubliée, effacée, écrire leurs rites et religions loin du patriarcat, pour s'approprier leur corps, leur nature sauvage et libre, s'extraire de la possession. Se défendre des attaques. Et accueillir avec amour les hommes qui veulent rejoindre la lutte...
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Le corps lesbien

Un hommage à la féminité à la fois érotique, noir et à la dimension presque spirituelle.



J’ai eu beaucoup de mal avec la forme et l’écriture alors que les mots étaient puissants.



Je ne saurais dire si j’ai aimé ou non, c’est une expérience étrange.



À lire pour l’ambition de Wittig.
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Le corps lesbien

Minuit publie en poche “Le Corps lesbien”, tout juste 50 ans après sa parution initiale, alors que l’œuvre de Monique Wittig connaît un vif regain d’intérêt. Un texte poétique et expérimental, où l’autrice de “L’Opoponax” continue de jouer avec les pronoms et la syntaxe.
Lien : https://www.lesinrocks.com/l..
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La Pensée straight

La Pensée straight est un ouvrage fondamental, fondateur. Avec cet essai, Monique Wittig déconstruit la norme culturelle hétérosexuelle qui s’est imposée sous le prétexte de la naturalité et qui oblitère tout débat et toute possibilité de sortir des rapports dominants/dominés. C'est un essai de pensée critique radical et rigoureux qui invite à sortir de la prétendue universalité du système androcentré patriarcal, capitaliste, raciste et validiste.
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Le corps lesbien

L'écrivaine et théoricienne Monique Wittig qui prônait la disparition du masculin et du féminin, largement ignorée en France, sort de l'ombre à la faveur de la publication d'une biographie et de la réédition de son essai "Le Corps lesbien".
Lien : https://www.francetvinfo.fr/..
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Le corps lesbien

Les 50 ans, aussi, de la parution de son roman Le Corps lesbien, réédité aujourd’hui en poche par les Éditions de Minuit, doté d’une postface inédite de l’autrice.
Lien : https://www.telerama.fr/livr..
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Le chantier littéraire

Un essai critique sur la possibilité de dépasser le genre par les forces du langage.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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