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Le Livre de l'Enigme tome 2 sur 2
EAN : 9782361833312
Les Moutons Electriques (02/03/2017)
4.36/5   28 notes
Résumé :
Les ténèbres ont un cœur de lumière.
Une abomination.
C’est ainsi que me voient les hommes.
Nombreux voudraient que je n’existe pas. D’autres rêvent de m’asservir, corps et âme. Même Cerdric attend de moi que je renonce aux robes bleues de l’Équilibre, car elles augurent d’un avenir trop dangereux.
Mon frère ignore ce que j’endure au Séminaire.
Mais, pour respecter l’Énigme et entrer dans Bois d’Ombre, il me faut en passer par là,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Les mages bleus ne sont plus, éradiqués jusqu'aux derniers par leurs rivaux vénérant d'autres dieux et servant d'autres principes que celui de l'Équilibre. Des années après leur disparition, certains continuent pourtant à s'inquiéter : était-il bien sage de laisser la vie aux descendants de leur dernier représentant ? Ils sont deux à porter ce lourd héritage paternel, deux garçons dotés d'un caractère, d'un passé et d'un destin complètement différents : l'un appartient à la noblesse par sa mère et est réfractaire à toute forme de magie ; l'autre est doté de puissants pouvoirs et a été désigné par une obscure prophétie comme l'élu destiné à renverser le cours de l'histoire. de manière plutôt originale, Nathalie Dau avait dans un premier temps choisi de se focaliser non pas sur le frère prodige mais sur l'aîné, Cerdric, dont la maladresse et le manque de confiance s'étaient vite révélés touchants. Sans pour autant totalement disparaître, le jeune homme abandonne ici le rôle principal à son cadet, Ceredawn, qui parvient avec une rapidité déconcertante à détrôner son frère dans le coeur du lecteur. Tout l'enjeu de ce second tome va tourner autour de la formation du garçon au séminaire d'Atilda, la seule école à même de lui apprendre à développer et maîtriser ses pouvoirs en vue de la périlleuse épreuve qui confirmera ou non son statut de mage. Que la jeunesse du héros et l'idée d'une école de magie façon « Harry Potter » ne vous induisent pas en erreur : l'apprentissage dépeint ici n'a rien de plaisant, bien au contraire. L'une des particularités de ce second tome tient ainsi à sa poignante noirceur qui imposera aux personnages (et au lecteur !) de terribles épreuves.

Cet assombrissement du récit, l'auteur le met à profit pour aborder un certain nombre de thématiques sensibles, de la discrimination raciale à l'homophobie en passant par le viol. Sans jamais tomber dans le pathos ou la surenchère, Nathalie Dau traite de ces sujets douloureux avec une finesse admirable et donne ainsi vie à des scènes absolument bouleversantes. Si tous les chapitres ne se valent évidemment pas en terme d'intensité (et heureusement!), ce second tome ne souffre en tout cas d'aucun véritable temps mort et adopte le rythme régulier du séminaire, alternant période d'études et moments de liberté passés dans la ville d'Atilda (cet aspect du roman peut d'ailleurs faire penser à l'excellent « Nom du vent » de Patrick Rothfuss, ce qui ne gâche rien...). Contrairement au précédent tome qui multipliait les paysages, l'ouvrage se cantonne ici à un seul lieu qui nous devient, au fil des déambulations des deux frères, de plus en plus familier. Aménagement des quartiers, établissements atypiques à fréquenter, coutumes locales à honorer... : tous les éléments sont là pour favoriser l'immersion du lecteur et donner davantage de corps à l'univers imaginé par Nathalie Dau. Restait à peupler ce décor avec des personnages à la hauteur et, là encore, le défi est relevé haut la main. le seul reproche que l'on pourrait faire ici est sensiblement le même que celui observé dans le premier tome (quoique dans une moindre mesure) et concerne la sensibilité parfois excessive manifestée par les personnages (Cerdric, notamment, semble constamment à fleur peau ce qui peut parfois le rendre agaçant).

Avec ce second tome du « Livre de l'énigme », Nathalie Dau signe un très beau roman qui charme aussi bien par la qualité de ses personnages que la sensibilité de sa plume. La suite ne sera vraisemblablement pas pour tout de suite mais si le résultat est à la hauteur de « Bois d'ombre », l'attente vaudra certainement le coup. Un gros coup de coeur !
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Je suis désemparée, moi, humble lectrice, qui doit à présent vous parler d'un roman qui me dépasse de par la beauté de sa plume, la force de ses personnages ou encore la complexité de son intrigue. J'avais déjà eu bien du mal à mettre des mots sur les sentiments que m'avait inspiré Source des Tempêtes, mais ma lecture de Bois d'Ombre s'est révélée encore plus riche en émotions et me laisse une fois de plus vidée, le coeur gros, mais complètement conquise.

Nous retrouvons Cerdric et Ceredawn presque à l'exact moment où nous les avions laissés : aux portes du séminaire, où le plus jeune des frères devra étudier six ans durant. En l'attendant, son ainé décide de s'installer à Atilda pour gagner de quoi payer ses études, sacrifice qu'il fait de bon coeur pour celui qu'il aime plus que tout. Ainsi, la narration évolue pour nous permettre de suivre chacun des protagonistes principaux : Nathalie Dau jongle habillement entre la première personne employée par Cerdric, la troisième qui décrit le quotidien de Ceredawn, et la deuxième, utilisée par d'autres personnages, dans l'ombre... Même si le jeune séminariste semble être au coeur de l'intrigue et sur le devant de la scène, nous ne perdons pas de vue Cerdric, auquel je m'étais irrémédiablement attachée à la lecture du tome précédent. Mais comment ne pas faire une place à Ceredawn, alors qu'il devra affronter mille tourments pour espérer accéder à Bois d'Ombre ? Je sais bien de quoi ça a l'air, mais détrompez-vous : nous sommes loin de la féérie que semble impliquer l'idée d'une école de magie, et même très loin. L'autrice n'épargnera rien à ses personnages, et donc rien à ses lecteurs.

Nathalie Dau n'hésitera pas à mettre la peine et la douleur en avant, toujours avec subtilité et finesse, mais surtout avec une justesse et une empathie qui ne manqueront pas de toucher, voire de bouleverser le lecteur. Car Ceredawn s'apprête à subir un enseignement des plus difficiles, lui qui n'a jamais vécu autrement que libre de toute entrave, lui qui est à moitié rive et considéré par beaucoup comme une abomination, et surtout, lui dont la magie se teinte du bleu interdit. L'autrice s'appliquera à traiter de sujets graves avec subtilité, sans rien édulcorer mais pourtant sans jamais être crue. Heureusement, l'alternance des points de vue laissera au lecteur un répit qu'elle n'accordera pas au jeune semi-rive. J'avais peur de voir l'intrigue s'enliser dans une routine désagréable, où l'on suivrait le quotidien des deux frères d'une manière répétitive, mais l'histoire se pare de nouveaux personnages secondaires qui aideront à ne jamais faire faiblir le rythme soutenu du roman (même si aucun n'a réussi à grappiller une place dans mon coeur, déjà trop plein des deux frères). Pourtant, l'autrice s'attache à nous fournir un roman loin de tout manichéisme, où même ceux qui semblent être les pires ordures ont une part de lumière qui ne manquera pas de toucher le lecteur. Mais même nos personnages principaux, même ceux qui ont déjà acquis notre affection, même eux nous décevrons. Car c'est la force de cette histoire, qui sait tout à la fois provoquer peine, empathie, dégoût, malaise et colère pour chacun des protagonistes.


Bois d'Ombre est un roman exigeant qui vous réclamera toute votre attention, mais qui en vaut sincèrement le coup. La beauté de la plume, la subtilité de l'intrigue et la façon dont sont dépeints les personnages ne pourront que vous emporter de nouveau, surtout si Source des Tempêtes vous avait déjà conquis. J'ai honte de ne pouvoir mieux vous parler de cette histoire qui m'a tant touchée, alors je me contenterai de vous encourager à découvrir Nathalie Dau pour comprendre sa force. Bonne lecture !
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On m'avait prévenue que cette suite serait plus sombre, plus dure. Je savais dans quoi je m'engageais et pourtant, je l'ai pris de plein fouet. Ce tome fut une délicieuse torture pour moi. J'ai été profondément marquée par ce que j'ai lu, j'ai oscillé entre fascination et écoeurement, et je pense que c'est bien là la preuve de la qualité de la plume de Nathalie Dau, qui vient de se gagner une place dans mon top 3 des auteurs français de Fantasy.

Dans ce deuxième tome qui porte si bien son nom, nous suivons le cheminement de Ceredawn pour atteindre Bois d'Ombre comme il se l'est promis. Il savait lui aussi les épreuves qu'il aurait à surmonter mais comme nous lecteurs, il ne pensait sûrement pas que ce serait si terrible. Nous suivons donc longuement la première année de son apprentissage au Séminaire qui le plongera du plus grand bonheur à la pire détresse, puis plus rapidement sur la fin nous découvrons les années suivantes le menant à son entrée dans Bois d'Ombre pour confronter les Dieux et obtenir sa couleur.

Une fois de plus l'histoire est excellemment racontée. le fait que Cerdric ne soit plus qu'un personnage secondaire a grandement contribué à améliorer l'histoire, tant je le trouve insupportable et ça ne s'arrange pas dans ce tome. Les nouveaux personnages que l'on découvre apporte beaucoup à la saga, que ce soit Ninnos, Isgarinn, Arvrilyn, Myrinielle ou Mabève, ils auront tous un rôle très important dans la quête de Ceredawn et la formation de son caractère. Celui-ci est toujours aussi lumineux malgré les ténèbres dans lesquelles on essaie de le plonger. C'est un personnage superbement écrit qui ne peut qu'émouvoir le lecteur par sa capacité de sacrifice, de renoncement, et en même temps sa force de conviction et son amour pour les autres qu'ils l'aient blessé ou pas. Je pense avoir rarement autant aimé un personnage.

Il faut dire que l'ambiance qu'instaure Nathalie Dau est vraiment propice à cela. On ne suit quasiment que Ceredawn cette fois vu qu'il y a une sorte d'unité de lieu. On le suit dans ses pensées présentes, passées et futures. On le voit découvrir le monde des hommes avec ses innocents yeux de rives malgré toute l'ancienneté de son âme. Dès qu'il arrive au Séminaire, j'ai ressenti une ambiance à la Poudlard, en bien plus sombre bien sûr, qui m'a ravie. L'amitié qu'on voit naître entre lui et Isgarinn est une vraie bouffée de fraicheur dans cet univers si dur qu'est le Séminaire. J'ai adoré suivre ces deux enfants si différents mais qui se complètent si bien.

Bien sûr, je suis obligée de parler un peu de ce qui m'a profondément remuée dans ce tome. On le sait, Ceredawn est le jouet d'un destin qui le dépasse. Il est destiné à l'Equilibre mais son frère appartient au Chaos et celui-ci veut lui faire payer en quelque sorte la lumière qu'il voit en lui. Il va donc être derrière bien des sévisses que va subir Ceredawn afin d'essayer de le briser lui aussi comme il l'a été. Même en le sachant, c'est très dur à lire. L'autrice sait ne pas tomber dans le glauque ou le vulgaire et reste donc subtile dans son écriture mais l'horreur des scènes décrites ou sous-entendues suffit. Très vite, comme le héros, on suffoque dans cette atmosphère intenable. On souffre avec lui, on se renferme avec lui. On comprend très bien son besoin d'isolement et le réconfort qu'il trouve auprès de certains, tandis qu'il cache ses souffrances à d'autre. Comme en plus, ce n'est qu'un enfant à ce moment-là, c'est encore plus dur pour nous lecteur de l'imaginer dans ces situations-là, mais l'écrivaine finit par nous faire comprendre à quel point c'était nécessaire d'en passer par là même si c'est dur.

Ce tome fut donc très dur à lire d'un point de vue émotionnel, mais je l'ai trouvé excellent du point de vue de l'histoire. J'ai aimé cette narration subtile et élégante de l'autrice, qui joue avec nous dans le découpage du temps des personnages. J'ai aimé les ajouts à la mythologie et aux personnages. J'ai trouvé la fin très bien amenée et ô combien porteuse d'espoir. Il y a juste la petite intervention de Mabève dans les dernières pages que j'ai trouvée de trop.

Ce tome fut donc un vrai coup de coeur, encore. Quel dommage de ne pas avoir la suite sous la main !
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C'est avec un immense plaisir que je me suis replongée dans l'univers de Nathalie Dau. J'attendais avec beaucoup d'impatience cette suite, même si je la craignais un peu malgré tout. Doute au sujet de la suite ? Non, pas du tout, craintes plutôt du sort réservé à Ceredawn que nous avons abandonné au premier tome alors que les portes du pénitencier séminaire se sont refermées sur lui.

Et ces craintes ont été confirmées avant même que je ne commence ce Bois d'Ombre. En effet, j'ai acheté mon exemplaire aux Oniriques et voici ma dédicace...

photo sur le blog ;)


Bois d'Ombre se divise en trois parties inégales, deux grosses et une plus petite. Quand on sait que ce tome concerne les six années que va passer Ceredawn dans le séminaire avant sa confrontation avec les Dieux dans Bois d'Ombre et qu'on découvre les titres de ces parties : Lutter - Survivre - Déployer... cela fait froid dans le dos avant même de démarrer la lecture. Mais bon, ce Déployer instille quand même l'espoir fou de voir le magnifique drac bleu de Ceredawn prendre de l'envergure.

Les chapitres alternent entre la vie de Cerdric à Atilda où il doit gagner de quoi payer les études de son petit frère et le parcours, que dis-je, le chemin de croix de Ceredawn. Ce dernier est donc un arbrisseau qui devra évoluer chaque année : mélèze, bouleau, coudrier, houx, châtaignier et en dernière année pommier.

À l'image du Cahir de Magali Villeneuve, ce Ceredawn de Nathalie Dau je me le suis appropriée complètement. C'était mon gamin que je suivais dans ces pages, c'était mon coeur qui se broyait devant les épreuves qui le laminaient, c'était mon âme qui s'envolait chaque fois qu'il se relevait. Par amalgame toujours, Cerdric est lui aussi devenu mon fils, le grand frère donc, l'empoté, celui que j'avais constamment envie de secouer car il ne voyait rien, ne se doutait de rien ! Rhaaa qu'il m'a énervé ! Et là, j'en ai voulu à Nathalie de me transformer en si mauvaise mère ! Oui je l'ai vécu ce Bois d'Ombre, intensément et j'en suis ressortie essorée mais comblée. Par le destin hors norme de MON Ceredawn. Par cette intensité qui se dégage de cette lecture. Par la richesse et la densité de l'univers créé par l'auteur.

On pourrait croire d'ailleurs en me lisant que l'intrigue n'avance pas puisque la résolution de la fameuse énigme n'évoluera qu'après l'épreuve de Bois d'Ombre, mais c'est mal connaître Nathalie Dau. Les intrigues se multiplient au sein des ordres licites, la Loi et le Chaos. Mais le pire c'est toujours cet Arvrylith qui manoeuvre en arrière plan. Même s'il ne touche pas un cheveu de Ceredawn, c'est lui qui manipule Ninnos, l'abominaffreux Ninnos et son démon embarqué. Arvrylith, qui changera de nom, enfin de suffixe lorsqu'il acquerra encore plus de pouvoir. Je ne parle pas le Prilecte ancien, mais j'ai bien compris le principe. Arvrylith dont le coeur est pétrit de haine pour des raisons que l'on suppute et qui nous serons confirmées... au compte-gouttes ! Un personnage qui joue principalement dans les coulisses de ce tome 2, qui continue de m'intriguer et que j'ai envie d'aimer malgré tout. Un personnage que l'on retrouvera sans doute sur le devant de la scène au cours des prochains tomes.

Il y a encore tellement de choses à dire sur cet opus...mais ma chronique est déjà bien assez longue. Je me relis et je me trouve bien fade au regard de la passion qu'a déchaînée cette lecture en moi. J'espère que d'autres arriveront à en exprimer plus que moi.
J'ai juste envie de dire merci à Nathalie pour ce plaisir encore plus intense, pour ce magnifique coup de coeur. Oui, tu avais raison, il est encore plus prenant que Source des tempêtes.
Et puis je voulais garder une petite place pour glisser un mot sur cette sublime couverture de Melchior Ascaride que je ne me lasse pas de contempler, d'étudier même. Ce jaillissement de flammes qui dessine six têtes de dragons, dont la surface est hérissée d'arbres, des bois donc. Devant ces flammes la silhouette de Ceredawn et sa longue chevelure. Et si on cherche les détails tous petits, on découvre une flopée de silhouettes d'animaux. J'en ai compté 8, peut-être 9. Et vous ?
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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Comme le laissait présager la fin du premier tome, Cerdric laisse sa place de personnage principal à son frère, Ceredawn, qui vient d'entrer au Séminaire dans le but d'affronter Bois d'ombre. Ceredawn devra subir de nombreuses épreuves douloureuses, sacrifier beaucoup de lui-même, dans l'espoir de réaliser l'Énigme qui le désigne et de faire revenir l'Ordre des Mages Bleus.
Si Cerdric était parvenu rapidement à gagner notre sympathie, Ceredawn se révèle lui aussi un personnage touchant. On va avoir peur pour lui et s'indigner du traitement que certains lui réserveront. Comme Cerdric, Ceredawn se révèle un personnage pétri de doutes et de failles, c'est un enfant en apparence parfait mais qui a encore un long chemin à parcourir avant de gagner le respect des autres.

A travers les années douloureuses que va endurer Ceredawn au Séminaire, ce roman est plus sombre et violent que le premier. Les contradictions entre Cerdric et son frère, qui pourtant se vouent un amour inaltérable, sont assez poignantes. En effet, à mesure que Ceredawn grandit, les différences de foi et de certitudes des deux garçons se révèlent de plus en plus. On aborde des thèmes forts : celui du racisme et du viol en particulier.

Le roman est aussi rempli de personnages secondaires très sympathiques : Myrinielle, qui fait causer un triangle amoureux entre elle et les deux frères, Isgarinn, qui deviendra le meilleur ami de Ceredawn. du côté des antagonistes, Ninnos est assez fascinants dans ses nombreux tourments, sans parler d'Arvrilith, antagoniste principal de Ceredawn, il figure une sorte de double maléfique, aussi pétri de noirceur que Ceredawn l'est de lumière. le personnage de Mabève, dont toute l'importance se révèle à la fin, promet elle aussi d'être passionnante à suivre.

En bref, c'est un roman à l'univers maîtrisé (en cela je l'ai trouvé même mieux que le premier, moins brouillon). Mais "Bois d'ombre" vaut surtout pour ses personnages finement caractérisés et desquels on s'attache très vite. Seul point négatif pour moi à ce niveau : ces personnages souffrent souvent d'un excès d'émotivité et de grandiloquence qui donne un côté caricatural à certaines scènes.

J'attends donc la suite avec impatience, avec un nouveau changement de cap et de paysage en perspective !
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critiques presse (1)
Elbakin.net
29 novembre 2017
Un second tome qui tient toutes ses promesses, une trame encore une fois classique mais néanmoins d’excellente facture. Un récit qui navigue entre ombre et lumière, constellé de magie et en grande partie écrit avec le cœur.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Mon frère n'était plus enfant même si je mis du temps à m'en apercevoir. La fin et le commencement coexistait en lui. Il flottait entre deux âges. De la même façon, son corps me semblait moins ancré, plus aérien. Privé de ces élans qui l'incitaient à bondir, courir et s'esclaffer en tournoyant. Il esquivait tout contact sans effort apparent comme si l'air déplacé par nos gestes suffisait à le souffler hors de portée.
Son regard, son rire, sa voix... Tout glissait vers l’évanescence, mourait ou s’envolait avant de s'être achevé.
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Mais ici, loin des regards et loin du fouet, il se livrait sans retenue à cette mélopée sauvage, informe et primitive. Les sons bourdonnaient dans son ventre et enflaient dans sa bouche, où il les modulait avant de les lâcher pour qu'ils vibrent au-delà de lui, pareils à des oiseaux emportant avec eux quelques lambeaux de sa souffrance. Il chanta sans paroles distinctes, sans mélodie anticipée et sans autre intention que celle du moment présent ; pour le plaisir de vrombir à la façon d'une rhombe, de devenir une caisse de résonance, de reproduire les cris et les halètements de sa chère forêt, de renouer enfin avec les secrets de son corps et les aspirations enfouies dans sa conscience. Et dans le chant, et dans le souffle, son cœur cognant comme un tambour, il trouva le moyen de renforcer ses énergies, de soulager un peu ses maux. Il vit en lui des tourbillons qui ressemblaient à des tempêtes, à des nuées d'étoiles spiralées, à des fleuves de feu pulsant très en dessous de la racine des montagnes. Il s'empara de leur puissance et la répandit dans ses veines, dans ses nerfs, dans ses muscles abîmés par la violence de Ninnos.
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