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Critiques de Olivier Auroy (66)
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Au nom d'Alexandre

Ce roman est du pain béni pour les amoureux des mots. Alexandre, le héros de ce livre a baigné dans un univers lettré depuis sa plus prime enfance. Il est le témoin d'un héritage familial audacieux, érudit et truffé d'esprit. Trop tôt orphelin, il a été bercé par un grand-père cruciverbiste et l'autre amateur de scrabble.



C'est son histoire qu'il raconte à Fanny, chargée d'écrire une biographie sur cet homme alors qu'il est mourant. Quarante ans, c'est court pour une vie, et pourtant les heures s'égrènent à s'effeuiller, se livrer sans pudeur sur ce qu'il a amené à être un créateur de mots.



Ce récit touche par le caractère intime des confidences... Alexandre retrace ses souvenirs de jeunesse, des amitiés à ses amours, de sa passion pour les néologismes, à son génie. On se rend compte qu'il est parfois bien plus facile de se dévoiler à un illustre inconnu plutôt qu'à ses proches. Tout comme au bord du précipice, il n'est plus nécessaire d'être poussé dans ses retranchements pour être franc avec soi-même.



J'ai aimé cette histoire profonde, cette proximité que créent les personnages entre eux. Fanny discrète, est un lien précieux pour cet Alexandre déprimé et au bout du rouleau.



L'écriture est poignante, sincère et ce que l'auteur nous livre ne nous rend pas insensibles. La fin est juste bouleversante et vous aurez sans doute du mal à retenir vos larmes. Ce roman est infiniment beau et fort, à savourer plus qu'à lire d'ailleurs, tout en douceur...
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Les déraisonnables

Plaisir de lecture à déguster sans modération



En février 2019, je vous parlais de L' Amour propre, un roman magnifique avec la condition féminine au cœur d'une histoire dépaysante dans les salons de massage en Thaïlande et à Paris que je vous recommande si vous ne l'avez pas lu.

À défaut de nous offrir la suite espérée, après un détour dans le monde des mots (il est aussi onomaturge) et la création du Dicorona en octobre 2020, Olivier Auroy nous propose une parenthèse délicieuse pleine de verve et de fantaisie.



Un pied de nez à la morosité.

Une lecture, le sourire aux lèvres.

Léger, tendre et joyeux.

On y parle confitures, mémoire qui s'évapore, enterrement et goût de la famille.

Le tout porté par la plume élégante, précise et pleine d'humour de l'auteur.



Des personnages attachants avec un petit grain de folie. A un moment donné, les personnages principaux des quatre histoires de ce livre ont écouté la petite voix intérieure qui leur suggérait d'envoyer balader tout ce qui nous retient habituellement et nous maintient dans les rails de nos vies, la raison, les habitudes, la peur de l'inconnu...

Oser. Il suffit de peu pour infléchir le cours de la vie.

Inspirées de faits réels, ces histoires mélangent les générations avec bonheur et montrent que la vie peut prendre des détours inattendus, inespérés et ô combien savoureux.



Grâce à un sens aiguisé du détail, que ce soit pour décrire personnages, lieux ou atmosphère, vous serez plongés comme si vous y étiez au cœur d'un marché animé (un moment d'anthologie !), dans un village des Pouilles ou en plein quartier des Champs-Élysées...De rencontres improbables en projets farfelus, l'amour, l'amitié, l'ouverture d'esprit et le goût des autres sont les ingrédients incontournables de ces histoires pleines d'humanité et de lumière.
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Les déraisonnables

Je viens de finir ''les déraisonnables''. Un livre qui permet de s'évader du quotidien avec 4 belles histoires. Une écriture légère au sens noble du terme, des récits prenants. A chaque fois, un scénario transgressif que l'on a envie d'accompagner. Un vrai plaisir que d'être déraisonnable!
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L'amour propre

"Aussi loin que Waan se souvienne, les hommes étaient toujours entrés en elle par effraction."



Une première phrase qui donne le ton. L'amour propre de Olivier Auroy est un roman à la croisée des genres, un roman percutant sur la terrible condition des femmes soumises au désir et à la cruauté de certains hommes et une plongée très immersive et visuelle dans l'univers des salons de massage. Mais L'amour propre est aussi et surtout un très beau récit de femmes, intimiste, touchant et sensible et une quête vers la liberté et l'indépendance.



D'une plume très élégante, parfois crue mais jamais vulgaire, Olivier Auroy décrit avec minutie et justesse la dure réalité à laquelle sont confrontées certaines femmes vulnérables piégées dans un univers qu'elles n'ont pas choisi, un monde mystérieux et feutré où la frontière entre massage et prostitution est ténue.



Entre passé et présent et de Chiang-Rai à Paris en passant par Casablanca et Beyrouth, l'auteur dénonce la domination masculine et l'exploitation sexuelle des femmes.



Waan, Leïla et Katia. Trois femmes, trois destins. "Sauvées" d'un destin sordide, toutes les trois ont en commun le fait de se retrouver à travailler pour Monsieur Victor, le propriétaire d'un salon de massage très sélect sis dans un hôtel particulier parisien.



À une première partie en huis-clos centrée en grande partie sur la vie de Waan succède une seconde partie beaucoup plus dynamique et davantage orientée polar. Le rythme est effréné et comporte plusieurs scènes un peu trop rocambolesques (le pseudo-kidnapping mené tambour battant en Suisse par le journaliste vedette de la RTS - Darius si vous passez par là - m'a fait bcp sourire) mais ce sera là ma seule réserve concernant ce beau roman...



Une très belle écriture, un grand sens du détail, des personnages forts et un très beau plaidoyer en faveur des femmes. En bref, une très belle découverte!
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L'amour propre

L'auteur réussit le tour de force de se glisser dans la peau d'une femme, de plusieurs femmes, même, et de voir le monde à travers ce qu'elles subissent.

Un roman féministe, un vrai.
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Au nom d'Alexandre

Dans le résumé de cette histoire il est question d'un "homme en fin de vie". Je m'étais donc mis en tête un Alexandre vieillard , mais il s'agit en fait d'un homme de la quarantaine qui fait face à la maladie.



Au nom d'Alexandre est une belle histoire, on se demande souvent si elle est vraie, si l'histoire derrière tous ces noms est réelle et si c'est le même homme qui est à leur origine. On devient Fanny, cette femme dans la confidence de l'onomaturge, qui sait rester juste entre son travail de journaliste/biographe et son amitié naissante pour l'homme qu'elle voit dépérir peu à peu.



La fin est prévisible, mais j'ai été touchée par les tous derniers mots, poétiques en quelque sort et qui bouclent la boucle. ça m'a fait oublier la fin que j'avais vu arriver depuis longtemps. Le vocabulaire et l'écriture d'Olivier Auroy mettent vraiment en valeur la parole de cet homme au travail si particulier.



Les chapitres m'ont semblé un peu long, mais je ne lis que de la littérature jeunesse depuis plusieurs mois, le problème vient surement plus de là que du livre. On peut penser que ça devienne ennuyeux d'entendre l'histoire d'Alexandre racontée sur son lit de mort, mais les dialogues sont vraiment dynamiques et on prend du plaisir à suivre la rencontre de Fanny et d'Alexandre chaque jour. Après c'est sûr qu'il ne faut pas lire ce livre à la recherche d'aventure et de suspense, je trouve d'ailleurs la fin du résumé de quatrième de couverture un peu ambitieuse. Il s'agit là uniquement de la vie normale d'un homme au métier étonnant et c'est bien suffisant, il n'était pas nécessaire d'en faire plus.



En bref, un roman sur l'amour des mots pour les amoureux des mots. Une bonne découverte. Merci à Babelio et aux éditions Intervalles pour cette opération Masse Critique.
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Les déraisonnables

J'avais BEAUCOUP aimé "L'amour propre" et c'est pour découvrir plus encore cet auteur que j'ai acheté celui-là. Je n'ai retrouvé ni le style ni la profondeur du premier. Je m'attendais à un roman quand il s'agit en fait de quatre histoires indépendantes ; je m'attendais à des personnages creusés, profonds, quand on n'en caresse que la surface, certes poreuse, mais inaboutie. Et puis ce que je préfère, dans les nouvelles, ce sont les chutes, et là de chutes il n'y a pas, on tourne la page en s'attendant à lire la suite et plop ! ça passe à une autre histoire.

Déçue, oui, un peu, pourtant ce sont des histoires intéressantes, pas vraiment originales, pas vraiment surprenantes, parfois tendres (la première et la dernière), parfois tirée par les cheveux (Jean-Paul qui simule sa propre mort et assiste à ses obsèques), mais pour moi, toutes sont inabouties.

Et puis aussi... qu'y-a-t-il de déraisonnable à vouloir vivre, tout simplement ?
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L'amour propre

Lorsque j'ai commencé à lire L'amour propre juste après ma dernière lecture, je me suis demandée si c'était judicieux. Difficile de passer après. Et pourtant, à peine entamé, j'ai vite compris que j'avais entre les mains un excellent roman, très prenant, difficile à lâcher.

Sur la quatrième de couverture, il est qualifié de thriller. Oui, mais pas seulement. C'est une histoire de femme. Que ce soit dans un salon de massage huppé à Paris, ou dans une arrière-cour miteuse en Thaïlande, les femmes qui travaillent là ont-elles réellement le choix?

Une plongée en eaux troubles, avec la rigueur d'un documentaire, la tension d'un polar. Une ébauche d'histoire d'amour...mais quand on a été abusée, manipulée, utilisée par les hommes presque toute sa vie, peut-on encore croire en l'amour, en un amour propre? "Aussi loin que Waan se souvienne, les hommes étaient toujours entrés en elle par effraction." La première phrase du roman, glaçante, donne le ton.

La condition de la femme asservie au plaisir de l'homme, voilà ce que dénonce ce roman que j'ai dévoré en deux soirées. Il m'a emmené très loin, complètement subjuguée par cette histoire servie par une plume élégante, précise, efficace ... J'ai aimé le personnage de Waan, admiré sa dignité, sa fierté, vibré d'espoir en même temps qu'elle...

Vous aurez compris combien j'ai aimé ce roman. Lisez-le, je vous garantis un sacré dépaysement !

Merci Olivier Auroy pour l'envoi de ce livre dédicacé et ce superbe moment de lecture
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Dicorona

« Dicorona » est une invention venue de l’esprit de Olivier Auroy, invention suite à la pandémie. Des mots inédits pour une période inédite. Olivier a repensé des tas de mots, des mots qui sont deux mots contractés ensemble pour n’en créer qu’un comme « fouting ». À ce mot, Olivier nous donne une définition, « jogging malgré la consigne ». Et une mise en situation, « si je ne me risque pas au fouting, je prends le chemin de l’ommobésité. Bizarre, tout de même, cette interdiction d’aller courir entre 10 heures et 19 heures. J’y suis allée ce matin à l’aube. Je te jure, c’était au moins aussi bondé que le départ du semi-marathon. ». Et il ne faut pas oublier l’auteur de cette mise en situation, « D.Roger » (j’avoue avoir lu à haute voix les auteurs des mises en situation afin de rien louper!)!



Voilà ce que donne le « Dicorona »!! Soit on le lit en un coup, soit on pioche des mots et on s’en délecte avec sourire, histoire de dédramatiser la période vécue par tous. C’est amusant, ingénieux, le cadeau idéal lors de nos repas de famille/amis, histoire de rire de notre passé commun lors d’une période difficile, éprouvante par tous!
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Dicorona

Savez-vous ce qu'est un onomaturge ?

Olivier Auroy est romancier (voir ma critique de son très bon roman "l'amour propre" paru aux Editions Intervalle en 2018), mais il est aussi onomarturge, c'est à dire qu'il crée des mots pour les marques et les entreprises à partir d'autres mots dont il coupe et joint les syllabes.

En cette période particulière de confinement, de post-confinement (et de reconfinement), est ainsi né le dicorona (dico-rona) : recueil de mots inventés autour du virus et de nos comportements (pas toujours exemplaires ! - comme celui des "psycho-pâtes" qui se sont battus pour obtenir le dernier paquet de nouilles en rayon)

Les mots sont drôles et intelligents et se succèdent dans ce petit dictionnaire original, accompagnés d'un texte synthétique "clin d'oeil".

on y découvre ce qu'est un baccalow-cost, la claustronomie, la pénuxie, l'allergîte ....

J'avoue avoir été bluffée par ces inventions linguistiques. Et vous ?
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L'amour propre

Waan a 13 ans lorsqu'elle se fait violer par son oncle Sin, à Chiang Raï, en #thailande



C'est Apsara qui lui apprendra quelques années plus tard à masser les hommes, qui souvent ne veulent pas s'arrêter au simple massage.

Monsieur Victor, l'ancien associé du père de Waan qui est décédé, amènera Waan et son fils , Chayan, né d'un viol, en Europe.

Chayan est scolarisé en Suisse, tandis que Waan travaille dans un salon de massage à #paris

Elle est redevable auprès de Monsieur Victor de l'avoir sortie de sa condition en Thaïlande, mais #waan aimerait tout quitter, arrêter de masser le corps des hommes au désir souvent malsain et retrouver sa liberté.



Est-ce possible de sortir de sa condition de soumission aux hommes ?

Ce livre aborde des sujets graves et durs que sont le désir des hommes, la vulnérabilité des femmes, le manque de respect envers ces dernières, la prostitution... Un texte qui peut être dur à certains moments mais qui reste bien maîtrisé pour arriver à déranger le #lecteur et lui rappeler qu'il faut respecter les femmes.

Un livre lu en un apres-midi tant je ne voulais pas lâcher le #personnageprincipal



La couverture du livre est magnifique

Merci beaucoup à @olivierauroy de sa confiance pour m'avoir permis de découvrir son livre !!!
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L'amour propre

Je tiens à remercier Olivier Auroy, qui m’a contacté sur Instagram pour me proposer de lire son roman, L’amour propre.



Ce roman, L’amour propre, est annoncé comme un thriller, ce qu’il est à mon avis, mais ce qui le rend également très intéressant c’est qu’il n’est pas que cela, il peut être aussi le portrait d’une femme ou même le portrait de notre société. C’est un livre complet qui nous dépeint l’univers des salons de massages, c’est un roman noir, addictif que j’ai dévoré en deux petits jours.



Dans son roman, Olivier Auroy, nous raconte la vie de Waan, jeune femme thaïlandaise travaillant dans le salon de massage de Monsieur Victor. Il nous explique avec des mots choisis, sans mettre de côté la noirceur des hommes comment elle et ses amies en sont arrivées à être obligées de faire ce métier. C’est superbement écris, il y a un vrai travail de recherche derrière cette histoire, cela m’a fait penser au roman de Julie Ewa, Les petites filles sur un thème assez proche.



Le rythme est entrainant, comme je le disais plus haut c’est addictif, les personnages, peu nombreux mais tous plein de mystères sont parfaits. C’est ce côté mystérieux qui fait également la force de ce roman, chaque personnage a des choses à cacher et du coup on se méfie de tout le monde et on est toujours dans l’attente d’un retournement de situation ou d’une révélation fracassante.



Dans tous les cas, j’ai beaucoup aimé ce roman, j’aime ce style documenté ce voulant être un plaidoyer pour une cause, en l’occurence ici pour le respect des femmes et contre ces institutions créées pour assouvir le désir et le pouvoir des hommes.


Lien : https://readlookhear.wordpre..
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L'amour propre

" Aussi loin que Waam se souvienne, les hommes étaient aussi entrés en elle par effraction. Le premier avait été l'oncle Sin. Elle venait d'avoir treize ans." C'est avec ces mots poignants que le thriller d'Olivier Auroy débute.



Waan est une jeune thaïlandaise que la vie n'a pas épargnée. Orpheline très jeune, elle est recueillie par son oncle, un homme ignoble, qui profite d'elle. Elle apprend les techniques du massage érotique. Une vie tragique qui va être bouleversée lorsque Monsieur Victor, ancien ami de son père, la prend sous son aile. Nous quittons donc la Thaïlande pour Paris. C'est dans un salon de massage de luxe que nous retrouvons Waam et de nouveaux personnages. Sa vie va-t-elle changer? Si oui à quel prix? •



Mon avis: Les premières pages de ce thriller ont capté immédiatement mon attention. On s'attache rapidement au personnage de Waan. Son courage est un exemple. En effet, le sujet traité est tabou dans notre société: il est peu banal de lire un roman sur le trafic de prostitution. Ces femmes ne sont en réalité plus des femmes: elles deviennent des objets sexuels, des jouets. Leur vie ne leur appartient plus. Elles ont perdu le plus important: leur liberté. Un thriller "osé" mais qui a toute sa place dans notre société. J'ai été touchée par les conditions de vie de ces jeunes personnes. L'intrigue est prenante, le suspens est au rendez-vous. J'ai voyagé tout au long de ma lecture, l'écriture est juste magique et envoûtante ! A lire absolument 😱



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L'amour propre

Dans L'Amour propre, Olivier Auroy rend un bel hommage aux femmes, à leur liberté et à leur désir. Si vous aimez les héroïnes fortes et combattantes, ce roman est fait pour vous.



Quoi de plus terrible qu'une cage de confort et de luxe pour prendre conscience de sa liberté de femme ? Waan, Leïla et Katia travaillent dans un salon de massage du 17ème arrondissement à Paris. Elles reçoivent des clients haut placés, triés sur le volet par M. Victor, le mystérieux propriétaire des lieux. Un homme providentiel qui les a toutes sorties d'une misère qui ne leur laissait d'autre choix que de faire commerce de leur corps. Mais il suffit d'un client amoureux pour que jaillissent les démons du passé et une vérité que certains hommes avaient tout intérêt à cacher.



Dans ce superbe roman, Olivier Auroy déroule le présent et le passé des trois jeunes femmes. Leur relation aux hommes, qui n'ont jamais cessé de les désirer pour mieux les exploiter. Leur relation entre elles, entre amitié, protection et méfiance. Leur relation à l'amour, ce "faussaire qui se joue de nos faiblesses, de notre peur de la solitude, de notre désir insatiable, de notre quête d'un absolu fantasmé".



Sur les traces de Waan, de Leïla et de Katia, Olivier Auroy nous fait voyager en Thaïlande, au Maroc, au Liban. En racontant leur histoire, il lance un cri d'amour à ces femmes ordinaires qui, face à la pire oppression des hommes, parviennent encore à puiser une force incroyable pour affirmer leur liberté de femmes. Puis peu à peu, le roman se meut en une enquête urgente, haletante, impossible à lâcher. Ce texte sensible, exigeant, captivant m'a époustouflée. J'ai rarement lu aussi bel hommage à la liberté des femmes. Lisez ce livre.
Lien : http://aniouchka.blogspot.co..
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L'amour propre

Il y a 2 semaines j'ai terminé l'Amour Propre de @olivierauroy aux éditions Editions Intervalles .



Tout d'abord merci beaucoup Olivier de m'avoir fait confiance en m'envoyant votre livre .



Pour l'histoire , nous suivons Waan, une jeune thaïlandaise, Malheureusement la vie ne l'a pas épargné . Très jeune elle devient orpheline , elle est recueillie par son oncle Sin, un être sans scrupule et sans morale.

Puis pour survivre, elle apprend toutes les techniques du massage érotique dans une arrière-cour miteuse de Chiang Rai.

Dix ans après, Mr Victor ancien ami et associé de son père la sort de cette misère , il l'a fait travailler dans son salon de massage de luxe à Paris. Mais à quel prix ?

Elle côtoiera des politiciens, des personnes très influentes mais surtout un ministre et un journaliste qui s'intéresseront d'un peu trop près à son passé, ce qui pour elle lui fera l'effet de vouloir en savoir plus sur son l'histoire de sa famille.



Mon avis : pour ma part je ne considère pas que ce livre est simplement un thriller, c'est avant tout un roman féministe qui dénonce la condition de certaines femmes, la cruauté des hommes qui les dénigrent et les considèrent comme des femmes objets pour leur propre plaisir.



Dès le début le sujet est lancé et petit à petit la tension est palpable et monte crescendo.



Je me suis attachée à ces femmes, Waan, Katia et Leïla, elles sont fortes mais fragiles et soumises à la fois.

Elles sont courageuses, déterminées, combatives... Ces femmes forcent mon respect et mon admiration.



L'ambiance du livre est à la fois très sensuelle et érotique mais aussi très dure et sombre, on parle de prostitution, de violence et de soumission.



Olivier Auroy a une plume élégante et percutante.

D'un côté il nous fait voyager, au fil de ma lecture je pouvais sentir les effluves ennivrantes des huiles de massage, j'imaginais les sublimes paysages exotiques de la Thaïlande.



Et de l'autre, il nous décrit ce monde très sombre, cette violence envers ces femmes.



Pour conclure, ce sont des femmes manipulées, exploitées, violentées mais qui veulent tout simplement s'en sortir, apprendre à s'aimer, aimer et être aimé en retour.
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Au nom d'Alexandre



D’aucuns trouvent cette pratique bizarre mais j’aime choisir mes livres selon des critères… aléatoires. Je peux être attirée par une jolie couverture, un titre original, quelque chose d’indéfinissable. Là, pour le roman d'Olivier Auroy "Au nom d'Alexandre", c’est le titre… forcément, il ne pouvait que plaire à une maman dont le grand fils porte ce magnifique prénom. Découvrir ce qui se cachait derrière cet Alexandre-là… me semblait être un plaisir à venir.



Et il le fut ! Un Alexandre qui aime les mots, quel bonheur ! Non seulement il les aime mais il en invente. Il faut dire qu’il a de qui tenir avec ses deux grands-pères, l’un passionné de scrabble et l’autre des mots croisés, l’un s’intéressant plus au "prix" d’un mot et l’autre à son sens. Agé de quarante ans, souffrant d’un cancer qu’il ne souhaite pas soigner, il raconte ainsi sa vie à Fanny, journaliste chargée d’écrire sa biographie.



Si l’on excepte quelques longueurs qui ralentissent parfois le rythme du récit, ce roman est une pure merveille d’érudition, une promenade dans un dédale de lettres, de mots, de musique aussi, une aventure aux multiples facettes. On y apprend les souvenirs d’Alexandre, ses amis Nicolas et Simon, son amoureuse Valentina et la place sans pareille des mots dans sa vie. Avec poésie, l’auteur nous narre par le menu, et pour ce qui me concerne sans ennui aucun, des parties de scrabble sans fin. L’invention de mots, leur recherche, leur sens, font de la vie de cet homme ordinaire un moment extraordinaire.



Le personnage de Fanny est, par ailleurs, fort intéressant qui sert de catalyseur. Toujours à la bonne distance, elle est à l’origine de dialogues vifs, riches, emportés ou intimes. Elle empêche la narration triste de l’issue d’une vie et de souvenirs nostalgiques, relançant la conversation avec humour ou tendresse.

J’ai, également, beaucoup aimé la fin que je ne dévoilerai naturellement pas ici. On pourrait l’estimer convenue, je la trouve au contraire parfaite. C’est une histoire de vie et de mort, mais la mort fait aussi partie de la vie et, d’un nom à l’autre elle continue…



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Au nom d'Alexandre

Reçu pour l’opération Masse Critique de Babelio, Au nom d’Alexandre m’intriguait pas mal. Au final, le résultat est un peu en demi-teinte.



Alexandre est un homme passionné par les mots. Quels qu’ils soient et de n’importe quelle langue. Gravement malade, les causes d’un cancer incurable, il se trouve qu’une journaliste vient écrire sa biographie. Celle d’un homme dont le métier est de trouver des noms. Pour des parfums, des gens, des animaux, des pâtisseries. Un métier qui n’a pas de nom paradoxalement. Au passage, il semble qu’il lui cache quelque chose qu’elle va chercher à découvrir.



Cependant, ne vous attendez pas à un grand suspense, la grande majorité du livre revient sur l’histoire d’Alexandre, de la passion de ses grand pére pour les mots croisés et le Scrabble, à ses débuts dans le monde du travail, en passant par son grand amour Valentina. Et c’est cela qui occupera quasiment tout le livre, à part l’évocation d’un dernier message laissé par le grand pére un peu avant sa mort. Un message énigmatique que Fanny (la journaliste), va tenter de percer.



En soi, le livre est trés bien écrit et toutes ces histoires de mots m’ont parlés. Et intéressé. Je suis d’autant plus déçu que je n’y ai pas vraiment déceler d’intrigue ni une vie follement passionnante. Tout ce qui m’a plu tourne autour de ce métier mais ne m’a pas paru assez développé. Et pour le reste, le final m’a semblé assez convenu et je l’ai deviné depuis un bon moment. Et je l’ai trouvé trop brusque également.



Bref, je suis sorti un peu déçu de ce livre mais, malgré tout, il vaut le coup d’être lu si vous aimez les noms et les mots.
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Les déraisonnables

Rien que le titre m’a fait de l'œil ! C’était déjà bien parti et la lecture n’a fait que conforter ma première bonne impression. J’y ai retrouvé le petit brin de folie perçu en couverture.

Et pourtant, maintenant, que vous en dire sans frustration ? Il est toujours plus difficile de parler d’un recueil de nouvelles que d’un roman. Comment ne pas être l’ombre exacte de la quatrième de couverture avec mes propres mots ? Comment ne rien dévoiler de ces histoires courtes et intrigantes si bien construites par Olivier Auroy ? Je m’attacherai donc simplement à son style, à sa forme narrative. Et surtout à ma rencontre avec des personnages attachants, souvent drôles, très typés, bien croqués. L’auteur les dessine au fusain, appuie sur les contours ou en estompe parfois les formes, ne mettant en lumière que l’essentiel de leurs traits, le meilleur ou le pire d'eux-mêmes. J’ai croisé un charmant François, papa d’un garçon de huit ans, une tendre Madeleine en reconversion, un audacieux Jean-Paul aux idées saugrenues, un Pietro fou amoureux…

Des histoires contemporaines ancrées dans la réalité. Des dialogues véritables. Un rythme enlevé, non dénué d’humour avec comme fil rouge, les relations entre hommes et femmes. Amoureuses souvent, détestables parfois, amicales aussi. Et transgénérationnelles.



La plupart de ces individus sont animés par le même désir de voir leur charme intact, de séduire à nouveau ou reconquérir l’être aimé. Mais surtout le désir de défier le chemin tout tracé de la vie.

Il y est aussi question, en filigrane, de reconversion, de deuil, de séparation, de maladie, de famille…



Olivier Auroy est doué pour faire basculer les situations dans une improbabilité déconcertante.


Lien : https://laparenthesedeceline..
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Les déraisonnables

Dès les premières pages je suis happée par l'histoire de Madeleine, sexagénaire tout juste virée de son job, qui rencontre une ado insolente dans les transports en commun. Une ado qui va transformer le licenciement de Madeleine en opportunité professionnelle et lui donner les clés pour réenchanter son quotidien. Donc je suis à fond dans ma lecture. Et hop ! L'histoire se termine.

Une deuxième tranche de vie démarre avec un couple de retraités italiens, Pietro et Luisa. Leur quotidien bien réglé est perturbé par les pertes de mémoire de Luisa. Alzheimer semble s'installer. La maladie va réveiller de vieux souvenirs, de vieilles querelles, un ancien amant... Pietro décide de tout affronter par amour pour Luisa.

Puis on passe à Jean‐Paul, retraité passionné de pétanque et de pêche, obligé de subir une opération qui nécessite une rééducation. Cette épreuve disloque les relations avec son épouse. La solution qui lui semble alors la plus efficace pour faire face à tout ça : orchestrer sa mort, et se retirer quelques temps loin de tout le monde. Au calme.

François, papa célibataire, cherche à faire des rencontres via Facebook. Une photographe de portraits de femme attire son attention. Rendez-vous est pris directement chez elle. Et c'est une dame âgée, Alma, qui lui ouvre la porte ! Qui plus est, une ancienne danseuse du Crazy Horse. Alma et François vont se réchauffer mutuellement leur petit cœur solitaire.



De l'audace, de lien intergénérationnel et une envie d'autre chose, voila de quoi parlent ces histoires inspirées de faits réels. Elles mettent vraiment de bonne humeur. J'ai ri à leur lecture et c'est rare que ça m'arrive. Le brin de folie qui règne dans ce roman est certainement contagieux 🤭 Je l'espère en tout cas. C'est bien de ça dont nous avons besoin en ce moment. Réjouissant, touchant, drôle... une pépite !
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Les déraisonnables

Un très bel instant de lecture pour ce roman en quatre histoires. Quatre histoires pleines de tendresse, d'audace et d'amour !



J'ai adoré me plonger dans ces récits un peu hors du commun, et pourtant inspirés de faits réels, qui nous rappelle combien la vie peut être belle et pleine de surprise. Qu'il faut toujours y croire, ne pas renoncer, rester soi-même et avancer.



Chaque histoire à son charme, des personnages attachants, un peu loufoques, voir complètement barrés, mais toutes ont en commun cette force de l'amour, de la vie et ce petit grain de folie qui nous embarque.



Couchés sur le papier, les mots nous dévoilent peu à peu des instants de vie forts en émotion, tout en sensibilité et nostalgie. Ils nous confirment que l'amour n'a pas d'âge et que les amitiés improbables sont parfois les plus sincères. Le courage et la confiance en soi sont aussi des valeurs que nous retrouvons dans ces textes. Textes qui sont d'une humanité sans faille, avec des protagonistes parfaitement imparfaits.



A travers ces quatre nouvelles, l'auteur nous parle de liens, de liens intergénérationnels, qui boostent nos acolytes et qui rendent leur déraison un peu complice et non plus solitaire. Il nous fait voyager aussi, en Bretagne, en Italie, à Paris...un vrai régal des sens !



La plume de l'auteur est limpide, fluide, à la fois soutenue mais accessible, créatrice d'émotion et de rire. Une plume pleine de sensibilité et d'humanité qui retranscrit à merveille les affres de nos personnages.



Je ne souhaite pas trop vous en dévoiler. Simplement, prenez le temps de lire ce roman, il vous mettra du baume au cœur et les zygomatiques en marche.



En bref, c'est exquis ! Un roman qui a su me toucher par sa simplicité et son honnêteté, par ces brefs instants de vie dans lesquels on s'immisce, vous prenant par surprise et vous entrainant dans des histoires à la fois savoureuses, émouvantes et drôles ! Car oui, Olivier Auroy sait aussi bien nous émouvoir que nous faire sourire, du sourire tendre au sourire fou-rire !

Ses personnages sont d'une grande valeur humaine, avec leurs défauts, leurs qualités. Des personnages qui deviennent vite attachants, un peu comme des amis, et qu'on laisse en toute quiétude, à la fin du roman, continuer leur chemin, ce chemin qu'ils se sont construit à la faveur d'un instant de folie ou d'une rencontre aussi inattendue qu'improbable.

Les déraisonnables.... il porte bien son nom ! Mais quelle émotion ! Et quelle tendresse ! Le tout saupoudré d'une pointe d'humour et enrobé d'amour !



A découvrir absolument.
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