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Critiques de Olivier Auroy (66)
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L'amour propre

Pénétrer l'univers mystérieux des salons de massage.



Sujet audacieux. Que se passe-t-il réellement derrière les portes closes. Quelle est la part de fantasme populaire ? Quelle réalité se cache dans ses arrières chambres du bien-être ?



Portraits de femmes aux destins régis par le désir des hommes.



Très très bien écrit. Une vraie belle découverte pour moi. Un écrivain, un vrai !



Olivier Auroy raconte le parcours de Waan. de la Thailande à Paris. Massage. Prostitution, la ligne est dangereuse. Réelle ?



L'écriture est précise, forte. Elle saisit son lecteur et l'emporte à la suite de Waan face aux hommes. On a parfois mal au coeur pour elle, face à ces brutes. Face à ses désillusions. On tourne les pages, fébrilement, pour connaître la suite.



L'auteur arrive à nous faire pénétrer une intimité, un univers feutré. On a, à chaque instant, l'impression d'être dans un coin de la pièce, témoin privilégié de l'existence de Waan tant l'écrivain s'applique à restituer son univers.



Le sujet pourrait entraîner la lecture dans des rivages douteux. Il n'en est rien. Olivier Auroy s'applique à ne pas être vulgaire, à déranger sans renforts de scabreux. Une réalité ressort. Vraiment.



A la lisière des genres, j'aime cette façon d'écrire à la fois un thriller, un roman d'apprentissage, un portrait de notre drôle d'époque, à travers les frontières et les genres.



Véritable hymne à la femme, ce livre mérite la lumière. Il passionne, enflamme, révolte et intrigue. Comme le font les livres aboutis, réfléchis, où chaque mot est à sa place. Pour créer une histoire, un récit, des personnages vivants, tellement cohérents.



Je découvre Olivier Auroy.



Un roman sensible et passionnant de bout en bout. Un véritable hymne à la femme où l'homme peut être bien triste, bien trivial. Bien décevant.


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L'amour propre

« Aussi loin que Waan se souvienne, les hommes étaient toujours entrés en elle par effraction. Le premier avait été l’once Sin. Elle venait d’avoir treize ans. »

Ainsi commence ce roman.

Un début qui interpelle, qui percute. Le ton est donné.

Suivent des pages intenses qui questionnent et donnent une folle envie de continuer pour savoir, pour comprendre.

De page en page, de lieu en lieu, d’année en année, la vie de Waan se déroule.

De Chiang RaÏ en Thaïlande à Paris, cette jeune et belle eurasienne se retrouve dans le salon de massage de Mr Victor, un associé de son père qui était vendeur de rubis.

Et de nouvelles questions fusent entraînant cette avidité à continuer la lecture.

Chaque personnage a sa place privilégiée.

Chaque endroit est parfaitement décrit. C’est tellement visuel qu’on a l’impression d’être là, de voir de nos yeux.

Une première partie très réussie qui met en place les personnages et les lieux.



Puis à partir du salon de massage parisien où exercent Waan, Leïla et Katia, se pose la question de la prostitution. Pourquoi ? Comment en arrive-t-on là ?

Tout en ne dissimulant rien de la prostitution, rien de vulgaire ou de trivial n’apparaît.

C’est un véritable plaidoyer pour les femmes victimes des hommes qui les exploitent sexuellement. Prostitution en général tourisme sexuel en particulier.

La limite est infime entre masseuse et masseuse/prostituée.

La progression des chapitres suivants est sans faille.

Quand se dévoile la véritable personnalité de MrVictor, ça devient une véritable enquête policière.



Avec une documentation sérieuse, un vocabulaire choisi, une construction très cohérente, une imagination débordante, une grande sensibilité, Olivier Auroy nous offre un superbe roman dont on regrette qu’il se termine déjà. On en aurait bien repris quelques pages.

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Les déraisonnables



La vie semble toute tracée, le bonheur évident et à portée de main. Et pourtant… le quotidien tourne soudainement au morose. Ces quatre histoires nous racontent une petite chanson de déraison grâce à des rencontres insolites, une occasion folle qui se présente et que l’on ne refuse pas.



Olivier Auroy n’en rajoute pas dans ces tranches de vie. Il a su trouvé les mots pour nous rendre chacun de ses personnages attachant, ses dialogues sont ciselés et sonnent justes. Il redonne optimisme et foi en l’avenir, car même dans les pires moments, rien n’est jamais perdu d’avance.

“Oui, s’il te plait, laisse entrer la lumière.”





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Les déraisonnables

Quatre rencontres et un enterrement



Quatre récits pour le prix d’un dans ce nouveau livre d’Olivier Auroy. Quatre récits qui auraient pu faire pour chacun d’entre eux un excellent roman. Quatre récits qui montrent combien la vie peut réserver de surprises…



Quatre longues nouvelles, quatre courts romans ou tout simplement quatre histoires d'hommes et de femmes qui vont choisir de changer leur destin, de ne pas accepter le déclin sans un dernier bal. À commencer par Madeleine, à laquelle son ami et collègue Pascal vient annoncer son licenciement. Le fonds de pension américain qui a racheté leur entreprise cherchant à faire des économies en visant notamment les gros salaires. Désemparée, elle se rend à la boulangerie du village, reprise par un lillois qui s'est installé là avec sa fille après une rupture. Une fille, Camille, qui a de la peine à s'intégrer et qui passe son temps à jouer à Fortnite sur son PC.

Mais elle ne manque pas de répartie et suggère à Madeleine de créer son entreprise, de lui confier ses pots de confiture - elle qui aime beaucoup cuisiner - et de voir si elle arrivera à les vendre. Le résultat s'avérant positif, le boulanger, décide de l'emmener au marché de Marly-le-Roi où elle ne tarde pas à se faire une place, soutenue par les autres vendeurs ambulants. "Sa réputation va grandissante, On apprécie ses classiques, la fraise-rhubarbe, la framboise-figue, la pêche-mûre, savamment équilibrés, qui ne laissent jamais les fruits de ces mariages se disputer leurs arômes, On loue ses audacieuses combinaisons, mangue-menthe, abricot-cardamome."

Le second récit nous mène en Italie, à Nardò, où vivent Pietro et Marcello, producteurs d'huile d'olive. Après avoir fait fortune, ils ont été confrontés à Xylella fastidiosa, la maladie qui décime leurs oliviers et qui a causé leur séparation. Pietro a alors vendu sa demeure et habite désormais dans la maison plus modeste de sa femme Luisa. Cette dernière présente des troubles de la mémoire de plus en plus alarmants que Pietro refuse de voir avant d'élaborer un plan. Il emmène Luisa en voyage...

La troisième histoire est un brin plus cynique. On y croise Jean-Paul, qui s'est affublé de grandes lunettes noires, venu assister à des funérailles célébrées par son ami le père Kervenn qui a été le témoin de tous les événements qui ont jalonné sa vie. Son mariage avec Viviane, sa première femme, puis l'enterrement de celle-ci, dix ans plus tard, le baptême de leur fils Eliott et le mariage avec sa deuxième femme, Sophie. Il ne se doute pas de la farce qui se joue en célébrant les obsèques de... Jean-Paul.

La dernière histoire se situe à Paris où vivent François et son fils Gabin. Après son divorce avec l'héritière d'une maison de cognac, il a pu conserver son appartement dans le VIIIe arrondissement. C'est en recherchant une nouvelle compagne sur les applications de rencontre qu'il se fait piéger par une septuagénaire qui a besoin d'un coup de main pour se débarrasser d'un meuble. Alma Furiosa, pour reprendre son nom de scène lorsqu'elle dansait sur la scène du Crazy Horse, va réussir à réenchanter sa vie et celle de Gabin.

Olivier Auroy nous aura laissé un peu sur notre faim. En refermant ce recueil, on se dit que l'on aurait volontiers partagé encore davantage la vie de ces personnages devenus très vite attachants. Et que l'on aura laissé au bord du chemin avec leur déraison.




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Dicorona

Le virus… de l’humour



Olivier Auroy a trouvé comment meubler son confinement : en rédigeant ce dictionnaire composé de néologismes qui racontent cette période particulière de nos vies. C’est drôle, vif et ça fait un bien fou!



Après avoir refermé ce Dicorona, on a envie de croire qu’effectivement l’idée de ce dictionnaire pas comme les autres est née dans un supermarché, lorsque l’auteur a vu deux consommateurs se battre pour le dernier paquet de spaghettis bio et qu’il a trouvé qu’ils avaient tout de psycho-pâtes. La légende des «serial-stockeurs» était née tout autant que le concept de ce délicieux paquet de bonbons. Un mot construit en fusionnant deux mots existants, ce que l’on appelle un mot-valise, une définition qui du coup devient presque inutile mais qui ici permet de rajouter un peu d’humour et un storytelling efficace, sans oublier la création d’un auteur imaginaire dont l’assemblage prénom-nom vient mettre une drôle de touche finale à la page.

Mais un exemple vaut bien mieux qu’un long discours, d’autant qu’ici la brièveté reste de mise.

Le Dicorona s’ouvre sur le 1er maison, autrement dit la «Journée internationale des télétravailleurs». Signé «S. Cargo», le texte d’accompagnement prend la forme d’un encouragement: « Mes chers compatriotes, en ce jour si particulier, je veux avoir une pensée pour les organisations syndicales qui ne pourront tenir leurs traditionnels défilés, et pour tous les télétravailleurs fidèlement rivés à leurs écrans. À tous, je souhaite un bon 1er maison. » Suivront dans l’ordre alphabétique, de Abyssextile (année dont on ne voit pas le fond) à Wepinar (conférence en ligne qui saoule tout le monde), une soixantaine d’entrées complétées par un peu plus d’une dizaine de contributions d’amateurs de néologismes et de réseaux sociaux.

C’est du reste une autre initiative à saluer. Olivier Auroy a, quasiment depuis le début de son projet, joué le jeu avec les internautes, notamment sur Twitter et Instagram en publiant ses trouvailles – l’occasion aussi de tester leur efficacité – et en sollicitant les apports de sa communauté qui, au fil de jours, ne cessait de croître. Comme je le disais, il a ainsi pu compléter son paquet de bonbons, de Apériticône (envoi d’un émoticône pour signaler le début d’un apéro en visioconférence) à Répidémie (calme passager entre deux vagues de contamination).

Ajoutons que le seconde contamination devrait donner l’occasion à tous ces aficionados d’enrichir encore cette collection aussi drôle qu’impertinente, aussi riche que joyeuse. On peut déjà rêver à un second tome, ce qui serait en soi un joli pied de nez à l’anxiogénéité ambiante (désolé, mais je n’ai pas pu résister au plaisir de créer à mon tour un petit bonbon acidulé).




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L'amour propre

Titre : L’amour propre

Auteur : Olivier Auroy

Editeur : Intervalles

Année : 2018

Résumé : Waan est masseuse dans un institut de massage sélect au coeur d’un quartier chic de la capitale. Née d’un père français et d’une mère thaïlandaise la jeune métisse vit sous le joug de monsieur Victor, un homme mystérieux dont le passé trouble est intimement lié à celui de la jeune fille. Depuis quelques temps Waan se pose des questions et ses souvenirs d’enfance refluent. Et si Mr Victor n’était pas son protecteur mais son bourreau ? Et si la disparition brutale de son père n’était pas un accident ?

Mon humble avis : Je ne connaissais pas Olivier Auroy avant de découvrir ce texte que l’auteur a eu la gentillesse de me faire parvenir sur mon île de l’autre côté de la planète. Je profite du reste de ces quelques lignes pour remercier les auteurs qui chaque semaine me font confiance et bravent des frais d’envois exorbitants pour me faire parvenir leurs oeuvres, merci à vous encore une fois, merci pour votre opiniâtreté et votre passion. Mais revenons à l’amour propre, un thriller qui fut une jolie surprise et dont je garde un excellent souvenir de lecture. Si l’intrigue n’a rien d’original le texte d’Auroy est écrit de main de maître avec une construction sérieuse, un vrai soucis du détail et une plume fluide et élégante. Dès les premières pages le lecteur est happé par une ambiance mystérieuse et l’auteur parvient à maitriser à la perfection l’équilibre entre la précision, parfois la rudesse du propos et la langueur sensuelle propre au salon de massage où exerce l’héroïne. Waan est un beau personnage, à la fois forte et fragile, l’un de ces personnages qui force l’admiration et pousse le lecteur à revenir au texte avec un plaisir certain. Vous l’aurez compris j’ai bien aimé l’amour propre, j’ai adoré la partie thaïlandaise, les flash-backs et la dernière partie plus trépidante avec une fin qui laisse libre cours à l’imagination du lecteur. Si le roman est réussi c’est aussi grâce aux histoires secondaires, au soin apporté par l’auteur pour que chacun des personnages ait une histoire propre, souvent lourde et chaotique, c’est là l’un des talents indéniable d’Auroy. De plus L’amour propre traite de sujets graves ( prostitution, domination, destins brisés, désir, condition de la femme) sans pathos, avec une acuité rare tout en conservant un suspens propre à ce type de littérature. C’est fort, malin, brillant bref c’est une jolie réussite et un excellent thriller que voilà !

J’achète ? : Oui sans aucun doute. Un texte addictif, dépaysant, dur parfois mais plein de mystère, peuplé de personnages passionnants et d’un suspens intense. Que demander de plus pour un thriller ?


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Les déraisonnables

Une nouvelle publication d'Olivier Auroy, c'est toujours un moment d'attente.

De quoi va-t-il nous parler ?

Est-ce une suite de l'Amour propre ?

Non, pas du tout.

Ce sont quatre histoires de déraisonnables.

Des personnages vieillissants pour qui rien n'est perdu, bien au contraire.

Certes ils ne sont pas très raisonnables, mais leurs actes parfois un peu fous, « laissent entrer la lumière ».

Madeleine, licenciée à 62 ans, rebondit en se lançant dans la vente de ses confitures.

Sa rencontre avec la jeune Camille est déterminante.

Pietro, dans le sud de l'Italie fait face au début d’Alzheimer de sa femme.

Jean-Paul, qui veut reconquérir sa femme, simule sa propre mort.

François, jeune divorcé rencontre l'incroyable Alma qui deviendra tante Alma pour son fils Gabin.

Ces quatre récits sont pleins d'espoir.

Les liens intergénérationnels sont des moteurs pour les uns comme pour les autres.

Chaque personnage est sympathique et nous entraîne dans son aventure.

Et nous fait voyager aussi, de Fourqueux à l'Italie, de Bretagne à Paris.

Voilà un livre qui fait du bien.

Du bien dans le contexte morose où nous vivons.

Du bien dans les sorties littéraires qui trop souvent nous dépeignent des situations inspirées des phénomènes sociétaux actuels, et nous laissent encore plus déprimés.

Et puis, il y a l'écriture fluide et limpide d'Olivier Auroy qui nous restitue l'âme de ses personnages d'une manière qui semble toujours si aisée.

Un véritable souffle d'air frais.

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L'amour propre

Waan, le personnage principal, est une jeune eurasienne, née d’une mère thaïlandaise et d’un père français. Ce dernier est mort quand la jeune femme était à peine adolescente. Maintenant, elle vit en France et est masseuse dans un salon, dirigé par un certain M. Victor. C’est lui qui aurait sorti notre héroïne de la misère et de la prostitution car la mort de son père a conduit sa famille à la ruine. Ruine financière, ruine sociale, ruine sentimentale. La pauvre, après avoir été violée à treize ans par son oncle, n’avait d’autre choix que de vivre en étant masseuse mais pas comme ici à Paris, plutôt comme on peut l’imaginer dans un pays réputé pour le tourisme sexuel… En dehors des masseuses et de certains clients réguliers, Waan qui tentait pourtant de travailler avec un pseudonyme, reçoit Mathieu, un nouveau client qui la trouble plus qu’elle ne voudrait. Elle ne sait rien sur lui mais cet homme semble avoir de la ressource, est un grand voyageur et laisse penser qu’il en connait un rayon sur la Thaïlande, les Français qui y vivaient, dont un certain Victor, un autre diplomate à l’époque devenu ministre et client de Waan et peut-être aussi les liens que ces personnages entretenaient avec son père…



Le hasard des sélections des opérations Masse Critique est parfois heureux. C’est le cas avec ce roman qui met en lumière une jeune femme, Waan mais ne néglige pas pour autant le reste des personnages. Le style est limpide, les mots sont simples, l’histoire est fluide, rythmée. Le mystère s’effeuille peu à peu, par petite touche. On ne s’ennuie pas pendant cette lecture même si nous ne sommes pas dans un tempo endiablé. On vit l’évolution avec l’héroïne. A qui faire encore confiance. Le milieu qui se cache derrière les salons de massage nous sont révélés par petite touche, les gestes, les huiles essentiels. On en respire presque les fragrances. Soin ou prostitution ? Qu’est donc le désir animal des hommes dans l’intimité d’un salon. Et le trouble d’une femme, surtout la masseuse, qui se sent presque coupable d’aimer. Bref, un bon roman, un très bon roman que je vais reprendre le temps de lire sous le soleil du sud. Ce que je reprocherai sera plutôt technique. C’est vrai que j’ai l’habitude de lire en numérique et que je peux adapter la luminosité de l’écran et la taille des lettres. Ici, les caractères sont un peu petits pour mes yeux fatigués après une journée de travail. J’ai besoin de beaucoup de lumière pour lire sur papier et j’ai trouvé la petite taille des lettres inconfortable pour ma vue. Une édition un peu plus grosse m’aurait aidé. Peut-être que le jour de la sortie de ce livre, il y aura une version numérique car sa parution n’est prévue que le 20 avril et que j’ai aussi eu le privilège de le lire avant.

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Dicorona

Si le corona nous a bien pourri l’année, ce dicorona nous remet de la joie au cœur.

Chaque jour lors du premier confinement, Olivier Auroy nous offrait sur internet un mot nouveau tiré de la situation :

coronavirer, fiascorico, malterner, medicâliner, pandémiurge, partousser, psycho-pâtes……

Une succession de bons mots jubilatoires.

Dans ce recueil, chaque mot est assorti de sa définition et d’un court texte illustrant la situation.

Et chaque texte est signé d’un illustre auteur en rapport avec le mot expliqué :

N.Arc, O.Pignon,S.Thomas, P.Tank………..

Il faut dire que les mots, il connait ça Olivier Auroy.

Il est onomaturge, c'est-à-dire qu’il crée des mots pour de grandes marques.

En tout cas merci à lui de nous redonner le sourire en cette période morose.

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L'amour propre

Avec l’amour propre, j’ai été plongée dans l’atmosphère calfeutrée d’un institut de beauté, cet univers particulier axé sur le corps, le cérémonial, où les défauts corporels se révèlent tout comme leurs beautés. Dans ce cloisonnement, se libèrent les cauchemars, la médisance, les confidences.



Par moment, ce lieu contient son pesant d’angoisse et j’ai eu envie de prendre la tangente, mais la narration est habile et Olivier Auroy sait créer les échappées.



Ce lieu offre divers huis clos comme la cabine, la baignoire, la chambre. Au début du livre, Waan le personnage principal, s’occupe d’un ministre qui devient intrusif en lui posant des questions indiscrètes sur ses origines thaïlandaises.



A la tête de cet institut, Mr. Victor aime jouer les œuvres de Satie au piano. Quelques années plus tôt, il fut le sauveur de ses trois jeunes masseuses. Certaines étaient prostituées, d’autres séparées de leur enfant, en proie à la misère des quartiers pauvres. Il les a aidées à fuir un milieu avilissant en leur offrant un travail dans son institut. Malheureusement, elles sont aujourd’hui de nouveau instrumentalisées, et en quelque sorte, confinées dans cet établissement.



Ce roman axé sur l’orientalisme, s’inspirant avec une certaine élégance des Misérables de Victor Hugo, est intéressant à découvrir. Il alterne agréablement les moments d’emprisonnement et ceux d’évasion vers la Thaïlande, même si c’est dans de tristes conditions.

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Les déraisonnables

Dans chacune de ces nouvelles, Olivier Auroy parle de lien...

Madeleine récemment licenciée trouve en l'amitié tissée avec la jeune Camille l' élan nécessaire pour aller de l'avant, surmonter la tristesse pour se donner l'envie d'utiliser ses compétences pour un nouvel élan.

Pietro au seuil du grand âge est prêt à tout pour ranimer la mémoire de sa femme, et l'emmène pour un voyage dont lui seul connaît le but.

Jean-Paul organise lui-même ses obsèques, au risque de perdre ses liens d'amour avec ses proches...

Quand à François, divorcé, c'est avec Alma qu'il retrouvera le goût des liens familiaux pour l'amour de son fils.

Inspirées de faits réels, ces quatre histoires redonnent le sourire. D'une écriture simple et tendre, Olivier Auroy nous les offre, à nous de nous laisser surprendre!
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L'amour propre

Waan. Née en Thaïlande, d'un père français et d'une mère thaïlandaise, la jeune femme, orpheline, est arrivée en France, il y a plusieurs années. Après avoir traversé de nombreuses épreuves et galères, l'eurasienne a été recueillie par un ami de son père, M. Victor.



Waan est désormais masseuse dans le salon parisien très sélect de M. Victor. Elle mène une vie solitaire, dans cet hôtel particulier de la rue de Courcelles. Les règles du salon sont drastiques, les sorties personnelles ne doivent pas dépasser deux heures. Ses seules fréquentations sont Leïla et Katia, les deux autres masseuses et Paul Le serveur du café où elle a ses habitudes matinales. Une vie en semi-liberté. Une liberté surveillée.



Chaque journée passe au rythme des massages dans les chambres rouge, bleue ou verte attribuée par Mme Zhou en fonction du client. Après le travail, elle rejoint sa chambre située à un autre étage de l'immeuble.



Olivier Auroy nous entraîne dans le huis-clos de ce salon de massage. Il explore le passé de Waan, son enfance. le jour où tout a basculé. L'incipit du roman est tranchant, le ton est donné. Aucun répit pour lecteur, on entre directement dans le vif du sujet.



"Aussi loin que Waan se souvienne, les hommes étaient toujours entrés en elle par effraction. le premier avait été l'oncle Sin. Elle venait d'avoir treize ans."



La couverture sombre représente bien l'atmosphère glaçante et écrasante qui est présente du début à la fin du roman. L'ambiance feutrée des chambres est absolument oppressante. Il se dégage une grande solitude et de la détresse dans les portraits de ces trois femmes. Désarroi bien dissimulé derrière les murs et les rideaux des salles de massages. Que se passe-t-il derrière les portes fermées de chaque chambre ? Quelles sont les limites à ne pas franchir pour les clients comme pour les masseuses ?



Dans cette réalité invisible du reste du monde, le comportement des hommes est abject, la femme est seulement un objet de désir et un moyen de l'assouvir. Business. Domination. Tout semble prétexte à la possession. Pour flatter son ego et sentir un homme puissant. Mais dominer ne veut pas dire que l'on maîtrise la situation.



"Elle le savait, oui. Les hommes, aussi influents soient-ils, s'évertuaient à ne pas accepter la crudité des faits. dans la chambre de massage, ils étaient nus, vulnérables, orphelins de leurs privilèges et de leurs décorations. C'est elle qui détenait le pouvoir absolu."



Mais L'Amour propre c'est bien plus que cela, c'est l'histoire de femmes qui n'ont parfois pas le choix pour sauver leur peau. Des femmes qui ont laissé une grande misère derrière elles pour rejoindre un dénuement plus doré, plus acceptable peut-être sur le papier. Dans l'espoir d'être enfin libre. de survivre. de vivre.



"Je voulais être libre, sans attache, sans responsabilité, sans maître. Je me suis fait des illusions. On a toujours un maître, il prend toutes les formes, celle d'un patron, celle d'une famille, celle de l'argent et dans mon cas, celle de l'actualité qui conditionne mon existence. le secret, c'est d'avoir plusieurs maîtres et de ne jamais laisser l'un d'eux prendre le dessus."



L'écriture d'Olivier Auroy est fluide, et percutante. Ses mots ne laissent pas indifférents. Je me suis sentie spectatrice impuissante tout le long de ma lecture. Certains passages m'ont complètement bouleversée. Et si je me suis sentie très souvent mal à l'aise, j'ai tourné les pages, enchaîné les chapitres, pour savoir. Je voulais tout savoir de Waan. Je me suis profondément attachée à cette femme si sensible et discrète, à qui la vie ne fait aucun présent. Et qui pourtant possède un grand instinct de survie et d'envie de vivre pleinement.



L'Amour propre, c'est un roman noir, qui dissèque la face cachée et énigmatique des salons de massage privés, qui explore la cruauté des hommes face à des femmes que la vie n'a pas épargnées. Mais ce livre c'est surtout celui de l'espoir, de s'en sortir, de s'en aller vers un monde meilleur et juste. de se défaire de son destin de misère.
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L'amour propre

C'est un sujet peu commun et difficile à aborder que celui de la prostitution! Olivier Duroy peint ici le portrait de Waan, jeune femme originaire de Thaïlande, qui exerce la profession de " masseuse" dans le salon de M. Victor. Waan a échappé au destin sordide qui l'attendait puisque ce M. Victor l'a aidée, orpheline, à venir à Paris travailler avec lui et Mme Zhou. Elle partage sa chambre et beaucoup de moments de complicité avec Leïla. Elles se posent beaucoup de questions, des zones d'ombre apparaissent dans sa vie et l'appui de ce M. Victor. Qui est-il? Et qui est donc ce Ministre qui la réclame souvent? Et que veut ce jeune journaliste? Un roman passionnant qui soulève le délicat sujet du désir masculin et du regard porté sur les femmes, avec ou sans le respect qui leur est dû. La fin est surprenante.
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Au nom d'Alexandre

Une journaliste est au chevet d’Alexandre, bientôt en soins palliatifs, pour écrire ses mémoires, sur la demande d’un éditeur.

Son métier était en effet intrigant : il était créateur de noms.

Une très bonne idée de roman, avec des personnages intéressants.

Les deux grands-pères par exemple. L’un était féru de scrabble et l’autre cruciverbiste acharné. L’un « bouge les lettres », l’autre « bouge les mots ».

Elevé par eux, Alexandre ne pouvait qu’aimer les mots, se passionner pour eux.

Mais malheureusement, il manque une dimension, une puissance à l’écriture. On a tendance à s’ennuyer. Les mots inventés ne sont pas extraordinaires. L’histoire s’essouffle. C’est dommage, parce qu’il y avait matière à faire un excellent livre. Là, ça se lit sans déplaisir, mais sans passion non plus.

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L'amour propre

Il y a des livres dont on parle peu et pourtant ils méritent qu’on les prenne et les regarde, qu’on apprécie le choix de la couverture, du titre, qu’on les ouvre et qu’on les lise. Ce sont de belles surprises tant au niveau de la plume que du contenu.

« L’amour propre » est une de ces belles surprises. Classé dans les thrillers, ce livre est plus qu’une enquête ou un roman noir. Il est une exploration fine de la condition des femmes, une immersion dans l’exploitation des corps et de l’abus, la manipulation et la soumission. Ecrit avec précision et soucis du détail, l’auteur nous immerge dans un salon de massage au cœur de Paris où chacune des masseuses dépose son histoire, alors que Waan, l’une d’entre elle nous entraîne dans son désir d’émancipation. Les rouages s’articulent autour de l’inévitable, ce pouvoir du plus riche qui domine et subordonne, profitant d’une faiblesse ou d’une précarité, odieux et injuste, nourrissant le désir du plus fort au détriment du plus faible. Le désir et l’envie s’entrechoquent jusqu’à l’écœurement, de ces actes faits à contre-cœur, par crainte, sous la menace ou l’asservissement psychologique.

Olivier Auroy nous tient en haleine, de sa plume fluide et maîtrisée, dans ce récit mystérieux, intime et lourd de ce qui est tu, parfois rude, parfois sensuel, habilement dosé, fort et fragile. Waan émeut tout autant que son amie Leïla, jeune prostituée marocaine ou que l’antipathique Katia et le récit captive - les pages se tournant avec la hâte de connaître la suite tant l’ensemble est bien ficelé.

Un roman de qualité, bien écrit et prenant.




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L'amour propre

Un thriller certes, mais comme les autres. On sent que l'auteur a voulu prendre la défense de ces femmes victimes du désir totalitaire des hommes. C'est un "page turner" comme on dit, mais sous ses airs de livre à suspense, L'amour propre est une plongée dans l'abîme des salons de massage, aux frontières de la prostitution. Le tout sans vulgarité, et beaucoup de sensualité. Une prouesse. J'ai apprécié l'ambiance, moite comme la salle des ablutions, les personnages des masseuses, émouvantes et vivantes. J'en suis ressortie retournée. Ce livre a une qualité essentielle : il ne s'oublie pas de sitôt. Un reproche ? Peut-être la dichotomie trop évidente entre l'installation de l'histoire et le final policier, très accéléré.
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L'amour propre

Pour résumer mon avis en une phrase, je pense que ça serait celle-ci : " Non, c'est pas possible que ce soit déjà fini !".



Dans un premier temps, je tiens à remercier l'opération masse critique de Babelio ainsi que les Editions Intervalles de m'avoir fait découvrir Olivier Auroy que je ne connaissais pas du tout. Je le remercie également lui, d'avoir pris le temps de dédicacer mon livre. L'amour propre m'a donné envie de découvrir plus amplement cet auteur et ce genre (dont je ne suis pourtant pas vraiment adepte pour l'instant). Nécessairement, la conclusion est assez aisée : ce livre m'a beaucoup plus.



Ce thriller de dix chapitres et 264 pages (si on ne compte pas les remerciements etc.) a le mérite de ne pas perdre une seule ligne avant de nous plonger dans l'action, dans son ambiance, à la fois sombre et osée. le récit a beau se concentrer sur Waan, l'auteur a pris le temps de développer l'histoire des autres personnages. Nous découvrons le passé des autres masseuses et même les pensées d'autres personnages, comme Paul, le garçon de café alors que cela pourrait paraître secondaire. L'ambivalence des points de vue est appréciable et donne du poids au récit. le rythme effréné est ainsi temporisée par des scènes moins intenses mais tout aussi importantes ou attachantes (comme les rituels entre les masseuses, le récit des rêves de Leïla etc.). J'ai apprécié les rebondissements, certains plus prévisibles que d'autres, tous au long des chapitres de ce livre. Il n'y a pas un moment où je me suis ennuyée.



Enfin, concernant les "points négatifs" qui sont rares et qui ne relève finalement que de l'ordre du détail, je peux dire que le final reste assez frustrant (volontairement, j'imagine). Il y a des questions qui restent sans réponses... J'aurais apprécié une véritable fin, mais c'est une question de préférence. Celle-ci a, cependant, le mérite de laisser place à l'imagination du lecteur qui choisira le final qu'il préfère.

Le second point négatif relève de la mise en page du roman et notamment au niveau de la taille de la police et la grandeur des marges. Ces dernières m'ont semblé un peu plus réduites que les autres livres que je lis habituellement ce qui peut entraîner une fatigue visuelle plus rapide. Mais, le livre n'est pas très long donc finalement, ça ne pose pas tant de problème que ça.
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L'amour propre

Wann est orpheline et travaille dans un salon de massage à Paris pour subvenir à ses besoins. Elle est sous les ordres de M. Victor, l’homme qui l’a sortie de Thaïlande en lui promettant une vie meilleure. Elle se sent redevable envers lui et n’hésite pas à assouvir ses désirs, même les plus pervers. Mais cette vie n’est pas celle à laquelle aspire Wann, qui espère de tout coeur pouvoir partir de ce salon, retrouver son fils et mener une vie digne de ce nom. Sa rencontre avec Matthieu semble sonner le glas d’une nouvelle ère.



Olivier Auroy aborde une thématique peu commune et compliquée à traiter : la prostitution. Vous l’aurez compris, dans ce salon de massage, les filles vont souvent plus loin que les simples massages. M. Victor est une sorte de proxénète, qui dirige un réseau de filles « masseuses ».



Certaines personnes peuvent être révoltées de lire un ouvrage tel que celui-ci, dans lequel l’image même de la femme est avilie et salie, réduite à un simple objet sexuel. A mon sens, mettre en lumière une telle chose, avec autant de froideur et de crudité, permet de démontrer la perfidie et la perversité des hommes. On pourrait croire que le portrait que dresse l’auteur de certains des hommes est caricaturé et un peu exagéré, mais pourtant, il ne faut pas aller bien loin pour découvrir le manque de respect que peuvent avoir certains hommes envers les femmes. Forcer le trait, montrer des choses révoltantes, des violences physiques et psychologiques, peut faire prendre conscience, autant aux hommes qu’aux femmes de ce qu’il faut faire (ou ne pas faire) pour aller vers une intégrité et une égalité des sexes.



De plus, une enquête est menée en arrière-fond du récit pour découvrir ce qui a bien pu arriver à notre jeune protagoniste. Après le décès de ses parents, elle s’est retrouvée à la rue, à la merci de tous, obligée d’obéir aux hommes pour pouvoir survivre. Mais à bien y réfléchir, le décès de son père, était-il vraiment un accident comme l’affirme M. Victor ? Cette intrigue nous donne envie d’en apprendre plus et nous force donc à poursuivre avec frénésie notre lecture.



J’ai apprécié le trait stylistique de l’auteur, qui manie avec sensualité et précision les mots. Il a réussi à instaurer une ambiance particulière à son récit, qui perturbe notre esprit, tant l’histoire est peu commune, mais qui, en même temps, attire et intrigue.



L’amour propre est un roman déroutant mais percutant, qui interpelle et aiguise la curiosité. C’est un récit sous fond d’enquête, qui représente un véritable plaidoyer en faveur des femmes.
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Au nom d'Alexandre

Quelle belle histoire qu'est celle d'Alexandre... Ce petit homme, presque insouciant mais si aguerri m'a vraiment touché au coeur. Je ne m'attendais absolument pas à ce qu'une telle histoire puisse autant m'émouvoir.



Alexandre est sur son lit de mort, rongé par la maladie, il attend la fin de sa vie. Pour prolonger son existence, en dépit des maux qui l'accablent, une journaliste est à son chevet pour recueillir ses souvenirs et écrire sa mémoire. Nous découvrons donc la vie d'Alexandre, cet homme de l'ombre, qui a pourtant brillé inconsciemment sur le devant de la scène. En effet, de par son métier atypique - inventer des noms pour des choses -, il a sut gravir des échelons, en trouvant le nom de la meilleure pâtisserie de Paris, ou même le nom que porterait le nouveau pape.



C'est vraiment un livre très émouvant. On plonge dans la conscience d'un mourant pour décortiquer toute sa vie et en faire ressortir les choses qui l'ont le plus marquées. Une vie tumultueuse et mystérieuse, qui paraît quand même assez vide aux lecteurs. En effet, les meilleurs souvenirs d'Alexandre sont ses deux grands-pères, qui lui ont transmis leurs amours des mots, Valentina, son amourette de jeunesse, ses deux amis, Simon et Nicolas, qui l'ont aidé à se lancer dans son métier singulier. En résumé, presque tout ses souvenirs tournent autour des mots, et rien que des mots. Le synopsis de la quatrième de couverture du livre le dit bien "Alexandre aurait-il oublié de nommer l'essentiel ?". En effet, à trop de noyer dans les mots, aurait-il fini par oublier de vivre sa vie ?



Ce livre est vraiment poétique, écrit avec douceur, tout en légèreté. Il est même prouvé ici qu'après la mort d'un être, celui-ci continue à exister, à travers ce qu'il a fait et/ou crée dans sa vie. Le dénouement tend à le prouver, avec un élan d'espoir et d'avenir, qui fait face à la mortalité de l'homme. Une fin néanmoins assez tragique, qui m'a beaucoup émue.



Vous l'aurez compris, mon année 2016 commence fort au niveau livresque, avec un livre qui détonne de mon champ littéraire habituel. Il est comme un ovni, difficile à définir, mais extraordinairement attrayant. Tous les amoureux des mots vont pouvoir apprécier ce roman qui parle des mots, minutieusement écrit par Olivier Auroy. Un pur régal, merci pour ce moment (bien trop court à mon goût).
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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L'amour propre

Waan travaille dans un salon de massage à Paris, elle doit beaucoup à son propriétaire M.Victor avec qui elle a un passé commun en Thaïlande. Entre passé et présent se découvre une ambiance moite qui foisonne de secrets...





Ce roman est plus qu'un simple thriller, il nous entraîne dés les premières lignes vers quelque chose de sombre et fascinant. On est d'emblée conquis par ce portrait de Waan à la fois forte et écorchée.



C'est dans une alternance de temps et de lieu que nous découvrons le parcours d'une femme soumise et aliénée par le désir des hommes et leur pouvoir. Il y a un érotisme brut qui se dégage de ces lieux de massage, des tensions, des effleurements, des provocations, des chuchotements ou des cris étouffés...



L'écriture est sublime, d'une rare finesse, elle exprime pudiquement les impudeurs, les trahisons, les douleurs, les liens d'amitié, les espoirs. Les personnages capturent notre intérêt de manière à la fois discrète et persuasive. On les sait mystérieux, on les sent pluriels et indéchiffrables. Waan nous touche dans toute sa dimension de femme, de mère, d'amante, d'orpheline sacrifiée.



Il n'y a pas l'ombre d'une fausse note dans ce récit cruel et obsédant où l'intimité des cœurs se dévoile plus difficilement que celle des corps. Les zones d'ombre sont nombreuses et se dissipent en partie... On s'enfuit, on se rattache à la quête d'amour, de sincérité, de vérité. L'escalade est périlleuse, l'équilibre vertigineux. La fin est ouverte et donne à voir ce que l'on veut y voir ou s'imaginer.



Un thriller sensuel, énigmatique et troublant livré sans concessions, que vous allez dévorer !
Lien : http://www.sophiesonge.com/a..
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