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Critiques de Oswald Wynd (174)
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Une odeur de gingembre

Très belle histoire de femme. Un force de caractère insoupçonnable au départ. Une force de vie, de résilience, de patience, d'adaptation, de survie. Une rage de vaincre et en même le courage de pas savoir où sont et que sont devenus. Impressionnant. Poignant. Une fresque historique intéressante sur les relations Chine/Japon/Angleterre aux 20ème siècle. Plus une leçon sur la capacité des étrangers à s'adapter au pays dans qui les accueille ou les rejette. Comme une résonance avec l'actualité
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Une odeur de gingembre

Toutes les critiques dithyrambiques de ce livre m'ont vraiment donné envie de le lire et j'avoue ne pas avoir été déçue.

Malgré un début un peu long et lent (mais sûrement nécessaire pour accentuer la profusion d'évènements à venir...)on entre vite dans l'histoire de cette toute jeune femme, Mary, qui quitte son Ecosse natale pour aller épouser un Anglais qu'elle ne connaît pratiquement pas, en Chine où il est installé comme attaché militaire britannique.

A travers son journal intime et les lettres qu'elle envoie à sa mère et à son amie, nous découvrons avec elle la Chine de début 1900. Sa vie va alors changer du tout au tout et le livre va finalement se transformer en roman initiatique tant cette jeune femme va évolué durant les épreuves de sa vie. Elle va mûrir par la force des choses et connaître une vie incroyable sur bien des points.

Son parcours semé d'embûches et de victoires nous bouleverse à bien des moments, et l'auteur réussi à nous tenir en haleine tout au long du livre grâce à un style épistolaire avec parfois des creux de plusieurs années.

Sa vie au Japon sera tout aussi trépidante et c'est un régal de découvrir les coutumes de ce pays ainsi que l'approche bien ressentie de 2 conflits mondiaux.

Cette femme forte va connaître la solitude, l'humiliation, le déshonneur, la pauvreté et la détresse d'une mère, mais à chaque fois elle se relève et continue d'avancer!

Mary restera toute sa vie une étrangère pour son pays d'accueil, le Japon, et en deviendra une pour l'Ecosse, ce pays qui lui a tourné le dos.

Très beau moment de lecture.

Juste une petite explication sur pourquoi 4 étoiles et pas 5: j'ai trouvé dommage de ne pas suivre cette femme formidable jusqu'au bout de sa vie. Vraiment dommage...
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Une odeur de gingembre

❤❤❤

Arrivée en extrême Orient au début du XXe, d'abord en Chine, puis réfugiée au Japon, Mary se verra contrainte d'en partir au moment de la seconde guerre mondiale. Nous découvrons sa vie, ses révoltes, ses combats à travers son journal et ses lettres à une amie et à sa mère. Le caractère de Mary se dévoile très finement au fil des pages, la peinture de la société occidentale colonialiste et celle de la société traditionnelle japonaise sont brossées avec précision, tous les personnages sont bien campés. J'ai eu un vrai coup de coeur pour ce livre magnifique écrit avec subtilité et délicatesse. À lire, à relire, à avoir dans sa bibliothèque...
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Une odeur de gingembre

Une odeur de gingembre : le temps d'une vie . 1903, Mary Mackenzie, 20 ans, quitte son Ecosse natale pour aller épouser Richard Collingsworth, attaché militaire à l'ambassade de Pékin, qu'elle n'a rencontré qu'une fois. Composé uniquement des lettres écrites par Mary dès son embarquement sur le paquebot qui la mène en Chine, puis tout au long de sa vie (à sa mère, à une amie), le récit est celui de son voyage, de son arrivée, de son mariage, puis de toutes les péripéties et tragédies qui vont s'ensuivre, dans un pays dont elle ne connaît ni la langue, ni la culture, à une époque (coloniale) figée par les traditions, les convenances et le patriarcat. La force de ce livre réside autant dans la finesse psychologique de son héroïne et dans sa capacité d'adaptation, que dans la temporalité du récit : on lit cette vie en même temps qu'elle se construit, on suit Mary dans ses faits et gestes, ses pensées, quasiment en temps réel, dans le même présent incertain qu'elle. Ce qui m'a littéralement embarquée, dans un moment de lecture assez troublant et très prenant.
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Une odeur de gingembre

Janvier 1903. Mary Mackenzie, jeune écossaise de vingt ans, quitte Edimbourg et embarque sur le SS Mooldera en compagnie de son vertueux chaperon, Mme Carswell. Elle rejoint Pekin pour y épouser Richard Collingsworth, qu’elle connait à peine. Mary tient un journal de bord qu’elle utilise dans la correspondance régulièrement échangée avec sa mère, Isabelle Mackenzie. Arrivée à Pekin, elle va rapidement déchanter devant la décevante existence que lui offre Richard, de nature peu chaleureuse. Après la naissance de sa fille Jane en 1904, un drame conjugal lui fera quitter sa famille et la Chine pour le Japon … Afin de ne pas trop dévoiler l’intrigue de ce chef-d’oeuvre, je ne vous en révèlerai pas plus.



Oswald Wynd signe un roman d’une beauté à couper le souffle. Son héroïne, à travers ses confidences épistolaires (et historiques) de grande qualité, nous fait découvrir (pour notre plus grand bonheur) deux pays somptueux, dont les descriptions détaillées sont on ne peut plus captivantes ! Le récit de ces périples et mésaventures intimes – superbement bien rédigé sous forme de mémoires – (de 1903 à 1942) en fait incontestablement une très belle réussite littéraire !



Ce serait vraiment dommage, je vous le garantis, de passer à côté d’un tel bijou !
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Une odeur de gingembre

Une vie: Celle de Mary Mackenzie, victime de son époque, femme pleine de courage. Ce livre nous embarque dans une perpétuelle lutte pour avancer malgré les drames. Cette bataille est sourde, asphyxiante et à la fois pleine de vie et d’espoir. Derrière l’enracinement au Japon se cache probablement l’immense désir de retrouver un fils perdu et un amour caché. Cet ouvrage nous entraine dans le Japon du début du 20eme siècle, les mœurs d’une époque, la force d’une femme qui s’agrippe à la vie et réussit à se forger un monde, en évitant d’ouvrir la malle de son passé. C’est un livre magnifique, lumineux, plein de courage et tout sauf larmoyant malgré l’histoire tragique qui s’en dégage. On ne peut qu’accompagner le narrateur dans sa lutte, s’immiscer dans sa peau, vivre avec lui/elle l’attente, la solitude et la reconstruction d’une vie partie en éclat.
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Une odeur de gingembre

Chine, puis Japon, des premières années du 20ème siècle jusqu'à la seconde guerre mondiale.. Du bateau du départ à celui du retour, au fil de ses lettres et de ses écrits intimes, 40 ans de la vie d'une femme en Extrême -Orient, dans la première moitié du vingtième siècle. Plantée en terre étrangère tel l'arbre à gingembre qui donne son titre au roman, Mary aura dû surmonter bien des épreuves et tsunamis personnels avant d'acquérir sa liberté, son indépendance économique, tout en assistant à l'essor du Japon moderne. Un bouleversant, un pudique et merveilleux roman, à mon avis trop méconnu en France.
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Une odeur de gingembre

En 1903, Mary Mackenzie, une jeune fille de 20 ans, naïve et élevée en Irlande dans le cocon d’une famille bourgeoise part pour Pékin, là où son futur mari l’attend. Elle ne connaît pas vraiment le monde qui l’entoure et en fait les premières découvertes à bord du bateau qui l’emmène pour Pékin : elle remarque la différence et l’inégalité des classes sociales, elle « découvre » l’alcool, elle voit des dauphins pour la première fois…



Arrivée à destination, ces découvertes continuent : guerre/ révolte (avec notamment la révolte des Boxers), la misère ("La misère n'est pas comme chez nous, confinéé à l'écart, on la trouve partout, parfois sous d'horribles formes") , la culture du pays (avec les pousse pousses) et certaines choses de ce pays la mettent mal à l’aise comme l’indifférence des occidentaux envers les natifs du pays…



Mais cette aventure ne s’arrête pas à de simples découvertes, mariée, elle s’ennuie dans sa maison (qu’elle n’aime pas) du quartier des ambassades :"Ici, il n'y a rien à faire" . Elle est déçue de la vie qu’elle y mène ; elle voudrait comprendre le peuple de ce pays en parlant leur langue, ou encore se mêler à la population en allant au marché…



Jusqu’au jour, où, étouffant, elle fait la connaissance d’un officier nippon : rencontre qui changera sa vie à jamais et qui la mènera au Japon…







Ce roman m’a transportée, m’a émue… Bref, j’ai adoré le lire !



Au début, on découvre Mary, une jeune fille naïve qui ne connaît rien du monde extérieur. Elle a été élevée dans la bourgeoisie et arrive à Pékin. Elle doit alors devenir du jour au lendemain une femme puis une mère, ceci sans aucune aide puisque toute sa famille est restée en Irlande. Elle n’est, en quelque sorte, pas préparée à cette nouvelle vie et va se retrouver devant des choix, des décisions à prendre… mais ce n’est pas toujours les bonnes qu’elle prendra !



Ce roman est en fait les pages du journal intime de Mary : carnet qu’elle devait tenir et envoyer par la suite à sa mère mais dont elle décide, dès le début du roman, de garder pour elle et d’y écrire tout ce qu’elle ne pourra pas dire (écrire) à sa mère. Les autres parties du roman sont consacrées aux lettres que Mary envoie à sa mère, à des amis… Par ce carnet et ces lettres, on est, en tant que lecteur, plongé dans les pensées de Mary et donc dans sa vie ! On suit sa plume, son regard, et on doit lui faire confiance ! On se sent tout de suite proche de cette jeune femme, on lui pardonne ses erreurs et on admire son courage !



« Une odeur de gingembre » est un condensé de plusieurs thèmes : découvertes culturelles de la Chine et du Japon (mode de vie, odeurs…), la relation de ces pays avec l’Occident (conflits, guerres…), les conditions de vie et les conditions climatiques (tremblements de terre, chaleur…), mais aussi l’amour et l’amitié !







Ce que j’ai adoré dans ce roman est tout d’abord son héroïne : on découvre beaucoup de choses par ses yeux, ce qui est merveilleux ! Par exemple, lorsqu’elle arrive à Pékin, elle a l’impression d’être restée en Europe (à cause de l’architecture de Pékin). Mais on la voit aussi « chuter » (moralement, socialement…) et « remonter » la pente (quand cela est possible !). Ça a été un plaisir de la suivre, on la voit évoluer, s’émanciper, se forger sa propre personnalité… On découvre petit à petit cette femme forte qu’elle a toujours été !



J’ai aussi beaucoup aimé ce pêle-mêle de thèmes qui nous fait découvrir de nombreuses choses sur les pays du Moyen Orient (coutumes, histoires…) et qui nous en apprend plus sur les mœurs du temps (qu’il s’agisse de mœurs japonaises/chinoises ou européennes).







En somme, ce fut une magnifique lecture que je vous conseille de tout cœur !


Lien : http://voldelivre.canalblog...
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Une odeur de gingembre

- COUP DE CŒUR -

Comment ne pas s'identifier à la jeune fille qui s'envole vers La-grande-aventure-de-sa-vie , le mariage.

Comment ne pas frémir avec elle lorsqu'elle se retrouve seule dans un pays aux coutumes si étranges.

Comment ne pas être émerveillé par son humilité, qui se révélera être sa plus grande arme face à la Vie.

Comment ne pas pleurer, ne pas espérer, ne pas hurler aux côtés de Mary.

Magnifique roman épistolaire écrit avec une plume raffinée et subtile.

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Une odeur de gingembre

Ce roman, au format melangeant journal intime et style epistolaire, nous fait entrer dans la vie de Mary McKenzie, une jeune ecossaise qui quitte le vieux continent a 20 ans pour se marier avec un militaire anglais a Pekin. L’histoire de cette jeune femme commence vers 1900 sur le bateau qui l’emmene dans sa nouvelle vie sur le continent asiatique. En melangeant lettres a sa mere et journal intime, l’auteur nous fait decouvrir la vie de la petite bourgeoisie du debut du siecle et la candeur d’une jeune fille partie « a l’aventure » en terre asiatique. Au fil des pages, on voit Mary se construire et suivre un chemin qui n’etait pas celui qu’on lui a trace. Peu apres avoir eu sa fille, Mary a une aventure extra-conjugale avec un militaire japonais dont elle aura un enfant. Cette aventure l’a conduite a perdre la garde de sa fille et a vivre au Japon comme « seconde epouse » (pas une epouse a part entiere cela va sans dire) de son amant. De la encore d’autre joies et peine vont traverser la vie de Mary jusqu’a la seconde guerre mondiale ou les etrangers ne sont plus bienvenus au Japon. Ce roman offre une vision tres interressante du moyen orient du debut du 20eme siecle et surtout de la position de la femme dans la societe de l’epoque.



Malgre quelques longeurs, l’auteur est parvenu avec succes a me faire « vibrer » pour Mary et a me faire decouvrir d’autres facettes (agressives) du Japon (guerre russo Japonaise, guerres avec la Chine, bataille de Pearl Harbour, …) que la seconde guerre mondiale a quelque peu applani. Meme si le roman n’a rien d’historique, le contexte est la et le Japon de l’epoque sonne vrai … sans doute de par les racines japonaises de l’auteur. En resume, une tres agreable et interressante lecture.
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Une odeur de gingembre

Magnifique histoire d'une jeune femme écossaise hors du commun , racontée à travers son journal et les lettres à sa mère et à son amie, traversant la fin du XIX et le debut du XX siécles et l'océan pacifique pour aller rejoindre en Chine un futur mari qu'elle connait à peine .

Son caractére indépendant, son refus de se plier aux conventions strictes de l'époque lui feront perdre outre son honneur et son mari mais surtout ses enfants, blessure qu'elle gardera toujours ouverte.

A force de volonté et d'obstination ainsi qu'un sens affuté des affaires, elle réussit à se créer un havre de quietude dans un Japon pétri de traditions ancestrales .

J'ai été enthousiasmé par ce livre, l'héroine est attachante, petit bout de femme qui fait front aux archaïsmes de son monde occidental et aux traditions ancestrales du Japon, les personnages féminins qui l'entourent sont également bien décrits, originaux.

Un excellent moment de lecture !


Lien : http://lejournaldelouloune.o..
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Une odeur de gingembre

Je ne résumerai pas ce livre qui donne à percevoir les transformations qui s'opèrent dans la vie, la sensibilité, les points de vue de "l'héroïne" au fur et à mesure de son existence asiatique. Le livre, tout en légèreté, évite les pièges de la psychologie (ou du moralisme) pour nous laisser percevoir ce qui est dit et tu ou non-mentionné. Magnifiquement construit tenu et écrit. Un chef-d'oeuvre !

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Une odeur de gingembre

La lecture de ce livre m’a tenté parce que c’est l’histoire d’une jeune femme Mary Mackenzie qui a vingt ans, quitte sa maman et son Ecosse natale pour se marier avec un militaire britannique résidant en Chine. Elle est naïve, ne connait personne dans le pays et ne parle pas la langue. Très vite le mari Richard la quitte pour le front. Il a eu le temps de lui faire un enfant, Jane. Mary habite une grande maison avec des domestiques, qui s’occupe également de l’enfant. En l’absence de Richard, Mary connait un moment d’égarement, elle couche avec Kentano un nippon, comte et colonel et celui-ci la quitte pour assumer ses fonctions militaires, alors que le Japon occupe la Corée. Mary, ayant trompé Richard, est mis au ban des infréquentables, elle perd même le contact avec sa mère qui désapprouve sa façon d’agir.



Armand et Marie sont des amis français de Mary. Cette dernière n’a pas de chance car ce couple ami devra la quitter, lui étant nommé Ambassadeur à Washington. Ils resteront en correspondance ce qui permettra à Mary d’avoir un soutient dans ces grosses épreuves répétitives. Mais nouvelle malchance pour Mary, elle apprend que son amie Marie est décédée.



La fille de Mary lui est enlevée. Elle va s’en allé au Japon sous la protection de son amant nippon, Kentaro, de qui elle attend un enfant. Elle va s’occuper de son garçon Tomo. Elle ne sait faire que ça ne connaissant ni la langue ni personne de son pays d’adoption. Kentano absent de sa vie fait une courte apparition chez Mary, joue avec l’enfant et prend à l’insu de la mère toutes les dispositions avec le personnel de maison pour que l’enfant soit enlevé. Il veut en faire, avec le temps, un haut gradé dans l’armée nipponne. En attendant, l’enfant est confié à une mère d’adoptive. Nouvelle grosse épreuve pour Mary qui ne dispose d’aucun moyen pour retrouver son fils Tomo.



Heureusement Mary se fait une nouvelle amie, la baronne Aiko, une nippone qui s’habille à l’occidentale. C’est une personne qui a beaucoup de relations et est très influente. Sans mari, sans enfants au japon, ou Mary rentre en Ecosse, mais elle ne peut payer l’entièreté du voyage donc il tombe sous le sens qu’elle doit apprendre le japonais et gagner sa vie. Elle est engagée avec l’appui de son amie Aiko dans une entreprise de vêtements où avec le temps elle gravite les échelons pour en arriver à investir son capital et créer sa propre entreprise. Le courage de cette femme est exemplaire.



Mary s’était jurée de ne pas quitter le japon et pourtant …



L’auteur, Oswald Wynd nait au Japon où il vit environ vingt ans, Son père est écossais. C’est dire qu’il connait bien à la fois le Japon et l’Ecosse.



L’histoire se déroule de 1903 jusqu’aux années de seconde guerre mondiale peu après l’attaque de Pearl Harbour. Elle nous est contée par le journal personnel de Mary et ses nombreuses correspondances.



L’auteur a beau être un homme, j’ai trouvé l’écriture très féminine. J’ai cherché à comprendre pourquoi le livre portait le titre une odeur de gingembre, mais pour moi, il n’y a pas de réponse claire. Mary avait dans son jardin un arbre aux feuilles pointues qui rougissent à l’automne et qui froissée entre les mains dégagent une odeur de gingembre. Cet arbre est étranger, elle y tenait beaucoup et suite à un cataclysme cette arbre avait disparu et repris vigueur au départ d’une petite pousse.



Je referme la boucle de cette chronique en disant que « l’héroïne » a pu à force de volonté prendre le dessus sur ses épreuves et c’est le genre d’histoire que j’aime lire.



Un bémol, trop long, trop de détails qui m’a donné à deux reprises l’envie d’abandonné la lecture, ce que je n’ai pas fait et qui m’a permis de tomber sur certains rebondissements qui ont apporté un nouvel intérêt sur l’ensemble.



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Une odeur de gingembre

Ce roman raconte la vie de Mary Mackenzie, une jeune écossaise, qui part en Chine rejoindre son futur mari, dans les années 1900. Déçue par la vie conjugale, son histoire va prendre un tournant difficile à vivre à cette époque. Elle relate sa vie dans ses journaux intimes, d'abord en Chine puis au Japon. C'est réellement enrichissant et on sent qu'Oswald Wynd a vécu une partie de sa vie en Asie, tant l'atmosphère respire la réalité.
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Une odeur de gingembre

En anglais le nom est "tree", soit "arbre", d'où le titre original du livre : The Ginger Tree. le titre français n'est pas éloigné en reprenant la thématique végétale et la symbolique de la plante dont l'odeur est si caractéristique. 

Le gingembre survit malgré les mauvaises intentions de Sato et malgré le cataclysme qui ravage la maison et le jardin.

L'arbre est robuste, tenace et résistant. Mary Mackenzy le considère comme un "présage" et le place de manière à ce qu'il domine "la colline artificielle" (p 346) et ce, bien qu'elle ait conscience que "[s]on arbre à l'odeur de gingembre (...) reste un étranger obstiné" (p 361).

Il est à son image.

Ce titre fait partie de ma liste "Titres d'ordre végétal".

voir plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2020/11/17/oswald-wynd-une-odeur-de-gingembre/
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Une odeur de gingembre

Une certaine odeur d'exotisme a flattée mes narines de lecteur, à la vue de la première de couverture. Or donc, en 1903, peu de temps après la révolte des Boxers, une jeune écossaise, Mary Mackenzie, part en Chine épouser un jeune officier de sa Majesté, attaché à la légation anglaise de Pékin.



Peu de temps après son mariage avec Richard Collingsworth, Mary n'admet pas d'être confinée, réduite à servir de potiche, ainsi qu'à subir les assauts des convenances et du carcan étouffant de ses compatriotes ! Frustrée de sa relation avec son mari, elle commet l'irréparable qui va influer sur sa destinée. Une relation adultère avec un comte japonais : Kentaro Kurihama dont elle aura un fils : Tomo. Inutile de dire, qu'elle fût bannie de la Chine, rejetée par son mari, et déshonorée à jamais en tant qu'épouse et qu'en conséquence elle ne reverra jamais leur fille : Jane



Ainsi débute une fuite en avant, son arrivée dans une société japonaise du XXe siècle, conservatrice, où la femme n'a pas son mot à dire. Elle va connaître la pauvreté, la difficulté de s'intégrer, et livre, malgré tout un combat pour vivre, voire survivre ! D'autant que kentaro - n'est-elle pas après tout qu'une concubine- fait enlever leur fils !



Les années passent : un monde s'écroule, seule face à l'adversité du monde !



Ce livre écrit par Oswald Wynd, auteur né au Japon, nous montre les disparités existantes entre le monde de l'Est et de l'Ouest. Une situation dégradante où la femme ne possède aucune liberté face à l'hégémonie des hommes. Avec en outre l'ostracisme des japonais envers une étrangère ; qui s'aggravera avec l'intervention des américains suite au bombardement de Pearl Harbor…



Un style épistolaire en deux temps entremêlés : les lettres adressées à sa famille qui sont expurgées de sa situation réelle et son journal intime, qui relate les affres de son existence. N'a-t-elle pas mérité cette situation ? – perdue parce qu'elle a sombré dans le pêché -.



Un combat d'une femme dans un monde impitoyable, par des lois ancestrales et coutumières de part et d'autre des continents, régi par le bon vouloir de la gent masculine…Il me manque, cependant, l'aspect psychologique de l'amour maternel dans : « une odeur de gingembre ». En effet, elle incline la tête face à l'adversité ; comment admettre qu'une femme ne fasse rien pour retrouver ses enfants ?



Un parcours semé d'embûches qui entrave une recherche d'indépendance, avec une Liberté subie, qui me laisse surpris devant l'inanité de cette femme à maîtriser son destin.


Lien : https://bookslaurent.home.bl..
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Une odeur de gingembre

J'ai tout simplement adoré ce roman d'Oswald Wynd plein de sensibilité, qui nous décrit la vie d'une jeune écossaise débarquant un Chine pour y épouser un officier britannique.

La jeune fille s'ennuie sérieusement au sein de cette société coloniale et tente de se rapprocher de la population locale. Elle dégringole les échelons de la société et finit par devenir la maîtresse d'un officier japonais (elle touche le fond socialement parlant...) qu'elle suivra jusqu'au Japon. J'ai beaucoup aimé la forme du roman entre journal intime et récit épistolaire et la description des sociétés orientales en ce tout début de XXème siècle. Au fur et à mesure que notre héroïne dégringole cette échelle sociale, elle s'émancipe et trouve plus de liberté. C'est aussi un magnifique roman initiatique au cours duquel une jeune femme devient une femme aussi solide qu'un roc. Très belle écriture.
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Une odeur de gingembre

On garde longtemps, une fois le livre refermé, le souvenir de Mary McKenzie. L’histoire, qui se révèle à travers un journal intime et quelques lettres, commence sur un bateau et s’achève sur un autre qui emporte une héroïne au parcours singulier.

Entre la toute jeune femme qui quitte son Ecosse natale en 1903 pour aller retrouver son fiancé en poste à Pékin, et la femme contrainte de quitter le Japon, à l’instar de nombreux étrangers, au lendemain de l’attaque de Pearl Harbor, il y a presque 40 ans d’une vie qui, un jour, a dévié du chemin prévu et a été forcée de se réinventer dans un pays, une culture, des traditions et parmi des gens inconnus.

Au-delà de sa jeunesse et de son inexpérience, on la devine bien, dès le départ, un peu différente des autres, cette jeune épouse esseulée à Pékin au sein du microcosme européen, montrant un caractère et des aptitudes – curiosité et sensibilité envers le pays qui l’accueille – pas si répandues parmi ses semblables.

Sans dévoiler les circonstances qui conduisent Mary de la Chine au Japon ni les évènements qui jalonnent son itinéraire, je dirais que j’ai été séduite par la force et la lucidité du personnage, mais aussi sa part de mystère, et émue par le parcours peu ordinaire de cette jeune femme devenue une paria, payant un prix fort la découverte de l’amour-passion, laminée par des moments de grande souffrance et solitude, et qui parvient au fil du temps à reconquérir sa vie et son indépendance. A apprendre aussi à aimer un pays dont elle observe - et c’est un autre intérêt du livre - l’évolution rapide dans cette première moitié du 20ème siècle, avec le développement économique, la voie vers l’occidentalisation puis le reflux vers un nationalisme exacerbé.

Une histoire forte et âpre que, très vite, on ne lâche plus jusqu’à un final qui permet encore à l’imagination de vagabonder.

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Une odeur de gingembre

Je ne crois pas avoir jusque là déjà lu de roman sur le mode épistolaire en alternance avec un journal intime.

Voilà une fiction assez originale, de par sa forme, mais aussi son thème : une écossaise partie très jeune de sa terre natale, à l'autre bout de la planète, pour se marier en Chine avec un prétendant qu'elle a à peine connu.

Du haut de son jeune âge, elle va devoir affronter une société dont elle ne connait ni les codes, ni la langue.

Elle va vivre des événements personnels difficiles, le rejet de son mari, la perte de sa fille, une histoire avec un soldat japonais, la perte de son fils...

Au fil des années, sur plusieurs décennies, le lecteur suit une destinée hors du commun. Celle d'une femme qui réussit malgré les nombreuses difficultés à se faire une place dans le monde et à refaire sa vie au Japon où elle finit par s'intégrer, sans pour autant y être adoptée, jusqu'aux événements historiques tragiques sur lesquels l'histoire se termine.

J'ai apprécié cette lecture, même si j'y ai trouvé quelques longueurs. J'ai parfois été un peu perdue par les ellipses. Il y a parfois de grandes périodes passées sous silence, qui rendent le récit parfois compliqué à suivre, si l'on ne lit pas attentivement, les dates au début de chaque petit chapitre.

L'écriture est belle, de qualité. Cette plongée dans une époque révolue, dans des pays inconnus pour l'époque, dans la tête d'une héroïne reste intéressante. Je m'attendais à avoir plus de détails sur certains passages passés sous silence, comme la naissance des deux enfants, la douleur de la séparation... L'auteur a une façon finalement assez factuelle de relater les faits, sans entrer dans le ressenti intime de l'héroïne.

Un roman somme toute assez atypique et dépaysant, à découvrir.
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Une odeur de gingembre

Mary, jeune écossaise à l’avenir prometteur embarque en 1903 pour la Chine afin d’y retrouver son futur époux qui y est attaché militaire. Sa vie s’en retrouve bouleversée et elle ressent beaucoup de difficultés à s’habituer à son nouveau statut. Par la suite, elle aura une liaison et un enfant avec un officer japonais. Répudiée par son mari, elle devra trouver exil au Japon pour y construire sa nouvelle vie.



L’auteur propose un superbe roman sur une jeune britannique qui part vers l’Asie et y découvre une nouvelle vie au début du XX siècle. D’une part elle doit s’adapter à son nouveau rang social car ayant épousé un attaché militaire, elle doit maintenant se comporter en « Lady ». D’autre part, elle découvre la culture asiatique, intrigante.



Publié en 1977, ce roman épistolaire à conservé tout son éclat.

En plus de bénéficier de la très belle plume de l’auteur, on en profite pour élargir sa culture puisque le récit est truffé d’évènements historiques.

On y apprend un tas de chose sur la colonisation anglaise ainsi que sur la culture et l’histoire du Japon. Un roman dont on ressort diverti et grandi. Que demander de plus ?
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