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3.03/5 (sur 62 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Stockholm , 1948
Biographie :

Patrick Boman est un écrivain de langue française, de père suédois et de mère française.
Il vit à Paris, où il est correcteur pour un hebdomadaire national. Il a passé beaucoup de temps en Inde. Voyageur impénitent, d'une curiosité universelle, Patrick Boman est un observateur aigu des mœurs de ses contemporains et un moraliste distancié à la manière du XVIIIe siècle, exprimant dans des récits à la fois truculents et profonds une vision du monde d'un humanisme teinté de pessimisme.

Sa série "Peabody", aux éditions Picquier, met en scène un officier de police de l'Empire des Indes très peu "politiquement correct". A la charnière des XIXe et XXe siècles, l'inspecteur Josaphat Mencius Peabody dénoue des intrigues souvent macabres en se souciant moins d'épargner l'arrogance de ses compatriotes que de rendre une justice équitable envers les autochtones.
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Source : Wikipédia et éditions Picquier
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Bibliographie de Patrick Boman   (29)Voir plus

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Video et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo

Patrick Boman : Peabody met un genou en terre
De de la maison natale à Stockholm de l'écrivain Patrick BOMAN, Olivier BARROTprésente "Peabody met un genou en terre", son denrier roman policier, dont l'action de déroule aux Indes. Différents plans d'archives Noir et blanc de scènes de rue et de vie quotidienne de ce pays illustrent le propos d'Olivier BARROT.
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
En dépit de la nuit, la chaleur semblait ne jamais vouloir décroître. On entendait les cris des bateliers sur le fleuve, et, dans la rue, les sabots d'une patrouille, le quincaillement d'un tramway. Le soleil s'était couché sur les colonnes de marbre gris et impérieux des banques, des administrations de l'Empire, des compagnies d’assurances, sur les terrasses encombrées de meubles cassés, sur les monceaux de détritus sédimentés, sur les bungalows des Britanniques, les cabanes des miséreux, les étables-chaumières abritant des centaines de buffles à la peau luisante, et une lune blafarde se levait sur la ville où s'entassait la multitude.
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Le juge Melchisedek F. Crimson, un sexagénaire cramoisi, ne se laissait, disait-on, graisser la patte par personne, mais une vie passée dans la nonchalance tropicale ne l'avait pas amené à suivre ses dossiers avec beaucoup d'énergie. Pour la criminalité indigène, il s'était résigné à laisser bien des vilenies impunies au prétexte qu'il ne fallait pas trop importuner les naturels si on voulait avoir la paix dans le pays.
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Voyageurs anglais ou indiens, les uns suivis de porteurs chargés de leur malle et se dirigeant vers les wagons de première classe, les autres charriant d'énormes balluchons ficelés, de la literie et de la nourriture, musiciens ambulants, mendiants en quantité prodigieuse qui s'enfuyaient en apercevant le gourdin des agents pour réapparaître un peu plus tard, racoleurs d'hôtels, pickpockets, culs-de-jatte, vrais et faux aveugles, marchands à la sauvette, gominés au doigt baladeur, la foule déferlait dans la gare principale en une houle infatigable.
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La cloche de cuivre suspendue au-dessus du bar tinta pour annoncer l'ouverture. Dix-huit heures.
Le soir tombait. Au-delà de la véranda du club, le tumulte de Calcutta redoublait, mêlant les cris des vendeurs et des gueux, les hennissements des chevaux au poil luisant que montaient les policemen et la clameur de la foule innombrable des affamés du Bengale pour qui un beignet gras serait un souper digne d'un nabab. Les odeurs de fleurs, de feu d'ordures, de vase, de friture, de parfums huileux, de poisson avarié et d'excréments se mêlaient en un fumet que nul être humain l'ayant respiré ne pourrait jamais oublier, et une brise longtemps attendue apportait l'appel du muezzin en même temps que les clochettes des temples hindous, le carillon des églises, un lointain sifflet de locomotive, le bruit de ferraille d'un tramway hippomobile. Des vaches affamées meuglaient. Un steamer à l'approche corna sur la rivière Hoogly.
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Peabody avait tout juste terminé ses aubergines à l'ail et ses épinards à la crème aigre, il avait croqué le dernier piment par gourmandise et torché la sauce avec un reste de la galette. Accoudé à la table poisseuse, il soufflait un instant, quand un garçon pressé sans doute de le voir libérer les lieux, lui passa sur les avant-bras un coup de chiffon fétide. Le vieil homme soupira. Il avait presque oublié que dans ce pays il ne faut jamais s'attarder à table.
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Un agent bengali poussa vivement dans le dos du Danois. Un greffier indien gominé et cravaté de noir contemplait sa plume d'acier et son encrier avec la mélancolie que confère le fait d'appartenir à une civilisation qui s'enorgueillit de trente siècles de tradition bureaucratique ininterrompue même par les tremblements de terre, les épidémies, les invasions, les massacres et les pluies de scorpions. Le scribe avait triomphé de tout.
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Et, tandis que le gandin s'étranglait de fureur, le gros homme tourna les talons avec un pet d'adieu.
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j’ai simplement déclaré : ‘Je suis encore jeune, je suis l’avenir de votre patrie de merde, élisez-moi pour que l’ordre règne. Si je vous insulte en m’exhibant aux messes et en léchant le cul de la prêtraille, c’est que vous aimez ça, pas vrai ?’
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Il se sent soudain très mal, et rumine ce proverbe mûri sur une terre de pharaons et de pyramides, si loin de Nueva Siddhapura, qui assure que « La vie c’est comme un concombre, un jour tu l’as dans la main et le lendemain, ailleurs ! ».
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Grull s’extirpe de draps roulés en boule, se lève et enlace Ming par derrière, le traître. Elle lui sourit sans tourner la tête, leurs yeux se rencontrent dans le miroir, leurs corps moites se pressent l’un contre l’autre.
Lui : « Qu’en est-il de l’amour ? »
Elle : « Ça va ça vient. »
Lui : « Pourquoi provoquez-vous en moi ce bouleversement, ce coeur qui se décroche, cette certitude à goût de vide ? »
Elle : « Laisse-moi démêler mes cheveux et descends donc combler ton vide avec un thé et une tartine. »
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