Citations de Nicole de Buron (140)
un bon auteur qui fait passer de bons moments aux plus de 55ans .Je recommande fortement toute la série de Nicole De Buron
[...] le problème du linge sale constitue un formidable cordon ombilical.
Avec le mariage, vous entrez brutalement dans une nouvelle vie.
Tout d'abord, vous découvrez l'Homme.Vous êtes émerveillée (cela vous passera un peu mais vous ne vous en doutez pas encore !)
Une vidéo datant de 1964 : http://archives.tsr.ch/player/personnalite-deburon
Cette femme est un hymne à la vie et ses ouvrages de véritables oeuvres d'art.
Merci Nicole !
Je lui fis simplement un grand sourire, et c'est tout....Du coup , elle resta pendant des années .
Si vous aviez reçu une perle rare chaque fois que votre Justine adorée vous a traitée de sale bourgeoise, vous seriez couverte de sautoirs du cou à la taille.
- Veux-tu m'expliquer pourquoi tu mendiais devant les Galeries Farfouillettes à 16h45 ? hurlez-vous.
- Ah ! tu sais ! réplique Joséphine, ravie, d'une voix flûtée. Devine combien j'ai récolté ? 425 francs en une heure. On se demande vraiment à quoi ça sert d'aller en classe et de passer des bacs idiots.
Bien sûr, vous vous êtes occupée farouchement de tous les problèmes que posent les enfants dès qu'ils apparaissent dans le cercle de famille. Les coliques du nourrisson, les premières dents, les varicelle-rougeole-oreillons, les lunettes, les dents en avant, les pieds plats, les bras cassés à cheval, les jambes cassées à ski, les études qui flanchent (vous êtes de ces mères qui n'ont jamais de surprise avec les études de leur progéniture : elles sont toujours mauvaises). Et maintenant les premières amours. Le temps a filé si vite avec Petite Chérie. Vous avez l'impression d'être passée directement des Pampers à la pilule.
- Mais qu'est-ce que tu peux bien trouver à dire à ta mère pendant des heures ? [...]
- C'est toujours ce que je me demande quand j'ai raccroché.
Le jour où vous avez constaté que REGARDER une lichette de tarte aux poires vous faisait prendre un kilo tandis que votre amie Sophie dévorait joyeusement la tarte entière en perdant cinq cents grammes, vous avez perdu votre foi en l'égalité humaine.
Ras le bol d'être une femme tout court. Vous ne l'avoueriez jamais à un psy, qui y verrait immédiatement Dieu sait quoi, mais il y a des jours où vous regrettez amèrement de ne pas être un homme. Pour avoir une femme. Un grillon du foyer qui s'occuperait de tout. De la Maison. De l'Ecole. De la Bouffe. Une cendrillon qui vous attendrait le soir et vous demanderait tendrement : "Tu as eu une bonne journée, Trésor ?" Un ange qui aurait un doux sourire scotché sur les lèvres.
Ras le bol de vous aussi. Qui n'avez jamais eu le courage de faire une gigantesque colère. Qui n'avez jamais balancé les costumes de l'Homme par la fenêtre. Qui n'avez même jamais jeté une seule assiette par terre. Et piétiné les débris en hurlant. De temps en temps, quand vous vous sentez l'âme d'une locomotive prête à exploser, vous faites la liste des défauts de l'Homme : égoïste-lâche-vaniteux-radin-colérique-macho-menteur-peu affectueux (ne rien barrer, pas de mention inutile). Puis vous cachez le papier dans un dossier spécial enfoui dans le tiroir de votre bureau.
Vous résistez même à la tentation de dire à l'Homme quand il rentre si tard de son club sportif : "Ton dîner est dans la poubelle". Non, il est au chaud, au four. S'il était dans la poubelle, cela serait reconnaître qu'Elle existe.
L'Autre.
En sept minutes, vous savez tout de sa vie. Divorcée, sans enfant, elle vit en célibataire. Mais elle se sent moins seule que quand elle était mariée. Car, observe-t-elle gaiement, je ne suis seule de personne. C'est moins affreux que d'être seule avec quelqu'un.
"C'est en vieillissant que l'on découvre le plaisir divin de dire froidement ce que l'on pense à n'importe qui (banquier, député, président de la République et même pape !)."
D'abord, et le plus incroyable de tous, Petite Chérie part le matin pour l'école en AVANCE. Inouï quand on a eu comme vous le privilège d'assister aux réveils effroyablement douloureux de votre fille cadette. Il y a quelques années, débordante de tendresse maternelle, vous entrebâilliez la porte de sa chambre en murmurant de votre voix la plus douce : "Petite Chérie, c'est l'heure !" Un grognement haineux vous répondait. Puis plus rien. Dix minutes de silence total. Craignant une colle pour retard en classe, vous repassiez la tête. Même ton fondant d'hôtesse de l'air : "Petite Chériiiiiie, tu vas être en retaaaard !" Gémissement de douleur, digne d'une femme en gésine, sortant de dessous un fouillis de couvertures.
Cela affectait tellement votre système nerveux de tendre l'oreille pour guetter si oui ou non quelque chose bougeait dans la chambre de l'héroïne et de vous retenir d'aller lui arracher ses couvertures en hurlant : "Debout im-mé-dia-te-ment, feignasse !" que vous avez, un beau jour, averti votre princesse que vous renonciez à vous occuper de son petit lever. La dépression vous guettait.
Vous arrivez à pénétrer dans Saint-Tropez bloqué par des embouteillages insensés. Ce n'est pas trop tôt. Vous allez pouvoir vous reposer et vivre quelques merveilleuses journées avec l'Homme. Loin des soucis quotidiens et du vacarme de vos rejetons.
750 000 autre Parisiens ont fait le même raisonnement que vous. Il ne reste plus une chambre de libre à 200 kilomètres à la ronde. Vous hésitez entre dormir dans la voiture sur le port, ou repartir immédiatement chez vous. A Paris.
La dame au mari si important entra et se précipita sur moi en piaillant et… en m’embrassant avec force sur les joues [...].
Cette personne ne savait vraisemblablement pas que les enfants ont généralement horreur d’être embrassés par des inconnus. Je me débattis en criant.
Namar, qui regardait la scène du bureau de mon beau-père, crut que cette femme agitée voulait m’enlever. Il sauta à travers la vitre de la fenêtre [...], se précipita sur la créature et lui bouffa entièrement la fesse droite.
L'Homme est si désamparé que vous n'osez ajouter à son inquiétude:
-Bah! je crois que c'est seulement un bon copain pour l'instant.
-Je ne l'aime pas,dit L'Homme.Il est plus grand que moi.
Il est connu qu'un client n'a jamais intérêt à entrer dans la cuisine du restaurant où il prend ses repas.
Vous descendez l'escalier ,gaie comme une alouette.
Ciao,la déprime !
Bonjour ,la joie de vivre!
Il y a des moments où l'existence est un rêve de printemps.
Incapable même de faire l'amour. Cela non plus ne vous est jamais arrivé. Votre vie de femme est-elle finie ? Heureusement, l'Homme plongé dans ses histoires de pommiers ne remarque rien.