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Critiques de Paolo Cognetti (618)
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En bas dans la vallée

Paolo Cognetti a écrit des histoires magnifiques ayant pour cadre les montagnes du val d'Aoste qu'il connait bien .



La cabane est toujours là haut, abandonnée depuis la mort du père , ombragée par les deux arbres qu'il a planté à la naissance de chacun de ses fils, un mélèze et un sapin.



Luigi est resté dans la vallée de la Valdesia , où il est devenu garde forestier , alors que Fredo après avoir fait un séjour en prison , est parti au Canada où il est devenu bûcheron. Il revient au village après sept années d'absence pour signer les actes chez le notaire de la vente de sa part de la cabane, son frère Luigi ayant exprimé le désir d'aller y vivre avec sa femme Betta et leur enfant à naitre .



Les retrouvailles sont tendues et leur seul terrain d'entente est leur dépendance à l'alcool que Luigi grâce à Betta avait laissé relativement derrière lui.

Les paroles et les coups dérapent vite ...



L'histoire commence par l'épopée de deux chiens, une jeune femelle blanche et un mâle gris , tueur de chiens et qui va être traqué par les chasseurs et les gardes forestiers .

Un chien libre , sans collier.



La vie dans la vallée s'oppose à celle dans la montagne , elle est plus facile mais l'ombre atteint rapidement la vallée .

Le hameau où se situe la cabane familiale est laissé à l'abandon mais arrive un projet qui pourrait changer la donne.



Ombre et lumière comme la vallée et la montagne ou le mélèze et le sapin , liberté et servitude comme le loup et le chien , Fredo et Luigi, sont mis en parallèle dans ce récit bien trop court à mon goût et je suis restée sur ma faim et même si j'ai apprécié l'écriture de Paolo Cognetti , je l'ai trouvé moins poétique que dans le remarquable Huit montagnes .

À lire en écoutant , bien entendu, l'album Nebraska de Bruce Springsteen si bien évoqué par l'auteur à la fin du roman, inattendu et bienvenu qui rajoute une note musicale et une évocation des grands paysages américains !



Je remercie NetGalley France et les Éditions Stock avec une mention spéciale pour la belle couverture !



#Enbasdanslavallée #NetGalleyFrance
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La Félicité du loup

Ce fut une lecture agréable car elle emmène gravir de belles montagnes, alpines, magnifiques, imposantes et dominantes.

Et, tout cela est vrai et on sent le vécu.

Paolo Cognetti, que je ne connaissais pas jusqu'à cette première lecture, connaît cette nature minérale, sauvage, indomptable et surprenante. Il sait partager sa passion, grâce à une écriture concise, en dentelle.

L'histoire est romantique à souhait, dans une version moderne. J'ai un peu moins adhéré. Il n'y a pas de fin, ni heureuse, ni malheureuse. Donc je suis aussi restée entre deux.
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En bas dans la vallée

Au coeur d'une nature montagneuse et brutale, le romancier italien campe une intrigue familiale très bien tenue et signe un excellent roman aussi puissant que succinct.
Lien : https://www.lesechos.fr/week..
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La Félicité du loup

C'est un roman d'un auteur italien dont je ne connaissais rien, agréable à lire. Le cadre montagnard est décrit avec précision mais d'une manière simple, par petites touches, les éléments descriptifs n'interfèrent pas avec la narration. Curieusement, j'ai souvent oublié que c'était du côté italien des Alpes, non du côté français.



Le village de Fontana Fredda, surplombé par le Mont Rose, vit tant bien que mal avec une organisation au cordeau, car les habitants et les travailleurs sont relativement isolés. Le roman débute alors que Fausto, écrivain de 40 ans en plein divorce, en souffrance d'écriture, est revenu dans le village de son enfance travailler autrement. Il occupe un poste de cuisinier dans un petit restaurant, le "Festin de Babette". Autour de lui, peu de personnages, mais des caractères : Elisabetta, la propriétaire du restaurant, qui a épousé un montagnard autrefois mais rêve d'évasion, la belle Silvia, la serveuse, avec qui se noue une relation torride et affectueuse, et Santorso, l'homme des bois, attachant malgré son tempérament bouillant. On notera que souvent dans le roman, comme peut-être dans la vie, l'amitié est davantage un gage de réconfort et d'espoir que l'amour, tout du moins un gage plus durable ; l'amour y paraît essentiellement une histoire de peaux qui se plaisent et se rapprochent.



Grâce à la plume délicate de l'auteur, nous suivons à la fois les émois et quelques péripéties de la vie des personnages, mais surtout la vie du village, des montagnes, et des animaux qui la peuplent, en un écosystème complexe avec l'homme, qu'ils côtoient tout en le craignant. Plusieurs épisodes nous permettent de découvrir des activités différentes, la coupe du bois lorsque Fausto devient cuisinier pour les bûcherons, ou encore le refuge de haute montagne, au pied du glacier, à 3500 mètres, lorsque Silvia y travaille durant l'hier. Il n'est pas tant question d'alpinisme que de la vie quotidienne des gens qui travaillent pour que les alpinistes accomplissent leurs sorties, même les secours en hélicoptère. Le souffle de l'aventure est tout de même présent grâce au superbe personnage de Pasang Sherpa, un des héros réels des pentes de l'Everest, le genre de type à monter avec 80 kg sur le dos. J'ai aimé également la référence répétée à Hokusai, le "vieil homme fou de dessin", à ses estampes sur le mont Fuji.



En revanche, même si le loup a une présence réelle et symbolique, il reste un errant légendaire qui passe, alors même que la vie des hommes suit son cours, vers du mieux - ou pas, et que les montagnes restent imperturbables et prodigieusement immuables, sinon que, comme partout, les glaciers reculent, et que cette vie aussi est provisoire... Je n'aurais que quelques bémols à exprimer : d'une part je me suis longtemps demandé où allait en venir l'auteur, quel genre de texte il adoptait au juste, policier ou romance ; d'autre part un tic d'écriture m'a agacée, alors que pour une fois le récit est bien au passé, ouf - cette manie de supprimer toutes les marques de la ponctuation du dialogue. Pourquoi ? Je n'en vois pas l'intérêt.
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Les huit montagnes

« J'observais l'alpage et l'étrange contraste entre la désolation des choses humaines et la vigueur du printemps »

Quand un homme met ses tripes dans ses mots comme Paulo Cognetti, je reste muette. C'est lui, sur la couverture et vous le reconnaîtrez dans ce roman. L'émotion affleure à chaque page. Que pourrais-je dire ? Je n'ai pas le silence qui parle comme celui des montagnards. Hommes des roches noires, de la neige vierge, aux âmes fidèles et purifiées le long des sentiers.

« J'emporte avec moi le souvenir de ces journées de marche comme le plus beau des refuges. »
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La Félicité du loup

Je n’aime pas la montagne, du moins pas comme ces passionnés qui ne rêvent que de cordées, de glaciers, de refuges. Disons que je trouve ses paysages magnifiques, mais c’est tout.

Bref, ce n’est pas auprès de moi qu’il faut chercher un avis circonstancié, étayé de mille exemples, sur ce roman.



Ce mont Rose à deux heures de Milan abrite un vieux village avec un petit restaurant, « le festin de Babette ». C’est là que les touristes, les travailleurs du bois, les gens du village se rassemblent pour boire un coup et manger. C’est là que Fausto rencontrera Silvia et qu’ils commenceront à s’aimer. Ils sont en quête d’une autre vie, sûrement en montagne, pour Fausto, peut-être aussi pour Silvia. Le roman commence au printemps et se termine en automne. Au fil des saisons, la nature change, les hommes s’adaptent, à tout.



Je me suis passablement ennuyée, avouons-le. Je reconnais que l’auteur, dont j’avais lu « Les huit montagnes », transcrit de bien belle manière les paysages changeants de cette montagne ainsi que les comportements des gens, mais pour moi ça ne suffit pas. Il m’a manqué ce petit plus qui fait que je reste accrochée. Pas à la paroi, bien sûr...

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Les huit montagnes

Un livre pour les amoureux de la montagne !

Les paysages et les sentiments que l' on vit quand on se perd dans l immensité des sommets y sont décris avec une vraie justesse et une grande simplicité.



C est l'histoire d'une amitié sincere et inspirante qui nait entre deux jeunes enfants, l' un de la ville, l'autre de la montagne, et qui va se poursuivre toute leur vie.

C'est aussi l' histoire d'un héritage et d'une transmission entre un père, passionné de randonnée et de sommets, et son fils.

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La Félicité du loup

Paolo Cognetti nous offre une histoire d’amour et d’amitié mise à l’épreuve par les forces de la nature sauvage de la montagne. Seulement, contrairement à l’œuvre de Jean-Christophe Ruffin « Les flammes de pierre », je n’ai pas été transportée.





Le milieu professionnel saisonnier de la montagne est connu pour tordre le cou aux histoires d’amours naissants. Fausto et Sylvia, arriveront-ils à faire perdurer leur idylle ? Voici la base du livre, qui est en soit un cliché. Et le premier d’une longue série…



Si encore, ils étaient pensés, remués, harnachés de contre-exemples, mais le style est simpliste, ennuyant… Préférez-y « Les flammes de pierre », une histoire d'amour à la Roméo et Juliette, passionnelle, tourmentée, violente, aussi impitoyable que la montagne qui est le berceau de cet amour.

Un livre est beaucoup plus complet. L'histoire s'étale sur plusieurs années, et mérité que l'on persévère. Critique à retrouver ici en totalité : https://www.babelio.com/livres/Rufin-Les-flammes-de-pierre/1342518/critiques/3710434







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Les huit montagnes

Un roman de montagne comme je les aime, dans lequel l’homme apprend et grandit avec elle. Une compagne pour la vie. Un refuge, un apaisement. Un art de vivre, simple et pourtant difficile, un accord possible avec un lieu mais un renoncement aux autres, une solitude recherchée et acceptée.

Et même si je ne connais rien à la montagne, le talent de Paolo Cognetti m’a fait touché du doigt l’appel de celle-ci quand la montagne devient une entité qui coule dans tes veines et qu’elle s’exprime par tout ce qui te constitue.

« Nul ne peut faire comprendre les sensations éprouvées là-haut à celui qui n’est pas sorti de chez lui et qui n’a pas par lui-même éprouvé la montagne avec ses pieds, ses muscles, son énergie et ses doutes. »



En plus, de tout le lyrisme déployé pour l’amour de ce lieu, l’auteur a su créer deux personnages masculins liés par une amitié sans faille, malgré les années et les vies différentes. Une amitié puisée dans la jeunesse à parcourir ensemble tous les chemins environnants de Grana, dans le Val d’Aoste, que les deux enfants exploraient. Deux tempéraments bien différents, l’un montagnard et l’autre citadin, s’échappant de relations plus ou moins conflictuelles avec leurs pères.



Un très beau roman d’amitié et de montagne. De silence et de contemplation.



« Pietro est un enfant de la ville. L’été de ses onze ans, ses parents louent une maison à Grana, au cœur du val d’Aoste. Là-bas, il se lie d’amitié avec Bruno, un vacher de son âge. Tous deux parcourent inlassablement les alpages, forêts et chemins escarpés. Dans cette nature sauvage, le garçon découvre également une autre facette de son père qui, d’habitude taciturne et colérique, devient attentionné et se révèle un montagnard passionné.

Vingt ans plus tard, le jeune homme reviendra à Grana pour y trouver refuge et tenter de se réconcilier avec son passé.

Hymne à l’amitié, histoire familiale, ce texte splendide nous fait aussi et surtout ressentir la force de la montagne, personnage à part entière, capable de bousculer des existences et de transformer des êtres. »

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Les huit montagnes

C'est par la plume touchante de Paolo Cognetti que nous faisons connaissance avec cette famille milanaise venue se réfugier l'été dans le Val d'Aoste. Devant nos yeux se dévoile une amitié touchante entre deux jeunes garçons. Une amitié qui évoluera avec les années, mais dont la sincérité sera toujours présente.

Ce qui m'a plu dans ce roman, c'est ce lien. C'est la vie qui passe, mais ce lien immuable qui reste.

Et puis cette montagne. Cette lecture fut pour moi une immersion complète dans des paysages grandioses. Une immersion en plein alpage. Je crois que c'est ce que j'ai préféré durant ma lecture. Je ne connais que très peu la montagne. Grâce à ce roman, j'ai eu l'impression d'être partie dans les Alpes, d'avoir marché sur ces chemin caillouteux, d'avoir entendu les cloches des vaches, d'avoir touché les glaciers.

Ce livre est un concentré de tristesse et de nostalgie, mais empli de beauté et de bonté. Comment ne pas y voir une part autobiographique dans ce roman si emprunt de sincérité.

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La Félicité du loup



Un tout petit livre traduit de l’italien, qui m’a parfois rappelé « Jours à Leontica ». Tout se passe dans la montagne, le temps d’une saison à Fontana Fredda, dans le Val-d’Aoste. Fausto, écrivain employé comme cuisinier, croise Sylvia, une jeune femme qui cherche quoi faire de sa vie et s’occupe comme serveuse. L’été, il part cuisiner sur les chantiers d’élagage, tandis qu’elle rejoint un refuge d’altitude pour travailler. La montagne et la nature font le reste et les révèlent à eux-mêmes. On suit également quelques personnages secondaires, notamment Babette, à qui appartient le restaurant (hommage à…) et Santorso , qui s’occupe de damer les pistes. Pas de mièvrerie ni de sexe, la montagne est définitivement le personnage principal. Au hasard des pages, quelques références bienvenues - « Les 36 vues du mont Fuji » entre autres - et un beau passage page 179 sur la félicité du loup. Jolie découverte !
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Les huit montagnes

Les Huit Montagnes, ce sont celles qui entourent dans la mythologie bouddhiste tibétaine le mont Sumeru. Certains hommes passent leur vie à s'échiner à les escalader toutes, d'autres restent sagement assis au centre, au sommet du monde.

C'est l'image qui guide ce livre, la différence entre deux êtres liés par la vie mais dissemblables dans leurs existences. L'un d'en bas, l'autre d'en haut. Un taiseux et un plus extraverti, un maçon et un artiste, un citadin et un rural, un voyageur et un qui reste dans sa vallée...

Bien sûr, et fort heureusement, tout est beaucoup moins manichéen dans le livre !

Bruno et Berio, nos deux héros, ne sont pas aussi radicaux dans leurs personnages que je l'ai rapidement esquissé ici !

L'intrigue, issue de la vie de l'auteur, se déroule dans une des hautes vallées sous le Mont Rose, entre Suisse et Italie. L'un vient avec ses parents passer toutes ses vacances dans un hameau, et finit par se lier d'amitié avec un garçon de son âge avec qui il enchaîne les escapades et les découvertes. L'âge adulte et les études les séparent, mais la vie et la mort du père organisent les retrouvailles.

Du point de vue de l'intrigue, pas besoin d'en dire d'avantage, il ne s'en passe pas tellement plus. Juste suffisamment pour toucher à l’intime, à un peu d'universel, à la quête du bonheur, personnelle et collective, aux relations humaines, aux personnalités.

Le style est sobre, simple, les phrases courtes et rythmées, on n'est pas dans la recherche formelle incompréhensible bien au contraire. Pour autant le récit ne manque pas de poésie, ni dans les descriptions de la nature, ni dans celles des personnages et de leurs états d'âme ; mais toujours avec un vocabulaire simple et accessible, très humain comme ses personnages.

Un livre court mais puissant, avec des personnages forts, dans un environnement que j'adore et qui affronte le monde, où tente de s'y retrouver... beau !
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Les huit montagnes

Magnifique histoire d’amitié, de familles, de montagnes… Une mélancolie voire même une tristesse sans fard mais pudiques.



Je rejoins sans réserve les nombreux admirateurs de ce roman.



Le livre terminé, il me reste un drôle de sentiment de tristesse, d’inachevé face à ces destins.

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Sans jamais atteindre le sommet

Tout d'abord, merci à @livredepoche pour l'envoi de ce livre 📚❤ Un dépaysement qui m'a fait un bien fou 🏔🏞 Un livre où l'auteur nous parle de son voyage dans l'Himalaya sans atteindre un seul sommet. 300 kilomètres de marche, huit cols à plus de 5000 mètres, une belle équipe et en poche un livre de Peter Matthiessen "Le Léopard des neiges".



Parce que ce qu'à fait Paolo Cognetti, Peter l'avait déjà fait. L'un marche dans les pas de l'autre, dans ses réflexions et dans ce qu'à été son voyage. Un livre, ou plutôt une introduction, au livre de Peter. C'est si beau, si bien dit que ça m'a donné envie d'acheter "Le Léopard des neiges". Ça m'a fait penser à wild, à into the wild, au voyage vers Compostelle que je souhaite faire avec Julia.



"Les drapeaux rendent visible l'invisible"

"Cette tristesse que seuls les lecteurs connaissent, la nostalgie des livres finis"
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Les huit montagnes

Je conseille le film de Felix Van Groeningen et Charlotte Vandermeersch, très fidèle au livre.

Quant au livre, j'ai craint au début d'avoir une nième version de souvenirs d'enfance avec les vacances passées avec un copain à la campagne.

Il n'en est rien car la toile est tissée tout au long de la vie des deux personnages principaux et le texte joue très bien sur le contraste entre Bruno qui a des racines dont il n'arrive pas à se défaire et Pietro-Berio qui n'arrive pas à s'en créer.

Les personnages qui accompagnent Bruno et Pietro (la mère, le père, la compagne) ont également de l'épaisseur.
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Les huit montagnes

Viens, Croquignolle, mon amie, je t'emmène à la Source... Tout là-haut, tu le sais. Là où les bruits de la ville ne parviennent pas, où la sérénité est évidence, où l'enfant devient homme, où le torrent devient rumeur, où le coeur s'endurcit à l'effort mais fond sous le coucher du soleil. Là où l'animal s'ébat et s'amuse, où la liberté se laisse goûter dans toute sa plénitude.



Viens mon amie, je t'emmène en montagne... Celle qu'on ne trouve que dans les Alpes italiennes; celle qui invite à la contemplation, qui comble la solitude, qui fait lever le regard et bêcher la terre. Celle qui rend tout discours inutile.



Venez mes amis, grimpez avec moi sur le sentier jusqu'à l'alpage, et plus haut encore. Vous y rencontrerez Bruno et Pietro dont l'amitié est née en gambadant près du ruisseau. Confiez-leur vos soifs. Ecoutez leurs silences. Ressentez leur présence. Auprès d'eux tout devient possible même d'apprivoiser l'hiver, le dégel, le métier de père ou les pays lointains. Apprenez avec eux la traite et la fabrication du fromage, l'art de s'éloigner pour mieux revenir, d'aimer sans en avoir l'air, d'admirer discrètement mais de tout son coeur. Partagez leur verre de vin, leur travail d'un jour, l'espérance d'un lendemain meilleur, la force des traditions et le sens de la vie.



Viens, Croquignolle, il est temps de redescendre, de traverser les frontières et de retrouver ta Vallée du Rhône natale, là où les lumières des villes assombrissent les étoiles, où le bruit des voitures empêche d'entendre le brame du cerf, où la tomme perd un peu de sa saveur.

Courage, Croquignolle, tente de reprendre le cours de ta vie après ces jours hors du temps aux côté de Paolo Cognetti. Mais avant de redescendre tout à fait, dis-lui à quel point tu as aimé son roman, ses héros et la saveur de sa plume. Dis-lui que sous ses mots, Grana a retrouvé toutes ses couleurs, la Barma sa beauté d'antan et l'alpage la magie d'un lieu unique. Dis-lui ton coup de coeur pour Les huit montagnes et ton besoin d'y retourner dès que possible, même que ton pied montagnard n'est pas stable, que ton souffle est court et que les habitants de la forêt profonde et les ombres des sommets ont tendance à t'effrayer. Dis-lui que tu as goûté à la pleine liberté et à la contemplation bienfaisante le temps de cette histoire.



Et maintenant, Croquignolle, laisse les mots s'étreindre puis s'éteindre. Ecoute battre ton coeur, lève les yeux vers les forêts denses et ces 4000 inatteignables que tu admires depuis ta fenêtre. Et savoure...

Tout est là ! Là-haut ! En toi !

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Les huit montagnes

Je n'ai pas adhérée a l ecriture qui pour moi manque de dialogue.

Il a l'air très beau pourtant mais bon peut-être n'avais je pas l état d esprit pour le lire a ce moment là.

Ca faisait un moment que je le voyais ce livre et que je voulais tester cette auteur..mais ce n est pas piur l'instant mon style.
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Sofia s'habille toujours en noir

Ce livre figurait dans ma PAL depuis longtemps et je me suis enfin décidée à le lire. Les avis, peu importe d’où ils venaient annonçaient un roman exceptionnel ; je suis partie avec des attentes énormes qui n’ont pas été assouvies. Sûrement a cause de ces attentes, je me suis assez ennuyée. La prise de l’auteur n’est pas le problème ; au contraire, elle est agréable, fluide, familière. J’ai beaucoup aimé ce côté du livre. Cependant, c’est le récit qui m’a un peu perdue. Je n’ai pas réussi à accrocher au personnage de Sofia, selon moi trop caricatural. J’ai cependant beaucoup aimé les figures de Rossana et Marta. Puis, les différents chapitres m’ont donné une impression de fouilli que je n’ai pas su organiser. J’aime l’esprit de cette femme qui marque ceux qu’elle croise, cependant, je n’ai pas été plus frappée que ça.
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Les huit montagnes

Pietro et Bruno sont deux enfants que tout semble éloigner. Pietro, un petit citadin, passe tous ses étés dans le Val d’Aoste avec ses parents. Il y fait la connaissance de Bruno, un enfant de la montagne. Devenus jeunes adultes, ils vont se perdre de vue, jusqu’à ce Pietro revienne… Et leur indéfectible amitié, qui "se passait d'entretien", demeure intacte bien qu’ils ne se soient pas vus pendant 20 ans. Il y a beaucoup de tendresse, de poésie et d’authenticité dans la relation quasi fraternelle des deux hommes aux destins croisés. La réflexion des deux hommes sur la place qu’ils occupent dans le monde est très touchante. On y découvre toute l’importance des racines et du rôle familles. Les descriptions de la montagne sont réellement envoûtantes. Dans leurs quêtes initiatiques respectives, teintées de philosophie voire de spiritualité, les deux hommes vont soulever des questions existentielles : l’un répète le schéma familial de son enfance, l’autre s’en émancipe totalement pour mieux se reconstruire… J’ai dévoré ce roman d’apprentissage pour lequel j’ai un énorme coup de coeur et ma critique ne rend sans doute pas justice à ce superbe livre très largement autobiographique. J’ai visionné l’adaptation et je l’ai trouvé aussi trouvée très fidèle et vraiment respectueuse du roman, tout aussi pudique et réussie. J’ai désormais envie de découvrir d’autres titres de cet auteur.
Lien : https://cafenoiretpolarsgour..
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Le garçon sauvage : Carnet de montagne

Les livres sur la nature me font l'impression de nécrologies, de célébrations posthumes, nous racontant, à nous urbains dans un monde que le réchauffement climatique rend peu à peu inhabitable, ce que nous avons perdus. Ce court et simple petit roman de Paolo Cognetti, qui décrit une retraite estivale dans les Alpes, fait son travail avec humilité, d'une description l'autre, de découvertes à leurs abandons. Il évoque un monde que nul n'a vraiment connu, un espoir à la Thoreau, une nostalgie d'un monde perdu, quand les gens vivaient vraiment en haut des alpages. Avec sa fougue, Cognetti vit la montagne le temps de longues vacances, le temps d'être à nouveau rendu vivant par la nature et ses hommes. Le temps d'être rendu à lui-même, de se perdre et de se retrouver ("Car qui d'autre fuit-on quand on fuit sa maison ?"). Un livre comme une catharsis d'un monde qui s'éteint ("Je la connaissais déjà enfant, cette transformation que la montagne provoquait en moi : cette joie d'avoir un corps, l'harmonie qu'il retrouvait dans son élément ; cette liberté de courir et de sauter et de grimper comme si les mains et les pieds avaient une vie qui leur était propre, et qu'il était tout bonnement impossible de se faire mal.").
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