Nathalie Dau

Voici un reliquat du fond des âges de ma PAL !



Acheté en 2016 ou 2017, mais lu seulement maintenant, avec un gros point noir à ce délai : non seulement le tome 2 n'est que difficilement trouvable, mais le dernier tome n'est pas sorti. Pour avoir fureté un peu, notamment sur les réseaux sociaux de l'autrice, je pense hautement improbable que ce tome 3 sorte un jour. Croisons tout de même les doigts.



Cette absence de suite a joué dans mon appréciation, il faut bien se l'avouer. Je n'aime pas commencer une histoire sans la finir. J'ai tout de même laissé sa chance à ce roman, car le résumé me faisait très envie, même après quelques années. Si mes goûts ont évolué, la Dark Fantasy est (presque toujours) une valeur sûre, surtout lorsqu'il est question de dragons, comme la couverture laisse présager.



Nous voici donc dans un univers de fantasy médiévale, somme toute classique, avec de la magie, des peuples non humains et des dragons, sans oublier l'aspect politique. Très bien.



Nous suivons le narrateur principal Cerdric, dans un exposé de sa vie à travers l'écriture d'un livre. C'est donc la première personne qui est utilisée le plus souvent. Et il faut bien avouer que le début de sa vie est difficile ; une mère qui le rejette complètement, très peu de tendresse et une grande solitude, qu'il cherchera à combler tout au long du roman, même en étant adulte. Il finit par faire la rencontre de son demi-frère, qui lui offre cet amour tant attendu, mais qui possède lui aussi un grand fardeau ; une prophétie que ce gamin de 5 ans doit remplir, quitte à y laisser sa vie.



J'ai beaucoup aimé la première partie, où l'on voit Cerdric grandir, et qui nous permet d'appréhender peu à peu l'univers. Si très peu de choses sont expliquées de l'univers (le nom des dieux, leurs pouvoirs, la manière dont le drac fonctionne...), on parvient, à force de croisements, à comprendre les choses les plus importantes. Je suppose que les autres points sont abordés dans le volume 2, puisque Ceredawn y apprend à maitriser sa magie dans une espèce d'école.



L'univers créé par Nathalie Dau est riche. Très très riche. On en appréhende qu'une toute petite partie au cours des 440 pages du roman. J'ai adoré. C'est au cours de cette lecture que je me suis aperçue que cet aspect de la construction d'univers me manquait. Mes prochaines lectures seront donc plus orientées Fantasy pure.



J'ai aimé aussi la deuxième partie, centrée sur plusieurs personnages et quelques événements marquant leur destin. Cerdric est adulte, il peut faire ses propres choix et en subir les conséquences (ou pas).



La troisième partie amène un voyage pour Ceredawn et Cerdric. Et c'est là où j'ai eu du mal, avec des passages très durs à lire, notamment centrés sur le sexe, avec des viols et la pédophilie. Parce que oui, je n'aurais pas peur de mettre ce mot sur ces passages : quand des adultes ont des idées sexuelles avec un enfant de moins de dix ans (et peu importe qu'il soit d'une "race" différente), c'est de la pédophilie. Une fois, passe encore, même si je grimace. Mais c'est devenu d'une répétition !! Chaque fois que Ceredawn croise un étranger en somme... C'en est presque caricatural. Et pas que sur ce personnage en plus... Existe-t-il des hommes normalement constitués dans cet univers, qui ne fantasment pas sur les petits garçons? >

Ne pas lire quand on est déprimé.

J’aime l’idée, j’aime l’intrigue, et malheureusement c’est tout.



Le worldbuilding est sympathique, on sent que c’est réfléchi par l’auteur, malheureusement ce n’est pas assez expliqué au lecteur, en tout cas pas assez à mon goût. Je pensais au début qu’il y avait une coallition entre la Loi et le Chaos contre l’Equilibre, et au final ce n’est apparemment pas le cas, je m’en suis rendue compte au bout d’une bonne moitié du livre. De plus, le thème principal du livre, c’est la religion. La déesse Titiarane est souvent évoquée, quelques uns de ses comparses également, mais on ne sait absolument rien de leur hiérarchie ou de leur position les uns par rapport aux autres, de leurs relations, de leur mythologie. La fameuse Titiarane, par exemple, est une déesse de la Loi, on est d’accord, mais en quoi diffère-t-elle des autres dieux de la Loi ? Au terme de ma lecture, je n’en ai aucune idée.



Maintenant les personnages. Ce livre m’a d’abord tapé dans l’oeil parce que le protagoniste n’est pas l’ « élu », ce qui est peu fréquent. Malheureusement, je n’ai pas particulièrement aimé ce personnage. Pourtant, sur le papier, tout est fait pour que le lecteur compatisse avec lui : enfance isolée, enfant négligé, parents absents… mais malgré ses circonstances atténuantes, son bon fond et ses bonnes intentions, Cerdric est limite psychorigide, toujours convaincu d’être dans son bon droit, et surtout certain de ses convictions religieuses, qu’il ne se prive pas d’étaler devant les autres en leur faisant la leçon, et ça, ça m’a terriblement agacée. De plus, je me serais bien passée de ses trop nombreuses rêveries de jolies bergères avec qui passer du bon temps. Quant à Ceredawn, difficile de le mettre dans une case : parfois enfantin, conformément à son âge, parfois sage et adulte, héritage des Mystiques de l’Equilibre, je ne peux pas non plus dire que je l’aime. Il fallait un élu au destin tragique, il y en a un, et on sent qu’il va en baver dans le tome 2, mais ça ne me fait ni chaud ni froid. Je n’ai pas accroché non plus avec les personnages secondaires. A l’issue du tome 1, le seul personnage sur lequel j’ai envie d’en apprendre plus, c’est Arvrylith : au moins le « méchant » tient la route.



Mais plus que les personnages en eux-mêmes, ce qui m’a déplu, ce sont leurs relations. Surtout celle de Cerdric et Olinelle, que je trouve carrément pas nette. Et plus globalement, toutes les femmes sont là pour coucher avec quelqu’un…

J’en arrive ainsi à l’omnipréence, nuisible, je trouve, du sexe. Cerdric y pense quasi tout le temps. Il y a une allusion, au moins, dans chaque chapitre. Dans la première moitié, ce sont surtout des allusions, le livre démarrant assez calmement. J’aimerais dire que la deuxième moitié s’améliore, malheureusement non, elle est pire : viols à tour de bras, violences gratuites, décapitations, et j’en passe… Ok, le monde du Livre de l’Enigme est dur et violent, c’est clairement expliqué, mais était-il nécessaire d’en parler graphiquement quasiment à chaque chapitre ? Il y en a tellement que c’est malheureusement ça que je vais retenir de ce livre. La plume de l’auteur est assez poétique, l’énigme est mystérieuse et intéressante, je suis curieuse d’en savoir plus dessus, mais ce n’est pas ce que je retiendrai.



La toute fin donne de l’espoir pour la suite (je parle ici d’intrigue, je n’ai pas l’impression que les violences physiques et sexuelles seront atténuées dans la suite…), avec les personnages d’Arvrylith et Ninnos et l’arrivée à Bois d’Ombre.



Je pense donner une chance au tome 2, pour voir comment l’Enigme va s’accomplir, mais en même temps j’appréhende : Bois d’Ombre est présenté comme un endroit violent, et vu le tome 1, j’ai peur que le tome 2 ne devienne un exutoire…

De retour des Imaginales de l'année passée, duquel j'ai ramené Atomic Bomb et une dédicace de Fabrice Colin (dans un livre que je n'ai toujours pas lu d'ailleurs ...), un ami a rapporté une petite pile de livre qu'il continue encore de lire actuellement, et notamment trois anthologies de ce festival, compilations de nouvelles selon un thème donné par des auteurs présent lors dudit festival. J'ai attaqué celle-ci rapidement, pour pouvoir lui rendre le plus tôt possible (je déteste garder des livres qu'on m'a prêté pendant trop longtemps). Et j'avoue, j'ai été bien plus accroché que je ne pensais.



Si je met le terme Mémoire, c'est que cette notion intervenait dans plusieurs nouvelles au final, et j'ai trouvé cela curieux, la façon de lier le thème "Victimes et bourreaux" avec la notion de mémoire, notion que je ne juge pas toujours à sa juste valeur, mais qui rentre assez bien en adéquation avec ce thème, il faut le confesser.



L'anthologie est assez disparate, et je ne pourrais résumer mon sentiment en un seul bloc, étant donné que les nouvelles varient du tout au tout et que je n'ai pas été charmé par toutes, mais je dois avouer que l'ensemble est très intéressant, ne serait-ce que pour découvrir des auteurs que vous n'avez jamais lu. Ici, j'en connaissais deux, dont un que je m'étais juré de ne pas relire un jour, mais qui m'a au final plus intéressé que je ne l'aurais pensé.

En tant que tel, plusieurs auteurs m'ont laissés froid, notamment celui de la deuxième nouvelle qui a fait quelque chose d'ultra-classique et dispensable, qui ne m'a pas intéressé un seul instant, mais d'autres par le simple fait que l'univers qu'elles présentaient n'était pas à mon gout, sans pour autant remettre en cause la qualité des nouvelles.

J'ai d'ailleurs retrouvé avec plaisir Jaworski pour une nouvelle sur les nains qui m'a beaucoup intéressé et que j'ai apprécié jusqu'au bout. Par contre, j'ai été soufflé par une nouvelle venue de Nathalie Dau, parfaitement bien mise en place dans le sujet, et superbe jusqu'au final. Une petite perle que j'ai trouvé extraordinaire et qui m'encourage à me pencher sur la littérature de cette auteur. D'autant que son style était plaisant.



Je n'avais encore jamais lu d'anthologie, c'est à présent chose faite, et je comprend parfaitement l'intérêt de ce genre d'ouvrage où l'on picore les nouvelles sans jamais être écœuré ou découragé, chacun venant avec sa patte et son style, son univers et sa façon de mettre en scène le sujet. Une anthologie qui m'a beaucoup plu quoique je ne la qualifierai pas de géniale, mais qui me donne envie de me pencher sur les deux autres en ma possession. A lire pour découvrir des auteurs !

Avec « Source des tempêtes », Nathalie Dau a initié un cycle de fantasy qui fut pour moi un véritable coup de coeur. Ce deuxième tome est heureusement à la hauteur du précédent.





Pas de longs voyages à travers les terres de Cestre cette fois-ci. On reste dans la cité impériale d’Atilda où le jeune Ceredawn poursuit ses études au Séminaire, esclave de son destin et de la prophétie.

Une suite toujours aussi passionnante, riche en rebondissement, avec des personnages qui s’étoffent au fil des pages. La plume de Nathalie Dau est toujours aussi agréable à la lecture et si son univers n’est pas d’une folle originalité, on se laisse happer dans cette histoire pleine de magie. L’autrice ne nous épargne rien et autant dire que c’est la souffrance plus que la joie qui rythme ce roman. De quoi faire vibrer nos émotions en écho à celles des protagonistes.





Un sans-faute pour l’instant. En attente de la suite...

Gros coup de coeur pour ce cycle de fantasy (ou tout du moins pour ce premier tome) signé Nathalie Dau. Il faut dire que, dans le genre, Les Moutons électriques ne m’ont jamais déçu.





Rien de bien neuf en terme d’univers (fées, dragon, magie,…) mais on ne lit pas de la fantasy pour son originalité au risque d’être souvent frustré. Ce qui compte avant tout c’est le voyage, l’aventure, le dépaysement, la capacité de l’écrivain à immerger le lecteur dans son monde et son histoire, cette immersion qui nous donnera du mal à faire des pauses et nous fera ressentir ce petit vide arrivé au point final. Bref, l’âme d’un roman c’est cela et bien plus encore. Toutes ces impressions m’ont porté le long de ce livre riche en émotions. Petit plus : une violence explicite qui accentue une impression de réalisme.





Rien de négatif à dire sur ce premier tome. M’en vais de ce pas lire le deuxième...

« Bois d’Ombre » est le second tome de « le livre de l’énigme » de la talentueuse auteure Nathalie Dau.



C’est après plusieurs mois que je me suis replongé dans son univers opposant non pas la bien et le mal, mais la loi et le chaos. Les mages de chaque camp vénèrent des divinités tout aussi dichotomiques. Quant aux tenants de la Neutralité aux robes bleues, ils ont été exterminés il y a des années par une coalition entre la Loi et le Chaos. Seul Kéral Asulen a eu la vie sauve, mais afin que sa lignée magique ne se perpétue pas, il a été castré. Et pourtant, par une astuce, il a pu être une seconde fois père avec sa seconde épouse, une Syliane qui a enfanté de Ceredawn, enfant ayant hérité du Drack (magie) de son père et des donc particuliers du peuple féerique de sa mère. Dans le premier tome, il est retrouvé par son noble demi-frère, Cerdric, lui-même rejeté par sa mère. Cet aîné n’a pas de magie, c’est un Réfractaire sur qui glisse toute magie, même celle de guérison ; il ne peut donc pas être un tenant de la Neutralité.



Cerdric va accompagner son puissant frère dans la cité d’Atilda afin qu’il rentre au Séminaire afin d’y apprendre en plusieurs années à maîtriser la magie avec, au final, une épreuve face aux Dieux qui pourraient alors le rejeter, ce qui tue tout prétendant. Alors que Cerdric trouve un travail à la forge afin de payer les études de son frère, Ceredawn est pris sous l’aile de l’immortel Ninnos qui dirige le Séminaire et qui va commencer à lui enseigner comment dissimuler la couleur bleue de son Drack. Mais Ninnos n’a rien d’un gentil mentor, bien au contraire, sous la tutelle d’un maître mage du chaos, il va terroriser Ceredawn, le violenter à répétition et bien pire… Une infamie que l’enfant se doit de supporter, car il doit triompher de l’épreuve de Bois d’Ombre et vaincre pour réaliser l’Énigme et rendre vie à la Neutralité.



Ce tome nous compte essentiellement les deux premières années de Ceredawn et Cerdric avant de survoler les dernières années jusqu’à l’épreuve. Racisme et violence s’opposent au courage et à la ténacité. Un tome sombre et dur par bien des côtés, déchirant par cette distance qui semble se creuser entre les deux frères, par le destin des uns et des autres, personnages principaux comme secondaires. Même l’horrible Ninnos est fascinant et plus complexe qu’il n’y paraît au premier abord.



Cruels, parlant, mais jamais crus, les mots de Nathalie Dau percutent, frappent et font mouche, dans l’horreur, les sentiments, mais aussi dans la richesse et l’intrinsèque poésie de l’élégance de son style.



Une fois encore, j’ai vraiment apprécié cette lecture et je me réjouis de pouvoir à nouveau profiter de son art et de son univers dans le tome 3 publié chez les Moutons Electriques (semble n'être plus disponible qu'en poche) sous le titre de Fragments de l’Âge Ancien. Un prequel pour attendre la suite des aventures de Ceredawn et Cerdric qui j’espère arrivera bientôt (message non subliminal à l’auteure).



Je dois dire qu’il m’a tout de même manqué une petite chose dans ce tome qui aurait pu m’aider : un lexique des termes spécifiques et des dieux. Un petit plus à envisager pour les suites (ou rééditions).
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J'ai pris ce livre rapidement dans les nouvelles acquisitions de la médiathèque, car je l'avais touché (gestes barrières obligent). J'adore l'ambiance légendes celtes, magie, tout ça.

Néanmoins je reste sur ma faim car j'ai trouvé l'ensemble peu convaincant. l'ambiance y est mais le scénario n'est pas très intéressant :

Il s'agit d'un conte basé sur les mythes irlandais. On suit dans une première partie l'histoire de Kernunnos et Keridwen qui prennent forme humaine et s'installent dans une tribu d'hommes. Elle distribue ses trois couronnes à ses trois enfants quand ils arrivent à leurs vingt ans. Malheureusement, le troisième Affang, qui doit hériter de la couronne noire, n'est pas de Kernunnos et est un fruit pourri. Pour l'empêcher, elle récupère l'essence de Kernunnos, l'absorbe et le réenfante, puis le fait croître magiquement pour pouvoir lui donner la couronne avant Affang. En parallèle on introduit des personnages du monde réel (le reste se passe dans un monde où la chronologie est différente), sans qu'on comprenne bien le but avant que les deux se rejoignent (les personnages modernes sont les descendants des trois enfants de Keridwen). Sans entrer dans les détails, il vont pouvoir enfin vaincre Affang, et la Déesse accompagnée de son Roi pourra recommencer un nouveau Cycle.

Avec le Chaudron Brisé, une fois encore, Nathalie Dau nous plonge dans cet univers féérique qu’elle apprécie particulièrement et qu’elle a développé par ailleurs (En revenir aux fées).

Ici elle nous plonge à nouveau dans les mythes celtiques, aux figures anciennes, durant les temps hors l’histoire (un passé très lointain) jusqu’à notre présent. Des destinées faites de rancœurs et de vengeances vont nous tenir entre deux époques. Aujourd’hui, des familles victimes d’une malédiction, hier, à l’aube des âges, l’origine du Mal.

J’apprécie tout particulièrement l’écriture de Nathalie Dau qui convient parfaitement aux récits qu’elle met en mots. Bien que prose, son phrasé se pare des atours d’une poésie en adéquation avec la féérie. Cette richesse et cette rondeur ajoutent leur touche à l’atmosphère de l’histoire entre conte et légende oubliée.

L’auteure construit son univers pas à pas, s’appuyant sur des mythes et des personnages existants pour se les approprier pleinement sans les dévoyer. Elle les enrichit de sa propre sensibilité et de son imaginaire personnel pour les mettre au service de son récit. C’est donc un plaisir de découvrir (ou redécouvrir autrement) Kerridwen ou Kernunnos qui s’enracinent dans les mythologies celtiques, mais aussi arthuriennes.



Une pierre de plus à l’édifice « dautien » entre poésie, magie et vaste périple de génération en génération. Un esprit follet qui ne se dément pas.
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Un livre extrêmement profond, complexe, à l'écriture très exigeante.

Natalie Dau est sans contexte un maître de la Fantasy en France, trop peu mise en avant il me semble.

Ce livre fut pour moi un grand choc, tant par le récit original que par l'écriture parfaitement ciselée. Il s'agit d'un roman très sombre bien sûr, dans la lignée d'un Game of Thrones, avec des personnages très attachants, Cerdric et Ceredawn dont j'ai pu suivre les péripéties avec inquiétude sans pouvoir reposer le livre certains soirs.

L'intrigue est religieuse, politique, dense et profonde. (un livre exigeant, marquant.)

Certaines scènes, sont notamment vers la fin, il est vrai d'une extrême violence, presque insoutenables et en tous cas inoubliables, mettant en scène des actes de cruauté rarement décrits, mais qui ici servent véritablement le récit en complexifiant les personnages et en nous donnant le désir de suivre et de protéger les deux frères-héros.

Un ouvrage que l'on referme avec le sentiment d'avoir lu un excellent livre.

Présenté comme un grimoire, ce livre s'adresse à la jeunesse. Ici, la plume de Nathalie Dau est associée au pinceau de Krystal Camprubi pour ouvrir les portes du bestiaire merveilleux à la jeune génération.



Avec beaucoup de pédagogie, Nathalie Dau donne quelques clés afin de comprendre ce qu'est une licorne, à quoi ressemble un dragon ou encore comment différencier une sorcière maléfique d'une bonne magicienne.



Ce livre se divise en douze doubles-pages admirablement illustrées par Krystal Camprubi et présentant à tour de rôle la licorne, le dragon, la sorcière maléfique, la bonne dame, le lutin, la fée follette, le faune, l'ondine, le troll, la princesse en détresse et le chevalier. Chacune de ces pages est décorée d'un liseré, souvent différent, qui vient les encadrer à la manière des enluminures moyenâgeuses.

Krystal Camprubi propose des crayonnés, des esquisses et des peintures qui viennent illustrer avec beaucoup de talent les propos de Nathalie Dau. Le livre est rempli de rabats à soulever ou à déplier pour découvrir les trésors cachés par l'illustratrice. Ainsi, elle donne la possibilité aux jeunes lecteurs de toucher le crin de la licorne ou l'étoffe de la robe de Merlin. Des privilèges rares qui ne sont réservés qu'aux initiés, vous imaginez bien !



Même si cet artbook est destiné à un jeune public, je ne peux m'empêcher de rester en admiration devant le talent de ces deux femmes. Voici deux noms de l'Imaginaire français qui font rêver les lecteurs de 7 à 77 ans.

'apprécie la finesse du trait dans les crayonnés de Krystal Camprubi et son souci du détail. Ses peintures sont empreintes d'un tel réalisme que l'on pourrait les prendre pour des photographies.

Cet ouvrage est un bien bel outil pour qui veut initier les enfants à la lecture et à la compréhension des contes de fées... plus d'infos sur Fantasy à la Carte
Lien : https://fantasyalacarte.blog..

(...) Aujourd'hui se présente l'occasion pour moi de vous présenter l'une des plus méconnues de ces œuvres qui m'ont transportée : la saga le Livre de l’Énigme.



Attention, coup de cœur ne veut pas forcément dire évidence ! La dame est difficile à aborder, tant le monde est grand et les liens complexes. Il faut dire que l'auteure (adorable) pense cette histoire depuis plus de 30 ans ! A l'image des plus grands, elle a agencé toutes les pièces d'un univers complet, construisant système de magie, hiérarchie, calendrier, races, géographie, histoire... Un travail colossal et impressionnant de richesse et de cohérence. D'ailleurs, sachez que tout n'a pas pu être inclus dans le récit (mais existe en numérique sous forme d'annexes).



Impossible de vous résumer cet échafaudage d'intrigues si dense. Mais je peux vous dire que l'originalité de l'oeuvre tient au fait qu'il se s'agira pas pour notre héros (qui n'en est pas vraiment un) de contrer l'arrivée de l'obscurité. Non, dans ce monde, le "mal" a déjà gagné. Et c'est un maigre éclat de lumière qui va devoir grandir, s'épanouir pour vaincre... Peut être ? Car à ce jour seuls 2 tomes sont sortis. Une réelle torture que d'attendre la suite. Note pour l'auteur : pas de pression, juste de l'admiration ! (oui, vous pouvez considérer ça comme une déclaration d'amour !).



Ces livres peuvent se montrer exigeants, en particulier le premier (qui garde une fonction classique d'introduction), et surtout pour qui n'a pas l'habitude de fantasy dite "high". Mais cela vaut tellement le coup de s'accrocher ! Le deuxième accélérera la cadence, promis. Il sera dur, cruel, autant pour son héros que pour son lecteur. Je me sens obligée d'en parler, je l'ai dé-vo-ré. Mais n'oubliez pas de vous délecter du premier quand même, ça se savoure un monde comme ça !



Je vous promets un univers sombre, de l'aventure, des retrouvailles, de l'effarement, des râles, de l'amour, des manigances, des pleurs, de la magie, des rebondissements, du choc, de l'espoir... Bref, de la Fantasy de qualité !

L’intrigue :

Noëlle Orrier, 15 ans, voit un homme à l’intérieur de son regard, son corps n’est pas le sien, son regard non plus, sa crise identitaire l’envoie à l’Hôpital psychiatrique et déconcerte l’équipe médicale. Lord Bewilder, excentrique anglais, voit dans ce cas le signe qu’il attendait depuis des décennies.



Le format :

Ceci n’est pas un recueil de nouvelles mais une novella fragmentée comme autant de pièces de puzzle qu’il va falloir assembler dans notre tête pour saisir l’enjeu. Bleu Puzzle est une fin alternative à la saga principale de Nathalie Dau, Le livre de l’Enigme et nous parle de l’âme de Ceredawn qui a été éparpillée à travers les mondes par une déesse. Accrochez-vous pour la première partie, tout s’emboîte ensuite par la magie de cette jolie plume.



Le mot d’Ayerdhal :

La préface est absolument adorable avec les mots d’Ayerdhal sur l’autrice qui sont très touchants et j’apprends d’où vient le nom de ses Contes myalgiques comme un pied de nez à son mal, j’ai encore plus hâte de le sortir pour le Pumpkin Autumn Challenge. Et vu qu’Ayerdhal a bon goût forcément j’aimerais découvrir la sienne aussi tiens ^^



En bref, il me semble important d’avoir lu les 2 premiers tomes de la saga du Livre de l’Enigme pour se faciliter la tâche et (re)connaître cette âme, sa fragilité et sa force, son devoir aussi, le tout baigné dans la couleur de l’Equilibre, mais si vous êtes bien attentifs vous pouvez sans doute le faire sans pour tâter de cette plume avec un texte court.
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Un joli puzzle bleu, avec la puissance de l’écriture de Nathalie Dau, dans son univers ou plutôt une part alternative de cet univers. Une part d’un destin d’un personnage dont j’attends (patiemment) de connaitre toutes les facettes
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Le futur proche : le monde agonise après que l’homme l’a surexploité et pollué. Tout l’écosystème a chaviré en peu de temps, entraînant avec lui la société humaine. Impossible de vivre sans masques à oxygène à l’extérieur; les survivants se sont reclus chez eux derrière des filtres à air sous un ciel éternellement gris. Le mot saison n’a même plus de sens. Ils sont sous la dépendance des répartiteurs qui leur envoient leur ration de nourriture chargée d’engrais et d’OGM via un système de pneumatiques.



Le rêve est mort ou presque. Julian y croit peut-être encore, en tout cas, il continue à écrire de la poésie sur tous les papiers qu’il peut récupérer. Il l’ignore, mais vit avec lui Folette, une fée inspiratrice qui lui souffle des rimes et qui en échange se nourrit de la création de l’homme. Une symbiose qui s’arrête le jour où une phrase hante et bloque l’esprit de Julian : « Qui sait le secret du brouillard ? »



Commence alors la quête de Folette qui va devoir retrouver les siens, peuple féérique oublié, tout aussi agonisant que le monde. Une course pour sauver Julian, mais qui pourrait aussi sauver les hommes si jamais la Nature retrouvait des forces.





Nathalie Dau prête sa plume féée à ce roman mosaïque, mais aussi son cœur si ce n’est son âme, pour dénoncer la destruction de notre planète. L’écriture est belle. Une prose qui s’épanouit en arabesques poétiques d’où éclot un récit imagé teinté de mélancolie. Ce style ne séduira peut-être pas tout le monde, en particulier ceux qui préfèrent les propos directs sans fioritures, mais il est en parfaite adéquation avec l’esprit des féériques.





Ce n’est pas un roman ordinaire puisque Folette ou Julian ne sont pas les « héros » de chaque chapitre. L’autrice dérive de personnage en personnage, nous invitant à découvrir d’autres facettes de son univers qu’elle a aussi développé par ailleurs. Nous découvrons d’autres histoires, d’autres personnages incarnant le Soleil, la Lune, le Jour ou la Nuit et bien d’autres dans une cour féérique scindée en deux. Des récits qui se font échos et se rattachent souvent au fils rouge de la quête de Folette par divers biais.



Par ailleurs, en fin de volume, un ensemble de nouvelles viennent s’ajouter. Dans le même monde et le même esprit, elles complètent cette belle mosaïque.





Si j’aurais aimé un chapitre supplémentaire pour développer la fin du récit principal, je dois avouer que j’ai été séduit par l’ambiance et la poésie féérique de ce roman de Nathalie Dau que vous pouvez retrouver aux éditions Voy’el.
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Un conte féerique et moderne. Je vais tenter d,autres textes de cette auteure

Voilà un livre qui dormait dans ma PAL depuis des années ! Je l’avais échangé contre un autre, je ne sais plus très bien dans quelles circonstances, et il aura fallu attendre cet été 2019 pour qu’il se rappelle à mon bon souvenir. J’ai découvert en l’ouvrant qu’il s’agissait d’un premier tome, mais ce n’est qu’une fois parvenue à la moitié de ma lecture, lorsque j’ai commencé à m’interroger sur la suite, que je me suis rendue compte qu’il y avait comme un hic. On va commencer par là, histoire d’éviter à d’autres de faire la même bêtise que moi !



La somme des rêves est paru aux éditions Asgard en 2012, et c’était en effet le premier tome d’une saga intitulée Le livre de l’énigme. Mais le contrat d’édition de l’autrice avec cette maison a été rompu avant publication de la suite. Pendant des années, il n’y en a donc pas eu, jusqu’à l’entrée en scène des Moutons Électriques. C’est ainsi qu’en 2016 est sorti un nouveau premier tome, titré Source des tempêtes, enrichi d’une troisième partie racontant tout le voyage des héros de Nostare à Atilda, ainsi qu’un chapitre sur le dragon Khaür inséré dans la seconde partie. Et en 2017 est donc enfin parue la suite, Bois d’ombre, contant les années de séminaire de Ceredawn, ainsi qu’un recueil de nouvelles intitulé Fragments de l’âge ancien.



En résumé, si vous souhaitez vous lancer dans cette aventure, préférez cette dernière édition, plus récente et complète. Ceci étant posé, revenons à nos moutons et à La somme des rêves, un texte préfacé par Robin Hobb himself quand même ! C’est l’histoire de Cerdric, fils d’un mage en exil dont on a détruit la magie, et d’une mère qui le hait. C’est un enfant conçu pour répondre à une prophétie, mais qui s’avère ne pas être celui qu’on espérait. Un point de départ original, qui casse les codes de la fantasy où le héros est souvent l'Élu.



J’ai mis un peu de temps à rentrer dans l’histoire, je l’avoue. Il m’a manqué quelques explications sur l’univers lui-même, dense et complexe, ses religions multiples, sa magie appelé le drac, autant de choses essentielles à l’intrigue mais que j’avais bien du mal à appréhender. J’ai pourtant fini par m’attacher à Cerdric, cet enfant perdu avide d’affection, qui se met en quête de son père et va se découvrir… Non, je ne vous le dirai pas, pas moyen ! L’intrigue est pleine de surprises qu’il serait dommage de gâcher. Sachez seulement que c’est un roman très réussi, avec des complots, des trahisons, des rebondissements et des personnages intéressants.



J’ai découvert une autrice à la plume poétique, presque magique. Les phrases elles-mêmes ont un rythme et j’avais parfois l’impression de lire un poème. Un premier tome de qualité, dont j’ai très envie de lire la suite. Mon problème à présent réside dans un affreux dilemme : dois-je passer directement à Bois d’ombre, tout en sachant qu’il va me manquer une partie de l’histoire, ou relire Source des tempêtes dans sa globalité ? Je crois qu’en fait, mon choix est déjà fait !
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Ici, il s'agit d'une anthologie de plusieurs nouvelles retranscrivant les mythes grecs principaux comme Hades et Persephone ou Narcisse. Les histoires sont assez bien écrites et mettent bien en avant l'ambiance à la fois mythologique et fantasy des personnages. Je ne mets que trois étoiles car malgré une bonne lecture et un moment agréable j'étais loin du coup de cœur.

Ce court récit fait suite, si j’ai bien compris, au cycle du Livre de l’énigme, mais il n'en divulgue rien.

Cette histoire courte, mais intense m’a vraiment surprise par sa fluidité. En quelques pages l’autrice réussit à nous présenter des personnages complexes, un univers fouillé et cohérent, une intrigue élaborée dont on ne comprend pas tous les tenants et aboutissants, mais que l’on souhaite continuer à explorer.

Je n’ai lu que le premier tome du Livre de l’énigme et j’avoue que ma lecture en a été assez laborieuse, mais cette nouvella m’a donné envie de reprendre cette histoire des plus énigmatique.

Un très court recueil que j’aurais pu engloutir en quelques heures mais que j’ai fait trainé au maximum afin d’en savourer chaque nouvelle inédite ou pas tellement l’écriture de Nathalie Dau me plait et que son œuvre sur les Mages Bleus me fait voyager. Un vrai plaisir de lecture pour terminer cette fin d’année 2017 !

Difficile de résumer Bleu Puzzle, un court roman ou plutôt une novella qui concentre de nombreux thèmes alliant la fantasy à la SF avec pour fil conducteur la couleur bleue.



Le récit débute de manière éclatée comme les pièces d’un puzzle. On ne comprend guère le rapport entre des êtres venus d’une lointaine planète, un serpent aux écailles d’un bleu profond, un collectionneur anglais féru d’œuvres d’art et une jeune fille internée par sa famille dans un hôpital psychiatrique parce qu’elle semble possédée, envoûtée. Qu’est-ce qui relie toutes ces entités? Tous ces personnages?



Peu à peu, l’intrigue se dessine. En quelques lignes, en quelques paragraphes, Nathalie Dau esquisse un univers lointain, des êtres qui ont dérivé, une cosmogonie qui tient la route, une conception spirituelle de la vie qui doit tout à Platon.



Alors il faut s’accrocher et se laisser guider par les couleurs, les personnages. Il ne faut pas tenter de rationaliser cette intrigue qui glisse du merveilleux à la science-fiction. Il faut simplement se laisser envoûter par les mots de l’auteur, par cette couleur bleue qui guide comme un phare dans la nuit. Et enfin, rassembler les pièces du puzzle.



Avec cette novella, Nathalie Dau nous offre un texte unique, qui résiste au lecteur, lui laissant au final plus de questions que de réponses.
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