Critiques de Noëlle Michel (58)
Le décor d’ouverture est original : nous sommes sur le territoire d’une peuplade primitive, qui vit en totale communion avec la nature, avec le respect des interdits transmis par les générations qui ont précédé, dont les tentatives de franchissement des Confins, qui mènerait vers un au delà de tous les dangers.
Changement radical d’ambiance : le lecteur se trouve dans un laboratoire de génétique qui consacre ses recherches au clonage, deux spécimens ont déjà vu le jour. Un transfert de quelques décennies dans le temps et les dérives de ces exploits scientifiques nous sont révélées…
L’alternance des chapitres et la construction font que l’on devine rapidement le fin mot de l’histoire. Mais l’autrice déplace alors le curseur du mystère vers l’émotionnel et l’éthique. Pour un débat passionnant qui renvoie aux questions sur l’évolution de l’espèce humaine et le fil rouge de la civilisation que sont le racisme et le traitement de la différence.
A la fois documenté et émouvant le sujet peut se transposer vers d’autres combats.
La nature humaine qui réclame du pain et de jeux n’en ressort pas grandie; malgré la foi et la ténacité de héros qui risquent leur vie pour défendre leurs convictions.
Une lecture addictive, et originale.
320 pages Bruit du monde 5 janvier 2023
Lien : https://kittylamouette.blogs..
Changement radical d’ambiance : le lecteur se trouve dans un laboratoire de génétique qui consacre ses recherches au clonage, deux spécimens ont déjà vu le jour. Un transfert de quelques décennies dans le temps et les dérives de ces exploits scientifiques nous sont révélées…
L’alternance des chapitres et la construction font que l’on devine rapidement le fin mot de l’histoire. Mais l’autrice déplace alors le curseur du mystère vers l’émotionnel et l’éthique. Pour un débat passionnant qui renvoie aux questions sur l’évolution de l’espèce humaine et le fil rouge de la civilisation que sont le racisme et le traitement de la différence.
A la fois documenté et émouvant le sujet peut se transposer vers d’autres combats.
La nature humaine qui réclame du pain et de jeux n’en ressort pas grandie; malgré la foi et la ténacité de héros qui risquent leur vie pour défendre leurs convictions.
Une lecture addictive, et originale.
320 pages Bruit du monde 5 janvier 2023
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De l’or entre les mains. Demain les ombres développe une idée magnifique, sublimée par le talent fou de Noëlle Michel.
Ne vous attendez pas à ce que je vous dévoile les détails de cette histoire, tant elle se révèle surprenante. Je peux simplement vous dire qu’il est question de notre futur proche, qu’on pourrait presque toucher du doigt même s’il n’est pas daté. Tout en parlant de nos cousins néandertaliens disparus depuis des milliers d’années (ou pas). Jusqu’à l’impossible confrontation…
Cette fameuse idée pouvait être traitée de différentes manières. Elle aurait pu faire l’objet d’un blockbuster, et juste nous en mettre plein la vue. L’autrice a, au contraire, choisi de suivre une voie plus divergente, travaillant la profondeur sans jamais oublier l’aspect divertissement. Un récit plus intimiste, en somme, qui fait la part belle aux émotions.
Cette fameuse idée ouvrait un immense champ des possibles que l’écrivaine va sillonner au plus près de ses personnages. Du genre qu’on n’oublie pas.
Le futur, donc, bien pensé, décrit par petites touches, sans trop en faire. Cet environnement n’est pas une fin en soi mais sert de vecteur pour faire passer les émotions. A l’image de la belle imagination de l’autrice, toujours au service de l’histoire et de ses protagonistes.
Le roman navigue entre les lignes des genres littéraires, avec bonheur, suivant une voie de l’intime tout autant que ménageant le suspense. Tout sonne juste et plausible, alors que le chemin emprunté pourrait paraître farfelu.
Noëlle Michel a travaillé son sujet avant de se lancer dans cette folle aventure humaine. Jusqu’à faire relire le roman à une experte renommée de la préhistoire, Marylène Patou-Mathis, pour que ce qui relève du monde « passé » soit crédible. Quant à ce futur, on y reconnaît sans peine ses racines dans ce que nous vivons actuellement.
En 310 pages à peine ; pleine ; le récit est d’une grande profondeur, d’une belle originalité. Et formidablement ludique. Magnifié par une écriture puissante et pleine de poésie. Un quatuor qui, quand il est rassemblé, forme la magie qui font les livres rares, ceux qui restent en mémoire pour longtemps.
Cette histoire incroyable est l’occasion de questionner notre vraie place dans l’univers, tout comme de réfléchir à la notion d’altérité. Car le livre est une affaire de rencontres. Avec des personnages qui flirtent avec les (leurs) ombres. Et qui vont apprendre à accepter de ne pas tout contrôler.
Il est aussi question d’éthique, comme de la place de la femme (passée ou future), et tant d’autres sujets de réflexions amenés par la fiction. Au plus près de la nature, omniprésente.
Demain les ombres est un roman inclassable, si bien pensé qu’il fait palpiter toutes les fibres émotionnelles. Qui en met plein les mirettes, mais tout en subtilité. A la fois sombre et vibrant d’humanité.
Avec ce qui est seulement son deuxième roman, Noëlle Michel chamboule et surprend avec ce pas en avant, et en arrière. Avec une maîtrise et un talent précieux. Du grand art pour une captivante et poignante aventure humaine. Ce sera l’un des livres de l’année 2023 pour moi, sans l’ombre d’un doute.
Lien : https://gruznamur.com/2023/0..
Ne vous attendez pas à ce que je vous dévoile les détails de cette histoire, tant elle se révèle surprenante. Je peux simplement vous dire qu’il est question de notre futur proche, qu’on pourrait presque toucher du doigt même s’il n’est pas daté. Tout en parlant de nos cousins néandertaliens disparus depuis des milliers d’années (ou pas). Jusqu’à l’impossible confrontation…
Cette fameuse idée pouvait être traitée de différentes manières. Elle aurait pu faire l’objet d’un blockbuster, et juste nous en mettre plein la vue. L’autrice a, au contraire, choisi de suivre une voie plus divergente, travaillant la profondeur sans jamais oublier l’aspect divertissement. Un récit plus intimiste, en somme, qui fait la part belle aux émotions.
Cette fameuse idée ouvrait un immense champ des possibles que l’écrivaine va sillonner au plus près de ses personnages. Du genre qu’on n’oublie pas.
Le futur, donc, bien pensé, décrit par petites touches, sans trop en faire. Cet environnement n’est pas une fin en soi mais sert de vecteur pour faire passer les émotions. A l’image de la belle imagination de l’autrice, toujours au service de l’histoire et de ses protagonistes.
Le roman navigue entre les lignes des genres littéraires, avec bonheur, suivant une voie de l’intime tout autant que ménageant le suspense. Tout sonne juste et plausible, alors que le chemin emprunté pourrait paraître farfelu.
Noëlle Michel a travaillé son sujet avant de se lancer dans cette folle aventure humaine. Jusqu’à faire relire le roman à une experte renommée de la préhistoire, Marylène Patou-Mathis, pour que ce qui relève du monde « passé » soit crédible. Quant à ce futur, on y reconnaît sans peine ses racines dans ce que nous vivons actuellement.
En 310 pages à peine ; pleine ; le récit est d’une grande profondeur, d’une belle originalité. Et formidablement ludique. Magnifié par une écriture puissante et pleine de poésie. Un quatuor qui, quand il est rassemblé, forme la magie qui font les livres rares, ceux qui restent en mémoire pour longtemps.
Cette histoire incroyable est l’occasion de questionner notre vraie place dans l’univers, tout comme de réfléchir à la notion d’altérité. Car le livre est une affaire de rencontres. Avec des personnages qui flirtent avec les (leurs) ombres. Et qui vont apprendre à accepter de ne pas tout contrôler.
Il est aussi question d’éthique, comme de la place de la femme (passée ou future), et tant d’autres sujets de réflexions amenés par la fiction. Au plus près de la nature, omniprésente.
Demain les ombres est un roman inclassable, si bien pensé qu’il fait palpiter toutes les fibres émotionnelles. Qui en met plein les mirettes, mais tout en subtilité. A la fois sombre et vibrant d’humanité.
Avec ce qui est seulement son deuxième roman, Noëlle Michel chamboule et surprend avec ce pas en avant, et en arrière. Avec une maîtrise et un talent précieux. Du grand art pour une captivante et poignante aventure humaine. Ce sera l’un des livres de l’année 2023 pour moi, sans l’ombre d’un doute.
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Demain les ombres et après on verra, peut-être la lumière juste avant les ténèbres...
Imaginez un territoire vaste comme le monde, un endroit intime et précieux comme la vie, où vivrait une communauté de femmes et d'hommes en harmonie avec la nature, avec eux-mêmes, avec le reste de l'univers.
C'est un endroit où les altérités s'effacent, où le corps n'est pas un objet aux limites bien étanches, séparé du monde...
Cet endroit existe, je l'ai aperçu en découvrant les premières pages de ce roman surprenant, me faisant entrer dans une zone d'inconfort pas du tout inconfortable puisqu'il est question aussi d'amour.
Le territoire n'est pas infini, il est délimité par ces infranchissables et redoutables frontières qu'on appelle les Confins, où rôde la Bête.
De l'autre côté, il y a ceux qu'on appelle les drôles d'humains.
Est-ce qu'une part de nous sait d'où nous venons ? Et l'autre part, sait-elle vers quelle destinée, quelles constellations nous dérivons déjà ?
Ils portent des noms qui pourraient prêter à sourire, mais qui nous rappellent aussi le souffle des Amérindiens et leur relation à la terre nourricière : Lune Rousse, Chat-Huant, Neige, Pluie d'Étoiles, Eau Bondissante... Ce sont « les Néans ».
J'ai eu une première moue un peu dubitative en effleurant ces premières pages, comme si j'étais tombé dans une sorte de filgoude d'anticipation... Mince !
Mais c'était sans compter sur l'étonnement, puis l'émerveillement.
Est-ce une peuplade primitive ?
Le temps de ce récit est fragmenté, nous plonge dans ce qui pourrait être à la fois un temps révolu et un temps à venir, peut-être pas si lointain de nous, à quelques encablures de nos désillusions.
Ils chassent, ils cueillent, parlent à cette mère nourricière qu'est la forêt comme si elle était leur propre mère. Ils semblent vouloir perpétuer les légendes de leurs déesses, héritées de leurs anciens. Ils ne savent pas qu'un autre monde existe et les observe, celui justement des drôles d'humains.
Et là le roman bascule dans un récit addictif qui m'a tenu en haleine jusqu'aux Confins de ma lecture, me promenant dans divers itinéraires qui viennent irriguer l'histoire : un laboratoire de génétique qui consacre ses recherches au clonage humain, des drones déguisés en oiseaux d'un autre âge, une société obsédée par le voyeurisme et la télé-réalité, un décor qui finit par m'évoquer The truman show...
Et si brusquement il était possible de franchir les Confins... ? C'est parfois en traversant les frontières que surgit l'amour insoupçonné... entre deux êtres si différents et si proches à la fois...
Et si cet autre monde c'était le nôtre ou presque ?
Parfois les frontières sont poreuses, plus poreuses qu'on ne le pense, entre un passé qui ne l'est pas vraiment et un futur improbable déjà bien avancé. J'espère que je ne vous ai pas déjà perdu...
Noëlle Michel l'autrice nous déroute, joue beaucoup avec la multiplicité des genres qui sont convoqués dans ce roman inclassable. Cela pourrait nous égarer. Pourtant, un fil conducteur finit par couturer l'ensemble dans une symphonie littéraire harmonieuse et éprise d'une joie incandescente. Car ici c'est tout un questionnement sur notre humanité qui est invité dans des pages servies par une écriture puissante et poétique.
Qui sommes-nous ? Où allons-nous ? Quelle est la place que nous pouvons occuper dans le bruit du monde ? Qu'en est-il de notre altérité ? Quel est le sens que nous mettons pour tenter de survivre et est-ce que cette absence de sens ou cette difficulté d'y parvenir n'est pas l'aveu de notre faillite, l'explication du désastre qui fait tanguer le navire ?
Invitant de belles questions éthiques, c'est un roman inspirant qui titille nos émotions pour venir visiter de manière poignante notre chemin dans cette aventure humaine qui nous étreint.
Bon, je vous laisse, j'ai rendez-vous avec Lune Rousse aux confins de ma nuit...
[ Lu dans le cadre de la sélection du prix Cezam 2024 ]
Imaginez un territoire vaste comme le monde, un endroit intime et précieux comme la vie, où vivrait une communauté de femmes et d'hommes en harmonie avec la nature, avec eux-mêmes, avec le reste de l'univers.
C'est un endroit où les altérités s'effacent, où le corps n'est pas un objet aux limites bien étanches, séparé du monde...
Cet endroit existe, je l'ai aperçu en découvrant les premières pages de ce roman surprenant, me faisant entrer dans une zone d'inconfort pas du tout inconfortable puisqu'il est question aussi d'amour.
Le territoire n'est pas infini, il est délimité par ces infranchissables et redoutables frontières qu'on appelle les Confins, où rôde la Bête.
De l'autre côté, il y a ceux qu'on appelle les drôles d'humains.
Est-ce qu'une part de nous sait d'où nous venons ? Et l'autre part, sait-elle vers quelle destinée, quelles constellations nous dérivons déjà ?
Ils portent des noms qui pourraient prêter à sourire, mais qui nous rappellent aussi le souffle des Amérindiens et leur relation à la terre nourricière : Lune Rousse, Chat-Huant, Neige, Pluie d'Étoiles, Eau Bondissante... Ce sont « les Néans ».
J'ai eu une première moue un peu dubitative en effleurant ces premières pages, comme si j'étais tombé dans une sorte de filgoude d'anticipation... Mince !
Mais c'était sans compter sur l'étonnement, puis l'émerveillement.
Est-ce une peuplade primitive ?
Le temps de ce récit est fragmenté, nous plonge dans ce qui pourrait être à la fois un temps révolu et un temps à venir, peut-être pas si lointain de nous, à quelques encablures de nos désillusions.
Ils chassent, ils cueillent, parlent à cette mère nourricière qu'est la forêt comme si elle était leur propre mère. Ils semblent vouloir perpétuer les légendes de leurs déesses, héritées de leurs anciens. Ils ne savent pas qu'un autre monde existe et les observe, celui justement des drôles d'humains.
Et là le roman bascule dans un récit addictif qui m'a tenu en haleine jusqu'aux Confins de ma lecture, me promenant dans divers itinéraires qui viennent irriguer l'histoire : un laboratoire de génétique qui consacre ses recherches au clonage humain, des drones déguisés en oiseaux d'un autre âge, une société obsédée par le voyeurisme et la télé-réalité, un décor qui finit par m'évoquer The truman show...
Et si brusquement il était possible de franchir les Confins... ? C'est parfois en traversant les frontières que surgit l'amour insoupçonné... entre deux êtres si différents et si proches à la fois...
Et si cet autre monde c'était le nôtre ou presque ?
Parfois les frontières sont poreuses, plus poreuses qu'on ne le pense, entre un passé qui ne l'est pas vraiment et un futur improbable déjà bien avancé. J'espère que je ne vous ai pas déjà perdu...
Noëlle Michel l'autrice nous déroute, joue beaucoup avec la multiplicité des genres qui sont convoqués dans ce roman inclassable. Cela pourrait nous égarer. Pourtant, un fil conducteur finit par couturer l'ensemble dans une symphonie littéraire harmonieuse et éprise d'une joie incandescente. Car ici c'est tout un questionnement sur notre humanité qui est invité dans des pages servies par une écriture puissante et poétique.
Qui sommes-nous ? Où allons-nous ? Quelle est la place que nous pouvons occuper dans le bruit du monde ? Qu'en est-il de notre altérité ? Quel est le sens que nous mettons pour tenter de survivre et est-ce que cette absence de sens ou cette difficulté d'y parvenir n'est pas l'aveu de notre faillite, l'explication du désastre qui fait tanguer le navire ?
Invitant de belles questions éthiques, c'est un roman inspirant qui titille nos émotions pour venir visiter de manière poignante notre chemin dans cette aventure humaine qui nous étreint.
Bon, je vous laisse, j'ai rendez-vous avec Lune Rousse aux confins de ma nuit...
[ Lu dans le cadre de la sélection du prix Cezam 2024 ]
Ayant lu de bons retours sur ce roman, j’ai décidé de l’attaquer cette année et afin de garder le suspense entier, je n’ai pas relu le résumé.
Ce fut une excellente idée. La surprise a été totale, lorsque j’ai commencé la lecture, passant d’un récit sur une peuplade primitive à un labo scientifique dernier cri, au chapitre suivant. Quel grand écart.
Alternant les chapitres entre un récit qui semble être dans le passé et dans un futur immédiat, ce roman dystopique se lit très vite, tant l’émerveillement est grand en lisant ces deux récits. Évidemment, on comprend très vite certaines choses, mais cela n’a pas empêché mes yeux de briller.
Difficile d’en dire plus afin de ne pas gâcher le plaisir de lecture des futurs lecteurs et lectrices. Sachez juste que l’autrice a réussi à écrire un roman entrainant, différend des autres que j’ai déjà lus avec nos cousins néandertaliens et à garder des surprises pour la fin.
Le récit parle d’éthique, de science sans conscience, d’Hommes qui ont joué à Dieu et de fric, parce que c’est le moteur de nos sociétés. Vous connaissez le fameux "Panem et circenses" de la Rome Antique, qui veut dire "du pain et des jeux" ? Eh bien, nous en sommes toujours là : l’Homme veut à bouffer et du divertissement, à n’importe quel prix.
Le récit ne se prive pas d’aller vers de l’émotionnel, sans virer dans un pathos qui serait malvenu. Les personnages sont attachants, même ceux qui vivent dans des grottes et ont le front proéminent.
Oui, l’autrice aurait pu faire virer son récit vers un thriller endiablé, mais elle a choisi la voie de la raison et tant mieux, on évite donc le blockbuster qui fait tout péter et on reste dans un récit qui ne manque pas de profondeur, que ce soit au niveau des personnages ou du scénario.
Un roman qui nous fait réfléchir, un roman inclassable, qui oscille entre la SF, l’anticipation, la dystopie et le côté thriller avec cette Bête qui vient chercher certains membres du clan.
Il y a un soupçon de nature-writing aussi, puisque les Néans vivent en communion avec la Nature, respectant ses saisons, vivant de ce que la Nature leur offre, là où d’autres ont saccagé la Terre.
Un roman à découvrir, assurément, et qui ne vous laissera pas indifférents.
Lien : https://thecanniballecteur.w..
Ce fut une excellente idée. La surprise a été totale, lorsque j’ai commencé la lecture, passant d’un récit sur une peuplade primitive à un labo scientifique dernier cri, au chapitre suivant. Quel grand écart.
Alternant les chapitres entre un récit qui semble être dans le passé et dans un futur immédiat, ce roman dystopique se lit très vite, tant l’émerveillement est grand en lisant ces deux récits. Évidemment, on comprend très vite certaines choses, mais cela n’a pas empêché mes yeux de briller.
Difficile d’en dire plus afin de ne pas gâcher le plaisir de lecture des futurs lecteurs et lectrices. Sachez juste que l’autrice a réussi à écrire un roman entrainant, différend des autres que j’ai déjà lus avec nos cousins néandertaliens et à garder des surprises pour la fin.
Le récit parle d’éthique, de science sans conscience, d’Hommes qui ont joué à Dieu et de fric, parce que c’est le moteur de nos sociétés. Vous connaissez le fameux "Panem et circenses" de la Rome Antique, qui veut dire "du pain et des jeux" ? Eh bien, nous en sommes toujours là : l’Homme veut à bouffer et du divertissement, à n’importe quel prix.
Le récit ne se prive pas d’aller vers de l’émotionnel, sans virer dans un pathos qui serait malvenu. Les personnages sont attachants, même ceux qui vivent dans des grottes et ont le front proéminent.
Oui, l’autrice aurait pu faire virer son récit vers un thriller endiablé, mais elle a choisi la voie de la raison et tant mieux, on évite donc le blockbuster qui fait tout péter et on reste dans un récit qui ne manque pas de profondeur, que ce soit au niveau des personnages ou du scénario.
Un roman qui nous fait réfléchir, un roman inclassable, qui oscille entre la SF, l’anticipation, la dystopie et le côté thriller avec cette Bête qui vient chercher certains membres du clan.
Il y a un soupçon de nature-writing aussi, puisque les Néans vivent en communion avec la Nature, respectant ses saisons, vivant de ce que la Nature leur offre, là où d’autres ont saccagé la Terre.
Un roman à découvrir, assurément, et qui ne vous laissera pas indifférents.
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Si vous avez lu/vu et aimé « La planète des singes » (Pierre Boulle), « La guerre du feu » (J-H. Rosny Aîné), « Le prix du danger » (Robert Sheckley), l’œuvre de René Barjavel ou « Le Truman Show » (Peter Weir), ce roman vous plaira.
Dans un temps futur, les humains doués d’intelligence que nous sommes (les Homo sapiens) parviennent à cloner des bébés néanderthaliens à partir de génomes anciens et à les faire survivre. Pour ne pas les exposer aux maladies et à la pollution, ils décident de les placer dans un parc, sous la surveillance des drones et des caméras. Le programme de recherche scientifique se transforme en émission de téléréalité, pour le plus grand malheur des natifs et naïfs.
Dans ce livre, l’affrontement de l’inné et de l’acquis, du passé et du futur, autorisent des questionnements intéressants sur le sens de l’évolution (vers quoi ?), du progrès (pour nous rendre heureux ?), sur le poids de l’ignorance et des superstitions (la peur de l’inexplicable). La tentation d’un retour à la nature, à une forme d’innocence, est constante et le thème de la manipulation des masses, omniprésent.
À souligner cette magnifique réflexion (p159) de la matriarche de la tribu, Lune Rousse : « (..) J’ai été frappée par cette évidence : ce sont les femmes qui mettent les enfants au monde. Il fallait que Dieu soit une femme (…) ».
Servi par un grand sens du suspense et des personnages attachants (à la limite du caricatural, comme dans le choix des prénoms), le conte moderne de Noëlle Michel réunit deux qualités rares de nos jours : la capacité - concomitante - à divertir et à faire réfléchir.
Bilan : 🌹 🌹
Dans un temps futur, les humains doués d’intelligence que nous sommes (les Homo sapiens) parviennent à cloner des bébés néanderthaliens à partir de génomes anciens et à les faire survivre. Pour ne pas les exposer aux maladies et à la pollution, ils décident de les placer dans un parc, sous la surveillance des drones et des caméras. Le programme de recherche scientifique se transforme en émission de téléréalité, pour le plus grand malheur des natifs et naïfs.
Dans ce livre, l’affrontement de l’inné et de l’acquis, du passé et du futur, autorisent des questionnements intéressants sur le sens de l’évolution (vers quoi ?), du progrès (pour nous rendre heureux ?), sur le poids de l’ignorance et des superstitions (la peur de l’inexplicable). La tentation d’un retour à la nature, à une forme d’innocence, est constante et le thème de la manipulation des masses, omniprésent.
À souligner cette magnifique réflexion (p159) de la matriarche de la tribu, Lune Rousse : « (..) J’ai été frappée par cette évidence : ce sont les femmes qui mettent les enfants au monde. Il fallait que Dieu soit une femme (…) ».
Servi par un grand sens du suspense et des personnages attachants (à la limite du caricatural, comme dans le choix des prénoms), le conte moderne de Noëlle Michel réunit deux qualités rares de nos jours : la capacité - concomitante - à divertir et à faire réfléchir.
Bilan : 🌹 🌹
Des humains de l’espèce Néandertal, «les Néans», vivent de la chasse et de la cueillette dans une forêt généreuse, peignent sur les murs des grottes, pratiquent des rituels mystérieux et vénèrent les déesses qui ont créé leur monde. Des déesses, vraiment ?
Car de l’autre côté du miroir, par le biais d’une télé-réalité au long cours, les Homo Sapiens, dans leur grande ville polluée, observent depuis des années le comportement de cette poignée de femmes et d’hommes préhistoriques, qu’ils ont réussi a cloné grâce à l’ADN.
Voici un roman de science-fiction tout à fait original, au scénario abracadabrant mais qui tient tout à fait la route. Le récit est bien rythmé, le décor planté efficacement et l’alternance de points de vue et d’époques apporte du dynamisme.
Noëlle Michel nous plonge dans un monde futuriste déprimant, dans lequel l’air est irrespirable, les nouvelles technologies omniprésentes et où toute éthique semble avoir disparu. On est dans le tout spectacle, dans l’hyper-connectivité, au détriment des vies humaines.
J’ai été touchée par ces humains, qu’ils soient Homo Sapiens ou Homo Néandertal. Tous se questionnent sur leur monde et sont aux prises avec l’incertitude. Quand, pour faire monter l’audimat, on décide de faire se rencontrer les Néans et les Sapiens, la mascarade risque bien d’être mis à jour…
Au final, au-delà du roman d’aventure, l’autrice nous propose un texte intelligent et profond sur notre rapport moral à l’autre et à notre environnement. La relecture par l’historienne Marylène Patou-Mathis, spécialiste des Néandertaliens, amène une caution préhistorique appréciable et crédibilise ce roman.
Je dis oui ! Quelque part entre le roman «Pourquoi j’ai mangé mon père» et les films "Jurassic Park" et «The truman show».
Car de l’autre côté du miroir, par le biais d’une télé-réalité au long cours, les Homo Sapiens, dans leur grande ville polluée, observent depuis des années le comportement de cette poignée de femmes et d’hommes préhistoriques, qu’ils ont réussi a cloné grâce à l’ADN.
Voici un roman de science-fiction tout à fait original, au scénario abracadabrant mais qui tient tout à fait la route. Le récit est bien rythmé, le décor planté efficacement et l’alternance de points de vue et d’époques apporte du dynamisme.
Noëlle Michel nous plonge dans un monde futuriste déprimant, dans lequel l’air est irrespirable, les nouvelles technologies omniprésentes et où toute éthique semble avoir disparu. On est dans le tout spectacle, dans l’hyper-connectivité, au détriment des vies humaines.
J’ai été touchée par ces humains, qu’ils soient Homo Sapiens ou Homo Néandertal. Tous se questionnent sur leur monde et sont aux prises avec l’incertitude. Quand, pour faire monter l’audimat, on décide de faire se rencontrer les Néans et les Sapiens, la mascarade risque bien d’être mis à jour…
Au final, au-delà du roman d’aventure, l’autrice nous propose un texte intelligent et profond sur notre rapport moral à l’autre et à notre environnement. La relecture par l’historienne Marylène Patou-Mathis, spécialiste des Néandertaliens, amène une caution préhistorique appréciable et crédibilise ce roman.
Je dis oui ! Quelque part entre le roman «Pourquoi j’ai mangé mon père» et les films "Jurassic Park" et «The truman show».
Merci aux éditions « Le bruit du monde » et à Babelio de m’avoir permis la découverte de ce livre.
Le thème principal de ce roman de science-fiction ressemble beaucoup à celui de « Jurassic Park » de Michaêl Crichton : à partir d’ADN récupéré dans des restes d’êtres vivants, on recrée une espèce disparue de la surface de la Terre depuis des dizaines de milliers d’années. Sauf que là, les êtres en question ne sont pas de animaux, mais des hominidés : des Néanderthaliens. Et tout comme dans le roman de Crichton, ces êtres sont recréés non pas dans un cadre scientifique, mais pour le divertissement des Sapiens. Les dinosaures de Jurassic Park vivaient dans un « park » d’attractions, les « Néans » sont le sujet d »une émission de téléréalité. C’est la version 2.0 des zoos humains qu’on trouvait dans les expositions universelles du XIXème siècle.
Je n’en dis pas plus sur l’intrigue, le lecteur découvrira la suite dans un récit bien mené, avec des allers-retours dans le temps sur une période de près de 70 ans. Le style est clair, agréable à lire, mais j’ai tout de même une remarque : il me semble que certains passages sont un peu trop « littéraires », ou semblent plus appartenir à une profession de foi écologiste qu’à un roman. J’ai trouvé aussi pour la même raison, que certains dialogues manquent de naturel. C’est pourquoi j’ai rogné une demi-étoile sur mon appréciation globale.
Parlons de la construction de l’intrigue : comme dans beaucoup de romans de science-fiction, on raconte la création d’une « merveille », c’est-à-dire de quelque chose qui n’existait pas auparavant, par un moyen inédit. Les auteurs peuvent procéder de deux manières différentes : soit en essayant d’expliquer par quel processus scientifique la « merveille » a été réalisée (ce que fait Crichton dans plusieurs ouvrages, « Jurassic Park », « Prisonniers du temps », « La proie »), soit en admettant tout simplement qu’elle existe (comme le voyage dans le temps de « 22/11/63 » de Stephen King).
Ici, il y a un peu des deux méthodes, ce qui crée certaines zones d’ombre. Des questions se posent si on veut suivre le déroulement de manière logique.
Mais ces zones d’ombre, qu’on aurait pu reprocher à l’auteure, sont une opportunité pour le lecteur de réfléchir, et de trouver ses propres réponses. Ainsi, je me suis demandé, si je recréais des humains ayant disparu de la planète il y a 30 000 ans, quel « bagage de départ » je devrais leur donner : leur apprendre comment se nourrir, bien sûr, mais aussi tout ce que les parents qu’ils n’auront pas auraient dû leur apporter : une explication et une conception du monde, une vie spirituelle, des règles de vie en société … La liste est longue et les interrogations nombreuses.
Je me suis rendu compte aussi que j’avais sur les Néanderthaliens des idées reçues, qui ne sont peut-être pas fondées : on les imagine un peu comme des brutes épaisses animées essentiellement par des instincts animaux, mais ils étaient peut-être aussi intelligents que nous, et certainement beaucoup plus à l’aise pour survivre dans la nature. Et si un d’entre eux se retrouvait à la terrasse d’un café, vêtu d’un jean et d’un T-shirt, est-ce que nous le remarquerions ?
Les hominidés fabriqués pour « Nean Story » sont beaucoup plus sympathiques que les « hommes singes » qui peuplent « Le monde perdu » de Conan Doyle, mais sont-ils d’authentiques néanderthaliens ? Quelle est la part apportée par leur créateur Sapiens ? Et à la fin de l’histoire, quel sera leur avenir ? L’auteure nous laisse l’imaginer.
Plus qu’un roman de divertissement, « Demain les ombres » nous invite à la réflexion. A lire et à relire.
Le thème principal de ce roman de science-fiction ressemble beaucoup à celui de « Jurassic Park » de Michaêl Crichton : à partir d’ADN récupéré dans des restes d’êtres vivants, on recrée une espèce disparue de la surface de la Terre depuis des dizaines de milliers d’années. Sauf que là, les êtres en question ne sont pas de animaux, mais des hominidés : des Néanderthaliens. Et tout comme dans le roman de Crichton, ces êtres sont recréés non pas dans un cadre scientifique, mais pour le divertissement des Sapiens. Les dinosaures de Jurassic Park vivaient dans un « park » d’attractions, les « Néans » sont le sujet d »une émission de téléréalité. C’est la version 2.0 des zoos humains qu’on trouvait dans les expositions universelles du XIXème siècle.
Je n’en dis pas plus sur l’intrigue, le lecteur découvrira la suite dans un récit bien mené, avec des allers-retours dans le temps sur une période de près de 70 ans. Le style est clair, agréable à lire, mais j’ai tout de même une remarque : il me semble que certains passages sont un peu trop « littéraires », ou semblent plus appartenir à une profession de foi écologiste qu’à un roman. J’ai trouvé aussi pour la même raison, que certains dialogues manquent de naturel. C’est pourquoi j’ai rogné une demi-étoile sur mon appréciation globale.
Parlons de la construction de l’intrigue : comme dans beaucoup de romans de science-fiction, on raconte la création d’une « merveille », c’est-à-dire de quelque chose qui n’existait pas auparavant, par un moyen inédit. Les auteurs peuvent procéder de deux manières différentes : soit en essayant d’expliquer par quel processus scientifique la « merveille » a été réalisée (ce que fait Crichton dans plusieurs ouvrages, « Jurassic Park », « Prisonniers du temps », « La proie »), soit en admettant tout simplement qu’elle existe (comme le voyage dans le temps de « 22/11/63 » de Stephen King).
Ici, il y a un peu des deux méthodes, ce qui crée certaines zones d’ombre. Des questions se posent si on veut suivre le déroulement de manière logique.
Mais ces zones d’ombre, qu’on aurait pu reprocher à l’auteure, sont une opportunité pour le lecteur de réfléchir, et de trouver ses propres réponses. Ainsi, je me suis demandé, si je recréais des humains ayant disparu de la planète il y a 30 000 ans, quel « bagage de départ » je devrais leur donner : leur apprendre comment se nourrir, bien sûr, mais aussi tout ce que les parents qu’ils n’auront pas auraient dû leur apporter : une explication et une conception du monde, une vie spirituelle, des règles de vie en société … La liste est longue et les interrogations nombreuses.
Je me suis rendu compte aussi que j’avais sur les Néanderthaliens des idées reçues, qui ne sont peut-être pas fondées : on les imagine un peu comme des brutes épaisses animées essentiellement par des instincts animaux, mais ils étaient peut-être aussi intelligents que nous, et certainement beaucoup plus à l’aise pour survivre dans la nature. Et si un d’entre eux se retrouvait à la terrasse d’un café, vêtu d’un jean et d’un T-shirt, est-ce que nous le remarquerions ?
Les hominidés fabriqués pour « Nean Story » sont beaucoup plus sympathiques que les « hommes singes » qui peuplent « Le monde perdu » de Conan Doyle, mais sont-ils d’authentiques néanderthaliens ? Quelle est la part apportée par leur créateur Sapiens ? Et à la fin de l’histoire, quel sera leur avenir ? L’auteure nous laisse l’imaginer.
Plus qu’un roman de divertissement, « Demain les ombres » nous invite à la réflexion. A lire et à relire.
Un roman qui commence comme la saga Les enfants de la Terre de Jean M. Auel que j'avais adoré. En parallèle, on suit Eva qui travaille dans un laboratoire de génétique ayant pour projet de cloner des hommes de Néanderthal, espèce disparue il y a des milliers d'années, sans laisser de descendants directs.
Un roman étrange et dérangeant qui pose de vraies questions sur le réchauffement climatique, le clonage, les expériences scientifiques plus ou moins éthiquement responsables et sur le sens de la vie.
Un bon roman qui vous attend cet été! Merci aux éditions Le bruit du Monde (aux couvertures sublimes!) de m'avoir fait découvrir cet ouvrage!
Un roman étrange et dérangeant qui pose de vraies questions sur le réchauffement climatique, le clonage, les expériences scientifiques plus ou moins éthiquement responsables et sur le sens de la vie.
Un bon roman qui vous attend cet été! Merci aux éditions Le bruit du Monde (aux couvertures sublimes!) de m'avoir fait découvrir cet ouvrage!
Jusqu'où iront les hommes ?
Ce récit est captivant, bluffant. Écrit d'une plume fluide et alerte, il nous embarque dans son univers dès les premières pages. Je n'aurais pas imaginé en lisant la quatrième de couverture, être à ce point « dans l'histoire ». J'ai vraiment pris fait et cause pour certains personnages, j'en aurais giflé d'autres tant je hais le double jeu, l'injustice, les hypocrites, les fabulateurs. Je sentais la colère m'habiter.
Noëlle Michel a énormément de talent, elle a réussi à mettre du rythme dans son texte, du suspense, et surtout elle nous pousse dans nos retranchements et nous envoie en pleine face, quelques interrogations qui interpellent. Où est la limite du jeu ? Qu'est-ce que je fais pour ceux que je rencontre, pour la nature ? Est-ce que j'ose dire stop ou non lorsque je vois des dérives ou est-ce que je me cache (ou tourne la tête) comme si je n'avais pas compris ? C'est parfois plus facile de « se laisser porter », de ne rien dire …
Par la façon dont elle amène les différents personnages et lieux, l'auteur, avec beaucoup de finesse et de doigté, « campe » deux groupes dont on pourrait dire que tout les oppose. Et pourtant, l'homme quelle que soit l'époque où il vit, ressent des émotions (même s'il ne les exprime pas de manière semblable). Il peut aimer, détester, avoir peur, être heureux et se réjouir d'un rayon de soleil qui le réchauffe.
J'ai apprécié ce qui s'est construit au fil des pages de ce recueil. Je me suis attachée à Lune Rousse, à Pierre Debout etc. Par-dessus tout, j'aime l'idée de l'amour qui peut bouleverser le cours d'une vie et peut-être changer le destin ….
Lien : https://wcassiopee.blogspot...
Ce récit est captivant, bluffant. Écrit d'une plume fluide et alerte, il nous embarque dans son univers dès les premières pages. Je n'aurais pas imaginé en lisant la quatrième de couverture, être à ce point « dans l'histoire ». J'ai vraiment pris fait et cause pour certains personnages, j'en aurais giflé d'autres tant je hais le double jeu, l'injustice, les hypocrites, les fabulateurs. Je sentais la colère m'habiter.
Noëlle Michel a énormément de talent, elle a réussi à mettre du rythme dans son texte, du suspense, et surtout elle nous pousse dans nos retranchements et nous envoie en pleine face, quelques interrogations qui interpellent. Où est la limite du jeu ? Qu'est-ce que je fais pour ceux que je rencontre, pour la nature ? Est-ce que j'ose dire stop ou non lorsque je vois des dérives ou est-ce que je me cache (ou tourne la tête) comme si je n'avais pas compris ? C'est parfois plus facile de « se laisser porter », de ne rien dire …
Par la façon dont elle amène les différents personnages et lieux, l'auteur, avec beaucoup de finesse et de doigté, « campe » deux groupes dont on pourrait dire que tout les oppose. Et pourtant, l'homme quelle que soit l'époque où il vit, ressent des émotions (même s'il ne les exprime pas de manière semblable). Il peut aimer, détester, avoir peur, être heureux et se réjouir d'un rayon de soleil qui le réchauffe.
J'ai apprécié ce qui s'est construit au fil des pages de ce recueil. Je me suis attachée à Lune Rousse, à Pierre Debout etc. Par-dessus tout, j'aime l'idée de l'amour qui peut bouleverser le cours d'une vie et peut-être changer le destin ….
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C'est une dystopie que nous propose Noëlle Michel dans ce second roman.
Une bonne petite claque !
Une fiction intelligente qui nous pousse à la réflexion sur notre société, sur notre rapport à la nature, à l'environnement, à la notion de liberté !
Imaginez un instant, un clan, une tribu d'humains.
Ce sont des chasseurs-cueilleurs, ils vivent en communauté, en harmonie avec la nature. Leur vie entière est centrée sur la forêt nourricière. Ils ont appris à vivre ensemble, à chasser, à se soigner par les plantes. Ils ont leurs croyances et légendes et vénèrent leurs déesses. Ils craignent le froid, la maladie mais surtout la "Bête" qui rôde aux abords des confins. Les confins, la ligne à ne pas franchir, le néant au delà de cette frontière, mais pourtant là derrière s'ouvre un autre monde : le nôtre, celui des sapiens.
Car le clan est bien une espèce recréée à parti d'ADN ancien, ce sont les Néans, "Néanderthaliens". Ils ont été réintroduits dans une réserve et cela fait plusieurs générations qu'on les étudie. Enfin c'est ce que Eva et Noah , des scientifiques au départ du projet ont cru, mais la réalité dépasse bien tout cela.
Que se passera-t-il lorsque des Sapiens franchiront les Confins ?
Un récit passionnant, captivant, très imagé, croisement digne de "La guerre du feu", "Jurassic Park" ou encore "Hunger Games" réunis. Avec brio, Noëlle Michel nous emmène dans des réflexions profondes sur l'éthique, l'environnement et le comportement humain.
Habilement construit avec des allers-retours dans le temps, comme un grand puzzle qui se met en place au fil du récit. Elle nous fait vivre un récit palpitant, prenant, truffé de questionnement.
C'est intelligent, très bien écrit, malin. On ne s'ennuie pas une seconde, les pages tournent très vite, je l'ai dévoré.
Cerise sur le gâteau, il suscite des questionnements sur le rapport à la nature, la liberté, la domination des espèces, l'environnement, la société patriarcale et ses fondements, les rapports de puissance et de domination des races, des genres mais aussi sur la culpabilité, le mensonge et les rapports humains.
A lire et à relire, vous l'avez compris c'est un immense coup de coeur pour moi.
♥♥♥♥♥
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
Une bonne petite claque !
Une fiction intelligente qui nous pousse à la réflexion sur notre société, sur notre rapport à la nature, à l'environnement, à la notion de liberté !
Imaginez un instant, un clan, une tribu d'humains.
Ce sont des chasseurs-cueilleurs, ils vivent en communauté, en harmonie avec la nature. Leur vie entière est centrée sur la forêt nourricière. Ils ont appris à vivre ensemble, à chasser, à se soigner par les plantes. Ils ont leurs croyances et légendes et vénèrent leurs déesses. Ils craignent le froid, la maladie mais surtout la "Bête" qui rôde aux abords des confins. Les confins, la ligne à ne pas franchir, le néant au delà de cette frontière, mais pourtant là derrière s'ouvre un autre monde : le nôtre, celui des sapiens.
Car le clan est bien une espèce recréée à parti d'ADN ancien, ce sont les Néans, "Néanderthaliens". Ils ont été réintroduits dans une réserve et cela fait plusieurs générations qu'on les étudie. Enfin c'est ce que Eva et Noah , des scientifiques au départ du projet ont cru, mais la réalité dépasse bien tout cela.
Que se passera-t-il lorsque des Sapiens franchiront les Confins ?
Un récit passionnant, captivant, très imagé, croisement digne de "La guerre du feu", "Jurassic Park" ou encore "Hunger Games" réunis. Avec brio, Noëlle Michel nous emmène dans des réflexions profondes sur l'éthique, l'environnement et le comportement humain.
Habilement construit avec des allers-retours dans le temps, comme un grand puzzle qui se met en place au fil du récit. Elle nous fait vivre un récit palpitant, prenant, truffé de questionnement.
C'est intelligent, très bien écrit, malin. On ne s'ennuie pas une seconde, les pages tournent très vite, je l'ai dévoré.
Cerise sur le gâteau, il suscite des questionnements sur le rapport à la nature, la liberté, la domination des espèces, l'environnement, la société patriarcale et ses fondements, les rapports de puissance et de domination des races, des genres mais aussi sur la culpabilité, le mensonge et les rapports humains.
A lire et à relire, vous l'avez compris c'est un immense coup de coeur pour moi.
♥♥♥♥♥
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ce roman se lit très vite et très facilement. Les chapitres sont courts, les actions s’enchaînent et la plume contemporaine est simple d’accès.
L’intrigue en elle-même est intéressante à la fois pour les questions éthiques qui se posent – pour paraphraser l’autrice, est-ce parce que la science peut le faire qu’on doit forcément le faire?; qu’est-ce qui nous définit en tant qu’humains: nos gênes ou notre éthique? – et pour les quelques thèmes écologiques et sociétaux abordés, un peu trop succinctement pour mon goût malheureusement.
Les personnages les plus intéressants sont les « Néans ». Non seulement en tant qu’humains, mais aussi en tant que micro-société. La question se pose pour le lecteur: l’expérience est-elle valide? Non seulement parce que c’est avant tout une expérience médiatique et commerciale qui souligne les travers et indignités de notre modèle de société et de notre humanité face à celle des Néans, mais aussi parce qu’eux ont été mis au monde et éduqués par des Sapiens avec une idée préconçue de ce qu’ils étaient réellement.
Si tous ces thèmes étaient intéressants et assez originaux pour certains, je n’ai pas totalement adhéré à cette lecture. Outre un manque au niveau des dialogues, qui ne sonnaient pas très juste, j’ai trouvé que l’ensemble manquait de profondeur et que les personnages étaient peu attachants (là aussi manque d’approfondissement, mais pas que). Le prix à payer pour une lecture qui se lit rapidement?
Un dernier mot pour mentionner la couverture, que je trouve particulièrement peu inspirée. Si j’avais vu ce livre en librairie, je ne me serais pas arrêtée dessus et je n’aurais pas pris la peine de le retourner pour lire le résumé. C’est dommage, parce que même si je n’ai pas été entièrement convaincue par ma lecture, je ne regrette pas de l’avoir faite.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
L’intrigue en elle-même est intéressante à la fois pour les questions éthiques qui se posent – pour paraphraser l’autrice, est-ce parce que la science peut le faire qu’on doit forcément le faire?; qu’est-ce qui nous définit en tant qu’humains: nos gênes ou notre éthique? – et pour les quelques thèmes écologiques et sociétaux abordés, un peu trop succinctement pour mon goût malheureusement.
Les personnages les plus intéressants sont les « Néans ». Non seulement en tant qu’humains, mais aussi en tant que micro-société. La question se pose pour le lecteur: l’expérience est-elle valide? Non seulement parce que c’est avant tout une expérience médiatique et commerciale qui souligne les travers et indignités de notre modèle de société et de notre humanité face à celle des Néans, mais aussi parce qu’eux ont été mis au monde et éduqués par des Sapiens avec une idée préconçue de ce qu’ils étaient réellement.
Si tous ces thèmes étaient intéressants et assez originaux pour certains, je n’ai pas totalement adhéré à cette lecture. Outre un manque au niveau des dialogues, qui ne sonnaient pas très juste, j’ai trouvé que l’ensemble manquait de profondeur et que les personnages étaient peu attachants (là aussi manque d’approfondissement, mais pas que). Le prix à payer pour une lecture qui se lit rapidement?
Un dernier mot pour mentionner la couverture, que je trouve particulièrement peu inspirée. Si j’avais vu ce livre en librairie, je ne me serais pas arrêtée dessus et je n’aurais pas pris la peine de le retourner pour lire le résumé. C’est dommage, parce que même si je n’ai pas été entièrement convaincue par ma lecture, je ne regrette pas de l’avoir faite.
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Un dialogue vieux de 300000 années reprend entre ces pages.
On le sait de façon certaine, Néandertals et Sapiens se sont côtoyés un temps. Un chromosome Y spécifique nous révèle même des histoires d'amour et la naissance d'enfants métis, ou hybrides pour tenir un langage plus scientifique.
De ces rencontres entre nos lointains cousins si différents, on ne peut qu'imaginer le scénario. Avaient-ils un langage commun? Ont-ils échangé des savoirs, des mythes, des histoires?
Un jour, Néandertal s'est éteint, laissant le champs libre à Sapiens, cette humanité moderne que nous incarnons aujourd'hui.
L'histoire de ce livre se déroule dans un futur que l'on peut craindre proche. L'humanité s'entasse dans des cités surpeuplées sous un ciel perpétuellement noyé de pollution. Sapiens est désormais un homme augmenté bourré d'implants et de technologies.
Dans le même temps, dans le Morvan, vit un clan de Néandertaliens. Leur quotidien est celui de chasseurs cueilleurs qu'ils déroulent dans une symbiose totale avec la nature.
Cette cohabitation que Noëlle Michel nous propose est prétexte à de multiples questions. Bien sûr celle de notre rapport à la Terre, tellement cruciale, et pourtant balayée d'un revers de dividendes, mais aussi celle de l'altérité. En ressuscitant cette psyché commune immémoriale, l'auteure explore les rapports complexes aux différences en interrogeant les notions de "spéciocentrisme" et de spécisme qui confèrent à Homo Sapiens une supériorité assumée sur le vivant.
Il es possible de lire ce livre comme on dévore un polar, le suspens y est bien présent. Mais il est surtout possible de l'aborder sous l'angle des nombreux questionnements éthiques qu'il propose, et, pour le coup, il devient vertigineux.
Je remercie Babelio et les éditions Le bruit du monde pour cette mise en abyme déposée dans ma boîte aux lettres.
On le sait de façon certaine, Néandertals et Sapiens se sont côtoyés un temps. Un chromosome Y spécifique nous révèle même des histoires d'amour et la naissance d'enfants métis, ou hybrides pour tenir un langage plus scientifique.
De ces rencontres entre nos lointains cousins si différents, on ne peut qu'imaginer le scénario. Avaient-ils un langage commun? Ont-ils échangé des savoirs, des mythes, des histoires?
Un jour, Néandertal s'est éteint, laissant le champs libre à Sapiens, cette humanité moderne que nous incarnons aujourd'hui.
L'histoire de ce livre se déroule dans un futur que l'on peut craindre proche. L'humanité s'entasse dans des cités surpeuplées sous un ciel perpétuellement noyé de pollution. Sapiens est désormais un homme augmenté bourré d'implants et de technologies.
Dans le même temps, dans le Morvan, vit un clan de Néandertaliens. Leur quotidien est celui de chasseurs cueilleurs qu'ils déroulent dans une symbiose totale avec la nature.
Cette cohabitation que Noëlle Michel nous propose est prétexte à de multiples questions. Bien sûr celle de notre rapport à la Terre, tellement cruciale, et pourtant balayée d'un revers de dividendes, mais aussi celle de l'altérité. En ressuscitant cette psyché commune immémoriale, l'auteure explore les rapports complexes aux différences en interrogeant les notions de "spéciocentrisme" et de spécisme qui confèrent à Homo Sapiens une supériorité assumée sur le vivant.
Il es possible de lire ce livre comme on dévore un polar, le suspens y est bien présent. Mais il est surtout possible de l'aborder sous l'angle des nombreux questionnements éthiques qu'il propose, et, pour le coup, il devient vertigineux.
Je remercie Babelio et les éditions Le bruit du monde pour cette mise en abyme déposée dans ma boîte aux lettres.
N°1822 – Janvier 2024.
Demain les ombres- Noëlle Michel – Le bruit du monde.
Deux genres d’humains, deux époques, l’une, primitive, vivant dans un monde hostile et sauvage, composée de chasseurs-cueilleurs, genre Néandertal, avec leurs peurs et leurs légendes. Ils vivent en clans, avec la nature et grâce à elle, redoutent les dangers mystérieux des Confins. L’autre est contemporaine ou presque avec sa vie polluée et standardisée de citadins, ses interdits et ses fantasmes … Évidemment il n’y a aucune raison pour qu’elles se rencontrent. Pourtant les expériences génétiques ont conduit à créer, à partir de fragments d’ADN de néandertaliens, des individus issus de clonage, les Néans. Pour les préserver de nos maladies et autre virus, on les a mis dans des réserves sécurisées. L’intention est louable sauf que ces endroits qui devaient être réservés à la science sont devenus… des parcs d’attraction. De là à transformer cela en émission de télé-réalité dont notre société est si curieuse, il n’y a qu’un pas, franchi d’ailleurs allégrement tout en recherchant constamment l’incontournable audimat, avec un œil sur les réseaux sociaux et sur les sondages.
C’est un roman de science-fiction dont je ne suis pas vraiment friand mais que j’ai lu jusqu’à la fin parce que le style est assez agréable mais surtout parce que ce roman est en lice pour un prix littéraire.
Demain les ombres- Noëlle Michel – Le bruit du monde.
Deux genres d’humains, deux époques, l’une, primitive, vivant dans un monde hostile et sauvage, composée de chasseurs-cueilleurs, genre Néandertal, avec leurs peurs et leurs légendes. Ils vivent en clans, avec la nature et grâce à elle, redoutent les dangers mystérieux des Confins. L’autre est contemporaine ou presque avec sa vie polluée et standardisée de citadins, ses interdits et ses fantasmes … Évidemment il n’y a aucune raison pour qu’elles se rencontrent. Pourtant les expériences génétiques ont conduit à créer, à partir de fragments d’ADN de néandertaliens, des individus issus de clonage, les Néans. Pour les préserver de nos maladies et autre virus, on les a mis dans des réserves sécurisées. L’intention est louable sauf que ces endroits qui devaient être réservés à la science sont devenus… des parcs d’attraction. De là à transformer cela en émission de télé-réalité dont notre société est si curieuse, il n’y a qu’un pas, franchi d’ailleurs allégrement tout en recherchant constamment l’incontournable audimat, avec un œil sur les réseaux sociaux et sur les sondages.
C’est un roman de science-fiction dont je ne suis pas vraiment friand mais que j’ai lu jusqu’à la fin parce que le style est assez agréable mais surtout parce que ce roman est en lice pour un prix littéraire.
Coup de coeur pour ce roman !
j'ai été transportée, happée, émue, bouleversée, attendrie !
D'ailleurs, les personnages que j'ai rencontrés continuent à cheminer à mes côtés et je ne suis pas prête d'oublier Lune Rousse, Adam, Eva, Pierre Debout, Azur...
Pourquoi un tel enthousiasme ?
Parce que la plume de l'auteur est raffinée, précise, délicate. Grâce aux mots aux phrases, elle parvient à faire passer toute une panoplie d'émotions sans aucune lourdeur, sans excès. Son talent lui permet de choisir des tons aussi différents que profonds. Jugez-en : poétique, historique, descriptif, scientifique, philosophique, romantique, psyvhologique et même parfois artistique. Et ce même talent lui permet de prendre du recul, de ne pas émettre de jugement et de laisser le lecteur construire son opinion personnelle.
Parce que le livre m'a fait sortir de ma zone de confort : je ne suis pas une adepte de la SF et encore moins des dystopies. mais ici, la structure narrative est telle que je me suis laissée glisser sans trop m'en rendre compte mais intriguée par ces différentes époques . L'alternance de courts chapitres rythment le récit. Chacun d'entre eux présente le point de vue d'un personnage et la lecture devient réellement addictive !
Parce que le fond du texte est interpellant. Sans rien dévoiler, je peux dire que l'auteure pointe de graves dérives de certains comportements humains. Plusieurs passages m'ont révoltée , même répugnée et pourtant quand on réfléchit bien...
Parce que , malgré l'aspect dramatique, elle parvient à nous parler de la nature, de la solidarité, de la famille, de tolérance et d'amour et qu'elle parvient ainsi à nous faire rêver.
Parce que le livre nous renvoie à des valeurs, nous parle de déontologie, d'avenir, du passé, de respect ! Pour cela, elle met en présence deux mondes diamétralement opposés.
Et surtout, parce qu'elle a donné vie à de superbes personnages. Il sont si bien décrits que j'ai ressenti la vive impression de leur présence. J'ai vibré avec eux et j'ai vraiment regretté de refermer le livre !
j'ai été transportée, happée, émue, bouleversée, attendrie !
D'ailleurs, les personnages que j'ai rencontrés continuent à cheminer à mes côtés et je ne suis pas prête d'oublier Lune Rousse, Adam, Eva, Pierre Debout, Azur...
Pourquoi un tel enthousiasme ?
Parce que la plume de l'auteur est raffinée, précise, délicate. Grâce aux mots aux phrases, elle parvient à faire passer toute une panoplie d'émotions sans aucune lourdeur, sans excès. Son talent lui permet de choisir des tons aussi différents que profonds. Jugez-en : poétique, historique, descriptif, scientifique, philosophique, romantique, psyvhologique et même parfois artistique. Et ce même talent lui permet de prendre du recul, de ne pas émettre de jugement et de laisser le lecteur construire son opinion personnelle.
Parce que le livre m'a fait sortir de ma zone de confort : je ne suis pas une adepte de la SF et encore moins des dystopies. mais ici, la structure narrative est telle que je me suis laissée glisser sans trop m'en rendre compte mais intriguée par ces différentes époques . L'alternance de courts chapitres rythment le récit. Chacun d'entre eux présente le point de vue d'un personnage et la lecture devient réellement addictive !
Parce que le fond du texte est interpellant. Sans rien dévoiler, je peux dire que l'auteure pointe de graves dérives de certains comportements humains. Plusieurs passages m'ont révoltée , même répugnée et pourtant quand on réfléchit bien...
Parce que , malgré l'aspect dramatique, elle parvient à nous parler de la nature, de la solidarité, de la famille, de tolérance et d'amour et qu'elle parvient ainsi à nous faire rêver.
Parce que le livre nous renvoie à des valeurs, nous parle de déontologie, d'avenir, du passé, de respect ! Pour cela, elle met en présence deux mondes diamétralement opposés.
Et surtout, parce qu'elle a donné vie à de superbes personnages. Il sont si bien décrits que j'ai ressenti la vive impression de leur présence. J'ai vibré avec eux et j'ai vraiment regretté de refermer le livre !
Même un peu laborieux, peu importe que ce soit crédible ou authentifié pour qu'un roman sur fond de labo soit divertissant.
Même si l'on se dit un peu tôt avoir peur de comprendre ce qui va se passer il y a, dans des appellations peu naturelles et de grosses ficelles, des rebondissements sympathiques qui rachètent quelques réserves.
Pour avoir une allure un peu plus littéraire l'équilibre entre pensées sentencieuses et actions aurait pu être un peu plus finement mesuré. Certaines phrases sont trop ourlées de broderies, des dialogues sonnent faux, un récit trop dilué ennuie parfois. Mais Noëlle Michel écrit sans prétention et ne force pas tous les traits.
Ce qui donne des chances à une lecture facile de trouver quelques symboles et interrogations sociétales ou métaphysiques rémanentes.
Et si d'aucuns cherchaient à approfondir le sujet ou à trouver des trames similaires, ils pourraient peut-être lire Néandertal nu de Ludovic Slimak ou Le chaînon manquant de Franck Leduc.
Même si l'on se dit un peu tôt avoir peur de comprendre ce qui va se passer il y a, dans des appellations peu naturelles et de grosses ficelles, des rebondissements sympathiques qui rachètent quelques réserves.
Pour avoir une allure un peu plus littéraire l'équilibre entre pensées sentencieuses et actions aurait pu être un peu plus finement mesuré. Certaines phrases sont trop ourlées de broderies, des dialogues sonnent faux, un récit trop dilué ennuie parfois. Mais Noëlle Michel écrit sans prétention et ne force pas tous les traits.
Ce qui donne des chances à une lecture facile de trouver quelques symboles et interrogations sociétales ou métaphysiques rémanentes.
Et si d'aucuns cherchaient à approfondir le sujet ou à trouver des trames similaires, ils pourraient peut-être lire Néandertal nu de Ludovic Slimak ou Le chaînon manquant de Franck Leduc.
"C'est un clan d'humains. Ils chassent et cueillent, ils naissent et meurent, ils habitent des tentes de peau, ils peignent sur la paroi des grottes, ils perpétuent les
légendes de leurs déesses et dansent autour du feu les soirs de fête. Leur univers est une forêt nourricière et, hormis les grands froids ou la maladie, ils n'ont à redouter que la Bête, qui rôde aux abords d'infranchissables Confins
Ils ignorent qu'un tout autre monde existe au-delà"
Cet autre monde est le nôtre, le monde des Sapiens dans un futur proche ou lointain.
Leur monde est celui des Néanderthaliens dans un passé lointain ou pas.
Ces "Néans" ont été recréés par clônage ADN par les Sapiens mais non pas au service de la science mais pour une émission de télé-réalité...
Je ne suis pas trop fan du genre "Dystopie" mais ce roman se distingue par son originalité de cette volonté qu'a l'être humain de retourner vers la Nature.
Ce livre fait réfléchir: il est temps de retrouver une vie rythmée par les saisons et en harmonie avec la Nature qui nous nourrit.
Il propose des questionnements éthiques et fait prendre conscience de ce qu'on va laisser aux générations à venir.
Instagram: visionbykri
légendes de leurs déesses et dansent autour du feu les soirs de fête. Leur univers est une forêt nourricière et, hormis les grands froids ou la maladie, ils n'ont à redouter que la Bête, qui rôde aux abords d'infranchissables Confins
Ils ignorent qu'un tout autre monde existe au-delà"
Cet autre monde est le nôtre, le monde des Sapiens dans un futur proche ou lointain.
Leur monde est celui des Néanderthaliens dans un passé lointain ou pas.
Ces "Néans" ont été recréés par clônage ADN par les Sapiens mais non pas au service de la science mais pour une émission de télé-réalité...
Je ne suis pas trop fan du genre "Dystopie" mais ce roman se distingue par son originalité de cette volonté qu'a l'être humain de retourner vers la Nature.
Ce livre fait réfléchir: il est temps de retrouver une vie rythmée par les saisons et en harmonie avec la Nature qui nous nourrit.
Il propose des questionnements éthiques et fait prendre conscience de ce qu'on va laisser aux générations à venir.
Instagram: visionbykri
J'ai beaucoup aimé les thèmes développés par l'auteur dans ce roman, mais il est difficile d'évoquer son intrigue qui repose beaucoup sur la surprise de certains développements qu'il serait dommage de dévoiler d'avance. Disons simplement que cela parle de ce qu'est un être humain et aussi des dérives de la société actuelle. C'est plutôt un livre qu'on a du mal à lâcher, on veut savoir où l'autrice va emmener les personnages, auxquels on s'attache facilement. Le rythme est bien tenu et c'est assez enlevé, mais le gros défaut reste que parfois, je trouve assez plat. Surtout quand l'autrice veut asséner un message, et qu'elle brise un peu le rythme pour le délivrer, alors qu'elle aurait mieux fait de laisser l'histoire parler d'elle-même. Mais avouons le, je l'ai dévoré à toute allure malgré ce défaut!
« Demain les ombres » est un récit atypique, peuplé de personnages aux noms singuliers. Ils s’appellent Lune rousse, Neige, Azur, Cascade d’été, Pluie d’étoiles, Chat-Huant, Luciole ou encore Petit flocon. Leurs âges ne se comptent pas en années, mais en hivers. Ils évoquent souvent le souffle pour parler de la vie. Ils vivent sur un territoire dont les limites s’appellent les Confins. Ils chassent, ils cueillent, ils vivent dans la forêt qui leur donne le nécessaire pour survivre. Ils croient aux déesses, à leurs pouvoirs et à leurs légendes. Ils nous ressemblent, leur monde est un peu le nôtre et pourtant ils sont le résultat d’un projet mis sur pied par des scientifiques un peu fous. Le Centre qui regroupe ces scientifiques a eu l’idée de recréer l’homme de Néanderthal grâce à l’ADN. « De l’ADN d’anciens humains, qui ne seraient pas tout à fait humains. Ou plutôt, pas tout à fait sapiens. »
Voilà ce que je peux vous dire de « Demain les ombres » en m’appuyant sur la quatrième de couverture, pour vous donner envie, j’espère, de découvrir ce roman absolument formidable. Formidable pour plusieurs raisons que je vais essayer de développer sans divulguer l’intrigue, parce que parfois, certains secrets méritent d’être gardés bien au chaud.
Noëlle Michel a eu l’idée de créer tout un monde dans lequel le lecteur plonge avec délice, sans se poser trop de questions, les yeux grands ouverts, en acceptant simplement la main tendue de l’auteur. Viens, je t’emmène découvrir cet univers, et tu verras que tu ne seras pas déçu.
Des auteurs qui parviennent à créer des mondes, un langage particulier, des coutumes qui appartiennent aux gens qui y vivent, sont peu nombreux. Parce que l’exercice est, me semble-t-il, difficile. Il faut être doté d’un sacré pouvoir d’imagination. Il faut savoir happer le lecteur en proposant une histoire qu’il croira être réelle, et des actions qui entretiennent le suspense, tout en faisant avancer l’histoire, et mûrir les personnages. Dans « Demain les ombres », non seulement Noëlle Michel s’appuie sur des personnages forts dont elle développe peu à peu le caractère et les aptitudes, mais elle crée en même temps, un monde qui a lui seul, est aussi un personnage. On pourrait penser que cela suffit : un univers, des protagonistes qui évoluent à l’intérieur, quelques rebondissements. Eh bien non, l’auteur nous en offre bien plus. Et comme elle a eu raison ! Car dans « Demain les ombres », le lecteur va de surprise en surprise. Et ces péripéties sont fabuleuses. Totalement inattendues. Donc, totalement jouissives pour le lecteur avide d’originalité.
Parallèlement, et contrairement à ce que j’ai pu entendre comme bêtise, c’est un livre qui fait réfléchir sur notre propre monde, et notre propre humanité. Jusqu’où l’homme est-il capable d’aller au nom du progrès scientifique ? Où se situe la frontière entre la morale et le progrès ? Comment traitons-nous la terre sur laquelle nous vivons ? Le libre arbitre existe-t-il vraiment ? Oui, ce roman fait réfléchir tout en divertissant le lecteur et en lui permettant de s’évader vers un ailleurs qu’il devient très difficile de lâcher.
Les personnages sont terriblement attachants. Ils suscitent énormément d’empathie et surtout de tendresse. Il est difficile de les laisser entre les pages, de les abandonner en quelque sorte. Je pourrais développer ce point-là, mais pas sans en dire trop. Je préfère donc me taire.
Ce que je peux vous dire, c’est qu’il y a bien longtemps que je n’ai pas pris autant de plaisir à découvrir un livre qui m’a fait sortir de ma zone de confort. De prime abord, il y a certains points qui auraient pu me faire fuir. Et puis, il y a les belles âmes qui vous encouragent, qui vous conseillent. Et vous voilà embarqués dans une aventure dont vous vous souviendrez longtemps.
Dans ce texte tout est réussi : l’écriture poétique, l’aspect romanesque, le bon dosage des rebondissements, un imaginaire puissant, des personnages denses et attachants, des questionnements pertinents. Même si l’action est située dans un futur proche, nous en connaissons déjà les prémices, il ne nous est pas tout à fait inconnu, et parfois il est redoutable de points communs.
« Demain les ombres » est une prouesse littéraire, une ode à l’imaginaire. Ne le ratez pas !
Lien : https://aude-bouquine.com/20..
Voilà ce que je peux vous dire de « Demain les ombres » en m’appuyant sur la quatrième de couverture, pour vous donner envie, j’espère, de découvrir ce roman absolument formidable. Formidable pour plusieurs raisons que je vais essayer de développer sans divulguer l’intrigue, parce que parfois, certains secrets méritent d’être gardés bien au chaud.
Noëlle Michel a eu l’idée de créer tout un monde dans lequel le lecteur plonge avec délice, sans se poser trop de questions, les yeux grands ouverts, en acceptant simplement la main tendue de l’auteur. Viens, je t’emmène découvrir cet univers, et tu verras que tu ne seras pas déçu.
Des auteurs qui parviennent à créer des mondes, un langage particulier, des coutumes qui appartiennent aux gens qui y vivent, sont peu nombreux. Parce que l’exercice est, me semble-t-il, difficile. Il faut être doté d’un sacré pouvoir d’imagination. Il faut savoir happer le lecteur en proposant une histoire qu’il croira être réelle, et des actions qui entretiennent le suspense, tout en faisant avancer l’histoire, et mûrir les personnages. Dans « Demain les ombres », non seulement Noëlle Michel s’appuie sur des personnages forts dont elle développe peu à peu le caractère et les aptitudes, mais elle crée en même temps, un monde qui a lui seul, est aussi un personnage. On pourrait penser que cela suffit : un univers, des protagonistes qui évoluent à l’intérieur, quelques rebondissements. Eh bien non, l’auteur nous en offre bien plus. Et comme elle a eu raison ! Car dans « Demain les ombres », le lecteur va de surprise en surprise. Et ces péripéties sont fabuleuses. Totalement inattendues. Donc, totalement jouissives pour le lecteur avide d’originalité.
Parallèlement, et contrairement à ce que j’ai pu entendre comme bêtise, c’est un livre qui fait réfléchir sur notre propre monde, et notre propre humanité. Jusqu’où l’homme est-il capable d’aller au nom du progrès scientifique ? Où se situe la frontière entre la morale et le progrès ? Comment traitons-nous la terre sur laquelle nous vivons ? Le libre arbitre existe-t-il vraiment ? Oui, ce roman fait réfléchir tout en divertissant le lecteur et en lui permettant de s’évader vers un ailleurs qu’il devient très difficile de lâcher.
Les personnages sont terriblement attachants. Ils suscitent énormément d’empathie et surtout de tendresse. Il est difficile de les laisser entre les pages, de les abandonner en quelque sorte. Je pourrais développer ce point-là, mais pas sans en dire trop. Je préfère donc me taire.
Ce que je peux vous dire, c’est qu’il y a bien longtemps que je n’ai pas pris autant de plaisir à découvrir un livre qui m’a fait sortir de ma zone de confort. De prime abord, il y a certains points qui auraient pu me faire fuir. Et puis, il y a les belles âmes qui vous encouragent, qui vous conseillent. Et vous voilà embarqués dans une aventure dont vous vous souviendrez longtemps.
Dans ce texte tout est réussi : l’écriture poétique, l’aspect romanesque, le bon dosage des rebondissements, un imaginaire puissant, des personnages denses et attachants, des questionnements pertinents. Même si l’action est située dans un futur proche, nous en connaissons déjà les prémices, il ne nous est pas tout à fait inconnu, et parfois il est redoutable de points communs.
« Demain les ombres » est une prouesse littéraire, une ode à l’imaginaire. Ne le ratez pas !
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Une jolie dystopie qui interroge de manière romancée notre rapport aux autres,a la technologie et a l'environnement. Le livre nous parle d'hommes et de femmes en quête d'absolue et de sacré mais aussi de croissance et de guérison, d'amour et de pardon bref de notre humanité
Ce sont des chasseurs-cueilleurs, ils vivent en communauté, en harmonie avec la nature. Leur vie entière est centrée sur la forêt nourricière. Ils ont appris à vivre ensemble, à chasser, à se soigner par les plantes. Ils ont leurs croyances et légendes et vénèrent leurs déesses. Ils craignent le froid, la maladie mais surtout la "Bête" qui rôde aux abords des confins. Les confins, la ligne à ne pas franchir, le néant au delà de cette frontière, mais pourtant là derrière s'ouvre un autre monde : le nôtre, celui des sapiens.
Car le clan est bien une espèce recréée à partir d'ADN ancien, ce sont les Néans, "Néanderthaliens". Ils ont été réintroduits dans une réserve et cela fait plusieurs générations qu'on les étudie. Enfin c'est ce que Eva et Noah , des scientifiques au départ du projet ont cru, mais la réalité dépasse bien tout cela.
Que se passera-t-il lorsque des Sapiens franchiront les Confins ?
L'auteur montre le danger des émissions de téléréalité, de la connexion à outrance, de l'envie de satisfaire des voyeurs. Elle montre le pouvoir des gens qui manipulent les autres, les influencent..
D'un côté l'espèce Neandertal qui a été recréée pour être observée mais pas que… Les « Néans » sont en vase clos, vont-ils évoluer comme leurs ancêtres ou différemment, et comment feront-ils face à des obstacles apportés de toutes pièces ? de l'autre côté, les « Sapiens », ceux qui ont « inventé » cet autre monde ou ceux scotchés derrière leurs écrans prêts à voter, à choisir, à intervenir devant ce « spectacle » qui les captive. Eux, ils sont hyper connectés, tellement « branchés » qu'ils ne choisissent plus leur vie alors qu'ils s'en imaginent maîtres.
Ce récit est captivant, bluffant. Écrit d'une plume fluide et alerte, il nous embarque dans son univers dès les premières pages. Je n'aurais pas imaginé en lisant la quatrième de couverture, être à ce point « dans l'histoire ». J'ai vraiment pris fait et cause pour certains personnages, j'en aurais giflé d'autres tant je hais le double jeu, l'injustice, les hypocrites, les fabulateurs. Je sentais la colère m'habiter.
Quelles sont les limites de l'éthique face à l'appât du gain? Jusqu'où l'expérimentation scientifique peut elle aller ?
L'auteur, avec beaucoup d'adresse, « campe » deux groupes dont on pourrait dire que tout les oppose. Et pourtant, les "néans" et les "sapiens" ne sont pas si différents, ce sont tous des humains et quand bien même les "sapiens" sont soit disant plus évolués ils ont beaucoup de choses à apprendre des "néans" notamment le respect de la nature.
Car le clan est bien une espèce recréée à partir d'ADN ancien, ce sont les Néans, "Néanderthaliens". Ils ont été réintroduits dans une réserve et cela fait plusieurs générations qu'on les étudie. Enfin c'est ce que Eva et Noah , des scientifiques au départ du projet ont cru, mais la réalité dépasse bien tout cela.
Que se passera-t-il lorsque des Sapiens franchiront les Confins ?
L'auteur montre le danger des émissions de téléréalité, de la connexion à outrance, de l'envie de satisfaire des voyeurs. Elle montre le pouvoir des gens qui manipulent les autres, les influencent..
D'un côté l'espèce Neandertal qui a été recréée pour être observée mais pas que… Les « Néans » sont en vase clos, vont-ils évoluer comme leurs ancêtres ou différemment, et comment feront-ils face à des obstacles apportés de toutes pièces ? de l'autre côté, les « Sapiens », ceux qui ont « inventé » cet autre monde ou ceux scotchés derrière leurs écrans prêts à voter, à choisir, à intervenir devant ce « spectacle » qui les captive. Eux, ils sont hyper connectés, tellement « branchés » qu'ils ne choisissent plus leur vie alors qu'ils s'en imaginent maîtres.
Ce récit est captivant, bluffant. Écrit d'une plume fluide et alerte, il nous embarque dans son univers dès les premières pages. Je n'aurais pas imaginé en lisant la quatrième de couverture, être à ce point « dans l'histoire ». J'ai vraiment pris fait et cause pour certains personnages, j'en aurais giflé d'autres tant je hais le double jeu, l'injustice, les hypocrites, les fabulateurs. Je sentais la colère m'habiter.
Quelles sont les limites de l'éthique face à l'appât du gain? Jusqu'où l'expérimentation scientifique peut elle aller ?
L'auteur, avec beaucoup d'adresse, « campe » deux groupes dont on pourrait dire que tout les oppose. Et pourtant, les "néans" et les "sapiens" ne sont pas si différents, ce sont tous des humains et quand bien même les "sapiens" sont soit disant plus évolués ils ont beaucoup de choses à apprendre des "néans" notamment le respect de la nature.
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