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Citations de Olivier Bleys (248)


Quel prodige que la vodka! Même si le thermomètre descend à moins cinquante, à moins soixante, elle ne gèle pas... Par grand froid, on la voit seulement ralentir. Ce qui semblait de l'eau devient comme un sirop épais. Vodka magique! C'est notre trésor à nous les Russes...
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Vadim se rangeait volontiers du côté de l'ours, du morse ou du sapin de Sibérie, des êtres simples et forts qui ne maniaient pas le langage mais s'imposaient à tous par leur stature.
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Peut-on faire un écrin aux joyaux de notre mémoire ? Peut-on, aux plus beaux d'entre eux, réserver des niches que le temps ne puisse forcer, sur lesquelles la mort n'ait pas d'emprise ?
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Il lui semblait parfois que l'univers du café était secrètement sexué ; aux dames les inoffensives machines à filtre, qui égouttent la boisson dans un cône de papier d'ailleurs assez vulgaire ; aux mâles les dangereuses, les viriles machines à vapeur, qui soufflent leur gaz sur une poudre émue, avant d'éjaculer l'espresso monté en crème.
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Ce qui paraît de l'eau, n'est pas de l'eau, mais un fluide corrosif dont l'acidité culmine pendant la quatrième éclipse, celle d'Isakar , tous les dix jours environ .
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L'arbre portait un nom savant : Rhus Verniciflua. Et d'autres, communs : arbre à laque, sumac au vernis, sumac d'Extrême-Orient. Mais les gens du quartier l'appelaient familièrement "l'arbre qui pleure", la coutume fixée depuis des millénaires d'inciser son bois pour épancher la sève-une sève qui, au terme de mélanges et de patientes cuissons, pouvait s'étaler sur des meubles et recueillir à leur surface le reflet arrondi de la lune" (p. 12)
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De ce moment, le café est devenu mon seul lien à Ornella ; la tasse, le sanctuaire où j'honorais sa mémoire ; mon talent de torréfacteur, une offrande à cette femme que j'ai passionnément aimée.
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Comme dit le proverbe, « il faut boire de la vodka en deux occasions seulement : quand on mange et quand on ne mange pas ! »
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Rien de plus sordide qu'un mourant qui, l'hostie déjà en bouche, marchande le prix des cierges !
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J’ai appris bien des choses en me gelant sur ce grabat, entre autres celle-ci : que l’intelligence ne sert à rien pour combattre un froid mortel. Seul l’animal en nous peut s’en sortir. Tu saisis, chef ? Si quelqu’un rentrait vivant de ce séjour au pôle, ce ne serait pas le plus malin, le plus savant ou le plus équipé, mais celui qui aurait l’instinct de survie le plus fort. Voilà ce que m’ont enseigné ces deux semaines en enfer.
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A cette vue, son coeur se serra. L'encens était fait pour brûler, comme l'homme naissait pour respirer. On ne pouvait qu'avoir du chagrin d'un encens perdu sans avoir donné sa flamme. (p. 225)
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- Oreste, prends le conseil d'un aîné : garde tes distances avec les femmes ! Le diable les a créées pour notre pénitence et, tout bien pesé, les servitudes qu'elles nous imposent excèdent de beaucoup les plaisirs qu'elles nous procurent. Bah ! C'est l'évidence ! Les jeunes gens sont bien sots d'être fidèles. Combien d'hommes s'en sont repentis, à l'âge mur, en découvrant trop tard qu'une seule femme ne pouvait les satisfaire, et qu'ils avaient usé leur vigueur dans des bras exigus ?
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Assez tôt, Massimo prit l’habitude de faire la sieste dans le cercueil et d’y passer la nuit. Cela fût cause de grandes frayeurs chez ses visiteurs occasionnels, mais de quelques éclats de rire, aussi quand on le voyait jaillir de là comme un diable de sa boîte.
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Cette impression m'est restée jusqu'à ce jour… Le café m'apaise et me réconforte, il me soutient dans les mauvaises heures, il m'inspire en tout temps que les choses qui vont mal vont bientôt aller mieux.
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L'espoir, c'est bon pour vous, les étrangers. Il y a longtemps qu'en Sibérie, nous n'avons plus cette friandise en magasin."
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"Vois-tu, Drago, j'aimerais que mes derniers moments soient beaux… Beaucoup veulent réussir leur vie, mais peu songent à réussir leur mort. Je suis du petit nombre qui y aspire."
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Ainsi, les étagères de mon bureau détiennent plus d'ouvrages sur la nature, sur la faune et la flore, que n'en demande le botaniste ou le zoologiste pour sa formation complète. Des rayonnages entiers de livres que, pour la plupart, je n'ai ouvert qu'une seule fois, le jour de leur acquisition, et laisse depuis s'empoussiérer tout en haut de la bibliothèque- on appelait autrefois
" rossignols" de tels livres, qui restaient perchés sur les plus hauts casiers des libraires, comme le rossignol chante sur la plus haute branche.
Il arrive quand même que j'emporte l'un ou l'autre de ces volumes, le plus accessible de sa spécialité, pour identifier les plantes rencontrées en chemin.
C'est un geste de bonne volonté. J'exprime ainsi le désir sincère- quoique faible et périssable- d'étendre mon savoir, ou plutôt de le constituer.

( p.116)



( p.115)
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Dans cette dimension, le temps à la fois filait à toute allure et s'étalait presque à l'infini. Un instant renfermait une éternité ; l'inverse aussi était vrai. Je ne connais rien d'aussi prodigieux. Cela me paraît même une définition exacte de l'amour, en tous cas l'un de ses signaux les plus sûrs. (P 243)
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Je décollais sous un ciel clair, dans une atmosphère si fine que l'hélice en mouvement semblait froisser de la soie. A mesure qu'accélérait le rotor, je sentais cette étoffe d'un grain délicat, aux moires bleu-vert, se coucher pli selon pli à la surface de mes pales. L'hélicoptère répondait aux commandes avec docilité, s'élevant d'un jet dans l'air bleu comme si n'avaient plus sévi contre nous ni les assauts du vent, ni l'embarras de la gravité.
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Juillet 1969

(...)Face au prodige d'un vol vers la Lune, même les plus bornés sentaient un secret ébranlement. Une émotion les touchait qu'ils n'avaient jamais connue. C'était comme si une dimension nouvelle se fût ouverte au-dessus de leurs têtes. Le monde, d'un coup, leur paraissait plus vaste, mystérieux-plein de recoins et de vertiges.
"Tandis que j'empile des moellons, des hommes là-haut foulent le sol de la lune..." songeait le maçon en plein travail. "Je laboure la terre, mais d'autres ratissent la poussière d'une autre planète !" méditait le paysan dans son champ. (p. 12) (p. 12)
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