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Critiques de Niccolò Ammaniti (317)
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Et je t'emmène

Plus on avance dans le livre, plus on l'aime, plus on a envie d'en savoir plus, de connaitre ce que va devenir notre petit Pietro à qui on s'attache immédiatement, mais aussi Gloria, Flora Graziano et les autres.

Niccolo Ammaniti a le don de créer une atmosphère dans laquelle il est facile d'évoluer. On la sent, on la voit, on la vit.

A travers la scolarité de Pietro et de façon plus générale à travers des tranches de vie de Pietro et ses "camarades" de classes, des sujets comme la reproduction sociale, la "démocratie scolaire", sont abordés.

C'est un livre auquel on s'attache.
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Anna

Ouf ! Vite…. respirer en fermant la dernière page, contempler la nature, apprécier les gens et la vie.

Parce qu’on revient de loin

Une période post-apocalyptique où un virus tue tous les individus de plus de quatorze ans, où tout est brûlé, saccagé.

Et cette brave petite Anna qui tente de survivre tout en s’occupant de son petit frère.

Elle ne manque ni de cran ni de volonté. Elle est acharnée à vivre. C’est une boule d’espoir, rien ne l’arrête.

J’aime beaucoup Niccolo Ammaniti (et autant sa traductrice Myriem Bouzaher) et les enfants qu’il fait vivre.

Ici il nous emmène dans un futur proche de l’enfer.

Bien que n’aimant pas en général les romans d’anticipation, je n’ai pu qu’être sensible au sort d’Anna et de son frère.

Certains passages sont angoissants, d’autres plus optimistes.

Bien que contente d’être sortie de ce cataclysme, j’aurais aimé que ça continue un peu pour savoir ce qu’il advient d’Anna ensuite, ça s’arrête un peu trop brutalement.

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Moi et toi

Ce roman bénéficiant ici de nombreuses critiques le plus souvent élogieuses, j'ajouterai seulement que je l'ai énormément apprécié, mais surtout je l'ai trouvé très étrange, un peu comme un conte par moment, d'où les invraisemblances signalées par des lecteurs ici, qui personnellement ne m'ont pas dérangée, n'ayant pas lu cette histoire comme soucieuse de réalisme.

J'ai suivi les lignes un peu comme dans un semi-rêve, accrochée par le style, mais sans avoir la sensation de ressentir d'émotion particulière, sinon une curiosité grandissante.

Pourtant, à la toute fin, j'ai eu envie de pleurer.

Une expérience de lecture un peu déroutante mais plutôt rare, qui m'a donné l'envie de découvrir les autres romans de l'auteur.
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Anna

Niccolò Ammaniti aime nous décrire le point de vue d'enfants dans des situations tragiques. Ce roman-ci est un roman post-apocalyptique où seul les enfants survivent à une terrible épidémie qui ravage le monde, et ces enfants se retrouvent livrés à eux mêmes, recréent leur société, leurs habitudes. C'est plutôt effrayant, l'horreur se mêle à l'innocence. L'histoire se passe en Sicile et la société italienne est très présente, Anna vit dans sa maison avec son petit frère Astor qu'elle se charge de protéger. Niccolò Ammaniti arrive aussi à se mettre dans la tête de ces enfants. Un roman post apocalyptique où enfin les codes ne sont pas ceux de la société américaine, avec son culte du héros, du chef, et c'est ce qui en fait la valeur de ce roman, beau et horrible, naïf et grave à la fois.
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Moi et toi

****



Auteur et livre conseillés par une collègue. Lu en VO. Et suis très heureusement surprise.



Histoire brève d'un enfant un peu autiste, qui apprendra dans des circonstances singulières, à mieux connaître sa demi-soeur et à prendre en compte une personne tierce, là où tous les personnes extérieures lui sont totalement indifférentes.



A découvrir. Et pour ceux qui hésitent à le lire en italien, la langue est très accessible. Vraiment. Bon, ce n'est pas Tabucchi non plus, n'exagérons pas.
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Comme Dieu le veut

Encore un Ammaniti apocalyptique et iconoclaste!



On se croirait dans un film à sketches de Dino Risi, tant la noirceur et la vulgarité font la loi...Et pourtant dans ce bourbier, des pépites de tendresse et de vraie chaleur humaine..;



Une équipe de bras cassés, trois pieds-nickelés, laissés-pour-compte de l'Italie berlusconienne, entreprend de casser un "bancomat" pourtant bien arrimé à un mur, dans une petite ville sinistre, sous une pluie diluvienne..



Chacun y a mis ses espoirs les plus fous: l'un veut conserver la garde de son fils, l'autre retrouver l'amour de sa femme, le troisième apporter à la crèche démente qu'il fabrique la touche finale qui en sera le couronnement.



Mais rien, bien sûr, ne fonctionnera comme il faudrait, parce qu'il pleut, parce que la rivière déborde, parce que les scooters prennent des chemin de traverse, parce que les loosers ne peuvent espérer que le ciel les entende...



Tout se déroule, hélas, comme Dieu le veut, et sa volonté se soucie peu des petites et grandes misères humaines...



On est littéralement scotché à cette inexorable catastrophe: on rit, on pleure, on se révolte, on tremble...



Mené comme un polar, réaliste comme une fresque sociale, excessif comme une épopée picaresque, ramassé et tendu comme une tragédie, bouleversant et hilarant à la fois, ce roman de Niccolo Ammaniti a été une découverte!



Je l'ai lu d'une traite...et en italien. Sans pouvoir reprendre souffle. Un choc.

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Je n'ai pas peur

Décidément encore un livre très dur.



Raconté par un enfant de 9 ans Michele.



Cela se passe en Italie dans un hameau de quatre maisons environ sous la chaleur d'un été brûlant.



Les enfants se retrouvent pour jouer, pour se battre aussi et aussi pour certains être cruels avec les animaux.

J'ai détesté ces passages !



Suite à un gage donné par le plus grand de la bande, Michele va découvrir le secret des adultes.



C'est là que l'on s'aperçoit que le regard d'un enfant est bien différent de celui d'un adulte et surtout que les enfants font une confiance aveugle à leurs parents.



Horrible histoire de gens normaux.
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Je n'ai pas peur

Dans un village désertique des Pouilles, les enfants s’occupent comme ils peuvent dans la journée tandis que les pères s’adonnent à des activités plutôt louches.

Un véritable drame se joue, orchestré par ces adultes peu scrupuleux.

Témoin impuissant de ce drame, Michele, petit garçon de neuf ans, plein de vie, résiste contre ses monstres et ses questions.

Ambiance et suspens sont parfaitement rendus.

Les découvertes de l’enfance, son imaginaire, son impuissance sont au centre de ce roman qui se lit d’une traite.

Un très bon style, une écriture qui coule et une excellente traduction de Myriem Bouzaher

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La fête du siècle

Deuxième lecture d'Ammaniti, avec l'espoir d'être une nouvelle fois secoué. Malheureusement, celui-ci n'est pas aussi percutant que "Je n'ai pas peur". Pourtant, le monsieur a du talent et de la verve.



L'auteur nous invite ici à une farce mettant en scène l'élite italienne, forcément cynique et imbue d'elle-même. Un defilé d'egos: footballeurs, starlettes, producteurs, éditeurs, hommes politiques et écrivains, arrivistes et parasites en tous genres se ruent vers la Villa Ada, parc romain à l'abandon racheté et privatisé par un magnat de l'immobilier, afin d'être vus assistant à la fête du siècle.

L'intrigue se focalise particulièrement  sur deux specimens pitoyables et plus ou moins conscients de leur statut dérisoire: un écrivain, vieux beau sur le retour et sur le point d'entamer la pente descendante du succès, et un vendeur de meubles tyroliens, gourou d une secte sataniste comprenant 4 adeptes, planifiant de frapper un grand coup en sacrifiant lors de la soirée une chanteuse à la mode.



Une première partie bien sentie sur les travers de ce microcosme, à peine outrée, avec doubles discours et saillies vipérines, où le succès, le pouvoir et la gloire masquent à peine une immense vulgarité (buongiorno Berlusconi!).

L'alternance entre les deux protagonistes d'un chapitre à l'autre pourrait lasser par son systématisme, mais la verve grotesque facilite la lecture. Néanmoins cela ne va pas bien loin. La galerie de personnages veules et vaniteux nous amuse poliment, alors que le tout devrait s'avérer cruel et jouissif. Les courts chapitres défilent sans grande implication, les coups de griffes se révèlent trop peu corrosifs pour laisser des traces. Bien qu'en pleine putréfaction, le corps gonflé d'autosatisfaction de l'élite romaine boit/bouffe/baise et soliloque encore.



Ouvrant la seconde partie du roman, une anecdote sur la disparition d'athlètes soviétiques à la fin des JO de Rome en 1960 apporte une absurdité bienvenue. Digression dont l'auteur se sert pour nous livrer une divagation plus proche d'un Satyricon taillé à la machette que de la Dolce Vita au rabais du début, et nous mener jusqu'à la conclusion sans temps mort.



Alors, bonne ou mauvaise idée, de quitter l'outrance à peine décalée de la farce pour une fantaisie délirante à coups de parpaing?

Je me tâte encore.
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Je n'ai pas peur

Niccolo Ammaniti nous décrit une affaire mafieuse, d'enlêvement, racontée du point de vue des enfants. Toute la qualité de cette œuvre réside dans la justesse et la subtilité de la vision de l'enfant, fils de kidnappeur, dans son innocence, de ses préoccupations enfantines, du jeu, de la camaraderie, face au monde des adultes, cruel et sordide. L'ambiance, dans cette Italie du sud, avec la torpeur du climat, le machisme des hommes, est particulièrement réussie, l'écriture est belle et simple, les personnages très humains et faillibles et le monde des enfants réaliste, sans héroïsme superflu, d'une grande justesse, c'est d'ailleurs dans ce domaine que Niccolo Ammaniti excelle. On fini par être vraiment remué par cette histoire.
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Anna

Anna c’est une histoire qui débute en 2020, l’histoire d’une pré adolescente et de son petit frère qui doivent survivre en Sicile après une épidémie mondiale (La rouge) rayant les adultes de la surface de la Terre (toutes personnes ayant dépassé la puberté plus exactement).



C’est aussi et surtout un récit sur les responsabilités, la façon de penser et de réagir aux événements du point de vue d’une enfant plus tout à fait gamine et pas encore tout à fait jeune femme.



Nous y trouverons peu d’action, la n’etant pas le but du roman, même si par moments il lui faut bien montrer qu’elle a de la ressource la petite Anna si elle veut protéger son petit frère hyperactif (un bambin qui même en temps normal doit être difficile à gérer). Elle découvrira les malheur que le mensonge peut entraîner même si il est dit dans une intention charitable, elle y découvrira aussi l'amitié et ses premiers émois sentimentaux, la drogue, la trahison, la culpabilité, la peur, la joie, l’espoir et plein d’autres sentiments, un point fort du roman.



C’est une histoire intéressante écrite par l’auteur du très bon “Moi et toi” mais qui tombe à une période où le post-apocalyptique foisonne et où il faut donc se démarquer si l'on choisi d'écrire sur ce thème, malheureusement ici ce n’est pas très original, j’avais l’impression en lisant que c'était un peu du déjà vu.

C’est tout de même une histoire qui peut plaire, notamment aux plus jeunes car même avec le contexte nous ne sommes pas dans quelque chose d’hyper violent et les quelques scènes dure sont écrites avec tact.

L’auteur laisse une fin ouverte pour que le lecteur se fasse sa propre opinion sur le destin d’Anna mais qui permet aussi une suite, personnellement je ne crois pas trop à cette deuxième option.



Voir la chronique sur mon blog :
Lien : http://unbouquinsinonrien.bl..
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Je n'ai pas peur

Quelle livre extraordinaire !



Une magnifique histoire, une réflexion philosophqiue sur le Mal, des personnages etoffés, un style sobre, poétique et efficace, un suspens qui tient en haleine jusqu'au bout. Et tout le charme austère de l'Italie du Sud.



C'est l'été 1978. Il fait très chaud dans ce petit village perdu de la région des Pouilles où vivent quelques habitants qui se connaissent tous. le héros Michele a 9 ans c'est un petit garçon beau et attachant qui vit avec ses parents et sa petite soeur, la petite Maria âgée de 5 ans.



Salvatore, fils unique solitaire et fils d'un homme riche et influent, est son meilleur ami. Ses autres copains de jeux sont Antonio dit « Rackam » chef de bande impitoyable et craint, Remo, toujours empoté et suiveur et enfin Barbara, grassouillette et volontaire, seule fille de la bande qui doit constamment se défendre au sein du groupe.



Dans le village, le monde des enfants et celui des adultes sont nettement séparés. Les enfants jouent dehors ensemble malgré la chaleur étouffante. Les adultes ont leur propre vie, leurs intrigues, leurs mystères.



Dans ce récit c'est Michele devenu grand qui se replonge dans ce qu'il a vécu cet été-là. Il nous raconte à la première personne ses relations avec sa famille et ses amis mais surtout son incroyable découverte dans une maison abandonnée en pleine campagne alors qu'il subit un gage dangereux imposé par le terrible Rackam. Dès lors, tout va basculer pour lui et le lecteur jusqu'au final impressionnant.



Nicolo Ammaniti a un don de conteur. Il sait développer une intrigue passionnante et prenante, décrire avec précision des situations et des paysages sans détails superflus, retrouver les sensations et interrogations propres à l'enfance, camper des personnages puissants et vivants. Dans ce roman hyper sensible qui décrit si bien l'univers à la fois pervers et candide de l'enfance, cet auteur nous plonge dans le for intérieur du petit Michele qui va subir malgré lui des conflits de loyauté insoutenables. Face à une situation grave qui le dépasse et qu'il choisit d'abord de garder pour lui, il va faire preuve d'un courage mais aussi d'un sens moral hors normes.



Je ne peux en dire plus sans déflorer cette histoire si intense et poignante qui a une portée philosophique car ce livre est aussi une réflexion sur l'ambigüité des êtres humains capables du pire comme du meilleur. La fin est terrible mais tellement symbolique. Une fin parfaite qui laisse le lecteur KO, bouleversé.

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Je n'ai pas peur

Ce livre nous plonge dans le sud de l'Italie. L'ambiance y est décrite avec un tel réalisme que l'on ressent presque la chaleur, on entend presque les grillons, on sent presque l'herbe sèche, le romarin.. Mais qu'on ne s'y trompe pas, il ne s'agit pas d'un livre décrivant l'Italie, il y a une histoire, une terrible histoire. Les personnages sont décrits là aussi avec réalisme. On arrive sans problème à se les imaginer et à les entendre. Le livre se lit comme on regarde un film, les images s'enchainent. Michele, le petit garçon, est très attachant et on tremble avec lui.

Ce livre est prenant. Je viens de le fermer, mais je sais qu'il va rester longtemps dans mes pensées. C'est une très belle lecture, je vous le conseille.
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Moi et toi

On continue ( et on finit) sur la lancée de ma journée italienne avec maintenant, après le cinéma et la musique, un roman d'un auteur italien que je ne connaissais guèreet que j'ai découvert gràace à son dernier livre, Moi et toi que les éditions Laffont m'ont fait découvrir récemment.



Pourtant , Niccolò Ammaniti est un auteur reconnu en Italie, avec plusieurs de ses romans comme Branchies adapté au cinéma, de même que l’une de ses nouvelles, « Seratina », extraite du recueil Dernier Réveillon, interprétée notamment par Monica Belluci. Après Et je t’emmène, il connaît un immense succès international avec le best-seller Je n’ai pas peur, qui reçoit, en 2001, le prix Viareggio. Et c’est en 2007 que son roman, Comme Dieu le veut, est couronné par le plus prestigieux prix littéraire italien : le Strega.



Son dernier roman sorti en France, Moi et toi Best-seller en Italie, a lui aussi été adapté par Bertolucci et présenté à Cannes en mai 2012 dans la catégorie des films hors compétition, mais n'est malheureusement jamais sorti en France, malgré la renommée du réalisateur, celui du Dernier Tango à Paris et de 1900.



Le thème de ce roman, bref, mais fort, est d'une belle intensité : on y voir un garçon se terrer dans une cave pendant une semaine alors que ses parents le croient sur les pistes de ski. Il fait dans cet endroit insolite la rencontre sa demi-soeur, malade et droguée.



Beaucoup de thématiques sont abordés en à peine 150 pages, le passage de l'adolescence, la difficulté à s'intégrer à la société, l'incommunicabilité, à travers une belle plume séche et poétique en même temps.



Ce roman a fortement parlé à l'adolescent solitaire et mal dans sa peau qui sommeillait en moi , et ce roman nous dit beaucoup de chose sur la difficulté du passage à l'age adulte .



La "rencontre" entre Lorenzo et sa soeur est celle de deux inadaptés, de deux êtres fragiles qui peinent dans leur rapport aux autres se fera non sans difficulté, mais avec une vraie beauté. et qui se conclut avec une fin peut etre un peu trop rapide, mais cependant tout à fait bouleversante. Bref, une troisième oeuvre italienne de toute beauté pour une belle journée sous le feu d'un pays, qui heureusement ne nous cache pas que des Berlusconi (ou des Rocco Sifredi!!!)




Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Anna

2020. Tant de gens sont morts. Un virus mystérieux a fait son oeuvre. Que des enfants ont survécus. Mais à l'adolescence, La Rouge les décime, les foudroyant d'une fièvre infernale, amenant d'atroces souffrances. Personne ne sait, elle est arrivée comme ça, sans s'annoncer, du jour au lendemain. Pas le choix, il faut s'organiser. Anna sera l'une des survivantes. Avec son p'tit frère. Mode survie. Toujours à la recherche de nourriture qui se fait de plus en plus rare. J'ai eu l'impression de me retrouver dans La Route, version sicilienne. J'ai pas détesté ce bouquin, mais j'ai quelques fois du mal à saisir les allers retours passé-présent. Mais il a du style l'auteur, ça nous ne pouvons pas lui enlever... Un livre intéressant, qui illustre très bien la lutte d'enfants dans un monde chaotique. Il y a quelques rebondissements qui ajoutent à l'histoire, notamment cette rencontre avec Le chien (dont j'ai apprécié connaître la vie). Un livre intéressant également, puisqu'il ne se situe pas aux USA... ça fait du bien de temps en temps de sortir de ce paysage américain. Bref, une bonne lecture, sans pour autant que ça soit un coup de coeur.
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Et je t'emmène

Dans ce village perdu de 400 âmes, tout le monde se connaît, tout le monde juge, aime, hait parfois.

Pietro et Gloria fréquentent la même école, mais , même s'ils sont sont issus de deux milieux opposés, ils vivent une amitié proche de l'amour.

Il y a aussi Flora, la belle et seule institutrice, dont Graziano, séducteur invétéré, va s'éprendre.

La différence est au coeur de ce roman. Les personnages se croisent, échangent baisers ou coups de poings mais Niccolo Ammaniti sait les rendre attachants pour son lecteur.

J'ai trouvé le récit un peu long mais le style est agréable, décrivant des situations cocasses avec beaucoup d'humour.
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Comme Dieu le veut

Je n'ai pas vu le temps passer avec ce roman social étourdissant qui se lit plus vite que d'autres. Il provoque des émotions, et ce, grâce à ce don particulier de conteur de N. Ammaniti qui se sert aussi de beaucoup d'humour noir pour nous raconter des propos très violents. Nous sommes dépaysés dans une Italie du Sud misérable, celle qui est bien loin des dépliants touristiques. Ici, que des gens fauchés, flegmatiques, voleurs, et qui ont bien d'autres défauts. Le paysage se distingue par sa simplicité et sa rusticité. Et surtout, il y a beaucoup de routes, un camping et une forêt .



Il y a Rino, Quattro Formaggi et Danilo – trois amis. Comme il n’y a pas de boulot pour eux car celui-ci est d'abord dispensé aux immigrés sous-payés, ils ont trouvé un projet qui leur tient à coeur : celui de voler les distributeurs automatiques. Cristiano, le fils de Rino, est un adolescent qui se cherche et qui nous touchera par ses angoisses mais aussi son courage dans les moments les plus horribles. Deux autres adolescentes un peu insoumises, Fabiana et Esmeralda, sont également au cœur de ce récit qui nous fait un beau portrait d'adolescents de tous styles. Et puis, il y a l'assistant social, ce personnage candide, très émouvant, mais incompréhensible parfois. La tension narrative monte et nous allons de choc en choc sismique.



Comme l’auteur le spécifie dans une interview, les lieux sont importants pour lui. D'ailleurs, j'ai eu l'impression que ce livre avait une dynamique fléchée, un peu comme s'il était construit sur les directions que certains auraient du prendre et qu'ils n'ont pas prises, ce qui aurait pu leur éviter malheur. L'idée du destin est très présente. L'idée de n'être qu'un jouet entre les mains de Dieu.



Les passages qui constituent les piliers du roman, décrivent des scènes de violence. Ils sont très cinématographiques. Dans ces scènes, l’espace remplit le souvenir que l’on en garde.



Cette lecture ne laisse pas indemne et serre le cœur. Je conseille.

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Je n'ai pas peur

Eté 78, dans un hameau du centre de l'Italie, sous une canicule dévastatrice qui oblige les adultes à se terrer dans la relative fraîcheur de leur maison, les enfants, eux entendent profiter de leur liberté. On ne va pas leur gâcher leurs vacances pour si peu !

Aussi, ils n'hésitent pas à pédaler joyeusement dans la campagne, à inventer des jeux, à organiser des courses, en infligeant évidemment un gage au perdant... ce qui, parfois peut s'avérer dangereux...

Michele en fera les frais !



Ce qui commence dans les amusements d'une torride journée d'été va déboucher peu à peu sur de l'indicible qui va chambouler définitivement l'enfance de Michele.

Je n'ai pas peur, dit ce garçon de neuf ans, soudainement confronté à une réalité beaucoup trop dure à encaisser pour un enfant de son âge.



J'ai été époustouflée par la prouesse de l'auteur, qui, avec une virtuosité confondante de naturel a su se couler dans la psyché d'un enfant de neuf ans dont il transmet les émotions avec justesse, dont il restitue à merveille la fraîcheur avec laquelle il appréhende le monde dans lequel il vit.



Car Michele n'a qu'à penser à Tiger Jack, son héros de bande dessinée, et le courage lui viendra et il saura affronter les démons et autres loups-garous qui hantent son imaginaire et se déchaînent la nuit dans la campagne environnante... il saura surtout affronter avec détermination la situation dans laquelle le hasard l'a jeté. Et "le seigneur des vers" n'a qu'à bien se tenir !

"Arrête avec ces monstres, Michele. Les monstres ils existent pas. C'est des hommes que tu dois avoir peur, pas des monstres." lui dit son père.

Comme il a raison son père !



Décidément, les boîtes à livres peuvent offrir de bien agréables surprises. Telles cette découverte de Niccolo Ammaniti, dont je n'avais jamais entendu parler et dont je recommande chaudement le présent ouvrage.

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Je n'ai pas peur

Dans le Sud de l’Italie, dans la chaleur et la rudesse de la pauvreté, Michele, un gamin découvre au fond d’un trou un autre enfant de son âge attaché, séquestré.



Tiraillé entre la peur du père et le respect de l’autorité, les amitiés et secrets d’enfants, les copains roublards ou fidèles et les adultes terrifiants, la curiosité, la droiture, le devoir et les croyances et la chaleur de l’été Michele peine à s’en sortir
Lien : https://www.noid.ch/je-nai-p..
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Moi et toi

Lorenzo, 14 ans, est un ado pas très bien dans sa peau, un peu associal, un peu trop couvé par sa mère, des difficultés à vivre. Olivia sa demi-soeur, toxico en manque qui rejoint, comme à chaque crise, sa cachette. Ces deux-là vont se retrouver au fond d'une cave le premier à la suite d'un mensonge (il dit qu'il part une semaine au ski avec la fille la plus populaire du collège), la seconde en pleine crise de manque.

Un petit roman assez touchant mais dans lequel les personnages m'ont souvent agacée...
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