Citations de Natasha Knight (76)
Les trois années où j'ai vécu dans la maison des Bishop avec un homme qui est de sang, mon demi- frère, je ne me suis jamais sentie que seule et froide. Même avec Julia. Ce n'est qu'avec Matty qu'il y avait un peu d'affection. Un certain contact physique. Et les êtres humains ont besoin de ça. Nous avons besoin de toucher. Nous avons besoin de douceur. Nous avons besoin de nous sentir désirés. Aimés.
La fois où j’ai voulu retourner dans le passé, il a dû me chercher, je me souviens encore de sa punition. Je me rappelle encore mon impossibilité à sortir du lit pendant les jours suivants.
Je suis désolé de t’avoir fait du mal. Plus que je ne l’ai jamais été.
-Tu veux tout. Tu me veux. Tu le veux. Ça ne marchera pas. Tu ne le vois pas? Quelqu’un va être blessé. Peut-être nous tous.
Pourtant. lors des rares occasions où quelqu'un me voit à la lumière du jour, je me rappelle qui je suis. Je suis le monstre tapi dans l'ombre, les restes calcinés du seul homme De La Rosa à avoir rampé à travers les cendres de notre destruction.
La frontière est mince entre un allié et un ennemi, et cette frontière est en perpétuel mouvement.
Je vois qu’il veut l’embrasser. Il est proche, si proche.
Mais il pose un baiser dans son cou à la place, puis plus bas, au creux de sa clavicule, sur sa poitrine, entre ses seins, à l’ovale de son nombril. Il est à genoux, les mains sur ses cuisses, et se penche pour lécher sa vulve, la goûtant alors qu’elle ferme les yeux, se laissant aller en arrière.
Mon ange.
Mon sauveur.
Alors, qu’en réalité, cet homme, c’est le diable.
Que voulez-vous? demandé-je enfin.
-Beaucoup de choses. Tout.
-Que voulez-vous de moi?
Il sourit.
Beaucoup de choses. Tout!
Brisé. Cassé. Beau. Un monstre abîmé et un ange, en une seule et même personne.
Ils possédaient tout. Notre maison. Notre terre. Nos parents.
Ma sœur.
Moi.
Je sais jusque dans mes os que ça ne finira pas bien.
Que cette élue Willow nous détruira tous les deux, mon frère et moi!
Quoi qu’il arrive, nous désirons ces montres de Scafoni.
…Je l’attire à moi alors que je devrais le repousser. Je le désire alors que je devrais le détester.
-Si tu as assez d’argent, tu peux faire ce que tu veux. Avoir ce que tu veux. L’argent, c’est le pouvoir. L’argent fait de nous des rois. Même des dieux.
-À toi de décider, Helena. Détruis leur lignée et mets fin à cette tradition. C’est la raison pour laquelle tu as été choisie. Il est temps d’en finir avec cette folie…
… Je sais que c’est elle que je dois choisir. Parfaitement imparfaite.
Une prison reste une prison, que vous dormiez sur un lit de plumes ou sur un vieux matelas poussiéreux dans un coin. Mais ma nouvelle chambre était froide. Glaciale. Je ne me souviens plus de ce qu’est la chaleur.
C’est un homme dur. Un tueur. Mais cette couleur est comme le printemps. Comme une promesse.
Quelque chose de précis chez eux m’énerve. Peut-être que c’est dû à leur attitude décontractée ou à leur manière détendue. Peut-être que ce sont leurs visages heureux et souriants. Quoi qu’il en soit, je dévie de mon plan. Je suis censé me rendre directement dans la chambre. La récupérer. La sortir de là.
Mais je ne peux pas.