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Critiques de Nicolas Fargues (338)
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One Man Show

"One man show" ou plutôt Nicolas Fargues fait son show....l'auteur s'amuse beaucoup à régler ses comptes avec quelques célébrites de la littérature ou de la télévision.Comme c'est très bien fait et bien écrit, on y prend aussi quelque plaisir,mais ça manque tout de même de consistance...j'ai plus apprécié les analyses de l'homme marié aux prises avec ses désirs de changements et de plaisirs partagés avec une autre femme que la sienne...comme il le dit lui-même:"Je n'ai pas cherché, moi, en écrivant ce livre, à y faire de la littérature."...dont acte!
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Tu verras

Tu verras est la voix d'un père qui a perdu son fils de onze ans, mort dans ses circonstantes un peu mystérieuses. Avec pudeur mais justesse, ce roman parle de ce deuil impossible à faire, des liens sociaux avec les autres qui semblent totalement dérisoires, des regrets, de cette impression d'avoir passé les dernières années à houspiller son enfant avec des "Tiens-toi droit!" ou des "Remonte ton jean!". C'est si pudique que je n'ai pas versé une larme et pourtant, j'ai adoré le début car tout est juste. Je me suis reconnue dans ce parent qui a peur de prendre l'avion quand son fils ne l'accompagne pas, car il ne voudrait pas en faire un orphelin mais qui n'a aucune crainte quand son enfant l'accompagne dans l'avion. Mais il y a des aspects du roman que je n'ai pas aimés. Les femmes qui entourent ce père, son ex-femme, sa compagne, sont présentées comme des femmes vaines et antipathiques, à tel point qu'elles me sont finalement devenues sympathiques. Et ce père lâche qui n'a pas su accorder à son fils le temps qu'il méritait et lui a fait subir des repas avec une femme qu'il considère lui même comme sans importance m'a ensuite agacée.
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Tu verras

Nicolas Fargues en fait peut-être trop dans le rôle du père qui n’a pas su comprendre son fils, mais rarement nos monologues intérieurs n’auront été retranscrits avec autant d’acuité, mettant à nu les contradictions permanentes, les échanges de ping-pong entre nos différentes personnalités, les émotions qui prennent brusquement le dessus, nos pitoyables tentatives de justification de nos actes.
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Tu verras

Le sujet de Tu Verras n'est pas des plus faciles : le narrateur, Colin, parisien quadragénaire qui se croit un peu au dessus de tout le monde ( on se demande toujours quelle est la part d'identification à l'auteur) vient de perdre son fils de 12 ans, Clément, passé sous les rames d'un métro.



Le titre, déjà, est magnifique. "Tu verras", ce sont les mots avec lesquels Colin ponctuait sans cesse ses lecons de morale assénées à son rejeton ("Mais plus tard, quand tu seras grand, lorsque tu entendras le nom de Turner, eh bien tu te souviendras de ce tableau et tu me remercieras de t'avoir amené ici, Tu verras. » « Les femmes, Clément, Tu verras, c'est Fuis-moi je te suis., ect...)



Et le souvenir forcément et terriblement douloureux de ces "Tu verras" est d'une beauté renversante, par la reflexion qu'elle entraine. En effet, a posteriori, on peut douter de la signification de ces heures passées à lui répéter ces leçons de vie qui n'auront, du coup, servi à rien? N'aurait-il pas valu plutot profiter de ces heures, de ces jours passés avec son fils, du bonheur de celui ci à écouter du rap et à porter son jean au ras des fesses sans le lui reprocher et passer pour le vieux con de service, la même image laissée par son propre paternel?



Colin n'est pas un personnage aimable de prime abord, mais son travail de deuil et toutes les questions qu'il se pose, suite à cette tragédie, en fait un être terriblement bouleversant, et pour moi un des plus beaux personnages de romans lu cette année.



Que transmet-on à ses enfants ? Comment vit-on avec eux ? Et surtout, dans quelle mesure ne les aime t-on pas trop ? Toutes ces questions, que je peux me poser en tant que père, Fargues ose y y apporter un point de vue, et même si je ne suis pas forcément d'accord avec toutes ces réponses qui sont parfois à la limite du réactionnaire et souvent à l'encontre du politiquement correct, elles ont l'immense mérite de nous interpeller dans nos convictions et nous faire réagir.



Tu verras est donc un roman bouleversant, qui fait infiniment réfléchir. Assurément, la cuvée Fargues 2011 est un excellent millésime.




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Tu verras

Tu verras, titre au futur de l’indicatif, semble synonyme d’avenir alors que tout s’est arrêté dans la vie du narrateur le jour de la mort de son fils Clément, âgé de 12 ans, victime d’un accident de métro. Père divorcé quadragénaire, le narrateur part à la dérive, détruit par le drame et submergé par la culpabilité et la douleur. Au cours de sa descente aux enfers, il croisera la route de Ghislaine, jeune femme témoin de l’accident, et de Malik, un dealer auprès de qui il cherchera l’évasion. Ce dernier lui proposera, en guise de drogue, un voyage exotique au Burkina Faso, possible prélude à une renaissance.

Ce livre est donc le récit d’un père confronté à la perte de son enfant unique. Nicolas Fargues traite ce sujet avec pudeur et sensibilité sans adopter un ton larmoyant. Les regrets du narrateur affleurent dans ces phrases à rallonge où s’accumulent les reproches qu’il faisait autrefois à son fils (manger correctement à table, remonter son jean que son fils porte bas sur les fesses comme les rappeurs, etc.). Ces récriminations sont répétées à l’envi ce qui les rend a posteriori d’autant plus insensées que Clément est décédé. Mais au-delà de la souffrance causée par le deuil, ce récit aborde des sujets plus vastes tels les difficiles relations père-fils, l’amour paternel ou encore l’éducation des enfants. C’est ce qui contribue à donner une grande force à ce livre. En se repassant le film de sa vie de père, le narrateur découvre qu’il n’a pas réellement pris le temps de connaître son fils, bien trop occupé qu’il était à lui faire des réflexions, à le façonner à son image et à lui transmettre une éducation « petite bourgeoise ». Ainsi, ce n’est qu’après la mort de Clément qu’il découvre que celui-ci écrivait des rimes pour des chansons de rap, qu’il avait un profil Facebook, etc. Plus grave, il réalise qu’il a reproduit les mêmes erreurs que son propre père avait commises avec lui. Les petites et grandes lâchetés du quotidien s’étalent à présent au grand jour : le fait qu’il n’ose pas s’avouer que son fils souffre de son divorce, le fait qu’il n’aime pas véritablement sa copine du moment, etc. Le livre prend alors la forme d’une introspection sans concession qui permet à l’auteur de jeter un regard critique et un brin cynique sur notre société actuelle.

Tout cela est servi par le style éblouissant de Nicolas Fargues. Tout sonne juste dans ce roman qu’il s’agisse des échanges entre le narrateur et son fils pré adolescent, des émotions créées par la mort d’un proche, jusqu’aux descriptions des quartiers populaires de Paris. Bien des scènes sembleront familières au lecteur et trouveront un écho positif en lui. Contrairement à ce que laisse présager le sujet du livre, c’est finalement l’amour qui domine dans ce récit. Un seul regret néanmoins : les passages dans lesquels apparait le dealer Malik arrivent comme un cheveu sur la soupe et ne convainquent pas du tout, contrairement au reste de l’œuvre.
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Tu verras

"Tu verras". Une expression serinée par le narrateur mais qui parle pourtant d'un futur qui ne sera pas. Car contre toute attente, Clément est mort. Il avait 12 ans. Son père nous dit la douleur qui l'habite, ses regrets, son impossibilité à continuer quand ce qui donnait sens à sa vie disparaît. Divorcé, il vivait seul avec son fils qu'il ne savait pas toujours comprendre. Toujours prompt à le reprendre, à pointer du doigt ses défaillances, le père s'escrime désormais à retrouver ces petits riens, à replonger dans le flot de ses souvenirs, coupable de ne pas avoir assez montré son amour.



Malgré les apparences, Tu verras n'est pas un récit autobiographique. L'auteur s'est juste appuyé sur une expérience personnelle où il a failli perdre son enfant, renversé par une voiture. Une expérience forte qui rejaillit dans ce roman poignant où l'auteur a mis toutes ses peurs et ses propres interrogations.



Ecrit à la première personne du singulier, Tu verras est conduit par le père, narrateur de sa propre vie, de ses propres sentiments. Dès les premières pages, le lecteur plonge dans la douleur qui l'habite. Aucun parent n'est prêt à perdre des enfants si jeunes et pourtant Colin doit faire face à cette absence. Chaque geste, chaque objet, chaque son est prétexte à le renvoyer à Clément : un emballage qui traîne dans la voiture, une musique qui passe à la radio,...

Le quotidien n'est que douleur. La vie n'est que douleur. Une douleur et un vide constant que Colin tente de remplir à l'aide de ses souvenirs. Alternant entre le quotidien qui rattrape violemment le père et les souvenirs et anecdotes filiales qui affluent, la narration nous plonge véritablement dans l'horreur du deuil.

Nicolas Fargues traduit la torture de voir l'avenir de son fils s'effacer. Clément ne connaîtra pas l'amour, ni la joie des baisers, ni ces milliers de petites choses qui font les petits bonheurs d'une vie. Clément ne comprendra pas les fameux "Tu verras" quand tu seras plus grand de son père.



Mais au-delà de l'aspect émotionnel de la mort et du deuil, l'auteur se penche particulièrement sur le rôle d'un père, sur l'amour et l'éducation que nous donnons à nos enfants. Au fil des moments avec son fils qu'il se remémore, le narrateur s'interroge sur la manière dont il a élevé son fils, sur ses propres réactions, sur la vision idyllique que nous avons de la parentalité qui s'avère bien différente de la manière dont nous l'appliquons. Colin se montrait détaché vis à vis de son fils : il ne gardait pas ses dessins, ne le prenait jamais en photo. Il avait une attitude assez dure envers Clément qu'il n'hésitait pas à alourdir de sarcasmes pour mieux dénoncer cette façon ridicule qu'il avait de suivre ses copains, de s'habiller comme eux, d'écouter la même musique ridicule. Un père sans souplesse donc qui a, d'une certaine façon, oublié sa propre jeunesse.

Colin se sent coupable et ne s'épargne pas dans les descriptions. Il a oublié ses principes personnels, s'est compromis avec des femmes qu'il n'aimait finalement pas, incapable de donner la priorité à son fils. Il observe la société d'aujourd'hui avec ses nouveaux codes, ses familles recomposées, les jeunes amantes qui n'assument pas les enfants d'une première union, les pères qui tentent de rester jeunes et ne sont que des vieux cons dépassés par leur époque, et les enfants dans tout ça qui doivent faire avec et s'émancipent en secret du poids des parents.



Je n'avais jamais lu Nicolas Fargues. Je suis rentrée dans ce roman avec circonspection, sujette d'apriori un peu "parisien". Et pourtant, ce roman m'a totalement emballé. Scotché même. L'auteur évoque avec une grande force et surtout avec justesse des sentiments pour lesquels le lecteur ne peut ressentir que de l'empathie. L'émotion est présente dans chaque ligne. On vibre à l'unisson du narrateur et on aimerait tant que sa douleur s'allège.

Je n'ai pas d'enfants et la perspective d'en avoir reste pour le moment très lointaine mais ce roman m'a totalement renvoyé à cette position. C'est quoi être parent ? Comment doit-on envisager le quotidien à leur côté ? Que voulons-nous transmettre à nos enfants ? Comment leur montrer notre amour tout en les éduquant de manière juste ? Des questions certainement universelles mais dont les réponses ne sont pas si évidentes. L'auteur ne donne pas de réponses : elles sont à trouver en chacun de nous.



Tu verras est une véritable plongée dans le gouffre du deuil, de toute la douleur dont on ne sait que faire. Une douleur qu'on peut choisir d'affronter ou pas. On peut décider d'arrêter notre propre vie, fuir dans des paradis artificiels pour mieux oublier ou partir à l'autre bout du monde comme Colin. Une fuite qui ne résout rien mais permet peut-être d'avancer. Un peu.

C'est aussi un portrait sans concession des relations d'un père avec son fils, tous deux ancrés dans une époque qui les sépare malgré eux. En analysant la complexité des rapports avec ses conflits de générations, ses incompréhensions, ses silences, Fargues dénonce aussi le poids de la société d'aujourd'hui qui, avec ses conventions, ses évolutions, ses petites compromissions quotidiennes, finit par fausser les rapports entre personnes.



Tu verras est véritablement un roman très puissant qui parlera aux parents comme aux autres. Un roman bouleversant sans tabous, sans pathos dont je regretterais uniquement l'épisode final en Afrique qui ne m'a pas complètement convaincue. L'absence d'un véritable dénouement m' a laissé une impression un peu flottante et presque interrogative sur le sens à donner aux derniers faits.

Un bémol qui ne doit pourtant pas vous empêcher de plonger dans cette histoire !
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Tu verras

J'ai lu de nombreuses critiques élogieuses sur ce livre et appréciant le style de Nicolas Fargues, je ne pouvais pas rater ce dernier roman.

Le thème de la perte d'un enfant ne peut évidemment que nous concerner et nous émouvoir en tant que parents; mais Nicolas Fargues reste très pudique sur ce deuil et garde un oeil très ouvert sur les choses qui l'entourent. Le sujet principal est l'éducation difficile des adolescents, l'ingérence inévitable de tout parent puis la culpabilité face à sa façon de vivre (divorce, nouvelles rencontres) et enfin celle face à cette perte cruelle.

En tant que parent, il est difficile de ne pas sortir ce fameux "Tu verras", ces leçons de morale parce que nous voulons le meilleur pour notre enfant. Mais il est si difficile de donner des leçons quand notre propre vie n'est pas un modèle. Un enfant ne put pas sortir indemne d'un divorce. Bien sûr, personne ne peut donner de conseils sur l'éducation et malheureusement les parents reproduisent souvent ce qu'ils ont vécu dans leur propre relation parents-enfant.

Tous ces discours paraissent désormais futiles à Colin qui reste seul face à cette peine. Il sait qu'il a perdu sa plus grande réalisation.

" Cette impression que, quels que soient mes regrets et mes frustrations personnels, quels que soient mes rêves inaccomplis, c' était lui et personne d'autre qui donnait du sens et du goût à mes journées. Que je n'avais pas besoin d'aller chercher plus loin que lui pour me trouver moi-même que mon bonheur, comme on dit, c'était de le voir heureux."

Alors, on peut être un peu surpris par ce voyage en Afrique et la rencontre avec Monsieur Fofana, mais j'y vois la symbolique de chercher une autre raison à cette vie foutue en l'air, un moyen comme un autre de retrouver des forces pour continuer.

Beaucoup de choses restent en suspens dans cette histoire, comme les motifs de l'accident ou le devenir de Colin mais l'importance du livre est dans l'introspection, le chemin parcouru pour assimiler le pire.

Cette fois encore, j'ai beaucoup apprécié le style de l'auteur qui précise les choses, qui détaille son environnement et qui avance progressivement dans la compréhension d'une situation. Il y a bien sûr beaucoup d'émotions mais aussi un réalisme assez cru et moderne.
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J'étais derrière toi

Je l'ai acheté car je trouvais le résumé de l'intrigue intéressant, l'idée qui est reprise dans le titre d'une rencontre amoureuse inattendue. Mais finalement je n'ai pas accroché. Le tour de force de ce roman est de ne présenter l'histoire qu'au travers d'un long monologue, celui du personnage principal... que je n'ai pas réussi à trouver sympathique ! Ben oui, mon problème vient souvent de là ; j'ai du mal à aimer un livre dont le personnage ne me plaît pas. Le style est donc "parlé", assez familier, parfois grossier et l'histoire ne m'a pas passionnée. Mais si vous appréciez les histoires d'amour contrarié, les double vies et les querelles de couple vous pouvez toujours essayer...
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La Péremption

Ne pas se fier à la quatrième de couverture : « Assignée femme » mais plutôt à la première phrase du livre de 190 pages écrit par un écrivain, se mettant dans la peau d’une femme, alors que les écrivaines ne manquent pas :

« Ce qui a de bien avec vous, Madame, c’est que vous donnez envie d’être vieille ».

Elle vient de prendre sa retraite de prof d’art plastique à 50 ans et si son écriture est pleine de verve, de lucidité désabusée, elle se refuse à intervenir tant auprès de ses élèves, de son fils, de ses ex, de sa mère, de son frère, de son nouvel amant qui la conduira au bord du lac Kivu au Congo.

Sa grande tolérance alimente tant de renoncements, se laissant si facilement prendre par « des ivresses sans fondement. » L’indifférence maquillée en bienveillance me semble dans cet air du temps bobo dont je connais la délicatesse bien que son hypocrisie agace.

« Une raison de vivre, cela peut se délaisser pour mieux que ça : se laisser vivre. »

Le vieillissement devient pathétique lorsqu’il s’accroche aux modes tout en sachant leur vanité.

« Il y a pire que notre splendeur d’antan qui pique l’égo : les éloges qui blessent. »

J’ai aimé quelques nuances grammaticales signifiantes :

« Qu’est ce qui t’a prise ? ça ne te va pas du tout. »

« Mais que te prend-il ? »

La mise à distance épargne les grandes douleurs et la lucidité, l’ironie font des bonheurs de lecture, nous donnant l’impression de ne pas être dupe, d’être un malin nous aussi :

« Tu penses à cette phrase de Robert-Louis Stevenson, tellement citée et tellement reprise pour justifier tout et n’importe quoi qu’elle a fini par s’apparenter à un bibelot de boutique pour touristes : « L’important, ce n’est pas la destination, c’est le voyage. » Avec tes mots à toi, cela reviendrait à prétendre qu’à défaut d’un avenir, tu es en train de te fabriquer de beaux souvenirs. »


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La Péremption

Passé maître dans l’art de peser, soupeser, formuler, juger, analyser, Nicolas Fargues a écrit une nouvelle satire méticuleuse. Observant une distance pointilleuse avec des personnages très incarnés, il démontre une grande lucidité dans l’étude de leurs manques et faiblesses.
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La Péremption

Une quinquagénaire tombe amoureuse d’un jeune Noir. L’écrivain au plus fort de son art.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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J'étais derrière toi

Une histoire dans laquelle nous, lecteur, nous sommes le confident, l'oreille attentive.

L'auteur nous explique, comment à 30 ans, marié, 2 enfants, une rencontre avec une inconnue qui lui a laissé ce message dans un restaurant :

-"j'étais derrière toi" avec son numéro de téléphone.

Et lui a fait ouvrir les yeux sur comment il vit l'amour et sa position au sein du couple.



Il aurai pu juste être flatté et en rester là, mais sa vie de couple battant sérieusement de l'aile, il se dit qu'une petite aventure avec une femme qu'il ne reverra pas ne fera pas de mal.

Ce n'était sans compter sur les sentiments amoureux qui s'en mêlent.

A partir de là, il nous explique comment entre la tendresse et la violence conjugale, il se débat entre se besoin de se battre encore et toujours pour sauver son couple, sa remise en question sur sa place d'homme au sein de ce couple chaotique, et le besoin de vivre sereinement et de ne plus faire semblant.

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One Man Show

Ce livre ne m'attirait pas du tout à la base, mais il me permettait de remplir une catégorie d'un défi lecture en cours, donc je me suis lancée.

Heureusement qu'il n'était pas long parce que sinon je l'aurais abandonné, on a là tout ce que je déteste : absence de chapitrage, monologue pendant 239 pages, personnages pas attachants, style de l'auteur pas apprécié, histoire complètement creuse et inutile. Bref EXIT !
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J'étais derrière toi

Confessions d’un Mâl(e) amoureux …

Beau, la trentaine, marié et père depuis longtemps, l’anti-héros de l’ouvrage part se ressourcer en Italie car son couple bas de l’aile. Rien de plus banal me direz-vous… Loin de là. Le soir de son arrivée en Italie, à la fin d’un dîner au restaurant, le serveur lui porte - sur un plateau… si j’ose dire - un « bristol » avec un numéro de téléphone et une phrase en Italien : « J’étais derrière toi ». Commence alors une grande épopée sentimentale. Tantôt heureux, tantôt coupable, souvent meurtri, et toujours empli d’amour, le jeune homme meurt ou renaît, lutte ou abandonne, sous nos yeux ébahis.



Le style est original, simple, poétique. Le lecteur est pris à parti par ce personnage si banal et si singulier à la fois. Il connaît très peu l’amour, et pourtant, on sent bien qu’il a - heureusement ou non - déjà tout compris… Et nous ne pouvons que le comprendre, lui qui se plaint d’incommunicabilité, de manque de tout, de trop plein de n’importe quoi.



La dualité et les paradoxes de cet homme, qui se sent négligeable et essentiel à la fois, se transforment en délices littéraires sous la plume de N. Fargues.

Ce mâle amoureux nous entraîne toujours plus loin dans ses réflexions alambiquées, réalistes mais toujours sincères, sur un amour qui le nourrit et le tue tour à tour.



Paradoxal, enivrant, ambiguë, percutant et pertinent, je conseil ce roman - bien cours à mon goût - à tous les mâles qui s’interrogent sur les femmes et les sentiments et à toutes les femelles en manque de dialogue et de compréhension… Un délice à consommer sans modération !
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J'étais derrière toi

Avec ce roman, j'ai retrouvé le rapport intimiste qu'entretient l'auteur avec son lectorat en explorant les différentes étapes du délitement d'un couple et la mort lente de l'amour dans la violence. Ce récit du mari adultérin revêt des airs de théâtre, tour à tour drôle, ironique, sombre ou féroce, prenant à témoin le lecteur de ses moindres faits, gestes et sentiments. Étant conscient de son écart de conduite vis-à-vis de sa femme qu'il regrette amèrement, il cherche à se racheter en lui montrant une dévotion exagérée. Cependant, la belle et altière Alexandrine n'est pas femme à s'en laisser compter avec son caractère affirmé. Fière et hautaine, elle est déterminée à faire payer son cher mari pour son coup de sang. C'est ainsi que commence la descente aux enfers de "Monsieur" dans une narration nerveuse en utilisant le langage parlé, sans interruption de chapitre qui permet d'entrer de plain-pied dans ce couple dysfonctionnel.



L'amour, à la base de leur vie à deux a été intense et vrai jusqu'à ce que l'un des deux prenne l'ascendant sur l'autre et devienne le dominant écrasant le soumis. À l'inverse de la plupart des textes qui explorent cette situation, ici, c'est la femme qui jubile à rabaisser son époux par tous les moyens, en jouant sur sa culpabilité. L'ambiance est toujours lourde de reproches, de non-dits, de soupirs exaspérés jusqu'au jour où Alexandrine parachève son œuvre de destruction en se vengeant de la même manière, mettant à la torture son conjoint pris au piège. La jalousie est une douleur insupportable, imaginer sa femme dans les bras d'un autre, la posséder corps et esprit lui est intolérable sans qu'il ne puisse se plaindre puisqu'il "a commencé ce jeu de dupes"! N'est-ce pas lui qui a provoqué l'effondrement de l'équilibre de son couple ? Pourtant, il est judicieux de s'interroger sur les raisons de cette fuite "ailleurs".



J'ai aimé être mise dans la confidence de cet homme torturé avec, le plus souvent, beaucoup d'humour ce qui évite au roman de sombrer dans un voyeurisme premier degré. Honnêtement, dès le début, Alex m'a semblée outrancière dans ses propos et surtout dans son comportement. Il est toujours facile de juger une situation de l'extérieur, seulement si la blessure d'avoir été trahie peut engendrer de violentes disputes compréhensibles, rien ne justifie l'installation d'un rapport de force malsain.



Nicolas Fargues dévoile le portrait d'un homme moderne, assumé, mais aussi vulnérable, ce qui le rend très attachant. Certains peuvent le trouver exaspérant par ses atermoiements, moi, il m'a semblé fragile et déstabilisé par la perversité dominatrice de sa femme, d'une possessivité maladive. L'amour, même entaché de jalousie, a besoin de développer ses racines dans le terreau de la simplicité, de la sérénité, de la tendresse et du respect mutuel pour perdurer. Encore une fois, l'auteur a capté mon attention sans pouvoir me détourner de la justesse de son regard acéré sur les rapports de force de ce couple épuisant. Heureusement, la merveilleuse Italie, si bien croquée, offre un havre de paix ressourçant bien venu.
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Tu verras

La découverte de cet auteur fut une révélation. Le sujet du livre est d'une tristesse infinie et pourtant aucun misérabilisme à l'horizon, seulement un père qui se souvient des moments partagés avec son fils lors de sa petite enfance comme dans la période plus complexe de son adolescence.



Ce père, ni meilleur ni pire qu'un autre, revoit ses constantes récriminations face à ce fils rebelle, sorti de l'enfance sans être totalement entré dans l'âge adulte. L'envie de le protéger des pièges de la vie, comme tout parent responsable, le pousse à le saturer de critiques. Il est conscient que l'expérience personnelle est la seule méthode d'apprentissage, si dangereuse qu'il lui devient insupportable de voir son garçon lui échapper.



Inlassablement, il repasse en boucle, les choses qu'il n'a pas eues le courage de dire ou qu'il a dites de la mauvaise façon, celles qu'il n'a pas pris le temps de faire alors que l'amour qu'il porte à son fils est immense. Comment continuer à vivre des choses banales, quand son enfant n'est plus là ? Toutes ces pensées sont mises sur le papier dans un roman sans chapitres, à l'image de l'existence qui file sans interruption jusqu'à son terme. Ce texte bouleversant sur la relation père-fils, aborde un sujet rarement évoqué en littérature, contrairement à la relation mère-enfant, ce qui le rend d'autant plus attachant. Il dévoile un homme, avec ses faiblesses, ses remords, ses regrets face au gouffre de l'absence.



Tout au long du récit, j'ai ressenti au plus profond de moi le désespoir indicible de ce père amputé d'une partie de lui-même, peut-être la meilleure. Même si je n'ai pas vraiment adhéré à son voyage en Afrique, j'ai éprouvé une extrême empathie pour son immense désarroi, son envie de se retrouver en phase avec Clément en écoutant la musique qu'il aimait tant, même si elle lui "cassait" les oreilles avant... Perdre un enfant, quel que soit son âge, n'a rien de naturel. Les parents ne peut pas accepter l'intolérable, ce qui défie la logique de la vie.



Chacun vit comme s'il était éternel, comme si les malheurs n'arrivaient qu'aux autres, conscients de l'illusion savamment entretenue, mais trop faibles pour résister. Profiter de chaque instant que la vie veut bien nous accorder avec ceux que l'on aime, nos proches, famille et amis. Se détourner des gens toxiques qui empoisonnent notre temps comme notre énergie. Voilà des recommandations dont chacun d'entre nous a conscience sans toujours les mettre en pratique à cause de barrières invisibles que nous nous imposons à nous-mêmes.



Non, ce texte n'est pas un coup de cœur pour moi, bien que terriblement humain, mais un coup au cœur, certainement !
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Tu verras

Un père se souvient.



De tous ces petits riens, ponctuant sa relation difficile avec son fils, ces petits riens qui agacent, énervent, irritent parfois au point de lancer, sans vraiment réfléchir, des mots qui blessent... et qui ne peuvent être rattrapés.



Ensuite vient la descente douloureuse, de n'avoir pas su regarder autrement ce fils, adolescent rebelle, qui n'avait d'autres buts que d'exister. Simplement. A sa façon.



Car désormais, il est trop tard.



Ce livre est empli de sensibilité. C'est un constat, brut, douloureux, une remise en question, de ces questions lourdes qui n'en finissent pas...



Magnifiquement écrit.



4ème couverture :



Mon père me criait de remonter mon jean au-dessus de mes fesses, de cesser d'écouter des chansons vulgaires sur mon iPod, de rapprocher mes coudes à table et de ne pas faire la tête chaque fois qu'il voulait m'emmener au musée. Il ajoutait toujours: "Plus tard, tu comprendras que c'est pour ton bien que je te disais ça, tu verras".


Lien : https://unefeuilleetdesmots...
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Je ne suis pas une héroïne

Une jeune Française d'origine Camerounaise part rejoindre au antipode, en Nouvelle Zélande, une histoire d'amour sans importance, qui aurait très bien pu être sans lendemain. Un seul objectif, voire du pays et profiter de l'opportunité d'obtenir un visa vacance travail. Ce voyage sera l'occasion de chocs culturels à multiples facettes.



Un écrivain blanc qui se met dans la peau d'une jeune femme noire, cela pourrait faire jaser dans ces temps troublés de l'année 2020 par les crispations identitaires dans les milieux dit indigéniste. Appropriation culturel ? Black face honteux ?  de quoi se mêle donc ce blanc ? La question pourrait êtres posée.

Pourtant depuis "attache le coeur" on sait que Nicolas Fargues possède une grande connaissance culturel sur l'Afrique et le Cameroun en particulier. Un attachement que l'on sent sincère. On sait aussi que Nicolas Fargues écrit très bien, un style naturel et recherché sans êtres pédant. Des qualités que l'on retrouve encore dans ce roman. 



N'ayant aucune appétence pour les débats essentialisant sur "les trucs que fonts les blancs" ou "les noirs pensent comme ça", je doit avouer que je suis passé complètement à côté de la problématique du livre.

Le côté : "je suis un blanc qui comprend les noirs et parle à leurs place pour leurs plus grand bien, parce que je les comprends et les aiment" est quand même gênant. Malgré tout le talent et l'érudition de l'auteur sur ses questions. Des questions qui, j'insiste, m'indiffère complètement. Un roman qui n'était donc pas pour moi, mais pour qui est-il au juste ?
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Le roman de l'été

Même si je l'ai lu au printemps, ce roman porte bien son titre. Il est agréable à lire, les différents personnages sont décrits sans indulgence, mais je crains qu'il ne me laisse pas un souvenir impérissable...
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Tu verras

C’est un livre poignant, et j’avoue qu’après avoir lu «Le soleil à mes pieds» de Delphine Bertholon et La servante écarlate de Margarett Antwood j’avais besoin d’un livre un peu plus «feel good» et pour le coup avec celui-là ce n’était pas vraiment le cas.. Mais c’est un très bon livre c’est indéniable, il fait sortir beaucoup d’émotions. Il questionne la difficulté d’être parent, de vivre pour soi-même après avoir été père ou mère. Je comprends pourquoi ce livre a reçu beaucoup de prix, l’écriture est très bonne, le récit dans son ensemble est cohérent. Mais ce n’est pas un livre que je vous conseille si vous cherchez quelque chose de léger par exemple. Certains passages sont durs je trouve, mais c’est aussi ce qui fait la force de ce roman. Encore une fois je découvre un auteur, et je ne suis pas déçue par cette lecture. Il se lit très vite, je l’ai fini il me semble en deux jours.
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