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Critiques de Olivier Auroy (66)
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L'amour propre

4éme roman pour Olivier Auroy, qui a eu la gentillesse de me l'envoyer, dédicacé. Au nom d'Alexandre, son roman précédent, m'avait moyennement convaincu, voyons voir celui-ci.



Le roman commence et l'on découvre Waan, une femme, fille d'une thaïlandais et d'un français. Elle vit à Paris et travaille dans un salon de massage, tenu par M. Victor. Celui-ci lui a permis de s'en sortir alors que sa vie en Thaïlande était trés compliqué et elle se sent redevable. Cependant, il y a des mystéres qui entoure cet homme. Cet homme qui a bien connus son pére...



Et pour une fois, je dois bien dire que j'ai trouvé ce roman un poil trop court. Une fois fini, j'aurais bien voulu que cela dure un peu plus longtemps, pour les bonnes raisons. En effet, le mystére qui tourne autour de cette histoire se dévoile peu à peu, alors qu'on se pose légitimement tout un tas de questions sur le fonctionnement de ce salon de massage. Mais aussi sur les gens qui le peuple. Le roman prend le temps de nous en dévoiler un maximum sur ses personnages et on se met rapidement à la place de Waan, à se poser des questions sur tout les gens qui l'entourent. En cela, il méne parfaitement son suspense, avec en plus une écriture fluide et agréable. Et s'il est souvent dur, car ses personnages n'ont pas une vie qu'on pourrait qualifier de facile, il n'en fait pas trop, nous laissant imaginer à quel point tout cela est... glauque au fond.



Il est indéniable que cette ambiance particuliére et cette histoire m'ont fais passer un excellent moment que je recommande !
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Au nom d'Alexandre

L'amoureux des mots et du verbe que je suis a plongé dans ce livre avec beaucoup de plaisir, se laissant porter au gré de la conversation entre Fanny, la narratrice et Alexandre, ce génie des mots et des noms, sur son lit d'hopital car atteint d'un cancer a l'age de 40 ans. Son amour pour les mots, Alexandre le doit a ses deux grands pères, Emile et Arsène, l'un passionné de scrabble et l'autre, cruciverbiste invétéré. Tous deux lui ont transmis avec passion leur amour des mots, et ceci se ressent dans les propos d'Alexandre. Ce livre est truffé de jeux de mots en tout genres, alexandre ayant un gout immodéré pour les mots valises, il en compose constamment. ce texte est aussi truffé de références musicales, a la variété francaise comme internationale des années 60 aux années 80, de référence littéraires, de mnémotechnie, de références historiques, de contraintes littéraires (référence a la LSD des oulipiens, au procédé S+7, a la traduction littérale anglais / francais) et j'en passe. on pourra reprocher au récit des petites lenteurs par moment, mais le plaisir de lecture est la et je ne m'en suis pas privé !



Pour conclure, je vais répondre a la question posée dans le livre :



« Le présent livre est-il coupable d’avoir profondément ennuyé son lecteur ? »

Je répondrai que non, il faut lire entre les lignes de temps a autre, pour y découvrir une belle leçon d'amour de la langue, et de jolies lecons de vie, et prendre lemps d'en savourer toutes les subtilités. Je n'ai jamais mis autant de marque pages pour notifier les citations. Je vous en publierai quelques unes d'ailleurs

J'offrirai bien ce bouquin a un amoureux des mots. Les mots sont un oxygène dans ce livre !

Ce fut une bonne lecture dans son ensemble pour moi et un petit 3 étoiles (et demi si je pouvais !).
Lien : http://carnetsvie.blogspot.f..
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L'amour propre

Une très belle découverte que ce roman. Un parcours de femme comme je les aime. Waan est fascinante, mais elle a une vie ô combien bâtie sur la renonciation. Elle s’est oubliée pour protéger son fils d’abord. Une maman ne peut que le comprendre.

Dans ce roman, il est aussi beaucoup question de manipulation. Manipulation que Waan aura subi tout au long de sa vie.



Manipulation, pression, chantage, elle subit tout cela mais elle s’accroche. Elle est fine, prudente, n’accorde pas sa confiance facilement et se méfie de tout le monde. Avec raison, mais jusqu’où doit-elle douter de ceux qui semblent vouloir l’aider ? Pour moi, la fin laisse cette question en suspens.



Et puis ce roman laisse transparaître la difficulté à aimer, à se laisser aimer quand on est exploitée comme l’est Waan. Esclave sexuelle en Thaïlande d’abord puis praticienne en salon de massage en France où les hommes attendent bien souvent davantage. Jusqu’à quel point l’homme s’autorise-t-il à dominer la femme, la reniant dans toute sa personnalité et toute sa liberté ?



Ce roman est donc magistral pour les sujets délicats qu’il aborde : l’exploitation des femmes, la domination des hommes au prétexte de leur désir à assouvir, le respect de l’être humain et de la femme. Je vous recommande vivement cette lecture
Lien : http://jadorelalecture.com/2..
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Dicorona

Ma rencontre avec ce livre est un pur hasard. Ce vendredi de septembre, je suis sortie en claquant la porte de mon appartement, comme d’habitude, sauf que j’avais les mauvaises clés dans la main. J’ai entendu le « clac » et j’ai su… Vous savez, ce moment où vous vous rendez à l’évidence, même pas besoin de regarder votre main, vous savez que vous venez de faire une « bêtise ». Et pour que ce soit vraiment drôle, mes enfants étaient à l’école, j’ai dû patienter toute l’après-midi sur le palier froid, enfermée dehors. Heureusement le facteur était passé le matin et une enveloppe dépassait de la boîte. Elle contenait Le Dicorona dédicacé. Olivier Auroy avait souhaitait me le faire parvenir. Attention très sympathique.



Alors pour m’occuper, j’ai tourné les pages de ce petit dictionnaire. J’avais suivi les publications d’Olivier Auroy sur Instagram durant le premier confinement. Ses petits jeux de mots m’avaient décoché plusieurs sourires dans ce contexte anxiogène. Je connaissais donc déjà certaines des définitions.



Métrouille, wepinar, ou encore Pâqueduc sont autant de mots inventés que de situations qu’on a tous ou presque connues pendant cette situation inédite du confinement.



Pour chaque mot-valise, Olivier Auroy donne une définition et un exemple d’illustration.



"fuis-clos, n. m. : échappée vaine

« Le confinement n’offre aucune issue. On tourne en rond, de large en long. Et quand bien même on pourrait sortir, la permission est brève, invite au fuis-clos. On se résigne. Bienheureux les rêveurs et les artistes, ils ont leur imagination pour s’évader. »

J. Goth"



Je ne vais pas vous en parler plus longtemps car c’est le genre d’ouvrage dont on ne peut pas faire de résumé, mais je vous dirai qu’il est agréable d’y piocher un mot au hasard, et d’en deviner la définition avant de la lire. Vous verrez, vous en comprendrez beaucoup, car vous avez vécu la crise du corona.



En bref, le Dicorona est un petit dictionnaire humoristique et même plutôt sarcastique dont les mots vous parleront sans doute au présent mais aussi dans le fluctur. Piochez-y quelques mots au hasard pour un petit instant de détente.
Lien : http://ellemlire.com/2021/02..
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L'amour propre



Ce livre est un vol direct pour la Thaïlande.



On s’assied confortablement dans son siège, on laisse la grisaille parisienne derrière soi, et on ne pense plus à rien. Les pages défilent sans que l’on s’en aperçoive, on se laisse porter par le désir, l’exotisme est au bout.



Olivier Auroy a écrit un thriller original et addictif qui vous embarque dans l’univers clos et osé des salons de massage. C’est l’histoire de Waan, une jeune thaïlandaise orpheline. Pour subvenir à ses besoins, elle apprend le massage érotique dans les arrières-cours miséreuses de Chiang Rai. M. Victor, l’ancien associé de son père, la récupère dix ans après pour la faire travailler dans son luxueux salon de massage parisien où se croisent personnalités en vue et hommes politiques. Intriguée par les questions diffuses d’un ministre, titillée par l’enquête d’un journaliste, Waan se pose des questions sur les zones d’ombre qui entoure sa propre histoire. Parviendra-t’elle à briser son destin ?



Ce livre est un page-turner original qui mélange exotisme, désir et action. J’ai aimé les paysages plus vrais que nature de la Thaïlande, j’ai été surprise par le caractère intensément érotique de l’histoire. Petite réserve cependant sur la trame de l’action à la fin du livre, très grand spectacle, un peu clichée à mon sens. Malgré cela on se laisse embarquer par la plume experte d’Olivier Auroy, qui mène le lecteur là où elle veut le mener sans lui laisser la possibilité de faire une pause.



Une lecture divertissante et délassante, parfaite pour les vacances.





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L'amour propre

Il y a quelques semaines j'ai eu la bonne surprise de découvrir L'amour propre dans ma boîte aux lettres envoyé par les éditions Intervalles et dédicacé par l'auteur qui plus est. J'avais en effet déjà fait la critique d'Au nom d'Alexandre, du même auteur, grâce à une opération Masse Critique sur Babelio il y a deux ans.



Nous suivons cette fois-ci l'histoire de Waan, une masseuse thaïlandaise à la beauté troublante qui vit sous l'emprise des hommes de son entourage entre Chiang Rai et Paris. Le résumé et le mot de l'auteur annonçaient une histoire de femme et dès les premières lignes on sait à quoi s'en tenir : "Aussi loin que Waan se souvienne, les hommes étaient toujours entrés en elle par effraction. Le premier avait été l'oncle Sin. Elle venait d'avoir treize ans.". L'ambiance ne va pas être légère.



J'ai trouvé la première partie assez longue, bien que nécessaire, sur le passé de Waan en Thaïlande. J'attendais plus d'action s'agissant d'un thriller et c'est avec l'arrivée du personnage de M. Mathieu que ça débute vraiment. C'est à ce moment là que j'ai commencé à réellement apprécier ce roman.



J'imaginais un personnage principal fort, mais au contraire Waan est très naïve, totalement soumise, et ne cherche pas à se rebeller, juste à survivre dans ce monde impitoyable dans lequel elle est tombée. Sa personnalité est tout à fait compréhensible quand on connait son histoire et c'est vrai que ça change des héroïnes féministes qu'on a davantage l'habitude de lire dans ce genre d'histoire.



L'écriture d'Olivier Auroy est toujours aussi soutenue, cela crée un contraste intéressant avec les nombreux passages difficiles comme toutes les scènes de rapports non consentis. Tout comme pour Au nom d'Alexandre au fond de notre tête on se demande si cette histoire est vraie quelque part, et cela fait froid dans le dos.



J'ai eu un peu de mal avec ce livre au début, mais je me suis finalement prise au jeu avec l'arrivée du personnage de M. Mathieu. La fin est très frustrante. Même si on comprend que Waan a passé un cap, on voudrait savoir ce qui se passe ensuite. 3/5
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L'amour propre

On entre de plein fouet dans ce roman et bien malheureux serait celui -ou celle- qui ne parviendrait pas à s'intéresser à icelui, car il passerait à côté d'un roman noir étonnant, original et captivant pour ne pas dire envoûtant, de bout en bout. Envoûtant sans doute par le lieu central, le salon de massage. Le travail de Leïla la Marocaine, Katia la Russe et Waan la Franco-Thaïlandaise est minutieusement décrit et concourt pour beaucoup dans la sensualité, l'ambiance très particulière, ouatée mais aussi dure notamment lorsque le désir des hommes est abordé. Ceux qui avec arrogance et suffisance méprisent les masseuses et s'attendent à des extras sexuels. Ceux qui, pourtant pas très attirants sentent que le pouvoir qu'ils exercent dans la société les rend désirables, alors que les trois jeunes femmes ne voient que des corps. L'écriture d'Olivier Auroy est fine, délicate, directe ; s'il sait décrire les corps, les massages sensuellement ou cliniquement, il sait aussi dire les violences que ces femmes ont subies, psychiques, physiques.



Rendu à la moitié du volume, soit environ à la page 130, je me suis fait la réflexion que je n'étais pas vraiment dans un thriller, que l'histoire avançait doucement, mais en fait, c'est juste que j'étais déjà totalement en empathie avec Waan et que son histoire m'habitait au point de ne pas m'apercevoir que la tension montait irrémédiablement. L'autre raison pour laquelle je me sentais bien dans ce roman, c'est l'ambiance que je décrivais plus haut et les personnages d'Olivier Auroy, très fouillés, les trois masseuses du salon de M. Victor notamment. Chacune d'elle a des raisons de se retrouver à exercer ce job dans des conditions de soumission et de "semi-captivité". De très belles pages leurs sont dédiées, elles-mêmes parfois violentes, dures, mais aussi pleines de tendresse, d'amour et de respect. Et encore ont-elles eu un peu de chance, elles auraient pu se retrouver dans des réseaux de prostitution sans doute encore plus mal loties que dans ce salon.



La force de ce roman est d'allier "l'univers clos et énigmatique des salons de massage" (4ème de couverture) à une intrigue policière beaucoup plus terre à terre et de nous faire voyager entre la France et la Thaïlande. Je sors de ce roman chamboulé, nul doute que me resteront longtemps en tête Waan et ses collègues, mais aussi tout ce que j'ai pu lire sur les conditions de vie des femmes en Thaïlande (notamment les très jeunes), des femmes dans certains salons de massage attirant des hommes de pouvoir, des femmes en général soumises au désir des hommes et à leur violence.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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L'amour propre

Waouh!

Un grand merci à masse critique et à l'auteur (c'est trop cool de recevoir un livre, déjà, mais en plus avec une dédicace!!!! génial!)

Alors au départ, je ne savais pas trop où je mettais les pieds (les yeux) avec cette lecture ; la quatrième de couverture ne me semblait pas très alléchante (parce que c'est le genre de livres que je ne lis pas d'habitude)... mais j'ai commencé à le lire, et je n'ai plus pu m'arrêter! Le rythme effréné est impulsé par les changements d'époque (on découvre simultanément le passé et le présent de Waan), la galerie des personnages qui sont tous habités, sans manichéisme, avec des caractères propres à chacun, des histoires/des passifs qui se dessinent progressivement, et puis cette intégrité incroyable de l'"héroïne", qui se bat sans jamais baisser les bras, portée par l'amour et le souvenir de son père... C'est un roman qui est aussi une quête (mais je ne le vois pas comme un thriller, contrairement à l'indication de la quatrième), une quête de sens, d'amour, de reconstruction, d'avenir... un roman qui ouvre des portes quand tout semble fermé, un roman qui ne se finit par forcément bien quoique, un roman sur les choix que l'on nous impose, un roman résolument optimiste, "pour accepter l'aube", pour rester dans l'idée que chaque jour est une promesse, pour laisser son cœur ouvert... Un roman sur la résilience aussi, du moins l'ai-je lu ainsi. Une vraie réussite qui me donne envie, très envie, d'aller lire les autres ouvrages de cet auteur!
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Les déraisonnables

Quatre histoires. Quatre nouvelles.

Quatre instants de vie tirés de faits réels.

Un coup de cœur qui m'a véritablement bouleversée.

Deux très belles lectures.

Et une histoire qui m'a plus agacée qu'emballée.



Quand les générations se rencontrent et s'entraident plutôt que de s'opposer.

Quand l'humanité, la tendresse et la bienveillance sont au cœur des relations humaines.

Une lecture qui nous montre que parfois, la raison c'est d'être déraisonnable !
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Les déraisonnables

Je lis peu de littérature française. Ce livre est arrivé entre mes mains dans un souffle joyeux, une brèche lumineuse dans la pâleur du jour. J’ai aimé. Quatre histoires inspirées de faits réels, nous dit la quatrième de couverture. « Ce qu’il faut d’audace pour changer le cours de son existence ! […] Ce qu’il faut, c’est un grain de folie et le goût des autres ». Curiosité et enthousiasme, j’ai commencé cette lecture sous les meilleurs auspices.



De Fourqueux aux Pouilles, de la Bretagne à Paris, Les déraisonnables raconte quatre tranches de vies d’aujourd’hui. Ces moments dans l’existence où, avec du recul, on sait qu’ils furent charnières, mais quand on est dedans, happés, ballottés par la tourmente, on ne sait juste plus s’il faut se raccrocher à ses angoisses ou à la routine. Un licenciement, la maladie d’un proche, un ego malmené, un divorce…



J’ai beaucoup aimé trois de ces histoires, Déconfiture, Étranger à ma mémoire et Laisse entrer la lumière (quel beau titre). J’en aurais voulu plus, un roman pour chacune, pas moins ! Des personnages très attachants, toutes générations mêlées. Le lien c’est la vie, et parfois même, c’est la clef.



Dans Déconfiture, Madeleine a soixante ans et vient d’apprendre son licenciement, lorsqu’elle noue amitié avec une jeune fille rencontrée dans le bus. Étranger à ma mémoire se situe dans les Pouilles. Pietro voit la mémoire de sa femme fuir de plus en plus le quotidien et dévoiler peut-être quelque secret de jeunesse. J’ai perdu ma mère il y a trois ans et demi, dévorée par Alzheimer, et cette histoire m’a énormément émue, qui évoque avec beaucoup de justesse les débuts de la maladie. Dans Plan B, je n’ai accroché à aucun des personnages, mais l’idée de ce type qui orchestre sa propre disparition est intéressante. La dernière histoire, Laisse entrer la lumière, met en scène un jeune père divorcé et une voisine âgée, ancienne danseuse du Crazy Horse.



Dans Les déraisonnables il n’y a pas de déluge de bons sentiments. Olivier Auroy nous offre, d’une plume sensible et pleine de vigueur, avec humour et curiosité, l’histoire de personnes meurtries qui vont de l’avant, nouent du lien, se fient à leur instinct et taillent leur propre chemin. Des gens ayant suffisamment cru (*) en l’autre et en eux-mêmes pour se réinventer. Et franchement, ça fait du bien ! J’ai été touchée.



Alors si mon avis vous inspire, je vous conseille cette lecture, sans modération !



*Pour l’anecdote, j’avais tout d’abord écrit qu’ils avaient suffisamment « crû » en l’autre et en eux-mêmes, haha, n’est-elle pas belle, ma coquille-lapsus ? « Croître » en l’autre et en soi-même, pas mal aussi comme programme.
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Dicorona

Ce petit livre très humoristique m'a vraiment beaucoup fait rire. Le concept est génial : fusionner deux mots pour en créer un seul , en rapport avec la pandémie de covid 19. Exemple : pyscho-pâte (la ruée sur les pâtes à chaque confinement). J'y ai reconnu des situations vécues ou entendues, et ça fait du bien d'en rire ! Merci pour ce petit Dicorona.
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Dicorona

Olivier Auroy – L'humour ne semble pas avoir de vertus souveraines pour tuer le Covid-19, et c'est bien dommage. Mais il permet à coup sûr de mieux traverser la pénible séquence dans laquelle nous sommes tous plongés. Alors, pourquoi ne pas rire du virus lui-même, ainsi que des nouvelles situations et des nouveaux comportements qu'il fait naître? D'autant plus que toutes ces nouveautés doivent bien être baptisées. Olivier Auroy, écrivain et "onomaturge", s'y est attelé, courageusement. Et il a fait paraître tout dernièrement son "Dicorona", sous-titré avec pertinence "pour que l'humour ait le dernier mot".



Ce "Dicorona" a l'allure d'un mini-dictionnaire qui recense des mots qu'on n'a guère vus avant l'irruption du virus: terme, genre, nombre, définition, exemple. Chaque entrée est donc prête à faire son entrée dans le Larousse! Le procédé de création de mots est une constante: à chaque fois, nous avons affaire à des mots-valises. Tenez: le gouvernement vient de vous reconfiner manu militari, amis lecteurs français? Prévoyant, l'auteur a déjà un mot: "Quarangaine", défini comme un "deuxième confinement imposé". Et de façon plus générale, chaque nouveau terme renvoie à une réalité vécue ces derniers mois – à l'instar de ces "psychopâtes" qui se battent dans les supermarchés pour un dernier paquet de spaghettis.



Pour lutter contre le coronavirus, l'air frais est décisif. Dès lors, la mise en page est aérée à l'envi. Elle invite à lire tout l'ouvrage à suivre, comme un shot de rigolade vite avalé, ou alors à picorer. Le lecteur relève que comme une cerise sur le gâteau, chacune des citations données à titre d'exemple est signée. Cela lui donne la caution littéraire des exemples du Petit Robert... sauf que les auteurs des citations du "Dicorona" sont invariablement de fantaisie et recèlent un calembour. Ce qui ne contribue pas peu au caractère cocasse de ce petit livre.



Enfin, l'onomaturge Olivier Auroy a ouvert ses pages à une douzaine de néologistes en herbe, dans un chapitre qui a tout du dictionnaire "off", fruit d'une démarche participative. Répondant à un appel sur les réseaux sociaux, j'ai moi-même balancé quelques mots-valises, dont l'un a été retenu pour le livre, "Coronavigo". Je vous laisse en découvrir la définition... et ajoute que les propositions des autres auteurs reflètent elles aussi les nouvelles circonstances que nous sommes amenés à vivre ces temps-ci, sur un mode souriant voire hilarant.
Lien : http://fattorius.blogspot.co..
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L'amour propre

Venez découvrir Waan, croiser le destin de cette femme en quête d'elle même et de sa reconstruction. Elle qui s'est oubliée, elle qu'on a fait s'oublier.

 Une très belle surprise, un très beau coup de ❤️ pour ce très bon roman noir l'amour propre de Olivier Auroy

Wann belle, forte, courageuse, mais une femme qui n'a pas eu le choix de sa vie, une femme meurtrie dans son corps, son coeur.

L'amour propre évoque ces femmes aux corps marchandés, utilisés, ces corps qui ont été abusés, ses vies qui ne leur appartiennent plus, jouets des autres, des dominants à qui elles doivent payer pour être libres, une liberté qui en fait n'a pas de prix pour se libérer de ses chaines invisibles qui les menottent

Un roman noir brillamment écrit, des personnages dépeints plus vrais que nature, une puissance d'écriture à la fois impertinente, crue, acérée. Un scénario sombre, un double récit.

Récit de cette enfance, de cette adolescence thaïlandaises tragiques, Waan raconte étape par étape, la mort de son père, un Français aisé faisant commerce de pierres précieuses, tué par des voleurs , la misère dans laquelle sa mère et elle sont tombées, le viol par son oncle, son adolescence dans les salons de massage spéciaux dans lesquels, Waan et son amie transgenre Apsara, masturbent à la file du tout venant. Là elle sera abusée par un client et tombera enceinte. Sa mère mourra de pauvreté et de chagrin, et puis la pseudo protection dont elle bénéficie par mr Victor ancien ami de son père qui en a fait sa maîtresse et qui la tient dans sa toile de son salon de massage à Paris où en compagnie de deux autres filles Leila et Katia , elle s'occupe de la relaxation de clients fortunés Un récit du passé pour éclairer et comprendre ce présent , pour comprendre son corps , reprendre sa vie.

Et puis un jour un beau journaliste Mathieu et l'espoir nait avec ses doutes et ses questions, présentes et passées, un avenir peut être ....

Un excellent roman noir, noyé dans le suspens, peuplé de personnages au passé trouble, avec une bride d'amour et d'amitié, parsemé de trahisons, vérités et mensonges et une fin ouverte qui peut surprendre

Merci Olivier pour cet envoi et cette dédicace
Lien : https://www.voyagelivresque...
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L'amour propre

Très bien écrit et haletant, 'l'amour propre'' est avant tout l'histoire d'une femme ballottée par son destin entre la Thailande et Paris. Une autre approche du massage... Ce livre est un véritable ''turn pages'' . J'ai adoré
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Dicorona

"𝑀𝑢𝑠𝑐𝑢𝑙𝑎𝑥𝑖𝑠𝑚𝑒 : 𝐸𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖̂𝑛𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑏𝑎𝑠𝑒́ 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑒 𝑐𝑜𝑢𝑐ℎ𝑒́ 𝑐𝑜𝑢𝑐ℎ𝑒́ 𝑝𝑙𝑢𝑡𝑜̂𝑡 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑒 𝑑𝑒́𝑣𝑒𝑙𝑜𝑝𝑝𝑒́ 𝑐𝑜𝑢𝑐ℎ𝑒́."



À travers cet écrit, j'ai découvert une autre facette d'Olivier Auroy. Il est vrai que lorsque l'on découvre le livre, on se dit "Oh non, on en a marre du covid, laissez-nous tranquille avec ça". Mais en réalité, ce n'est pas du tout un livre chiant que l'on va lire avec difficulté, car ça parle du Corona, pas du tout et c'est là, qu'est la belle surprise !



Dans cet ouvrage, l'auteur ne va pas nous embrouiller l'esprit, ni nous envahir avec le corona au point d'en avoir une indigestion. Je peux dire que cet ouvrage est un petit dictionnaire de mot en rapport avec le covid, mais aussi avec le confinement. Quelque chose qui fait sourire. Un joli trait d'humour par des mots joliment inventé par l'auteur. Un jeu de mot très plaisant et divertissant.



Un livre qui se lit très vite, après tout, c'est un petit dictionnaire. C'est un plaisir que de découvrir ces mots et leurs significations. Je vais même finir par m'essayer à ces jeux de mots, je vais être contaminé par ce dictionnaire, mais une contamination bénigne ne vous inquiétez pas.



Et vous, allez-vous être tenté par le joli trait d'humour de l'auteur à travers ce sujet ? Le rire et le sourire ne vous quitteront pas tout au long de ce dico.
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L'amour propre

Il y a quelques mois, j'ai été contactée par Olivier Auroy en personne pour me proposer de recevoir son dernier roman, L'amour propre, publié aux éditions Intervalles. Généralement je refuse la plupart des services presse, excepté ceux des maisons d'éditions avec lesquelles je suis partenaire (ce qui se compte littéralement sur les doigts d'une main). Mais là l'histoire avait l'air intéressante, et puis comme je n'avais pas de date butoir pour le lire, je me suis laissée tenter.



La raison principale pour laquelle j'ai, de prime abord, craqué, c'est le mention du fait que ce livre est un thriller. On est mis dans le bain dès les premières pages avec un style percutant et assez cru.

On fait la connaissance de Waan, on la découvre en trois temps : le premier correspond à son enfance avec ses parents, avant que son père, l'expert en rubis, ne soit sèchement supprimé, le deuxième, c'est son quotidien à Chiang Rai, où elle apprend l'art du message grâce à son amie Apsara, un katoï, le troisième n'est autre que le présent, Paris et le salon de massage de M. Victor.



Dès le début des questions se posent, qui est réellement M. Victor si ce n'est un ancien ami et collaborateur de son père ? a-t-il des choses à voir avec sa mort ? pourquoi a-t-il mystérieusement disparu pendant des années, laissant Waan et sa mère être mises à la porte, laissant Waan accomplir des massages (qui ne sont évidemment pas seulement des massages) ? Ceci représente à peine la moitié des questions que l'on se pose durant la lecture de ce roman.



J'ai aimé suivre le personnage de Waan. Son passé donne une vision nouvelle, il permet de réfléchir à ces rumeurs, ces légendes urbaines au sujet des salons de massage thaïlandais dans lequel les femmes se laissent aller à la prostitution. La prostitution est interdite là-bas, mais visiblement sous couvert de délivrer des massages, les thaïlandais reçoivent en fait bien plus, comme on le voit lorsque Waan se remémore ses souvenirs de Chiang Rai.





Mon avis est à retrouver en intégralité :
Lien : http://allaroundthecorner.bl..
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L'amour propre

Ce roman nous entraine dès les premières lignes dans cette histoire quelque peu sombre mais fascinante. Nous sommes captivés dès les premières lignes.



Waan est quelqu'un que l'on suit. Depuis son enfance jusqu'à présent. Nous suivons son parcours, nous découvrons ses souffrances, ses doutes ainsi que ses espoirs. Nous ressentons ses émotions. Nous vivons les choses avec elle. J'ai été subjugué par ce petit bout de femme si touchante, si forte et si brisée à la fois.



Nous avons dans cette histoire, des récits de vie difficile. Les filles ont toutes eu un passé tumultueux. Cependant, nous retrouvons un lien d'amitié et d'entraide vraiment encré dans ce récit. Qui nous redonne foi.



La plume de cet auteur nous transporte auprès de ces jeunes femmes. Nous ressentons leurs émotions, leurs détresses. Nous avons l'impression de faire corps avec elles. L'écriture est d'une belle finesse.



J'ai adorée cette histoire que je conseil. Nous sommes pris dans cette intrigue et ses jeunes femmes nous attirent, nous liions d'amitié avec elles.

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L'amour propre

Vous êtes-vous déjà retrouvé confrontés à une pression physique ou mentale, directe ou indirecte, franche ou maquillée pour vous forcer à faire ce que vous ne vouliez pas? Voir même poussé ensuite à croire que c’était votre faute si c’était arrivé?



Dans le décors feutré d’un salon de massage, sous de fausses apparences de luxe et professionnalisme, Olivier Auroy nous emmène à la rencontre de Waan, Katia et Leïla. Trois femmes, trois destins mais un même point commun: du « sexe faible » elles ont subit la violence du désir masculin. Heureusement leurs chemins ont un jour croisés celui de leur actuel employeur qui les a sauvées... Mais pourquoi et à quel prix?



Entre quête initiatique à l’amour et la sensualité, thriller psychologique et plaidoyer contre la violence sexuelle ce roman m’a fait vibrer, passionnée et surprise!! Je ne m’attendais ni au développement et à la tournure que prendrait l’intrigue, ni à la chute!! L’auteur sait doser la violence, la sensualité et les larmoiements pour nous choquer, nous faire vibrer et nous apitoyer juste ce qu’il faut!



Enfin, soulignons la couverture qui m’avait attirée dès le départ mais qui prend vraiment sens en lisant le roman... La beauté en est décuplée, mais l’horreur qu’elle révèle à mi-mots aussi... Je suis très contente de cette découverte!!
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L'amour propre

Un livre que je n'ai pas lâché !

J'ai découvert une très belle plume. La qualité d'écriture est là. J'ai particulièrement apprécié les détails qui restent au service de l'histoire sans jamais l'alourdir.

Je me suis laissée porter par ce double voyage...celui qui m'a menée de Paris en Thaïlande. Mais aussi et surtout celui qui m'a déposé aux pieds d'un parcours de vie de femmes.

Waan va me manquer...

Un bouquin rude et envoûtant, juste comme j'aime.
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Au nom d'Alexandre

l est rare de trouver un roman qui réussit à vous divertir et à vous instruire en même temps. "Au nom d'Alexandre" fait partie de cette rare catégorie. Je n'avais jamais entendu parler de ce métier : créateur de noms. On comprend très vite qu'Alexandre donne les noms, donc qu'il donne la vie. La clé du mystère est là et je n'en dirai pas plus. C'est le genre de livre dont vous vous souvenez des années après l'avoir lu. Cela tient aux personnages, aux péripéties incroyables ou cocasses qui parsèment ce roman. À lire avant ou après une partie de Scrabble avec la personne que vous aimez le plus.
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