Revivez les journées professionnelles, en visio, du 37e Salon du livre et de la presse jeunesse, avec la rencontre des éditions Scrineo à laquelle participent Charlotte Bousquet, Sylvie Baussier, Pascale Perrier et Lucie Masse.

Une nouvelle année qui commence. Le bac en poche, vérifiant pour la huit cent quatre-vingtième fois que je suis bien admise, tout m'incite à me rendre compte que je ne suis plus une enfant.
Cette fois, c'est fini. Majeure (quasi), vaccinée et bachelière. (...)
Joséphine-Madame-Ame-Dévouée a opté pour la médecine. Résultat, elle ne compte plus les nuits blanches et les entrailles qui giclent.
On dirait que ma soeur traverse les années comme un fantôme, à courir après le temps et la douceur des relations humaines.
Ses cernes ont quintuplé, ses années d'études n'en finissent pas.
Vaste plaisanterie qui ne me tente absolument pas.
Clac, rayé des listes.
Gaspard poursuit ses rêves de jeux vidéo. Il continue de vivre dans son monde parallèle, fasciné par les pétarades des pistolets virtuels de ses personnages.
Ses yeux voient avec des pixels, ses oreilles entendent avec des .dat, ses réactions tiennent dans une formule de Linux. Après sa licence, il vise une école qui prépare à l'invention de jeux vidéo. Tant mieux pour lui, il arrivera certainement à faire coincider rêve et réalité.
Pour moi, clac, rayé des listes.
Evidemment, j'ai dû faire un choix. Mon inscription à la fac est effective (...)
mon doigt a cliqué sur une bi-licence, deux années en une, droit et anglais.
J'ai bien dit "mon doigt", parce que ma tête n'en est pas sûre, loin de là.
Votre défi est triple. Non seulement vous danserez, mais en plus vous devrez jouer la comédie et chanter. Autrement dit, les vingt heures de cours que vous aurez chaque semaine ne seront pas de trop. Vous avez vu votre emploi du temps...Préparez-vous à travailler, travailler. Et encore travailler.
" Bonjour. Tu n'es pas celle que tu crois. Tu crois tout connaître de tes parents, Zian et Céline, mais tu te trompes. ta famille n'est pas celle que tu crois.
Si tu veux en savoir plus réponds-moi.
Sinon, je te laisserai tranquille, et tu continueras à ignorer qui tu es vraiment.
XD "
Lorsque deux personnes qui étaient proches se disputent violemment, on dit que "le torchon brûle". Mais que vient faire un torchon dans la dispute?
Lorsqu’un groupe restreint se retrouve dans une situation conflictuelle à résoudre, quels éléments psychologiques de personnalité sont mis en oeuvre ? De quelle manière les sujets parviennent-ils à aller au bout de leurs objectifs ?
-L’art est nécessaire aux hommes, vois-tu. Sans l’art, un homme ne verrait pas la beauté du monde. Nos malheurs viennent du fait que nous ne sommes plus en phase avec l’art.
Si tu veux connaître le pays dans lequel tu te trouves, il te suffit d’écouter les chants traditionnels ou de regarder les peintures (….) Peindre et chanter, c’est continuer à faire vivre son territoire, c’est le lier à ce qu’ont vécu les ancêtres. En quelque sorte, la répétition entretient la vie.

L'ennui, avec Marjo, c'est que tous les mecs sont fabuleux au début et qu'ils tombent assez vite en disgrâce, pour des raisons variées.
Mon amie a suffisamment d'originalité pour dégotter des échantillons toujours différents. (...)
- Imagine le plus beau des mecs, genre mannequin pour une pub de parfum.
(...)
Tandis qu'elle continue sur sa lancée, je commence à craindre le pire. (...)
- Et tu l'as rencontré où, cet astre de grâce et de douceur ?
- Dans la rue, figure-toi. En allant à la fac. A un feu rouge (...)
- Hum, hum.
- Tu ne peux pas imaginer comme il est gentil. (...)
- C'est bon, pas besoin de me faire un dessin.
- Et donc, depuis deux jours, nous parcourons la ville en pédalant. J'envisage sérieusement de m'acheter un nouveau vélo.
- Hum, hum.
Non, je ne jouerai pas les perfides.
Je ne lui rappellerai pas comment elle a successivement acquis un abonnement pour une salle de spectacles spécialisée en hard-rock quand elle a rencontré Micky l'adorateur des décibels en folie ; un ordinateur dernier cri quand elle a fréquenté Fabien le geek ; dix-neuf livres de recettes iraniennes quand elle a goûté à la cuisine d'Aazam ; une cornemuse écossaise quand elle s'est acoquinée à James le fou de musique celtique. (...)
Alors, on n'en est pas à un vélo près.
Bien que je ne comprenne pas pourquoi ses parents persistent à cacher leurs racines juives, je souris. Ils prennent conscience qu’il y a des souffrances difficiles à partager. Et ça, c’est énorme. Tout d’un coup, l’évidence me saute aux yeux.
Au fond, on est tous l’Aborigène de quelqu’un ! On éclate de rire tous les deux, un rire nerveux qui nous prend aux côtes et pourrait ne jamais s’arrête.
Les Blancs mettent des barrières et des clôtures autour de ce qu’ils ont acheté. Ils n’ont rien compris. Nous pensons, nous, que la terre appartient collectivement aux gens. Chacun a des droits et des obligations à son égard. Nous faisons tous partie du même monde. L’argent et la force ne vont pas dans le même sens. Nous refusons que les dollars et les armes soient les plus puissants.