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Critiques de Paolo Cognetti (618)
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Carnets de New York

Attention, ce livre est un piège ! Non seulement il va provoquer l’envie irrépressible d’aller ou de retourner à New York, mais celle aussi de retrouver la plume de Cognetti en vous procurant ses autres textes, comme celle enfin d’aller acheter sur le champ toutes les œuvres des auteurs parsemés ça et là pour ajouter saveurs et anecdotes à la balade new yorkaise !

Donc, si votre Pile à Lire est déjà haute comme les buildings new yorkais, passez votre chemin…

Pour les amoureux d’une Amérique authentique comme de littérature cosmopolite, jetez vous sur ce petit bijou qui sent New York à pleines lignes.
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Carnets de New York

Tous les ans en septembre, Paolo Cognetti se rend à New York, pour s'imprégner de la ville, y saisir des instants de vie et écrire. Inlassablement, il se délecte de flâner sur les pas des auteurs et autrices qui l'inspirent depuis toujours. Il imagine le Manhattan du 19ème siècle, celui de Melville et Whitman; il s'immerge dans le Greenwich Village de Grace Paley, puis dans le Brooklyn de Truman Capote… Au gré de ses déambulations, Paolo Cognetti raconte l'histoire des transformations de New York, les flux migratoires, le fantôme omniprésent du 11 septembre, le bouillonnement incessant de la ville. Il restitue avec précision les sensations d'instants pris sur le vif, bravant la difficulté de l'écrivain à se fixer dans un présent qui appartient toujours déjà au passé. Dans Carnets de New York, Paolo Cognetti dépeint avec finesse la sensation étrange de retrouver un endroit familier, un souvenir d’enfance, ou encore la nostalgie d'une époque qu'on n'a pas connue, dans une ville que l’on fait sienne au premier regard. Une ville que l'on ne peut cependant jamais totalement connaître et dont la poésie découle précisément de son identité fluctuante et insaisissable.
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Carnets de New York

J’ai beaucoup aimé ce carnet de voyage, se balader à travers ces différents quartiers. Je ne suis jamais allé à NY mais comme beaucoup j’ai une certaine vénération pour cette ville, et la découvrir avec ce style de récit c’est vraiment un plaisir.



Etant une New Yorkaise littéraire pour une fois j’avais presque toutes les références et par certains moments je me suis sentie proche de l’auteur. (en toute modestie)



Malgré tout en lisant ce livre, j’ai ressenti une certaine tristesse : les grandes villes et la gentrification. Ce n’est pas nouveau, ça existe depuis toujours et ça concerne toutes les grandes villes mais ça me chagrine toujours un peu.



Paolo Gognetti site Colson Whitehead à la fin de son livre et sa résume tout « Peut-être qu’on devient new-yorkais le jour où on comprend que New York continuera sans nous ».



Bon voyage à tout.e.s

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Carnets de New York

Si vous aimez New York , si vous aimez la littérature , si vous aimez la littérature New-yorkaise ce livre est pour vous .

Ce livre conçut comme un guide de New York touche parfaitement du doigt l’atmosphère qui se dégage de cette ville et surtout de ses habitants .

De très bonne idée de lecture et d’endroits à visiter la prochaine fois . Simple et efficace .
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Carnets de New York

En 2003, alors qu'il a 25 ans, Paolo Cognetti se rend à New York pour réaliser un documentaire sur la littérature américaine. Pendant 10 ans, il y passera chaque année plusieurs mois, totalement séduit par la ville qui ne dort jamais. Ces carnets, agrémentés de cartes dessinées par ses soins, sont le récit de ses déambulations socio-historiques dans les lieux délaissés de la mégalopole : usines desaffectées, anciens docks, zones industrielles émaillées de bâtiments à briques rouges, sans perdre de vue les déplacements successifs des quartiers d'artistes, sans cesse obligés de fuir la gentrification. Cognetti, qui a ses habitudes au café Ozzie's, se glisse avec une plume à la fois simple et poétique dans les pas des grands maîtres de la littérature new-yorkaise, Whitman, Melville, Salinger, Kerouac, Fitzgerald ou encore Capote en même temps qu'il quadrille à pied ou en métro les quartiers au-delà de Brooklyn tel le Queens avec leurs strates d'immigration successives, hassidim, caraïbéen... Mais le New York de Cognetti ne reste pas prisonnier du passé, il continue de fréquenter ses amis octogénaires italo-américains qui ont réappris l'italien dans les livres sans jamais retourner chez eux, discutant des subtilités insolites d'une ville toujours en évolution autour d'une pizza partagée avant de traîner ses guêtres de solitaire le soir de Thanksgiving ou de passer le réveillon à Times Square dans une soirée improbable de flics. Jamais avare d'anecdotes truculentes, de rencontres impromptues en haut d'un pont ou au pied d'un gratte-ciel, Cognetti finit toujours ses visites près de l'eau, sur les rives de l'Hudson et de l'East River, et nous, on déguste ses mots comme on avale les kilomètres.
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Carnets de New York

L’écrivain italien connaît la mégalopole comme sa poche. Au fil de ses promenades, il guide le lecteur dans les pas des plus grands auteurs américains.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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Carnets de New York

Paolo Cognetti nous offre dans ces carnets une vision très personnelle de New-York. Pas la ville touristique, mais une ville authentique, brûlante d'histoires et pleine de l'espoir d'une nouvelle vie. Il nous conte ses balades, ses rencontres, ses lieux fétiches et son amour de New-York.



Ce livre est une véritable déclaration d'amour à cette ville. Préparez vous à visiter New-York de l'Hudson à l'East river, du nord au sud, brooklyn, Bronx, Queens, Williamsburg, Manhattan.



🗽Une New-York artistique, architecturale, industrielle, marquée par l'histoire dont les bâtiments et jardins restent les témoins.



🗽Une New-York littéraire, source d'inspiration folle pour des grands noms comme Selby, Whitman, Grace Paley, Melville.



🗽Une New-York cosmopolite dont le point de départ fut pendant longtemps la fameuse Ellis Island.



🗽Une New-York qui pulse sous le regard protecteur de la statue de la liberté.



Ce livre est une véritable plongée empreinte de nostalgie dans cette ville fascinante. Paolo Cognetti nous décrit sa version de New-York dans de courts chapitres absolument passionnants. Rajoutez à cela sa magnifique plume et vous voilà transportés d'un coup de stylo magique outre-Atlantique.



Un livre à lire, relire et à emmener dans la valise pour le prochain voyage.
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Carnets de New York

C𠆞st de cette fenêtre que je les ai vues s�ondrer un certain matin de septembre. Fortes rafales, venant de la mer, soleil éclatant, ciel bleu limpide. L�ondrement des tours hantait les New yorkais quand ils te montraient la vue de Manhattan. C’était identique à ce matin-là. Tous ceux mettaient à raconter ou ils étaient, ce qu’ils avaient fait. Avant, l’âge de l’innocence. Ton lot c𠆞tait l𠆚près. Tu la connaissais mieux que ta ville ntale. Toi aussi tu avais intégré ce tourbillon de passants et de générations. Mieux vaut raconter ses ponts, ses iles, ses automnes, ces clochards qui récitait des poèmes à la sortie des bars de harlem. Ses vers allaient rejoindre les bulles transparentes. Cette façon de réciter de la poésie te paraissait la plus pure qu’il puisse exister. Granville Pauline et sa plage Romer. La vie est dure pour mister Bulbe. Manhattan et Manhattan le film d’ un jazzman endiablé. Que le grand pic de l𠆞mpire State Bulding le bâtiment vide n𠆚 pas été conçu pour faire joli, mais pour arrimer les dirigeables. J’y suis monté ainsi qu au restaurant du twin tower la 1ère tour peut être ( help). La main avec laquelle les rêveurs tentent d𠆞mpoigner le ciel. Je n𠆚i jamais été à Brooklyn. La chaleur, la moiteur. Le corbeau the Raven mes souvenir de la bibliothèque de Cherbourg. Gotham. City Batman. Feuilles d’herbe. Un peu historique,, mais j𠆚ime. 15 a 20 mille la semaine. Venise et New York the catch of the Rye Cathy. Je ne me rappelle pas. La cite où l�u partout étincelle. Hawthorne Salem la lettre écarlate cap code. Moby Dick et sa baleine Mellville. L’ode à Lincoln’ je vois pas qui pourrait écrire l’ode à Trump. Mon capitaine, c𠆞n est fini du terrible voyage, mon capitaine. Longue barbe blanche. Bartleby. Chez Georges Talence. Je préférai ne pas. Je repense ou je me mélange avec Poe. Le courage de prendre à froid une douche. Les esquiveurs de tram. Les Dodgers. Base ball. Le pont de Brooklyn. 2 tours de 90m de hauteur et des centaines de câbles qui les relient. Sur le bac de Brooklyn. W W. Potagers sur le toit des immeubles.

Les ponts du Peter stuyvesant. Mafflus teutons.. vieux pays garde vos fastes d’hier. Emma Lazarus. Sur le bac de Brooklyn de w w. La ou on regarde, il y a ce que nous sommes. Samson n𠆞st plus.
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Carnets de New York

Fiorello La Giardia ça vous dit quelque chose ? Non ? Ce mec dont la photo trône à côté de de celles de Joe di Maggio et Frank Sinatra, dans toutes les pizzerias italo-americaines de New-York..... Voilà si vous voulez aller à la rencontre d'une des villes les plus fascinantes du Monde , à travers son histoire, sa culture ( car New York ce n'est pas les États Unis ), sa géographie, sa population, sa cuisine, sa végétation urbaine et ses écrivains, .Paolo Cognetti , oui cet auteur italien dont vous avez probablement lu et j'espère adoré " Les huit montagnes ", va vous y guider . Et croyez-moi même si vous connaissiez cette ville comme votre poche, vous apprendrez ici néanmoins beaucoup de nouvelles choses intéressantes. Car Paolo y est retourné plusieurs fois et y a vécu pour écrire à différentes périodes pendant dix ans, mais le plus important Paolo est un CURIEUX, et les curieux découvrent toujours des choses épatantes. Vous y croiserez Grâce Paley, Henry James, Edith Warton, J.D.Salinger, Walt Whitman, Truman Capote, Paul Auster, Colson Whitehead,.....mais aussi le clochard qui embrassait les pigeons, des jardins échappés d'Alice au Pays des Merveilles, le mouvement "Green Guerilla " des années 80, le café des écrivains Ozzie's qui ne sert pas d'alcool......

Et dernière tentative pour vous convaincre, une mise en bouche italienne 😁:

"Dans les années 1930, les Juifs venus d'Europe et leurs enfants étaient près de deux millions, les Italiens un million et demi, ce qui faisait également de New York la première ville italienne après Rome,...", Cognetti ne peut pas ne pas sourire aux recettes italo-americaines, (un sacrilège en Italie) proposées dans les restos italiens de la ville, dont celui du quartier où il a ses habitudes , et par ce biais je profite pour vous conseiller un film épatant sur ce sujet, si non déjà vu, The Big Night un film de Stanley Tucci et S.Campbell avec Isabella Rossellini (1996) . Vous y passerez un très bon moment avec une musique sublime !

C'est tout ce que je vous direz, ce livre truffé de références littéraires vaut un voyage au Big Apple, en plus à peu de frais et sans risque vu la situation 😁!





".........New York, c'est juste un autre genre de solitude.........l'important, ce n'est pas le paysage qui t'entoure, mais la vie que tu y mènes. Les recoins du monde que tu observes le plus souvent sont ceux dans lesquels tu te reflètes, les choses qui te marquent sont autant de découvertes que tu fais sur toi."

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Carnets de New York

Cognetti est tombé amoureux de La pomme, nous aussi. Donc on a envie de partager avec lui quelques souvenirs, en particulier quand on a eu la chance de passer quelques nuits à Brooklyn. Cette ville a la capacité absolument incroyable de devenir la votre, comme si vous étiez un résident de toujours.

Passé cet engouement initial, le livre reste en surface, rappelle des impressions personnelles, certes nous ouvre quelques nouvelles portes, mais rien d'extraordinairement nouveau ne restera.

Seulement peut-être le souvenir d'une bière que on l'impression d'avoir bu en compagnie de l'auteur dans un bar de Greenwich village.

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Carnets de New York

J'ai acheté ce livre juste parce que la couverture était jolie ! Et je trouve aussi que c'est insolite de voir le nom de l'auteur plus gros que le titre !!!

Je me suis plongée dans ce livre et je suis partie à New York, tout simplement ! Paolo Cognettti nous emmène dans son périple, dans ses pensées et dans ses réflexions. J'ai passé un bon moment et corné quelques pages aussi.
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Carnets de New York

Ode à New York.



Ce livre était fait pour moi.



Férue de littérature américaine, sous le charme de la ville qui ne dort jamais, ce livre fut un véritable enchantement. Le narrateur, jeune auteur italien parcourt cette cité extraordinaire, marche sur les pas des grands romanciers américains qu’il affectionne et se crée ainsi son histoire new-yorkaise. Si le style est simple, il n’en est pas moins raffiné. Personnellement, il m’a totalement emportée.



Paolo Cognetti nous abreuve d’anecdotes des » grands » : Melville, Whitman, Ginsberg, Capote ou encore Paley, Salinger et Kerouac sans nous en inonder. Il les intègre adroitement à son quotidien qu’il se construit pas à pas, au fil des amitiés qu’il noue, au cours de ses voyages dans cette ville qui ne cesse de l’intriguer. Ce lieu unique dont tant d’artistes se nourrissent.



Flânerie entre les gratte-ciel de Manhattan. Déambulations dans Brooklyn. Promenades au bord de l’Hudson ou de l’East River. Pause littéraire au Ozzie’s. L’auteur prend ses marques et j’ai adoré le suivre.



Petit plus : le livre est illustré de neufs cartes que l’auteur a lui -même dessinées.



Une ode à New York je disais.



Un excellent moment de lecture. Plus que cela : un magnifique voyage littéraire.
Lien : https://labibliothequedeceli..
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Carnets de New York

Je pense que pour apprécier ce livre, il faut bien connaître New York et même y avoir vécu quelque temps. C'est mon cas, c'est pourquoi ce court ouvrage m'a plu.



C'est un bel hommage que l'auteur rend à cette ville unique - et aussi un exercice très personnel. Malgré cela, je me suis souvent retrouvée dans ses écrits. L'ambiance des quartiers, des commerces, le vague à l'âme que l'on ressent parfois en tant qu'immigré, le charme des saisons, le bourdonnement des rues, tout cela est brillamment communiqué. On sent la distance de l'auteur, qui vit les choses "comme un écrivain", avec recul pour mieux les raconter ensuite. Le dernier chapitre, en particulier, est celui dont l'écriture m'a le plus touché.



New York, ville sans égale, n'en finit pas d'inspirer les artistes.
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Carnets de New York

Bien... Alors on commence par laisser de côté l'idée selon laquelle Paolo Cognetti aime et raconte la montagne... puisqu'il est question d'une ville dans ce livre, et pas n'importe laquelle puisqu'il s'agit de New York.

Malgré ce pas de côté, les premières pages sont difficiles pour moi, et dépaysantes !

J'interromps ma lecture, je reprends, je relis la présentation faite du livre en différents lieux. Il ne s'agit en fait ni d'un roman, ni d'un texte nouveau, mais d'écrits anciens, partiellement remaniés pour les besoins de l'édition française. J'ai un peu envie de dire que Paolo, mon homonyme, dort sur ses lauriers depuis "les huit montagnes".

Je reprends le livre et, au fil des pages, la magie opère. Qu'il s'agisse des rues de Brooklyn ou de la description des baïtas dans les alpages, notre bonhomme a une sacrée plume et nous prend rapidement par la main pour nous faire visiter les quartiers de la mégapole qu'il a découverts au fil de voyages successifs.

Point de séjour dans des hôtels Hilton, de salons classieux, mais la description au fil des années de ces quartiers populaires que les immigrés - italiens entre autres - ont colonisé, animé, puis parfois abandonné parce que socialement trop marqués.

Beaucoup de chaleur humaine et, surtout, au fil des anecdotes, la rencontre avec de nombreux écrivains ayant traité du même thème ; des citations choisies avec soin dans leurs œuvres ; tout ce qu'il faut pour se sentir à l'aise dans ses chaussures de randonnée urbaine !

Ce n'est pas, je trouve, le meilleur des écrits de Paolo Cognetti, mais c'est un livre plaisant et chaleureux ! Les afficionados, comme on dit parfois, ne seront pas déçus...
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Carnets de New York

La clé du toman nous est livrée dans les dernières pages.

« On est un vrai New-Yorkais quand ce qui était là avant devient plus réel et palpable que ce qui est là maintenant. »

Après dix années passées dans la Grosse Pomme, l'auteur fait sienne cette citation de Colson Whitehead (Le Colosse de New-York, une ville en treize parties).

Il nous livre un carnet de voyage épuré de ses ratés et de ses ratures, mais rempli de ses questions, d'amorces de réponses de croquis hyperléchés et de citations rassurantes à propos de la ville fantasme des USA. Celle que nous rêvons de trouver après en avoir rêvée chacun à notre manière, souvent sur les mêmes livres, les mêmes chansons, les mêmes films ou pas.

Tel est l'intérêt de ce carnet de voyage, il nous révèle notre propre vision de New-York en nous exposant celle de Cognetti. Un observateur méticuleux, un super dessinateur et un conteur hypnotique.

Il nous rappelle que New-York est la ville d'un nouveau monde, une nouvelle ville et une ville nouvelle, qu'elle a connu une expansion sans précédent et qu'elle a été une machine à recycler les migrants européens et les migrants du monde entier.

Douze millions d'européens ont transités par la ville en quelques trente années !

« Teutons mafflus aux cheveux coupés ras, des Russes barbus, des Juifs à papillotes et, parmi eux, des paysans slovaques au visage placide, des Arméniens glabres et basanés, des Grecs boutonneux et des Danois aux paupières ridées. » (Henry Roth, L'Or de la terre promise)

Comment me direz-vous des migrants du vieux monde ont-ils pu construire cette ville nouvelle et bâtir ce fantasme vivant dans lequel tout est possible, ou du moins en théorie, dans lequel les cultures et les traditions du monde entier se perpétuent dans des quartiers aux noms évocateurs comme Little Italy ou encore Chinatown.

« Vieux pays, gardez vos fastes d'antan » est-il gravé sur le piédestal de la statue de la Liberté. (dernier vers d'un sonnet d'Emma Lazarus)

Ces mêmes migrants dont les enfants vont vivre le 9/11 avec cette force qui a fait l'admiration du monde entier.

Les références de Cognetti sont les vôtres, sont les nôtres : Last exit pour Brooklyn de Selby, Manhattan Transfer de Dos Pasos, mais aussi Moby Dick de Melville ou surtout Feuilles d'herbe de Walt Whitman, Gatsby le Magnifique de Fitzgerald, Petit Déjeuner chez Tiffany de Capote et encore d'autres moins connus que l'on a soudain envie de connaître.

On croise aussi Lou Reed “Take à walk on the wild side, and the coloured girls go tu tu tu” et Bob Dylan, ce dernier ayant écrit à ses débuts le blues parlé Talkin' New York « A lot of people don't have much food on their table

But they got a lot of forks 'n' knives

And they gotta cut somethin'”

Le propos du carnet de voyage est simple, vous arrivez à New-York avec des images et des rêves et vous découvrez une ville qui vous en donne pour beaucoup plus que vous ne l'imaginiez. Sauf, si bien entendu le rêve vire au cauchemar, mais là, vous exagérez un peu ou vous le faites exprès !

N'oublions pas que New-York a servi de modèle à Gotham City !

Vous vous attendez à voir Harvey Keitel sortir de son bureau de tabac, le Brooklyn Cigar Company mais c'est Mister Bubbles qui vous interpelle et quémande votre mégot avant que vous ne le jetiez à terre.

« Je suis dans un taxi bloqué dans le trafic

Je souris à l'homme tout sourires, il opine du chef courtoisement, nous reconnaissons en nous quelque chose de New-York » (Grace Paley, Fidelity : poems, New-York)

Ah ! le magnifique voyage que nous propose Cognetti ; il aime autant la ville que la montagne.


Lien : https://camalonga.wordpress...
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Carnets de New York

Carnets de New York, savoureuse déambulation dans les quartiers et la mémoire de la Grosse Pomme par un adepte italien des hautes cimes.


Lien : https://www.lexpress.fr/cult..
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Carnets de New York

"New-York, tu la prends comme elle est mais tu la fais également tienne à ton arrivée : elle était différente avant, aussitôt après elle changera encore, et tout ce que tu écris sur elle vieillit immédiatement, l'encre n'a pas eu le temps de sécher que c'est déjà daté. C'est un instantané de quand tu y étais, ni plus ni moins. (p149)"



Allez viens, je t'emmène .... à New-York, mon New-York voilà ce que nous propose Paolo Cognetti dans ce carnet de voyage , ville qu'il aime et où il se rend régulièrement,  mais au-delà du simple guide touristique il nous raconte et fait découvrir son New-York, celui des écrivains et artistes dont il retrouve les traces dans les différents quartiers où il nous emmène et pour tout les mordus de lecture que nous sommes et en particulier de littérature américaine c'est un voyage de rêve.



"La New-York Public Library, immense temple de la lecture, peut-être la seule véritable cathédrale d'ne ville qui respecte toute les religions mais n'en embrasse aucune. (p114)"



Avec simplicité il vous prend par la main et vous raconte ses rencontres avec Bob, Jimmy, ses amis mais également ses déambulations dans les rues et avenues qu'il traverse évoquant les auteur(e)s marquants : Paul Auster, Betty Smith, Colson Whitehead, Grace Paley, Walt Whitman, F.S. Fitzgerald, Truman Capote, Herman Melville etc.... qui y ont vécu mais également les lieux mythiques, les différentes arrondissements, îles, ponts car New-York est finalement un pays dans la ville avec une multitude d'ambiances, de populations, d'architectures. L'auteur nous dresse le portrait d'une ville qui a imprégné certaines œuvres, artistes, retrouvant l'ambiance d'un roman, d'un décor avec ses propres sensations ou souvenirs de lecture, nous fournissant à l'occasion des envies de lecture, de découvertes (comme si notre liste n'était pas déjà longue).



Il s'attache à nous imprégner du fait que New-York comporte cinq quartiers comme cinq territoires qui ont évolué au fil du temps : Manhattan, Brooklyn, le Queens, Staten Island et le Bronx mais aussi trois ponts enjambant deux fleuves, comme trois passerelles entre les différents mondes, des immeubles vertigineux et ceux disparus laissant comme des cicatrices dans le paysage et un quadrillage qui permet de ne jamais se perdre et de situer à tout instant le nord (ce serait très utile pour moi).



Il agrémente son récit de quelques dessins que j'ai trouvé très utiles pour contextualiser les lieux, des anecdotes sur de ses précédents voyages, les changements opérés depuis et parfois teintées d'un peu de nostalgie sur le temps qui passe, sur les traces laissées ou évoquées par ses occupants célèbres. J'ai retrouvé les ambiance à la Hooper dans cette ville qui ne dort jamais mais où la solitude peut être grande, où certaines figures anonymes croisées permettent de découvrir aussi un autre visage, son vrai visage le tout avec son écriture très douce avec à la fois de l'enthousiasme, de la poésie et une pointe de mélancolie.



Je ne suis jamais allée à New-York (j'ai de toutes façons un problème avec l'avion) et je n'irai sûrement jamais mais que j'ai aimé cette balade avec un auteur que j'ai découvert et aimé grâce à Les Huit montagnes parce que j'y ai retrouvé les écrivains que j'aime, j'ai pris des notes, ressorti des ouvrages de ma bibliothèque parfois oubliés ou jamais lus parce qu'il m'a poussée à y retrouver les traces de la ville dans leurs romans ou nouvelles et parce qu'il l'a fait avec simplicité et sincérité.



Alors oui, j'ai vu New-York, New-York USA et j'ai beaucoup aimé le voir à travers ses yeux et sa plume et même si comme moi vous n'y êtes jamais allé, je vous le recommande car il réussit à nous immerger dans la ville sans quitter notre salon et par les temps qui courent c'est une prouesse.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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En bas dans la vallée

Au coeur d'une nature montagneuse et brutale, le romancier italien campe une intrigue familiale très bien tenue et signe un excellent roman aussi puissant que succinct.
Lien : https://www.lesechos.fr/week..
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En bas dans la vallée

Paolo Cognetti a écrit des histoires magnifiques ayant pour cadre les montagnes du val d'Aoste qu'il connait bien .



La cabane est toujours là haut, abandonnée depuis la mort du père , ombragée par les deux arbres qu'il a planté à la naissance de chacun de ses fils, un mélèze et un sapin.



Luigi est resté dans la vallée de la Valdesia , où il est devenu garde forestier , alors que Fredo après avoir fait un séjour en prison , est parti au Canada où il est devenu bûcheron. Il revient au village après sept années d'absence pour signer les actes chez le notaire de la vente de sa part de la cabane, son frère Luigi ayant exprimé le désir d'aller y vivre avec sa femme Betta et leur enfant à naitre .



Les retrouvailles sont tendues et leur seul terrain d'entente est leur dépendance à l'alcool que Luigi grâce à Betta avait laissé relativement derrière lui.

Les paroles et les coups dérapent vite ...



L'histoire commence par l'épopée de deux chiens, une jeune femelle blanche et un mâle gris , tueur de chiens et qui va être traqué par les chasseurs et les gardes forestiers .

Un chien libre , sans collier.



La vie dans la vallée s'oppose à celle dans la montagne , elle est plus facile mais l'ombre atteint rapidement la vallée .

Le hameau où se situe la cabane familiale est laissé à l'abandon mais arrive un projet qui pourrait changer la donne.



Ombre et lumière comme la vallée et la montagne ou le mélèze et le sapin , liberté et servitude comme le loup et le chien , Fredo et Luigi, sont mis en parallèle dans ce récit bien trop court à mon goût et je suis restée sur ma faim et même si j'ai apprécié l'écriture de Paolo Cognetti , je l'ai trouvé moins poétique que dans le remarquable Huit montagnes .

À lire en écoutant , bien entendu, l'album Nebraska de Bruce Springsteen si bien évoqué par l'auteur à la fin du roman, inattendu et bienvenu qui rajoute une note musicale et une évocation des grands paysages américains !



Je remercie NetGalley France et les Éditions Stock avec une mention spéciale pour la belle couverture !



#Enbasdanslavallée #NetGalleyFrance
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La Félicité du loup

Le village d'altitude de Fontana Fredda est le personnage principal de ce livre. Quatre personnages entretiennent avec ce lieu un lien fort mais différent : Fausto et Sylvia, Babette et Santorso, chacun y verra le point de départ ou d'arrivée, c'est selon. Beau roman où l'ambiance de la montagne est subtilement évoquée.
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