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Critiques de Olivier Dorchamps (208)
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Fuir l'Eden

Gamin malmené par la vie, Adam a dix-sept ans quand il nous raconte son histoire. Il vit avec sa soeur et son père alcoolique à l’Eden, une barre d’appartements, de l’autre côté des rails, dans la banlieue londonienne.



Adam est d’une résistance folle dans cette vie qui ne lui ménage rien, Il veut absolument quitter cet « Eden » mais peut-on échapper à sa condition quand on vit dans un lieu de perdition ?

Ce deuxième opus d’Olivier Dorchamps vous frappe en plein cœur. C’est une véritable ôde à l’amour ainsi qu’une belle histoire d’amitié. Une magnifique histoire de résilience, un roman social subtil et lumineux.



J’ai tout aimé dans ce roman. L’auteur est un vrai conteur à la plume délicate et aux personnages qui prennent véritablement vie sous nos yeux. Mon conseil, foncez chez votre libraire et faites-vous un cadeau.


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Ceux que je suis

L’histoire que nous raconte Marwan commence par un drame, celui de la mort de son père Tarek, garagiste star de la rue de Paris à Clichy. À 64 ans. Le destin en a voulu ainsi.



Marwan est un Français d’origine marocaine. Il est un professeur d’histoire/géographie qui s’apprête à faire sa première rentrée avec des Terminales. Il est le frère jumeau d’Ali, brillant jeune avocat, et de Foued. Il est l’ex-petit-copain de Capucine avec qui plus de choses les séparaient que les rapprochaient. Il est le fils de Khadija et de Tarek, deux immigrés de Casablanca venus chercher en France ce qu’elle avait de plus beau à offrir : une chance pour leurs enfants. Il est celui à qui les parents ont offert la liberté de croire, de prier. Il est ce jeune homme désemparé devant le drame de la nouvelle, son père mort, cela n’a aucun sens, et devant cette incompréhension : Tarek a souhaité être enterré au Maroc et c’est à lui, d’accompagner son cercueil en avion. Le reste de sa famille les rejoindra de son coté, en voiture, comme le veut la tradition.



Accompagné de Kabic, le meilleur ami de feu son grand-père, Marwan embarque pour Casablanca sans se douter que ce n’est pas un hasard si c’est lui qui a été choisi. Et qu’en retrouvant sa grand-mère, Mi Lalla, il rencontrera tous ceux qu’étaient son père, en plongeant dans un passé dont il ne lui parlait jamais, dans des secrets qu’il voulait que ses fils, un jour peut-être, découvrent par eux-mêmes…



Ceux que je suis est un très beau roman sur l’identité, sur sa multiplicité intrinsèque. Sur les clichés, les étiquettes qui nous grattent jusqu’à nous irriter la peau. Sur le mystère la pudeur des origines. Sur la volonté de protéger ceux qu’on aime par le secret.
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Ceux que je suis

« Depuis la mort de mon père, j’ai pris conscience que le temps qui passe, c’est le temps qu’il reste »



Il y a des livres qui font du bien et pourtant le roman d’Olivier Dorchamps ne verse ni dans la légèreté ni dans la facilité.

Ce livre c’est juste du baume au cœur....

Parce qu’il est empli d’humanité, de pudeur, de douceur et de tendresse;

Parce que parler de deuil, d’identité, de sacrifice, d’amour paternel, maternel et filial avec autant de justesse c’est rare;

Parce que la famille de Marwan va vous réconcilier avec les Hommes.



Sans effet de manches, avec simplicité et sincérité, « Ceux que je suis » est un premier roman d’une grande sensibilité qui vous emprisonne dans l’émotion dès les premières pages.
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Ceux que je suis

Ceux que je suis est un roman qui m'a été conseillé par ma libraire préférée. J'ai la chance de travailler à deux pas de sa petite librairie indépendante et quand je vois qu'elle n'est pas trop occupée avec d'autres clients, je passe lui demander conseil. Ce que j'ai fait la semaine dernière, alors que ma PAL dégueule clairement, lui demandant de me choisir un livre qui lui avait plu dans la rentrée littéraire. Elle m'en a sorti six, puis son choix s'est arrêté sur deux sans savoir lequel elle avait finalement préféré. J'ai donc choisi en fonction de la couverture et ai pris celui-ci.



Ce que j'aime chez ma libraire est que, de un, elle est super souriante et super sympa ; de deux, elle est passionnée et parvient à transmettre ses ressentis (c'est pas compliqué, je repars souvent de chez elle avec plusieurs livres sous le bras, pour moi, alors qu'à la base j'y étais allée pour faire un cadeau) ; de trois, j'ai toujours aimé les livres qu'elle me conseillait alors que je ne serais pas nécessairement allée vers eux de prime abord.



Et encore une fois, elle a fait mouche.



Ceux que je suis est un livre que je n'aurais pas lu si ma libraire ne me l'avait pas mis entre les mains. Je l'aurais certainement pris en main, attirée par sa jolie couverture jaune orangé, mais le résumé en quatrième de couverture ne m'aurait pas suffisamment attiré. Ma Super Libraire a su me convaincre.



Marwan, notre narrateur, est issu de ce que l'on appelle l'immigration, de deuxième génération car il est né en France. Il le dit d'ailleurs très bien, il est français, né de parents marocains. Il se sent français, parle à peine l'arabe, les parents ont fait en sorte de s'intégrer dans leur nouveau pays tout en gardant quelques particularités liées à leur (double) culture. Au Maroc, Marwan et ses frères ne s'y rendaient que l'été, de temps en temps, afin de voir leur famille, particulièrement leur grand-mère qui les adorait. Alors, quand leur père décède brutalement, quelle n'est pas leur surprise de constater qu'il souhaite se faire enterrer à Casablanca et c'est Marwan qui est désigné pour accompagner le cercueil de son père, par avion. Ses frères et sa mère les rejoindront en voiture. Accompagné de Kabic, l'ami fidèle de la famille, Marwan va entreprendre ce voyage et découvrir enfin les raisons de ce retour aux sources.



Ce roman, écrit par un franco-anglais, nous parle bien entendu de la difficulté de se sentir soi dans un monde où cela ne va pas de soi, justement. Parce qu'on vous fait comprendre que vous n'êtes , en fait, jamais à votre place. Issue moi-même de parents franco-français, si je puis m'exprimer ainsi, je n'ai jamais connu cette difficulté ; par contre, j'avais des copines, à l'école, qui étaient d'origine algérienne ou marocaine et qui elles devaient y être confrontées. Plus tard, aussi, lors de ma brève expérience d'enseignante, je me rappelle m'être pris le bec avec un collègue qui qualifiait nos élèves « d'origine étrangère » d'immigrés alors qu'ils étaient nés en France, et leurs parents aussi pour certains, lui rappelant qu'ils étaient aussi français que lui ou moi, même peut-être davantage que lui si on venait sur ce terrain-là (il était lui-même d'origine polonaise, né en France mais de parents polonais, mais bon comme il était blond aux yeux bleus, ça ne se voyait pas hein)...



Ce roman, surtout, nous parle d'une histoire de famille et des secrets qui, s'ils ne sont pas dévoilés, peuvent être source d'incompréhension et de mauvaise entente.



L'écriture d'Olivier Dorchamps est jolie, elle a marqué des points auprès de moi. J'ai voyagé avec lui, j'ai souri parfois, j'ai versé ma larme à la fin.

Le titre est quant à lui génialement trouvé et il faut le comprendre dans sa polysémie.

Ce(ux) que je suis est un roman réussi, de mon point de vue.



Un dernier mot sur la couverture, à la fois sobre et superbe.





Challenge multi-défis 2019

Challenge ABC 2019 - 2020
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Ceux que je suis

Marwan Mansouri, professeur d’histoire-géo, a deux frères, Ali et Foued. Lorsque leur père, qui était garagiste à Clichy depuis des décennies, vient à mourir, ils apprennent qu’il a émis le souhait d’être enterré à Casablanca, et qu’il a désigné Marwan pour l’y accompagner. Leur première réaction est l’incompréhension devant cette décision : toute la famille est en France, leur vie est en France, pourquoi vouloir reposer dans un pays quitté il y a si longtemps ?

C’est sur place pourtant, en retrouvant sa grand-mère et malgré le barrage de la langue, en rencontrant d’anciens amis de son père (formidable personnage de Kabic), que Marwan découvrira d’autres facettes de sa famille et des secrets anciens dont lui et ses frères subissent toujours les répercussions. Découverte d’un pays également, qui n’est plus celui dont son père était nostalgique ni celui que lui-même s’imaginait. D’une très belle écriture, avec délicatesse et beaucoup d’humour aussi, Olivier Dorchamps propose un roman sur l’identité et sur la difficulté d’être l’enfant de deux pays, à la fois arabe en France et français au Maroc.
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Fuir l'Eden

Adam, bientôt 18 ans, nous raconte sa vie dans la banlieue de Londres. Il vit dans un immeuble au style architectural particulier, l’Eden. Son enfance a été marquée par le départ de sa mère alors qu’il n’avait que 9 ans. Sa grand-mère maternelle est venue vivre avec eux durant trois ans avant qu’une maladie l’emporte. Il s’est retrouvé à protéger sa petite sœur Lauren de son père violent et alcoolique. Comment peut-il se construire malgré les traumatismes qu’il a subis durant son enfance puis son adolescence ?

Adam est le narrateur et s’exprime comme un jeune de son âge. Le langage est donc très familier mais il devient par moment plus soutenu car Adam a trouvé un petit boulot qui améliore son vocabulaire de banlieue. Il fait la lecture trois fois par semaine à Claire, une vieille femme aveugle. La littérature lui fait le plus grand bien, ainsi que les conversations avec cette femme d’un autre milieu. Elle le pousse à prendre sa vie en main.

Dans ce roman social il est beaucoup question de classes sociales, de racisme, de violence mais aussi d’amour, d’amitié et de la découverte de la sexualité.

Adam nous présente ses meilleurs amis, Ben et Paw. Ils sont tous les trois très différents, ce qui les lie c’est d’habiter l’Eden Tower. Ils réussissent à ne pas tomber dans la drogue, les bandes, etc. Avec beaucoup d’humour et d’autodérision, il décrit la misère dans laquelle il vit.

La famille de Pawel est d’origine polonaise. Les Polonais se retrouvent au sein de leur communauté : dans un quartier avec leur église et un magasin qui vend des produits polonais.

Ben se nomme en fait Tadalesh, il est arrivé de Somalie avec ses parents et ses sœurs. Il commence à être connu pour ses graffitis, de vraies œuvres d’art.

On ressent bien que la vie est différente selon le côté des rails où on habite. Le Brexit apparaît en arrière-plan du roman. Il y a du suspense jusqu’au bout. J’ai retardé la fin de ma lecture pour rester encore un peu avec Adam qui est un personnage très attachant. J’ai beaucoup aimé l’écriture d’Olivier Dorchamps. Ce fut une lecture très forte et émouvante pour ma part. La gorge serrée, j’ai suivi avec beaucoup d’intérêt le récit de cet ado/adulte qui a grandi trop vite. L’ambiance n’est pas joyeuse mais le roman est tout de même lumineux.

Un coup de cœur que je vous recommande. Attention ce n’est pas une lecture pour la plage !
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Ceux que je suis

Perdre un parent, c'est perdre une partie de soi-même que l'on pensait immuable, c'est sentir le monde vaciller tout en réalisant qu'il continue de tourner et c'est dans cette perte de repère que nous faisons la connaissance de Marwan. En plus d'affronter l'une des pires épreuves de sa vie, ce dernier et ses frères doivent aussi faire face à l'incompréhension. Leur père désirait être enterré sur sa terre natale : le Maroc. Seule Khadija, leur mère, est en mesure de comprendre qu'il préfère reposer auprès des orangers de son enfance qu'auprès de sa progéniture.



Malgré son incompréhension, malgré sa réticence à affronter les regards portés sur l'arabe français, le marocain à l'accent plutôt algérien qu'il est à Casablanca, Marwan accomplira son devoir et accompagnera le cercueil de son père. Il ira par ce biais à la rencontre de son identité. Pas celle qu'on vous colle sur le front, pas celle qui vous met dans une case et qui affirme votre appartenance à telle ou telle catégorie de personne, mais celle qui est la somme des épreuves surmontées par vous-même bien sûr mais aussi, et peut-être surtout, par vos aînés avant vous pour que vous soyez là où vous êtes aujourd'hui.



Le contexte est triste, le récit familial aurait de quoi être amer mais les mots d'Olivier Dorchamps sont du miel ! Il y a une infinie délicatesse dans ce texte mais jamais de mièvrerie. Ce sont l'amour, la filiation qui viennent adoucir avec finesse et intelligence des maux qui auraient pu se transformer en rancœur si cette famille avait été autre, si l'écoute et la parole n'avaient pas cette place prépondérante. C'est une histoire d'héritage, de mémoire, de transmission et d'acceptation.



Lire "Ceux que je suis" c'est aussi se plonger dans une épopée familiale et ses secrets enfouis sans être obligé d'aimer les pavés. Alors oui, moi qui adore ça, je ne vais pas vous mentir je n'aurais pas été contre une version longue où j'aurais accompagné Khadija, Foued et Ali dans leur périple en voiture et j'aurais adoré passer quelques pages dans la tête de Tarek de son vivant. Mais d'un autre côté je salue et respecte énormément ce travail qui va à l'essentiel sans rogner sur l'émotion, sans faire des personnages de simples exécutants d'un scénario et qui sous ses faux airs de simplicité arrivera à toucher le cœur de la plupart des lecteurs (qu'ils soient voraces ou occasionnels).



Un auteur à suivre !
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Ceux que je suis

Ils sont tous adorables, tous, autant qu’ils sont. Des fils aux grands-parents, en passant, comme eux par les parents ou les amis, par le Maroc et la France. Il y a de l’amour à tous les étages chez les Mansouri, même si ça grince un peu parfois entre les trois frangins, les deux jumeaux surtout, même s’il faut parfois le deviner entre les silences du père, même s’il faut parfois s’extraire des inquiétudes de la mère. Chez les Mansouri on n’est plus marocain que de loin en loin et c’est très bien comme ça, c’est de l’histoire ancienne, celle d’une langue oubliée entre deux générations, celle de Mi Lalla, la grand-mère de là-bas, celle des parents qui l’ont laissée derrière eux pour planter les racines de leurs fils en France. Alors pourquoi, à l’heure de gagner sa dernière demeure, leur père leur joue-t-il ce sale tour de vouloir reposer dans la terre de ce pays qui l’a vu naître ? Pourquoi leur impose-t-il ce pèlerinage vers les racines de leur famille, de leur histoire ? Pourquoi les oblige-t-il à adopter un rythme qui n’a jamais été le leur ? Jamais ? Peut-être parce qu’il est temps pour eux de découvrir l’épaisseur des secrets entre les couches d’amour, l’acidité des oranges sous le sucré de leur jus, les épines sous le parfum des roses…

Une épopée familiale belle tendre, délicate et pudique, à l’image de la plume d’Olivier Dorchamps qui réussit cet exploit de nous faire croire que , nous aussi, nous sommes de la famille, et crée en nous l’espoir fébrile d’avoir rapidement de ses nouvelles.

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Ceux que je suis

Tarek et Khadija ont quitté le Maroc alors qu’ils étaient jeunes mariés pour aller vivre en France. Trois fils et une vie plus tard, Tarek décède brusquement. Les trois fils sont choqués d’apprendre qu’il faudra faire le voyage jusqu’au Maroc pour l’accompagner jusqu’à sa dernière demeure.



Difficile pour ces enfants devenus adultes d’accepter cette décision. Car depuis tant d’années que leurs parents vivent à Clichy, et avec des fils nés en France et sont donc français avant tout, c’est l’incompréhension. Ils se sentent frustrés et volés de ces moments de recueillement qu’ils ne pourront pas avoir sur sa tombe.



Commence alors pour chacun un voyage vers les racines de la famille. Pas de Clichy à Casablanca, mais un chemin vers les origines et ce qui a forgé l’identité de chacun. Cette identité que l’on se crée soi-même, et celle qui vient de Ceux que nous sommes. Au contact de la famille, une grand-mère qui n’a jamais parlé du passé, un ami fidèle, une mère devenue veuve, les fils vont apprendre d’où ils viennent, tenter de comprendre leurs différences, le pourquoi d’un départ et de ce retour. Mais apprendre aussi le poids des traditions, des croyances et de la religion dans une société dont ils ne maitrisent pas les subtilités.



Ceux que je suis est un livre au ton juste, qui parle de famille, mais aussi de secrets enfouis profondément, de ceux qui marquent des générations sans qu’elles ne comprennent pourquoi. Un roman qui parle d’amour, celui d’un couple, mais également de l’amour filial et de celui des parents pour leurs enfants.

lier ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/10/03/ceux-que-je-suis-olivier-dorchamps/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Ceux que je suis

PUBLIC

Pour ceux qui aiment les livres qui amènent de l’émotion – Qui sont intéressés par la quête de l’identité et sa construction – Par l’héritage de la mémoire familiale, de son passé.



RESUME

Trois frères nés et élevés en France apprennent que leur père, mort, veut être enterré dans son pays d’origine, le Maroc. On suit Marwan, un des fils, professeur d’histoire, qui va découvrir qui était son père et ce Maroc dont il leurs parlait tant, et qu’ils méprisaient. Au fil des pages on découvre également un secret familial.



AVIS

J’ai beaucoup aimé. Magnifique livre sur le deuil, sur l’identité, sur l’héritage de ses ancêtres.

Emaillé d’émotions mais aussi de rires car ce livre est la vie. Celle de Marwan et de ses frères, celle de ses parents, celle de ses grands-parents. C’est un livre sur un secret qui a influencé la construction de chacun sur plusieurs générations.

C’est la découverte d’un pays : le Maroc. Ses traditions, ses odeurs, ses rites. Mais aussi comment en étant d’origine marocaine, né en France, peut-on se construire ? Comment trouve-t-on sa place quand on n’est ni Marocain, ni Français ou tout du moins quand les autres nous le font sentir comme tel. Un questionnement sur l’auteur qui connait si bien ce pays et les mentalités de ceux qui y vivent, de ceux qui s’expatrient et de leurs enfants. Un vrai coup de cœur.

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Fuir l'Eden

Ce roman m’a anéantie, m’a mise à terre. Il m’a prise aux tripes, j’ai été pleine de tristesse pour Adam, pour Lauren … Le récit est tellement puissant ! C’est le genre de roman qui te met une claque monumentale et qui te marque de façon irrévocable. C’est une incroyable histoire d’espoir, de reconstitution mais aussi courage et détermination. Un récit aussi émouvant que cruel, traitant des sujets délicats, tels que le deuil, la misère, les violences conjugales et différences sociales.

Ayant lu le premier roman de l’auteur, j’aurais du me douter du tourbillon émotionnel que ce livre me procurerait et pourtant j’ai été de surprise en surprise. La rencontre d’Adam et Eva donne un peu de légèreté au roman. C’était un incroyable moment littéraire, humain et émotionnel. D’une perfection sans nom, ce chef d’œuvre ne quittera plus jamais ma bibliothèque.



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Fuir l'Eden

Adam vit avec l'autre et sa petite sœur depuis que leur mère est partie. Il a fait le choix de ne pas céder à la facilité et pour s'en sortir travaille en plus du lycée pour un jour pouvoir quitter l'Eden qui est loin du paradis. Grâce à Claire à qui il fait la lecture il découvre la littérature mais aussi une autre façon de penser. Cela lui permet de s'évader car chez lui c'est plutôt l'enfer qu'il tente de maitriser pour protéger sa sœur Laurenn. Un jour il va tomber amoureux et lui l'adepte des films pornos va découvrir un autre monde.



L'auteur nous montre l'autre côté de Londres, celui que les touristes ne côtoient pas où les préjugés sont bien encrés et où il difficile de s'en sortir à travers une jeune homme touchant. J'ai dévoré ce roman social et la fin m'a beaucoup émue. L'auteur nous rappelle qu'il est possible se sortir de sa conditions mais que pour ceux qui ne sont pas nés entouré de chance, le travail sera la seule solution malgré cela il faudra tout calculer son apparence, son accent...  Adam l'a compris aidé par Claire mais son chemin va être semé d'embuches. L'auteur tire un portrait réaliste de notre société, nous alternons la lecture entre espoir et tension qui la rend totalement addictive. 



Une très belle découverte que ce roman. Ce fut un coup de cœur, une lecture poignante. qui dans a noirceur de l'Eden, l'espoir prendra la forme de plusieurs visages...
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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Fuir l'Eden

Adam 9 ans et sa petite sœur Lauren, 6 ans, habitent dans un quartier londonien et plus précisément à l'Eden. Cette tour d'immeubles que viennent prendre en photo des touristes. Cette tour dans laquelle se côtoient la violence, la misère, la drogue, l'alcoolisme...

Adam, nous raconte ce matin où sa mère est partie définitivement, après avoir reçue la raclée de trop de celui, que désormais, Adam ne considéra plus comme père mais comme "l'autre"...

Cet autre qui retournera sa violence, son dégoût, son alcoolisme mauvais contre son fils. Et pendant 8 ans, Adam, n'aura qu'un seul objectif : celui d'épargner sa petite sœur.

8 annéees pendant lesquelles Adam grandira "tiraillé, à mi-chemin entre l'angoisse et l'espoir"

L'espoir lorsqu'il répond à une annonce pour faire la lecture à Claire, une vieille aveugle qui se prendra d'affection pour lui ; d'espoir lorsqu'il croise la route d'Eva sur le quai du métro. L'espoir aussi de voir revenir cette mère sacralisée.

L'angoisse tapis en permanence au creux de lui de protéger sa sœur, de l'aimer du mieux qu'il peut. L'angoisse aussi quand on le regarde et qu'on ne lui donnera pas sa chance parce qu'il a "la tête de la misère et la carrure de la violence même un bouquet de jonquilles à la main."

C'est un livre superbement bouleversant avec une fin que je n'ai pas vu venir. O. Dorchamps m'avait mise à terre avec son 1er roman Ceux que je suis, il m'a emmené une fois de plus avec lui dans cette écriture qui sait si bien "dire", restituer, raconter !

Je sers Adam et Lauren dans mes bras, je pose un baiser sur la joue de Claire et d'Amelia et je check Ben et Cosima. Fuir l'Eden est un coup de cœur !
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Fuir l'Eden

Adam habite l'Eden. Pas le Paradis mais une tour qui porte ce nom dans un quartier de Londres. Si les touristes adeptes de l'art Brutaliste (qui sublime le caractère brut du beton) ne manquent pas de mitrailler avec leur appareil photo cet exemple d'architecture sensé être pensé pour les habitants, ceux ci ne le vivent pas ainsi. Tout du moins s'ils vivent. Car à côté des petits dealers de quartiers on côtoie chômage, alcoolisme, mépris des femmes, mais aussi celui des hommes qui ne se conduisent pas en mâle. Des mécanismes de survie ( honnêtes ou pas) se mettent en place pour ne pas sombrer. Les amis comptent. Pourtant comme le dit Adam, le narrateur, ils sont tiraillé entre angoisse et Espoir.

La mère d'Adam, elle, est partie le lendemain d'une énième raclée subit par ,celui que le jeune garçon nomme "l'autre". Depuis 8 ans il s'est adapté à ce départ, protégeant sa petite sœur Lauren, lui racontant la vie que mène certainement maintenant leur maman. Il a trouvé un job de lecteur chez Claire qui a subit un évènement dramatique dans lequel elle a aussi perdue la vue. La rencontre sur un quai de gare d'Eva va bouleverser la stabilité précaire de sa vie et déclencher une réalité terrible.



Dans un livre poignant, Olivier Dorchamps nous décrit les laissés pour compte du Londres du XXIe siecle. Quel espoir ont ils de sortir de cet Eden? Peuvent-ils passer de l'autre côté de la voie ferrées? ne seront ils pas trahi par leurs vêtements, leurs langages? Dans ce milieu cosmopolite, où les Tags ( parfois talentueux) fleurissent sur les murs, chaque jour est une bataille. Alors peut-on y rencontrer l'amour ? Et un rien ne peut-il pas les faire basculer ou peut être les sauver ?



D'une écriture superbe, avec un sens du détail incroyable l'auteur nous décrit une toile sociale qu'il semble connaître profondément (personnellement ?). Les ressentis des personnages sont tellement vrais que l'on s'interroge. Mais dans son premier livre "Ceux que je suis" l'auteur m'avait déjà donné ce sentiment. C'est là que son talent se révèle. Cette propension à "Être" ses personnages, à décrire les pensées profondes ( la raison d'un acte de scarification est incroyable de vérité).



C'est sombre mais aussi lumineux car dans toute cette noirceur il y a des personnages qui savent tendre la main et "le meilleur est à venir", peut-être!



Ce livre est une véritable claque et un nouveau coup de cœur au même titre que le premier livre d'Olivier Dorchamps.





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Fuir l'Eden

Je sors de cette lecture bouleversée, avec beaucoup d'émotions qui se bousculent, et beaucoup d'espoir. Nous suivons Adam, un jeune homme de 20 ans, qui vit à l'Eden, une banlieue de Londres, avec son père et sa sœur. Un matin, il retient par la manche une jeune fille qui manque de se suicider, et elle s'enfuit, lui laissant son sac dans la panique. Ainsi commence un long périple pour Adam afin de retrouver cette fille, et réussir à se retrouver lui même.

Un roman coup de poing qui fait rire, qui surprend et qui fait aussi du bien.
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Ceux que je suis

Quel beau voyage au pays des ancêtres de Marwan, Ali et Foued.

Voyage de Clichy où ils sont nés à Casablanca, pays de leurs parents, venus chercher fortune !! en France !

Fortune, il n'ont pas trouvé, mais l'éducation de leurs fils à l'école de la république, oui ! Ils sont Professeur d'histoire et avocat pour les jumeaux et brillant étudiant pour le «  petit » dernier.

Très rares ont été les voyages au Maroc, pas de vendredi à la mosquée, pas de prière non plus, une éducation à la française avec très peu de liens quotidiens avec le pays, sauf le tajine de la maman !

Grande est leur surprise quand à la mort du père, beaucoup trop jeune ! Ils découvrent qu'il veut être enterré chez lui, à Casablanca alors qu'il y a tout ce qu'il faut en France, qu'il a tout prévu, qui dirigera les obsèques, comment il devra faire.

Marwan est ainsi désigné et va découvrir.. une autre vie, un autre rythme, un pays tellement différent, un père.. enfant et jeune ado, ses croyances et reniements.

Connaît on jamais ses parents ? Ses grands parents que l'on a toujours considérés comme «  vieux »,

le reste de la famille ?

La réponse est NON, bien sûr et votre vie est toute bouleversée quand vous plongez en terre inconnue.

C'est le merveilleux voyage qui commence avec Olivier Dorchamps, qu'on a du mal à croire quand sa biographie nous dit qu'il est Franco-Britannique, tellement il nous semble marocain de toute son âme !

Un voyage au pays des émotions, des douceurs sucrées et de la vie rude d'avant 1950 , des sacrifices surhumains et du silence, des silences enfin rompus, le temps des révélations qui vous changent un homme, et même trois ! Qui remet certaines choses à leurs places et les hommes là où ils doivent être.

Un bien beau livre !
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Ceux que je suis

Le narrateur, Marwan, est professeur d'histoire-géo en banlieue parisienne.Sa petite amie vient de le quitter mais ce n'est pas cela qui bouleverse sa vie.Son père, Tarek, garagiste à Clichy vient de succomber d'une crise cardiaque à 54 ans. Outre le choc de cette nouvelle, le narrateur a été désigné par son père pour accompagner son cercueil jusqu'au Maroc où il a souhaité être enterré. Son frère jumeau Ali et son cadet Fouad, le rejoindront avec leur mère en voiture.Au dernier moment, Kabic, l'ami d'enfance de son père grand-père, tient à l'accompagner. Ce court voyage en avion sera pour Marwan l'occasion de découvrir un secret de famille...

Merveilleuse petite pépite, extrêmement bien écrite, j'ai beaucoup aimé cette histoire sur l'exil, l'identité, la double culture, l'identité perçue par les uns et les autres. Marwan ne se sent pas marocain lorsqu'il va au Maroc, il est français, mais en France, son physique fait qu'il est perçu comme un étranger.Les funérailles sont pour lui l'occasion de se questionner sur son identité.Plus nostalgique que triste, le roman interroge aussi sur les liens familiaux, les non-dits et la pudeur qui empêche de parler de ses sentiments. L'auteur avec beaucoup d'empathie parvient très bien à décrire l'ambivalence des sentiments de tous ceux dont les racines viennent .d'ailleurs. J'espère que ce premier roman sera le premier d'une longue liste!
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Ceux que je suis

Un récit touchant qui parle d'amitié, d'identité, d'héritage familial.



Tarek, garagiste à Clichy, la cinquantaine passée, décède subitement. Ses 3 flis, Ali, Marwan et Foued, découvrent alors qu'il a choisi de se faire enterrer au Maroc, Pourquoi cette décision ? alors qu'ils en parlaient très peu du Maroc, et qu'ils y allaient encore moins. Et pourquoi n'en avoir jamais parlé. Leur vie est ici en France.

Mais ils devront se résoudre et accepter d'accompagner leur père dans ce dernier voyage.

Marwan, professeur d'histoire géo est celui qui a été choisi par son père pour accompagner le cercueil dans l'avion. Ses 2 frères et sa mère le rejoindront à Casablanca par la route.

Mais Marwan, qui se sent avant tout français, ne comprend pas.



A Casablanca, Marwan va se reconnecter progressivement avec ses origines et son histoire familiale et découvrir des secrets jusque là bien gardés.



C'est un très beau récit que nous livre Olivier Dorchamps. Un roman sur les origines, l'identité et l'amitié, De celles qui construisent les destins, et sauvent les hommes et les femmes des préjugés de la société.



Ceux que je suis raconte les liens familiaux, les secrets qui traversent les générations, et la complexe question de l'identité.



C'est un récit touchant, authentique et d'une grande justesse.







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Ceux que je suis

Ceux que je suis est un roman qui traite de l'identité, des racines, de l'héritage culturel et de la transmission. Il s'ouvre sur la disparition du père et sur l'incompréhension de ses enfants de sa décision d'être inhumé au pays. D'ailleurs de quel pays est-on lorsque l'on naît dans un, que l'on vit dans un autre et que l'on y fonde sa famille ? Répondre à cette question existentielle est éminemment complexe et dépend du vécu de chacun. C'est donc à travers l'histoire d'une famille issue de l'immigration que l'auteur a choisi de nous interpeller. Au fil des pages il évoque la problématique de l'intégration, l'inévitable choc des cultures mais également les raisons qui ont poussé un homme à fuir son pays.



Olivier Dorchamps aborde ces sujets avec subtilité, humour et émotion. Le titre de son roman, volontairement ambivalent, Ceux que je suis, contient tout ce que l'auteur a voulu abordé, les origines multiculturelles et le regard que les autres portent sur celui qui est différent et de la nécessité de s'en affranchir. Ceux que je suis est un roman intimiste, écrit tout en retenue, en finesse. Côté plume , celle d'Olivier Dorchamps est fluide, ensoleillée et parfumée à l'essence de fleurs d'oranger.



Ceux que je suis est un premier roman particulièrement réussi. Á Casablanca un fils, Marwan, a compris son histoire familiale tandis qu'à Londres un nouvel auteur français, Olivier Dorchamps, est né.


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Ceux que je suis

L'ambigüité du titre qui joue sur le double sens du verbe reflète parfaitement les interrogations du narrateur et personnage central de ce premier roman : français, Marwan l'est sans aucun doute. Né à Clichy, prof d'histoire agrégé, il ne connaît du Maroc d'où viennent ses parents que les images de vacances chez Mi Lalla, sa grand-mère, et les moqueries des cousins de Casablanca. Pourtant, en France aussi il doit sans cesse justifier cette identité parce qu'un prénom inhabituel, parce qu'un teint au "bronzage permanent" semblent constamment jeter le doute sur ses origines. Il possède la langue, les codes, la culture, le lieu de naissance, et il se sent, se sait français autant qu'il se sent étranger au Maroc. Cela ne suffit jamais.

Mais si ce "qu'il est" c'est français, ceux "qu'il suit" sont marocains. Alors où sont ses racines, celles qui permettent de croître harmonieusement ? Comment s'y retrouver ? Où se trouver ?

C'est à Casablanca que son père a choisi d'être enterré. Un choix que ni Marwan, ni ses frères ne comprennent, n'admettent. Il leur faut bien pourtant accompagner la dépouille paternelle au Maroc, retrouver cette famille qu'ils connaissent peu et accepter cette part d'eux-mêmes qui, inexorablement, les construit et oriente leur trajectoire, sans qu'ils en aient vraiment conscience et sans qu'ils le veuillent vraiment. Comme une suture entre deux pays, entre deux histoires, ce voyage endeuillé rassemble ce qui était déchiré en faisant céder les silences face à la transmission nécessaire.

Pudeur et délicatesse caractérisent ce récit écrit tout simplement, tout joliment, sans aucune affectation, et j'ai beaucoup apprécié cette manière subtile et légère d'aborder un sujet grave. Car, l'air de rien, le roman d'Olivier Dorchamps soulève des vagues d'interrogations essentielles et y répond avec générosité et humanisme. Certes, il y est question d'exil, de nationalité et d'intégration, mais "Ceux que je suis" sonde les répercussions individuelles et familiales de ces questions incessamment posées par l'actualité, dramatisées par les médias. En privilégiant la simplicité et la clarté de la narration et de l'écriture pour traiter le thème inextricablement complexe de l'identité, l'auteur parvient à nous émouvoir, mais surtout il réussit à nous faire appréhender l'irréductible paradoxe de l'unicité d'un être malgré (grâce à ?) l'hétérogénéité des éléments qui le composent et des histoires dont il hérite.

Un roman plein d'humanité et de douceur dont la lecture m'a procuré un grand plaisir.

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