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Citations de Patrice Favaro (44)


Juste en bas de chez moi, le George O’ était bondé, comme toujours à l’heure de l’apéro : des employés de bureau du quartier qui avaient fini leur journée, quelques piliers de comptoir déjà bien imbibés et des étudiants fauchés, tout comme moi, qui fréquentaient l’endroit rapport aux prix low cost pratiqués par George, le patron.
Mon portable qui sonne. Numéro masqué.
— Allo, vous êtes bien Ramzi Altantakra ?
Une femme avec un accent des pays du Nord. Forcément, j’ai aussitôt imaginé une BNB : Blonde Nordic Beauty. Ce genre de cliché a la vie dure, surtout chez quelqu’un comme moi.
La voix a répété :
— Vous êtes bien Ramzi Alkantara ?
Cette fois, elle avait prononcé mon nom sans l’écorcher, sur un ton qui m’a encore plus troublé.
— Euh... oui, c’est moi, oui.
— Je m’appelle Natacha Spindelvev, je travaille pour l’I.R.S.O.T.
Ça blaguait pas mal autour du comptoir, j’avais du mal à comprendre ce qu’elle disait, je lui ai demandé :
— Vous travaillez pour qui ?
— L’Institut de Recherche pour la Sécurité opérationnelle des Transports, à la Défense.
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Je suis folle, je sais. Je devrais me raisonner, faire marche arrière, mais non, pas du tout ! Je m'habille en quatrième vitesse, j'enfile un blouson, un bonnet sur la tête, une écharpe autour du cou, et j'enjambe la fenêtre. Ah, j'oubliais ! Je retourne vers mon bureau et je déchire une feuille de cahier. J'écris :
« Puisque vous ne voulez pas nous dire où est Mouchon, on part le chercher. On se débrouillera seuls. Ne vous inquiétez pas. Signé : Laura et Lucas .»
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- On pourrait peut-être s’acheter quelque chose ? Quelque chose dont on a toujours rêvé ?
- Oui, mais quoi ?
Jagan et son père examinèrent la question. La proposition n’était pas mauvaise, mais ils n’avaient jamais rêvé à rien qui pût s’acheter. A quoi bon, quand on a toujours les poches vides ! Ils se dirent qu’une idée leur viendrait peut-être s’ils allaient faire un tour du côté du bazar.
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Les jeunes se désintéressent de la politique ! C’est ce que prétendent la plupart des adultes. Mais nous n’en sommes pas si sûrs ! Car nous nous souvenons – ce n’est pas si lointain – des mobilisations contre le CPE (contrat première embauche) sous Chirac et des manifestations contre les diverses mesures transformant l’école de fond en comble, du primaire à l’université, sous Sarkozy.

Constatons plutôt que vous ne vous intéressez pas à la politique de la même façon que la génération de vos parents. Souvent, vous ne savez pas que la politique est cachée en embuscade, derrière des gestes de la vie quotidienne, comme manger à la cantine, inviter un ami étranger chez soi, ou même derrière des choix beaucoup plus intimes, comme aimer quelqu’un. Ou alors vous le savez, mais il ne vous est pas facile d’évaluer l’importance réelle des décisions politiques sur votre quotidien. Vous avez plutôt l’impression qu’en définitive, vous pouvez agir comme bon vous semble, du moment que vous n’êtes pas dans l’illégalité ou la violence. La réalité, même dans des pays libres comme ceux de l’Union européenne, même en France, est pourtant loin d’être aussi simple…
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-Pourquoi as-tu atterri ici ?
-Je...
-Tu t'es échappé de chez toi parce qu'on te battait ?
-C'est... c'est compliqué à expliquer, avoua Mohan.
-C'est jamais compliqué. Tu te perds ou alors on te perd ! Moi, ça c'est passé pendant un pèlerinage avec ma famille. On se dirigeait vers le bord du Gange pour se baigner dans son eau sacrée, il y avait des milliers de gens qui faisaient pareil. Je me suis éloignée quelques instants, toute seule, et je n'ai jamais revu mes parents. Je ne pense pas qu'ils m'aient vraiment beaucoup cherchée. Trop pauvres et trop de filles à élever. Il faut se ruiner pour les marier, alors une de moins!
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Joli travail, maître Antonio. Dans mille ans, on dira encore de vous : il était le plus grand ! Mais voyez-vous... comment vous dire... il faudrait peut-être le régler à ma main. Je trouve que ce violon manque un peu de nerf. Oui, c'est ça ! Il est un peu trop mou pour mon coup d'archet !
- Laissez-lui le temps de mûrir, ce violon est si jeune encore, monsieur. Il lui faudra un certain temps pour donner toute sa mesure tout comme le font les meilleurs de nos vins, répliqua le maître luthier.
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- Tout d'abord je pourrais changer de pelage, dit-elle. Il me faut avoir une allure différente et cacher ma brune pelisse. Je pourrais m'habiller couleur de nuit pour passer inaperçue, je serais assez tentée par un beau bleu marine.
Le vieux loup acquiesça.
- Le bleu marine, ça va avec tout.
- Pour les crocs, j'apprendrai à ne pas les montrer.
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Il se sentait heureux comme un fruit baignant dans du sirop de sucre.
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Des dizaines d'ombres de différentes tailles étaient appuyées contre les murs ou bien pendaient à des fils accrochés aux poutres noircies du toit. Il y en avait de toutes sortes : des dieux et des déesses, des guerriers, des danseuses aux formes souples et élégantes, des singes portant l'armure, des démons et des ogresses, des animaux fantastiques ; des décors aussi : des arbres couverts de fruits d'or, d'autres remplis d'oiseaux colorés, des fleurs de lotus, un palais aux nombreuses colonnes.
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Je suis folle, je sais. Je devrais me raisonner, faire marche arrière, mais non, pas du tout ! Je m'habille en quatrième vitesse, j'enfile un blouson, un bonnet sur la tête, une écharpe autour du cou, et j'enjambe la fenêtre. Ah, j'oubliais ! Je retourne vers mon bureau et je déchire une feuille de cahier. J'écris :
« Puisque vous ne voulez pas nous dire où est Mouchon, on part le chercher. On se débrouillera seuls. Ne vous inquiétez pas. Signé : Laura et Lucas .»
Je ne sais pas ce qui m'a pris d'écrire ces mots-là. Ça m'est venu sans réfléchir, comme un coup de colère, une vengeance plutôt. Parce que je suis l'aînée, c'est toujours moi qui hérite du mauvais rôle. Pa et Man nous ont caché la mort de Mouchon pour ne pas faire de peine à Lucas. Et moi ? ils se doutent bien que j'ai compris, non ? Je ne suis pas une imbécile ! Alors pourquoi personne n'est venu me consoler ? « Je la prendrai à part demain...
Je la prendrai à part demain pour lui raconter... » C'est tout ce que Man a trouvé à répondre ! En attendant, elle me laisse la nuit entière pour pleurer !
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Quel âge a-t'il, 13 ans ou plus? Il te servira a couvrir tes dettes, donne-le-moi en échange de ton loyer.
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Elles sont loin, les portes de la sagesse. Avant de les entrouvrir, combien de temps faudra-t-il encore attendre l'ami qui toujours revient?
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Nandita, jeune fille de douze ans, habite Pondichéry, une ville du sud de l’Inde. Elle aime les comédies musicales, les friandises, le shopping, mais par-dessus tout, elle adore la danse. Entre une visite au temple et la préparation des fêtes traditionnelles, elle mène une vie paisible, jusqu’à la disparition de sa cousine Vasanti… Refusant d’épouser un mari qu’elle n’a pas choisi, celle-ci s’est enfuie à Bangalore, la capitale des nouvelles technologies. Nandita et son père partent à sa recherche, traversant les campagnes, prospères ou misérables, rencontrant des enfants qui travaillent, s’arrêtant dans un village où vivent des intouchables… Heureusement ils retrouvent Vasanti, qui pourra enfin suivre des études à l’université, et Nandita rêve à son avenir de future danseuse… ou de femme politique. Car en Inde, rien n’est impossible!
Les dépliants représentent une rue commerçante de Pondichéry, un temple de Shiva et une rue de Bangalore, la Silicon Valley indienne.
Patrice Favaro sillonne l’Inde depuis une dizaine d’années. Il y multiplie rencontres et découvertes qu’il note dans ses carnets de route.
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Une nuit, j'ai fait un cauchemar. Ammi m'a dit, en me prenant dans ses bras : "Dans toutes les langues du monde, le mot le plus doux, c'est celui que les enfants donnent à leur mère."
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"Soleil levant, le ciel en feu, Maman me fait un toit.
Mes trompes résonnent, puis elles soulèvent des nuées de notes d'or.
L'eau glisse sur ma peau et ruisselle, je suis une île tranquille. Ensemble derrière Grand(-Mère, et c'est toute la terre qui tremble.
Qui a tressé pour m'enfermer une muraille si serrée ?
Le cadeau qu'on m'a fait : une chaîne, un anneau, un collier."
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Ils vivent à Nice, depuis peu, tous ensemble: Pa, Man, le petit frère de Gino et lui, Carlino, l'aîné. (...) Depuis qu'ils ont déménagé, il est en terre étrangère. Gino, au contraire, à gagné au change. Tous n'ont d'yeux que pour lui, maintenant qu'il est malade. Alors, bien sûr, Carlino est jaloux, carlino a de terribles pensées...
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"Patrice Favaro explore les sentiments de peur, d'injustice et de solitude de l'enfance. L'écriture se coule, laconique, poignante, dans la détresse d'un gamin, jusqu'aux larmes. L'émotion pure" Quatrième de couverture
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Le bonheur, plus on le partage, plus il grandit.
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Le doute, c'est comme un bouton qui vous démange : vous finissez par vous gratter, même si ça ne peut qu'empirer.
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