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Critiques de Nicolas Pitz (177)
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Montana 1948

♫Là-haut, le sycomore dort,

Comme l'aigle Royal, il trône impérial.

Les créatures de la nature ont besoin d'air pur,

Et qu'importe la couleur de leur peau.

Chantons tous en chœur les chansons de la montagne,

En rêvant de pouvoir peindre l'air du vent...

Mais la Terre n'est que poussière,

Tant que l'Homme ignore comment

Il peut peindre en mille couleurs l'air du vent ! ♫

-Pocahontas, légende indienne- 1995 -

---♪---♫---🍁---🌄---🍁---♫---♪---

Dans le Montana, le vent apporte l'odeur de la terre, de la neige et de la pierre. Peu importe à quelle distance se trouve les montagnes, on sent leur présence dans l'air...

Odeur de poudre, chevrotine, faudra changer la moustiquaire

Affaire de famille, affaire judiciaire !?

C'est mon Fils et c'est ton Frère !

Le cadet est sherif et l'autre médecin

le premier est chétif, l'aîné, habité de l'esprit malin

Rumeurs, attentat à la pudeur

-Non David, dis-leur "Pas de docteur" !!

(Elle c'est Marie, tribu des Hunkpapa Sioux)

Le docteur ne lui demandera pas un sou

Un p'tit faible pour la viande rouge

Alors il saute sur tout c'qui bouge

Dans sa réserve d'attentA la queue leu leu,

ou comme qui dirait Deux par Dieu

Comment il s'enfile indienne

Puisque la mère de David était luthérienne

C'est qui, c'est quand qu'allumait de la paix !?

Elle craignait pour son âme, pour sa moralité

C'est sûr, du médecin rétif, David restait le neveu

Mais loin du Montana, ils auraient été plus heureux...



Dans le 𝙈𝙤𝙣𝙩𝙖𝙣𝙖 , ou n'importe où ailleurs

Quand la caravane se déplace

Ecoute hurler le coyotte

Mais surtout ❗ ne sors pas ton colt 𝟒𝟖
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Sombres citrouilles (BD)

J'ai beaucoup aimé cette B.D. (une adaptation d'un roman de Malika Ferdjoukh que je n'ai pas lu) qui nous plonge dans l'atmosphère d'Halloween avec une histoire de famille pleine d'ombres.



On y trouve une grande propriété à la campagne, une réunion de famille pour l’anniversaire du grand-père, des histoires d'amour cachées, des secrets de famille, un maître chanteur et un cadavre découvert dans le fond du jardin par les enfants de la famille qui décident de le dissimuler pour ne pas gâcher la fête.



On retrouve la patte de l'autrice avec une histoire très riche et des personnages bien campés, des touches d'humour. Elle y parle aussi de l'adolescence, des premiers émois amoureux, d'un jeune garçon qui prend conscience que les adultes ne sont pas toujours si fiables...



Les dessins m'ont beaucoup plu aussi avec leurs couleurs automnales, les décors riches en détails et les scènes de nuits représentées en noir avec justes des lignes de couleurs pour suggérer les contours.



J'ai donc passé un très bon moment avec Sombres Citrouilles...

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Montana 1948

[TW : Violences sexuelles].



C'est une histoire que j'avais déjà découverte il y a quelques années à travers le roman mais je ne m'en souvenais pas tant. J'ai toujours eu envie de lire l'adaptation en bande dessinée, et je suis ravie d'avoir enfin sauté le pas !



L'intrigue se passe durant l'été 1948, dans le Montana (jusque-là, rien de surprenant, au vu du titre de l'ouvrage !) et le narrateur, David, un enfant, raconte comment son oncle médecin s'est retrouvé accusé de violences sexuelles de la part de plusieurs femmes natives américaines. Le hic ? C'est que non seulement, leur parole est peu entendue à cause du racisme, mais aussi que le shérif de la ville est le frère de l'accusé... Il se questionne alors sur ce qu'il convient de faire.



À travers les yeux de cet enfant, nous observons ce silence, cette omerta qui règne lorsque nous parlons des violences sexuelles - même si, à notre époque, les choses bougent tout doucement - mais aussi l'impunité. Mais ce livre parle aussi de la famille et des choix difficiles auxquels nous pouvons être confronté·e...



La bande dessinée se lit d'une traite, un peu comme le roman, tout s'enchaîne et va très vite... C'est une lecture que j'ai aimée même si les illustrations ne m'ont pas séduite plus que cela. Toutefois, j'ai trouvé cette adaptation intéressante !
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Montana 1948

Comme le titre l’indique, cela se passe dans le Montana en 1948, une région perdue des États-Unis, proche de la frontière canadienne. L’histoire est racontée du point de vue de David, l’enfant. Son père, Wesley, est le shérif de cette petite ville, il n’est pas allé à la guerre parce qu’il est boiteux, son grand-père y était autrefois le shérif emblématique, et son oncle Franck est le médecin, lui il a fait la guerre, c’est un modèle de réussite, de gloire, de prestance. Avec la maladie de son employée de maison, une jeune indienne, Wesley découvre que son frère profite de sa situation pour abuser de jeunes indiennes. Au centre de l’intrigue, c’est une histoire de famille, de tensions dans un univers assez étriqué, il s’agit plus d’une étude de mœurs que d’un polar, mais l’équilibre entre les deux se teint parfaitement grâce à cette tension exacerbée, servie par un dessin simple et sec, Les couleurs sont justes, des tons naturels en aplats, ocres, verts, de grandes vignettes lumineuses et claires, il y a souvent des visages en gros plans, sans trop de détails, des portraits qui laissent passer les émotions même avec l’économie de traits, et enfin, l'histoire décrit un pays dans une période particulière de son histoire, où le racisme évolue, non sans heurts, et comme le récit est centré sur David, on le voit évoluer, grandir à cause des évènements, en même temps que les mentalités dans le pays.

J’ai aimé ce choix de point de vue, laissant l’intrigue policière en retrait de ce récit de vie, d’une vie de village, raconté sans emphase, sans lyrisme, mais avec une grande justesse et une belle sensibilité.
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Montana 1948

Un enfant découvre le terrible monde des adultes. Son oncle, médecin, est soupçonné de viols sur des jeunes filles indiennes. Le problème est empiré quand on sait que le père de l’enfant est shérif et que le grand-père, ex-shérif, ne peut accepter qu’un fils mette l’autre en prison. Roman graphique adapté du roman de Larry Watson. Dessins agréables malgré des coupes de cheveux étranges. Belle colorisation. Bien prenant.
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Les jardins du Congo

A travers la vie d’Yvon, on découvre un aspect assez sombre de l’Histoire Belge. On va vivre deux moments de cette histoire qui s’enchevêtrent dans la vie de ce personnage. La seconde guerre mondiale, où il restera planqué en forêt, et la période colonisatrice d’après guerre, où, sous couvert de paternalisme civilisateur, on découvre l’arrogance, l’esclavagisme détourné, l’exploitation des richesses et les safaris meurtriers.

Je n’ai pu m’empêcher de penser à Tintin au Congo, l’histoire n’a rien à voir, le personnage principal n’est pas du tout un glorieux héros, mais c’est au sujet de l’impact. Aujourd’hui, les scènes de tueries d’animaux et la condescendance du “bon blanc” face aux noirs pas très intelligents nous choquent. Mais à l’époque de ce récit, les années 50, on ne voyait pas où se situait le problème, c’était normal. Je dois avouer qu’en 1970, quand j’ai découvert “Tintin au Congo”, il n’y avait pas encore vraiment de polémiques. Et c’est justement ce que raconte cette bande dessinée. Le personnage principal est très antipathique, c’est un aveugle culturel, un point de vue généralisé dans la population belge du Congo, qui pensent tous que la population noire serait incapable de s’en sortir sans les blancs !

Nicolas Pitz ne s’attaque pas frontalement au problème du racisme, il ne cherche surtout pas à la minimiser pour autant, il nous parle surtout de contexte. Le tableau de chasse est montré comme un simple inventaire et c’est dans cette froideur qu’il nous paraît horrible, mais quel impact ces mêmes pages aurait pu avoir en 1960. Le graphisme est brut, quelques images plus abouties viennent rythmer le récit, le fantastique s’immisce dans le récit, sous la forme d’un cerf, une personnification de sa conscience, mais dont il ne saisit pas le sens.

J’avoue avoir été troublé par cette lecture, mis un peu mal à l’aise, cette bande dessinée n’est pas très facile à aborder, parce qu’Yvon est assez antipathique, et ensuite parce que le récit évite la facilité manichéenne, mais c’est en cela que son impact est fort et qu’il ne laisse pas indifférent.
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Sombres Citrouilles

Quel embrouillamini pour une lecture palpitante !



Le 31 octobre, la famille Coudrier se réunit comme chaque année pour l’anniversaire de Papigrand. Cette fois, les enfants vont trouver un corps d’homme dans le potager et mener l’enquête. Des secrets de famille vont alors voir le jour…



La maison de la Collinière, grande demeure entourée d’un parc, en plein dans les préparatifs de la fête, notamment en cuisine. Beaucoup d’effervescence côté adultes. Les enfants s’occupent comme ils peuvent et surprennent des bribes de conversation.



Personnages : Henri Coudrier (Papigrand), ancien tennisman dans un fauteuil roulant suite à un accident de voiture.

Mamigrand, ancienne actrice qui a tout laissé par amour pour Henri. Elle mène son petit monde à la baguette.

Le couple a eu 4 enfants : Dimitri ( mort en avril dernier), Gil (le séducteur), Rose (danseuse, mère d’Hermès 13.5 ans), Edith (dépressive, mère des jumelles 9 ans et de Colin-six ans).

Les jumelles sont Violette et Annette. Cette dernière est handicapée-moteur depuis la naissance.

Madeleine, une cousine d’Hermès, 15 ans.

Clara, domestique depuis 20 ans au moins et Meyer son neveu.

Les chasseurs : Blaise Rivière (amoureux de Rose) et Jim.

Mlle Austerlitz, professeur de musique des jumelles.



Avis personnel : J’ai beaucoup aimé le changement régulier de narrateurs, principalement les enfants, qui offrent différents points de vue, différentes expériences et observations lors de cette journée particulière. De plus, l’auteur a donné un style spécifique adapté à chaque narrateur. J’apprécie grandement les descriptions et portraits précis et amusants (voir mes citations).

Il y a un fossé entre les enfants et les adultes : deux mondes très séparés. Les enfants n’entendent que des bribes de phrases et ne comprennent pas tout ce que disent les adultes qui parlent souvent à mots couverts. Le monde adulte leur semble complexe, secret.

On finit peu à peu par douter de chaque personnage adulte, chacun ayant fait quelque chose en cachette. Une sorte de puzzle se reforme progressivement à partir des déplacements, la barrette perdue, les regards, les coups de feu…

Les sentiments et les animosités au sein de cette famille sont très bien reproduits et sonnent vrai. On retrouve l’ambiance fête de famille où l’on se sent obligé d’être alors qu’on voudrait tellement être ailleurs !!

Ce sont les enfants qui vont découvrir le pot aux roses…



Ne dit-on pas que la vérité sort de la bouche des enfants ?



Challenge ABC 2015-2016

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Montana 1948

Cette bd est une adaptation du roman éponyme.

David, fils et petit-fils de shérif, voit le monde sombrer autour de lui lorsque son oncle est soupçonné de viols auprès de jeunes femmes indiennes sous couvert de les soigner en tant que médecin. Montana, 1948: on peut aisément imaginer, et la bd nous y aide, le machisme ambiant à l'époque et le mépris envers les natifs. Les auteurs déroulent les événements sous forme de récit policier âpre et sans chichi, et si j'ai moyennement aimé les dessins, je pense que le roman doit être pas mal à lire.

Construit autour d'un dilemme, il pose des questions intéressantes autour de la justice et l'égalité.

Pas de coup de cœur pour la bd, mais je suis intriguée par le roman.
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La bobine d'Alfred (BD)

Nous sommes en 1964, à Hollywood. Dans le plus grand secret, Alfred Hitchcock tourne un film inspiré de la pièce Mary-Rose de James Barrie, l’auteur de Peter Pan.



Après le tournage de Marnie (1964), Hitch rêvait de mettre en scène cette histoire de fantôme qui n’était pas sans rappeler L’Aventure de Madame Muir, de Mankiewicz mais on a sait désormais t que ce projet fut l’une des obsessions du maître qui ne parvint jamais à l’imposer à ses producteurs.



Si projet demeura sans suite, Malika Ferdjoukh dans un roman jeunesse paru à l’école des loisirs il Ya quelques années a imaginé toute une fiction autour de ce fantasme total pour une toute une génération de cinéphiles



Une histoire remise au gout du jour en BD en ce début 2018 par Malika Ferdjoukh elle-même aidé de Nicolas Pitz aux illustrations en imaginant un cuisinier d'une ancienne star du cinéma muet, Gustave Bonnet, cinéphile absolu chargé de préparer les sandwichs du grand Hitch et dont le fils Harry, seize ans et des rêves plein la tête,. Va jouer un rôle important dans la destinée de ce film maudit



Brodant son intrigue autour du tournage de Mary Rose, cette intrigue rocambolesque en diable enthousiasmera forcément tous les fous de cinéma et évoquer aussi un monde révolu le Hollywood des années soixante qui n’en finit pas de faire rêver des générations de cinéphile



Une ambiance hollywoodienne que les dessins de Nicolas Pitz instillent parfaitement pour un hommage au cinéma hitchcockien, avec pas mal de clins d’œil aux scènes emblématiques du grand Hitch pour une histoire pleine d’action, et de passion du cinéma ! Un excellent album à recommander aux cinéphiles et même aux autres !!


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Sombres Citrouilles

J'avais l'impression d'être dans un roman d'Agatha Christie ou un film à la Chabrol avec ses familles bourgeoises provinciales qui éclatent sous le poids des secrets de famille.

J'ai trouvé que les changements de narrateur étaient très bien menés, tous les personnages enfants sont adorables, petit coup de cœur pour Colin-six ans et le petit renard. La fin m'a drôlement émue J'ai adoré le petit côté frondeur de Madeleine, la façon dont elle quitte l'internat de bonne heure pour se faire couper les cheveux et prendre un train plus tôt que prévu était génial! En parallèle on découvre son cousin Hermès qui est amoureux d'elle et on se dit que c'est peut-être pour lui qu'elle se fait si jolie. Et non! Arrivée à la maison familiale on découvre qui était son coup de coeur! Que de rebondissements dans cette histoire et de jolis personnages si bien croqués! Ce qui est très fort c'est qu'en quelques lignes on devine tout l'univers de chacun sans qu'il soit particulièrement développé par la suite. Le portrait des jumelles est saisissant par exemple. En quelques paragraphes on saisit tout le drame du handicap de l'une d'elle, le poids pour Violette qui doit sans cesse supporter le regard des autres sur sa sœur Annette, et les difficultés de celle-ci à s'exprimer et bouger et donc être identique en tout points à une version "saine" de soi. Tout est dit en quelques phrases...

J'ai aussi aimé les couples adultes, Rose et Blaise, Edith la femme qui n'est plus que l'ombre d'elle-même, l'oncle Gil et ses aventures. Les découvertes sont je trouve terribles pour un roman jeunesse, entre adultère et meurtre! Et la fin, avec l'accident de chasse est très grave. En découvrant un cadavre dans le potager les enfants vont découvrir des secrets de famille et grandir chacun à leur façon. Même le petit Colin Six-ans, par les aventures qu'il vit, sort un peu plus mature de cette histoire, enfin je crois.
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Sombres Citrouilles

Ce livre, je l'ai d'abord lu à l'âge de douze ans à sa sortie. Le redécouvrir quelque dix-sept ans plus tard, ça fait bizarre! Les quelques réminiscences que j'en gardais étaient très positives, mais comme je relis rarement des livres (et pourtant, j'en ai un paquet de mon enfance qui me font de l’œil depuis mon étagère dédiée), je ne savais pas trop à quoi m'attendre... Ce roman allait-il me décevoir, une fois adulte?



Eh bien la réponse est non! Je pense même être plus en mesure de l'apprécier à mon âge. Mon niveau d'exigence a été amplement atteint grâce à la plume magistrale de Malika Ferdjoukh, grande conteuse que je ne lis pas assez, je m'en rends compte! Il va d'ailleurs falloir remédier à ça!

Ne me rappelant plus la chute finale, ni les multiples histoires croisées et leurs captivantes ramifications, j'ai pris un immense plaisir à m'y replonger comme à l'époque de ma pré-adolescence.



Surprenant, léger et profond à la fois, je ne conseillerais jamais assez ce délicieux roman! Lisez-le!
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Sombres Citrouilles

Dans une athmosphère lourde de secrets et de conventions sociales pesantes, une famille de notables prvinciaux se réunit pour féter l'anniversaire du patriarche cloué sur un fauteuil roulant.



Tout commence par la découverte du cadavre d'un homme trouvé dans le jardin par 4 cousins et cousines âgés de 6 à 13 ans, cadavre que les enfants décident de cacher plutôt que d'alerter les adultes ou la police. Le problème c'est que le cadavre va disparaitre et réapparaitre ensuite.



Chaque enfant ou adolescent donnera son point de vue à tour de rôle tout au long du roman au fur et à mesure que l'histoire évoluera.



L'auteur aborde des choses graves ( maltraitance parentale, handicap, secrets de famille, rejet de l'autre) et la fin de l'adolescence et les désillusions qui l'accompagnent d'un ton admirablement juste.



Quant à l'assassin et à l'arme du crime, j'ai été bluffé, quel talent !
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Montana 1948

David jeune garçon vivant dans le Montana voit sa famille se déchirer entre son père shérif et son oncle héros de guerre accusé de violer de jeunes indiennes. Doit-on fermer les yeux pour sauvegarder la famille ou révéler au grand jour ce secret.

Je ne connaissais pas cette BD et la première chose qui m’a attirée est la couverture ensuite j’ai trouvé que le sujet abordé était intéressant.

J’ai appris que cette bd est tirée d’un roman que je vais essayer de trouver.

Pour moi cette lecture a été une belle découverte.

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Sombres citrouilles (BD)

Après "la bobine d'Alfred" sorti en 2018, notre duo d'auteur se retrouve pour nous narrer une histoire à faire peur.

Toujours issu d'un roman de Malika Ferdjoukh, Nicolas Pitz nous adapte graphiquement le superbe huis-clos "Sombres citrouilles".

Voilà donc un beau thriller ayant pour base un portrait de famille avec tous ses secrets associés.



Le scénario de Malika Ferdjoukh pour "Sombres citrouilles” :



Je n'ai hélas pas lu le roman jeunesse éponyme de Malika Ferdjoukh (honte à moi !) mais cette adaptation BD m'en dit long sur son talent d'écriture.

Cet huis-clos est vraiment bien construit, et le dénouement surprenant est très bien amené.

Malika Ferdjoukh use d'artifice de narration particulier en alternant les voix off des adolescents par exemple, et les dialogues parfois ne sont pas suivis afin de montrer que la famille existe mais que personne prend vraiment le temps de s'écouter, de tendre l'oreille...

Mais l'inconnu retrouvé mort dans le potager va faire changer ces habitudes et ainsi révéler à l'ensemble des protagonistes certaines révélations nébuleuses sur des membres présents ou absents...

Le découpage est ingénieux pour bien maintenir le lecteur éveillé, alternant des pleines pages (parfois doubles), des gaufriers standards, des cases sans bordures, des dépassements de bulles sur d'autre case, des bulles rectangulaires pour la narration voix off et d'autres plus arrondies pour les dialogues etc...

C'est une histoire parfaitement adaptée pour le mois d'octobre et pour les jeunes pré-adolescents.



Le dessin de Nicolas Pitz pour "Sombres citrouilles” :



Le dessin de Nicolas Pitz répond bien à la cible de lecture choisie : la jeunesse.

Le trait tantôt épais, parfois léger, dans un style semi-réaliste, est surtout très expressif.

Les teintes de dominantes de couleurs pour déterminer les ambiances sont bien choisies (gris à tendance sépia pour les actes rétro, des couleurs orangés, bruns pour l'automne etc.…).

Les scènes nocturnes ont beaucoup de charmes, donnant un côté jeune et un peu psychédélique avec ces légers traits flashy sur fond noir...

Les nombreuses pleines pages sont superbement détaillées pour un grand plaisir visuel !

A l'inverse, les petites cases des gaufriers ont un arrière-plan sommaire et pointe vers l'essentiel.

Les mises en scène sont bien variées avec des successions de vues parfois surprenante changeant du tout au tout (exemple : passé d'un plan complet pleine page en plongée à un gros plan pleine page en contre plongée.)

Ces alternances graphiques, avec les perspectives maitrisées, évoquent un superbe dynamisme et tiennent le lecteur en haleine.



En bref, le dessin est beau et maîtrisé et le scénario est structuré et efficace.

C'est une vraie délectation à la lecture.
Lien : https://www.7bd.fr/2020/01/s..
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Sombres citrouilles (BD)

Une fois n'est pas coutume j'ai failli abandonner cette BD qui est très longue à démarrer. La première moitié est assez fouillis et ne m'a clairement pas convaincue au niveau scénario. La seconde partie en revanche est riche en révélations et l'intrigue se dénoue très rapidement et un peu trop aisément à mon goût. Une histoire agréable mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Par contre, le travail graphique sur cette BD est vraiment très réussi, notamment les planches dans le noir où les dessins apparaissent en traits fins multicolores avec une technique de grattage sur pastel gras. Assez sublime. Les détails ont une joli fini même si je n'aime pas trop les visages, les expressions sont bien rendues notamment sur les regards dont les sous-entendus sont criants.

Bilan mitigé donc pour cette BD qui ne m'a pas forcément donné envie d'aller lire le roman originel. Cette version m'a suffit.
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Sombres citrouilles (BD)

Une histoire familiale très très confuse au départ avec une alternance de pages entre de nombreux membres de la famille... Edith, Gil, Dimitri, Annette, Violette, Colin, Hermès, Rose, Madeleine... Qui est qui? Besoin de l'aide d'un arbre généalogique ! C'est dommage car d'un coup tout s'éclaire et l'intrigue est intéressante.
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Montana 1948

Une nouvelle fois, j'ai été attiré par une couverture. Par ses couleurs mais aussi par le graphisme qui me rappelait celui de deux BD lues récemment. Il est vrai que le coup de crayon de Nicolas Pitz est caractéristique et c'est lui que j'avais reconnu. "Après la Bobine d'Alfred" et "Sombres citrouilles", j'allais entrer dans le monde de "Montana 1948", avec Nicolas Pitz au dessin et au scénario adapté de Larry Watson.



L'histoire est racontée par David, fils du shérif et petit fils du shérif historique de cette petite ville du Montana. Le frère de son père, son oncle Franck est médecin et un héros de la seconde guerre mondiale à laquelle son père, Wesley, n'a pas pas pu participer car handicapé depuis l’âge de 16 ans et devant se déplacer avec une canne.



David a une nurse indienne, Marie, qui vit à la maison. La vie de David s'écoule tranquillement au rythme des saisons sans difficulté particulière. Mais un jour Marie est malade, elle souhaite voir un guérisseur indien et pas un médecin blanc même s'il s'agit de Franck, le frère du shérif. Mais l'état de la jeune indienne s'aggravant, Wes va faire appel à son frère, même si on ressent une certaine animosité entre eux. Franck semble un peu condescendant vis à vis de Wes.



Tout s'enclenche suite à la visite médicale, Marie va faire des révélations à Gail, la mère de David. Franck aurait eu des attitudes inconvenantes envers Marie et ce ne serait pas la première fois avec des jeunes filles indiennes. Wes va être face à un vrai cas de conscience entre le respect du droit et l'esprit de famille. Il faut replacer cette histoire dans le contexte de l'époque, de l'Amérique profonde de la fin des années 40. Nous sommes au Montana, un état blanc où les blancs occupent les postes à responsabilité et où les amérindiens exécutent des tâches inférieures parfois dans des conditions difficiles.



L'auteur nous montre le poids des traditions et surtout le poids du patriarcat en dévoilant le pouvoir du vieux shérif en retraite qui semble avoir encore la main mise sur beaucoup de personnes. Lui sait depuis le début mais a toujours voulu minimiser les actes de son fils, Franck. Que vaut la paroile de jeunes filles indiennes contre la parole du fils de ce lui qui fait respecter la loi dans la ville.



Nicolas Pitz nous propose toute la gamme des préjugés moraux de cette Amérique sortant de la période Farwest. Il nous décrit les états d'âme de Wes qui cherche à respecter son mandat et à faire respecter le droit, tout en préservant l’image de sa famille. Au milieu, il y a David qui entend beaucoup de choses et doit essayer de comprendre, ce qui n'est pas facile.



Nicolas Pitz nous montre comment des familles peuvent se déchirer mais sur un fond de noirceur de l'âme humaine, il montre aussi que des hommes et des femmes peuvent dépasser la puissance du cercle familial pour faire respecter des valeurs essentielles comme la défense du droit.



Le graphisme de Nicolas Pitz est toujours aussi identifiable, en particulier pour les visages des personnages. Les paysages proposés sont magnifiques, très réalistes. J'apprécie toujours autant sa mise en couleurs.



À la lecture de cette BD, j'ai facilement mis des visages d'acteurs américains sur les personnages. J'aurai bien vu des acteurs comme Robert Mitchum, Richard Widmark ou James Stewart et un Kurt Russell enfant dans le rôle de David.





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Le trésor de Barracuda

Il arrive - parfois - que le virus de la lecture se transmette des parents vers les enfants. En l'espèce, d'un père vers sa fille. Et me voilà revenant de la médiathèque avec un ouvrage pour ma fille de 8 ans.

Mais le virus fonctionne dans les deux sens ! Et je profite donc des choix de ma fille pour découvrir cette histoire de pirates, celle de l'équipage du Capitaine Barraccuda, à la recherche, je vous le donne en mille, d'un fabuleux trésor !

Trésor pour le moins inattendu et à vrai dire frustrant puisqu'il s'agit d'un ... livre ! On en revient au virus de la lecture. Et l'on ne croit pas si bien dire. Car voilà que cette bande de pirates ignares et bagarreurs se met en tête d'apprendre à lire, ce qui va entraîner nombre de bouleversements dans leur quotidien ! Trêve de dévoilement d'éléments de l'intrigue, laissons à chacun la joie de la découverte.

En revanche, je peux ici dévoiler mon sentiment à l'issue de cette lecture : quel pied ! Pardon d'être un peu trivial dans la formulation mais vraiment, j'ai pris énormément de plaisir à cette lecture. Excellente intrigue, des retournements de situation et des péripéties qui s'enchaînent, de l'inventivité dans la littérature de pirates, de belles trouvailles de narration - en particulier sur la fin de l'aventure -, beaucoup d'humour et aussi une exigence dans l'écriture, par exemple dans le choix du vocabulaire, ... Bref, pas besoin d'avoir 8 ans pour prendre plaisir à cette lecture. J'ai passé les quarante et pourtant ...

Un seul conseil : laissez-vous happer par ce Barraccuda, vous ne le regretterez pas !
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Montana 1948

Un dessin étonnant, aux couleurs chaudes, et des personnages aux physiques un peu enfantin, qui restituent très bien l'Amérique des années 50, et cette ambiance western du Montana.



A travers l'histoire d'une famille et de 2 frères, qui vont se retrouver, l'un du côté de la justice et l'autre du côté des accusés, les auteurs abordent des thèmes aussi essentiels que le racisme, la condition de la femme, la condition des Indiens.



Le regard du jeune garçon de 12 ans, qui voit son père sheriff devoir affronter son oncle, héros de la 2e guerre mondiale, et qui a violé une jeune Indienne, donne à cette histoire un angle particulier pour rendre l'atmosphère de cette époque, où la peur des représailles et les règlements de compte sont encore d'actualité.
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Sombres Citrouilles

J'avais découvert Malika Ferdjoukh auparavant avec les aventures du club de la pluie que j'avais trouvé agréable, surtout le tome 1, et j'ai continuer ma découverte de l'auteure avec ce livre que je souhaitais, bien sur, lire avant Halloween.

Et bien il y a tout ce qu'il ce qu'il faut pour un bon livre.



En cette journée du 31 octobre toute la famille Coudrier se réunis pour fêter, en ce jour d'Halloween, l'anniversaire de Papigrand. Les grands parents, les parents, oncles, tantes, petits enfants, cousins et les autres sont tous la pour cette événement incontournable qui se passe chaque année a la Collinière.

Les citrouilles sont prêtes ainsi que l'épouvantail, les secrets de familles, les mensonges et le cadavre dans le potager.

L'innocence des enfants nous fait découvrir ce qu'il s'est passé à travers un récit selon le point de vus des petits enfants de la famille et ils sont bien décidé à découvrir le fin mot de l'histoire.



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