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3.73/5 (sur 228 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 04/06/1950
Mort(e) à : Anet , le 19/05/2012
Biographie :

Élevée par sa grand-mère, Muriel Cerf parcourt le monde en "routarde" après des études à l’École du Louvre. Elle voyage notamment au Brésil, en Inde, au Népal, en Thaïlande et au Maroc.

C'est la découverte de l'Asie avec sa violence, sa misère et ses fulgurances qui lui inspireront "L'Antivoyage" (Mercure de France). Le roman est salué comme la révélation d'une jeune surdouée de la littérature.

"Vous possédez un don des dieux, le talent narratif", lui avait écrit André Malraux en 1974 à la sortie de ce premier roman qui connut un joli succès.

Pendant une petite dizaine d'années, Muriel Cerf sera portée par ses débuts de jeune prodige, son oeuvre passionnée comme sa beauté fragile séduisant les médias.

Mais sa lune de miel avec la critique s'arrête dans les années 80 en même temps qu'elle s'éloigne des plateaux télévisés et de Paris. Un grave accident qui lui brise les jambes la rendra aussi invisible pendant de très long mois.

Parmi ses livres se détachent "Une vie sans secret" aux Éditions du Rocher, en 1998, "La Femme au chat" (Actes Sud) en 2001 ou "La Petite culotte" (Maren Sell) en 2005, réflexion sur l'emprise sexuelle et amoureuse qui consume et détruit.

Muriel Cerf a également écrit, avec Marc Cholodenko, le scénario du film "La Naissance de l'amour" (1993) de Philippe Garrel.

La romancière qui souffrait d'un cancer avait choisi de ne subir aucun traitement lourd et vivait recluse à son domicile d'Anet (Eure-et-Loir).

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Source : http://www.leparisien.fr
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Tout le monde en parle : [émission du 7 janvier 2006] Murief Cerf, invitée pour son livre "Bertrand Cantat ou le chant des automates" s'accroche violemment avec Lio-chanteuse au sujet de l'approche "indulgente" qu'elle envisage dans son livre à propos du meurtre de Marie Trintignant par Bertrand Cantat. Lio déchiffre une certaine forme "d'absolution" ( de Cantat) dans le livre de Muriel Cerf. Images d'archive INA Institut National de l'Audiovisuel


Citations et extraits (61) Voir plus Ajouter une citation
il faut des flambées de délires pour incinérer les chienneries de la vie quotidienne
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"Vegetable thali" sur un plateau d'argent où sont disposées en cercle une dizaine de petites coupes contenant les légumes et les sauces...On ferme les yeux, on pique au hasard au bout de la fourchette, et c'est une explosion de plaisirs variés, violents comme un incendie au fond du palais. On a envie de tout mélanger, la confiture de mangue épicée, gluante, orange comme le soleil, le safran délicat, les poivrons verts, le gingembre sucré-salé, la coriandre, les cardamones, les petit pois baignant dans l'huile rouge. (Page 46)
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Muriel Cerf
Je ne répondais pas à une mode. Je me suis sentie propulsée en Asie sans motivation particulière, sinon celle d'une nécessité biologique.
interview Le Monde, 31 octobre 1975
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J’enclouerai ton ombre et l’empreinte de ton pas. Fini de ton talent, mécréante. J’émousserai les pointes affûtées de sens et tairai les salves crépitantes de ta damnée énergie. Tu perdras ta folie sagace, ta tendresse pour le règne animal, végétal, minéral (tu en inventerais d’autres si je te laissais la bride sur le cou), ta jeunesse pathologique (j’ai ta vie devant moi, le si vieux bougre), ton esprit ricaneur, offensif, tes joutes oratoires avec la mort qui me vexent affreusement car je n’y participe pas (j’ai enfin lu tes livres et je te connais, imprudence autobiographique !), oublie, donc, ta moquerie câline et tes pieds de nez au quotidien, cette faculté d’être à la fois croyante folle de Dieu et iconoclaste… Amour, je guérirai ta folie, ce sera la fin du dialogue avec Dieu et gens faisant suite, et du don que tu Lui dois. Oublie l’écriture, chose phallique, les mots, tes mantras charmeurs-du-monde. Oublie tes chères correspondances entre la mer, la musique, les parfums, et tes recours aux sciences diagonales. Je te veux mon épouse…
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.... je hais les journaux, et la perspective de monter la garde de nuit sur le paillasson d'un hebdomadaire, de droite, de gauche ou réversible, ...
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Etrange bout du monde, Bali, où l'on fait flamber les os des morts en les fourrant dans le ventre de lions en carton, où toute la population des villages reste des nuits entières à regarder le théâtre d'ombres, le wayang-kulit, à la lumière de la pleine lune, comme d'autres la télévision. Alors j'y vais, je fonce devant moi pour aller chercher le dernier rayon vert du soleil sur la mer des Tropiques et celui des yeux de Coulino, ma tendre et infidèle sœur de voyage, avec l'impression que je suis vraiment sur le point d'arriver quelque part, dans un port tiède et parfumé où je pourrai jeter l'ancre.
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Un jour elle serait dans une maison de Venise, pas très loin du Campo Sant'Angelo, et elle prendrait un bain de soleil sur la terrasse gardée par des pieux colorés comme des sucres d'orge...
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Elle était heureuse, sur la route écrivait des poèmes, l'arche de sa mémoire contenait toutes les cruelles nuits d'Islam et une grands quantités de mulets, au ciel de jais brillait, dispersé, l'or des Scythes.
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Le vert, couleur fade, bâtarde et lamentable, je me mets à l'adorer en arrivant à Katmandou. Ce vert, c'est celui du premier végétal poussé sur la terre, grinçant et suraigu, comme une vibration en suspension dans l'air, glorieux et neuf comme la vie - le vert, c'est la rizière et la vie !
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Moralement, l'homme ne peut soutenir la comparaison avec la bête : l'homme ne sait tuer sans haïr.
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Chez Muriel Cerf

Dans le journal Le Monde du 31 octobre 1975, Muriel Cerf déclarait à propos de son premier ouvrage (paru en 1974 au Mercure de France) apprécié de toute une génération, décrié par d'autres : Je ne répondais pas à une mode. Je me suis sentie propulsée en Asie sans motivation particulière, sinon celle d'une nécessité biologique.

La voyageuse du soir
Partir
L'antivoyage
Les chemins de Katmandou
Voir Bali et mourir

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