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Critiques de Pascale Dewambrechies (37)
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Juste la lumière

Ce roman raconte la vie d'Eva, qui de l'enfance à l'âge adulte, de la santé à la maladie, de la France à la Roumanie, a le sentiment qu'un mensonge habite la mémoire familiale.

Ses tentatives pour vivre pleinement son existence de jeune femme indépendante, reconnue socialement, autrice… et sa relation fusionnelle avec Dimitri, son alter égo, metteur en scène qu'elle découvre finalement égocentrique et volage, restent vaines tant le poids des non-dits l'affecte.

Cette histoire de résilience est marquée par une écriture singulière en « tu » qui implique le lecteur au plus près des ressentis d'Eva, héroïne attachante et courageuse. Le récit, proposé en séquences brêves de quelques lignes à deux pages, dévoile son passé et des moments clés de sa vie par petites touches. Le prologue pose la focale sur la lumière qui se diffracte à l'image de la vérité qui peine à émerger. Il est éclairé (!) par une fin qui libère définitivement Eva du poids du secrets et permet d'envisager pour elle un avenir plus serein.

Pascale DEWAMBRECHIES livre ici un texte court et efficace, sensible et émouvant qui se lit d'une traite.
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Géographie d'un père

Comment se relève-t-on d'un abandon ? Comment se releve-t-on lorsque c'est votre père qui vous abandonne ?



C'est là tout l'enjeu de Géographie d'un père, un superbe roman (autobiographique ?) signé Pascale Dewambrechies et publié par les Éditions Passiflore.



Lorsqu'elle reçoit un coup de téléphone de sa tante, la narratrice hésite. Elle n'a plus de nouvelles de son père depuis 25 ans lorsque après un divorce forcément douloureux il ne vient pas la récupérer pour le week-end. La narratrice a alors 14 ans et plus jamais elle ne reverra son père.



Il est mourant et il ne lui reste que quelques jours à vivre. La narratrice se rend à son chevet et reverra encore 2 fois ce père dont une quelques heures après sa mort.



Ce coup se téléphone c'est l'occasion pour la narratrice de questionner son rapport à ce fantôme et c'est à travers un cheminement réflexif personnel qu'elle entreprend ce voyage dans son passé. Les images lui reviennent en tête et avec elles leur lot de non-dits, de blancs et d'interstices.



Et c'est là qu'excelle Pascale Dewambrechies, dans ces moments suspendus, ces pointillés que constituent leur histoire personnelle et qu'elle esquisse d'une plume légère mais remplie de sens. Un travail magnifique sur la mémoire, sur les rapports humains et sur les liens qui unissent (malgré tout) un père à sa fille, une fille à son père. Comme un jeu de kapla, à l'édifice fragile qui menace de s'écrouler à chaque pièce ajouté, Pascale Dewambrechies assemblé patiemment et délicatement les pièces de sa vie.



Une très belle lecture en cette fin d'année qui renvoie à des pans entiers de mon histoire personnelle et qui questionne la vérité au sein d'une famille
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Géographie d'un père

Ce roman intime et bouleversant met en scène une fille et son père, séparés pendant plus de 25 ans.

Pascale DEWAMBRECHIES décrit leur relation fille-père et questionne leur séparation. Est-ce un abandon décidé par le père ou une responsabilité de la fille ?

L’héroïne, quand elle était adolescente, a voulu cette séparation et n’a plus revu son père ensuite. Elle parle des conséquences de cet événement sur sa vie, celle de sa famille et sans doute sur celle du père. Alors qu’il est gravement malade, une tante reprend contact avec la fille pour qu’elle puisse revoir son père et lui parler avant sa mort.

Cette annonce et le décès rapide du père déclenche la mécanique des souvenirs, des questions non résolues et des non-dits.

L’autrice signe un texte à l'os, divisé en séquences plus ou moins brèves, ni datées, ni chronologiques qui font découvrir au lecteur, par le prisme des réflexions et ressentis de la fille, le portrait complexe d’un père, ses territoires et ses failles.

L’écriture est précise et concise et le texte, exigeant, se mérite. En questionnant cette histoire, l’autrice s’adresse à tous, offrant un portrait universel et troublant.
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Géographie d'un père

Dans son troisième roman, Géographie d’un père, paru aux éditions Passiflore en novembre 2022, Pascale Dewambrechies met en exergue une citation de Marguerite Duras : « Ecrire, c’est écrire sur soi. » L’imagination n’existe pas. Son livre, qui se présente pourtant comme un roman avant d’être un récit autobiographique, est le plus personnel de ses trois ouvrages. C’est une vibrante adresse au père disparu. Un père qui s’est éloigné d’elle lorsqu’elle avait 14 ans, mais dont elle a croisé à nouveau le chemin peu de temps avant sa mort, après 25 ans de silence. La mort du père l’a fait resurgir dans sa vie. Au fil des années qui ont suivi cette ultime rencontre, où rien n’a été dit – nous avons trop à nous dire pour nous dire quelque chose – elle va peu à peu prendre conscience du mal-être que l’absence du père a imprimé en elle, de ce qui souterrainement a produit du malheur. Les souvenirs remontent, elles les convoque aussi, les bons qui font advenir l’image aimée du père dans toute sa gloire d’antan, comme les mauvais, ceux qui mènent au divorce de ses parents, à la perte du père. Le lecteur se glisse à la suite de l’auteure dans cet entre-deux subtil où se nichent les joies et les tristesses les plus intimes. Son père, elle ne l’a pas beaucoup vu finalement, même lorsqu’elle était enfant. Mais de l’amour qui les liait alors, elle ne doute pas. Alors pourquoi n’est-il pas venu la chercher un jour, après le divorce. Pourquoi a-t-il installé le silence ? "Aujourd’hui, la question est pourquoi ce désamour veut-il une explication.(…) Que faire de cette temporalité qui explore, par-delà ta mort, la réponse à une question que je te pose aujourd’hui alors que tu ne peux réagir." N’a-t-elle pas elle-même contribué à cette séparation qui la soulageait d’un climat familial devenu trop pesant ? Difficile pour l’adolescente intransigeante qu’elle était alors, d’intégrer le père dans le nouvel ordre familial. L’auteure va questionner ce qui lui reste de lui : une vieille photo de communiant, ce qu’elle sait de son histoire familiale. Au travers de ce qu’il fut, un enfant lumineux, un militaire qui avait fait les guerres coloniales, un homme en proie à ses démons, elle essaie de donner un sens à son retrait total de la vie de sa fille. Cependant un père reste un père, on l’appréhende avant tout dans la relation de paternité qui est la sienne. Au-delà du père, qu’il est difficile d’approcher l’homme qu’il fut, d’explorer sa vie intime, de

sonder ses faiblesses, d’expliquer ses défaillances ! Surtout quand cet homme n’est plus… A la recherche du père, l’auteure s’est aventurée dans des contrées inexplorées, dont les frontières sont parfois infranchissables et pourtant franchies. Ce dont il est question ici, c’est d’une géographie. Une question de territoires qui se côtoient, se chevauchent et s’interpénètrent. Miracle de la littérature ? La littérature, c’est ce qui donne à Pascale Dewambrechies la possibilité de creuser les blancs de son histoire.

"Elle (l’écriture) entraîne vers des lectures qui soudain prennent sens. Elle fait émerger des textes des autres des vérités éblouissantes."

De la lecture à l’écriture, il n’y a qu’un pas. Ce qu’on a appréhendé de soi dans d’autres textes, on le creuse, on en fait du plein, du plein au plus près de sa vérité. L’écriture s’enracine de manière existentielle dans la recherche du vécu. "Ecrire, c’est jouer à l’équilibriste tout le temps. C’est se confronter à soi (…) chercher à se retenir à une paroi qui s’effrite et puis soudain accepter de glisser sans se retenir. Il m’arrive de penser que dans le vide laissé par le glissement, la recherche indissociable de la perte, des mots me dévoilent ce que je suis enfin. A la fin du roman, Pascale Dewambrechies revient à la citation de Marguerite Duras, écrire, c’est écrire sur soi. Elle la reprend totalement à son compte. Inévitablement, l’auteure fournit le matériau qui nourrit le travail. Mais alors, l’imagination ? "L’imagination est alors cet indispensable ingrédient dont fait usage l’autrice pour faire lien entre des évènements vécus, nés de son histoire, retrouvés dans son écheveau personnel, pour tisser du nouveau avec l’ancien;(…) Ecrire, c’est faire." Dans ce voyage où la mort mène la danse, où cependant le réel est transcendé par l’imagination, l’auteure se rencontre et trouve de la vie. L’absence a créé du vivant : C’est bien le vide, celui que tu as laissé en partant qui me fait pleine.

Cette histoire, il est quasi-impossible à une tierce personne de la raconter. Seule l’écriture si personnelle de l’auteure, une écriture percutante, à l’os, peut la faire résonner en nous, d’intériorité à intériorité, même si notre expérience n’a pas été la même ou tout à fait la même. C’est une lecture émouvante que celle de ce livre dont la musique atteint à coup sûr ceux qui l’écoutent.
Lien : https://liseusesdebordeaux.o..
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Géographie d'un père

Géographie d’un père est le troisième roman de Pascale Dewambrechies, mais je dois avouer que je l’ai lu comme un récit autobiographique. J’ai été attirée par une histoire que l’on imagine rapidement compliquée, faite de séparation et de retrouvailles… Lorsque son père ne vient pas à un rendez-vous de garde partagée, alors qu’elle a 14 ans, la narratrice s’en réjouit presque. Elle ne se doute pas qu’ils ne se verront plus ensuite pendant vingt-cinq ans, et que leur prochaine rencontre sera sous le signe du décès prochain de celui qu’elle ne connaît pas. Elle mettra encore vingt-cinq ans à pouvoir écrire sur lui. Mais que peut-on raconter de quelqu’un dont on ignore presque tout, dont on conserve seulement quelques souvenirs fragiles ? Pascale Dewambrechies parle ici de la recherche du père, et de cette difficulté là, d’écrire sur un homme qui a fait deux guerres, avait des yeux magnifiques, était beau, certes, mais était loin d’être un héros. Il aura vécu toute sa vie sous le signe de l’abandon, mais qui a réellement abandonné qui ? La narratrice s’interroge aussi sur son propre silence et sur l’évidence qu’une relation se construit à deux… Le récit de Pascale Dewambrechies se déploie avec sincérité et justesse, et grâce à sa belle plume nous entraîne dans les méandres de cette relation singulière. On ressent les souffrances engendrées par ce rendez-vous raté, entre deux êtres qui auraient peut-être pu partager quelque chose, des expériences, le temps qui passe. Mais rien n’a eu lieu, et la narratrice ne peut se résoudre à remplir ces vides avec de la fiction. J’ai beaucoup aimé être invitée dans ce pan d’histoire familiale, et dans un récit qui ne cherche pas à sublimer les liens familiaux mais à en dessiner les étranges contours.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Géographie d'un père

Un père part dans les années 1960 et laisse sa fille avec un sentiment d’abandon. Des décennies passent, et ce père réapparaît au moment de la mort, enfin juste avant.
Lien : https://www.sudouest.fr/cult..
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Juste la lumière

Racontée par une femme , qui se donne le prénom d'Eva ;

qui se cherche, enfant au regard qui observe et devine sans savoir au juste les choses cachées des adultes.

Elle cherche sa place, cette place "cadette" (fratrie de deux filles puis deux garçons) ; place à laquelle elle ne se trouve pas à son aise.



Elle sera en quête de vérité, de sa vérité, tout au long de son parcours.



4 Chapitres pour traverser une Vie !

Dimitri - l'Enfance - La maladie - La vérité



J'ai beaucoup apprécié les chapitres courts, mais denses et intenses.



"Ailleurs" avec Ma est l'enfance avec le soleil, les manguiers, la marelle ....



Puis voyages de Bucarest à Paris, puis Riga.



Bucarest, la meurtrie s'éloigne , pour faire place à Riga , la résistante où coule la Dangava.



Et, au bout de ce long chemin parsemé de mille éclats de colère !



Il ne restera juste que la lumière !
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L'effacement

Un roman fort sur le thème de l'amour fou puis de l'abandon de celui qui ne faisait que jouer. La naissance d'un enfant ne permettra pas à Gilda de faire oublier qu'elle a aimé sans être mariée (nous sommes en 1952, les filles mères sont encore très mal vues). La force de la passion puis la force de la honte vont peu à peu faire disparaître de la vie celle que tous les hommes regardaient avec convoitise.
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L'effacement

Très savante maitrise d'un style économe. Des phrases courtes qui vous font sentir la force de la passion non dite mais ressentie... Des phrases courtes qui courent le long des pages et ne vous arrêtent plus. C'est un petit bijoux !
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Juste la lumière

Éva est une jeune femme adulée dans les soirées d'étudiants.

Lorsqu'elle rencontre Dimitri, elle sait que c'est l'homme de sa vie. Sa vie qui est jusqu'à présent hantée par des non dits et des mensonges remontant à son enfance.

Elle se jette à corps perdu dans cet amour démesuré et fusionnel. Elle accepte tout de la part de Dimitri et quitte son confort pour partir avec lui à Bucarest.



C'est avec une plume percutante et souvent incisive que l'auteure narre une histoire sensible, poignante et intimiste.

Quelle belle idée d'utiliser le "TU"! Je me suis retrouvée englobée dans le récit.

Ses personnages sont bien trempés. Éva est courageuse et passionnée. Dimitri est égocentrique et manipulateur.

Les chapitres sont très courts mais n'enlèvent rien à la justesse des sentiments. L'auteure a su avec habileté et sensibilité décrire le chemin de croix d'Éva, qui est en quête de vérité pour enfin trouver sa place.

C'est à travers sa passion, sa maladie, son courage, sa résilience qu'Éva m'a entraîné vers le dénouement de son histoire.



PS : Pas trop adepte de se genre de roman, j'avoue que j'ai bien fait de me fier à mon intuition lors de ma rencontre avec l'auteure. Merci !
Lien : https://imagesderomans.blogs..
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Juste la lumière

Un récit émouvant. Une belle écriture poétique. Une soif de vérité.

Des phrases courtes ainsi que des chapitres qui ne font, quelque fois, qu'une seule page donne un rythme rapide à notre lecture.

Cinq parties pour ce court roman : le prologue, Dimitri, l'enfance, la maladie et la vérité.


Lien : https://vie-quotidienne-de-f..
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L'effacement

J'ai découvert avec gourmandise ce roman très bien écrit et dont j'avais lu le plus grand bien, je n'ai pas été déçue.

La pesanteur des années cinquante avec son carcan de bien pensants est très judicieusement décrit. Cette passion dévorante nous prend les tripes et on ne lâche pas ce livre qui se lit d'une traite.

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L'effacement

Comme j ai aimé ce livre ! L histoire de cette femme m'a bouleversé. Et pourtant elle est intemporelle.... Une femme qui succombe à un jeune homme qui se fiche bien de ses sentiments et les conséquences qui en découlent. Elle est malheureuse et trop faible au point de bouleverser la famille qu'elle avait construit malgré elle. Touchant.
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L'effacement

On est en 1952, Gilda a trente-six ans, est institutrice et vit dans un petit village des Pyrénées. Nommée directrice, elle s’apprête à poursuivre sa vie dans le calme qui la caractérise. Mais l’arrivée d’un parisien de seize ans son cadet vient bouleverser une routine bien installée. Dans le feu de son sang espagnol, Luis attise en elle un désir interdit : celui d’une femme respectable, déjà presque âgée, pour un jeune garçon, encore un peu enfant. La passion qui s’empare d’elle l’oblitère peu à peu du reste du monde. Dans une France aux mœurs encore très conservatrices, quelle place peut maintenant occuper Gilda ?



Une place insignifiante si l’on en croit sa volonté : Gilda disparaît en elle-même et s’efforce de disparaître aux yeux des autres et, plus encore, à ceux de la vie. Une telle négation de soi oppresse par moment. L’écriture de Pascale Dewambrechies révèle les tâtonnements du personnage mais verse parfois dans une hachure trop marquée, un halètement de la lecture. Mais la grâce de l’ouvrage réside pourtant dans la persistance d’un brin de personne malgré l’effacement volontaire de la narratrice, dont les contours sont difficilement cernables, mais dont l’essence reste palpable et bien présente. Gilda est le calme d’une tempête contenue, celui d’une femme des années cinquante soumise à sa réputation, celui d’un être pour qui désir et amour deviennent une blessure fatale.
Lien : https://auxlivresdemesruches..
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Juste la lumière

D'abord, il y a le style, avec ses phrases musicales et percutantes et ses chapitres brefs pour marquer l'esprit. Et puis, il y a l'histoire, revisitée à rebours, celle du secret de famille d'une écrivaine.

Le parcours de cette femme apparaît derrière le caractère vivant et dynamique de l'écriture de ce livre, petit par la taille mais point par la valeur.



Pour son deuxième roman, Pascale Dewambrechies continue de creuser le sillon d'histoires au féminin.

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Juste la lumière

Page Facebook: Pascale Bookine

Blog: pascalebookine.eklablog.com



Je remercie tout d’abord les éditions Passiflore, qui m’ont fait parvenir ce deuxième roman de Pascale Dewambrechies en échange d’une critique honnête. Je ne connaissais pas l’auteure, j’en avais seulement lu des commentaires élogieux dans des groupes de lectures Facebook et je suis ravie de cette découverte.



«Juste la lumière» est un roman infiniment sensible, intimiste, pétri des douleurs de l’enfance que l’on emporte en bagage indésirable tout au long d’une vie. Il est écrit à la deuxième personne du singulier -particularité à laquelle on s’habitue très vite- et est composé de chapitres courts et de phrases tout aussi courtes, incisives et pourtant finement ciselées. Il nous parle d’Eva, jeune femme libre et indépendante, écrivain, reconnue socialement et en apparence sûre d’elle. Mais sa relation intense et tourmentée avec Dimitri, metteur en scène égocentrique et volage, laisse éclater les failles sous la carapace de certitudes, devenant prétexte à une quête de soi ayant pour escales les mensonges, la maladie, la colère, la recherche de la paix : «Tu hantes les cimetières aux tombes colorées, joyeuses. Dans ces deuils silencieux étalés sous tes yeux, tu retrouves un peu de la paix que tu perds chaque jour davantage. Les cimetières roumains, qui sont autant de jardins et de parcs fleuris, offrent aux morts sous la pierre une paix qui te transperce.»



Ce roman nous parle de fêlures ordinaires et pourtant si douloureuses : le ventre qui reste vide de maternité, l’infidélité, la chute «du haut de cet amour qui s’effondre», le fardeau des enfances qui n’ont pas longtemps connu l’insouciance («Que fait-on de ce spermatozoïde perdu dans le corps de l’autre, trop jeune, trop niaise, trop pétrie de futile arrogance pour dire non ?»).



Une plume à fleur de peau au service d’un voyage émouvant qui ne laisse pas indemne («Ce voyage a frappé mon front contre la roche grise. Il a griffé mon âme de ses doigts de pierre.») et une romancière qui mérite la découverte.
Lien : http://pascalebookine.eklabl..
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Juste la lumière

J'avais énormément apprécié l'Effacement, et c'est avec le même plaisir que j'ai lu " Juste la lumière". Des phrases courtes qui vont à l’essentiel, qui percutent comme un tempo de Rap. Une écriture moderne que Pascale Dewambrechies utilise dans un rythme poétique, où elle ose des pointes sur une corde raide sans filet. Elle nous raconte une histoire intime, où la vérité est le dénouement d'un chemin de croix.

A lire sans modération.

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L'effacement

C'est avec un grand plaisir que je retrouve la plume de Pascale Dewambrechies . J'avais adoré son roman "Juste la lumière", dont j'ai fait la chronique il y a quelques semaines.

Et je suis encore tombée sous le charme de sa très belle écriture !



Comment une passion peut bouleverser toute une vie ?

Gilda Maurel, 36 ans, est institutrice dans un petit village des Pyrénées en 1952 . Elle s'ennuie dans sa vie.

Puis arrive Luis, jeune homme de 20 ans, sûr de lui, insolent, fier, beau. Et il bouscule toute sa vie. Elle ne pense qu'à lui, ce "trop jeune homme", comme elle l'appelle.

Gilda a envie d'aimer, elle a envie d'amour. Mais cela l'effraie également. Son désir lui fait peur et cela la dévore. Elle fuit. Car comment une femme libre peut faire ce qu'elle veut en 1952 avec la pression de la société dans un petit village où tout se sait ? Comment une femme de 36 ans peut avoir un amant de 20 ans dans les années 1950 ? C'est hors des conventions. Pourtant "ce n'est que l'histoire d'un homme et d'une femme".

Il va alors se passer un événement qui va remettre toute sa vie en question. Heureusement, elle va être entourée de femmes bienveillantes : son amie Anne Marie, la cousine de celle-ci, sa concierge Madame Martinez.



On ne peut que s'attacher à Gilda, un très beau personnage. Elle nous touche.

Ce livre est d'ailleurs un bel hommage aux femmes et à leurs conditions imposées par une société qui ne leur facilite pas la vie.

L'écriture est toujours aussi agréable à lire. Des chapitres courts. On avance dans l'histoire grâce à des lettres, des rappels entre les chapitres. C'est très bien fait. Les sentiments sont très bien écrits. Les phrases sont belles et les mots sont justes.



Ma note : 17 / 20



Si je le conseille ? Oui, vraiment je le conseille ! Je suis décidément une admiratrice de la plume de Pascale Dewambrechies !

Une belle écriture et un bel hommage aux femmes qui vont choisir ou subir une vie différente de celle tracée ou imaginée, tout cela par amour et pour avoir vécu leur passion.

Encore un très bon moment de lecture avec ce livre.

J'espère que Madame Dewambrechies va continuer de nous écrire de beaux romans !
Lien : https://sanshistoire.wixsite..
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L'effacement

Une narration bien fuselée sur le thème du désir, belle découverte.
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Juste la lumière

Ce roman, c’est l’histoire d’Eva, une femme qui pensait avoir trouvé le bonheur avec Dimitri en Roumanie.



Une relation qui va être brisée par la trahison. Eva décide alors de rentrer en France, d’affronter seule la maladie et de faire face à un mensonge familial qui la déstabilise depuis de nombreuses années.



Un récit qui nous fait découvrir une femme attachante et fragile. Sa douleur, son combat pour la vérité est retranscrit avec justesse et sensibilité par l’auteure.



J’ai apprécié la plume de Pascale Dewambrechies percutante et touchante. Un roman court qui se lit d’une traite et évoque les non-dits ainsi que la résilience.



Un magnifique portrait de femme qui, à travers sa quête de vérité, part à la rencontre d’elle-même.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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