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Critiques de Patrick Girard (9)
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Le roman de Carthage, tome 1 : Hamilcar, le..

Si comme moi vous avez aimé le magnifique Salammbô de Gustave Flaubert, vous aurez plaisir à lire le premier volume de la trilogie carthaginoise de Patrick Girard.

Bien sûr, le roman en question n'a pas la splendeur du chef d'oeuvre de l'illustre Gustave, mais il constitue un page-turner attrayant qui nous présente l'enchaînement des événements de manière tout à fait crédible (l'auteur est historien de formation).

Patrick Girard a intitulé sa trilogie « Le roman de Carthage », mais il faudrait peut-être la nommer plutôt « La tragédie de Carthage » , car elle raconte comment cette cité, l'une des plus florissantes de l'Antiquité, a été complètement anéantie par Rome : la ville a été rasée, ses habitants massacrés ou réduits en esclavage, son sol rendu stérile.

Cette trilogie raconte donc les guerres puniques qui ont opposé Carthage à Rome, des guerres qui voient l'affrontement non seulement de deux cités, mais également de deux types de civilisation : d'une part Carthage, dont la prospérité est essentiellement fondée sur les échanges commerciaux grâce aux comptoirs qu'elle a établis autour de la Méditerranée, et d'autre part Rome qui s'enrichit par la guerre et la conquête.

Et cette trilogie carthaginoise le fait de manière particulièrement vivante en nous présentant les hauts faits des membres les plus éminents de la puissante famille des Barca, à commencer par Hamilcar, le père d'Hannibal et de Salammbô.

Le roman met en scène Hamilcar durant trois périodes déterminantes : la première guerre punique, la révolte des mercenaires et la conquête de l'Espagne, rendue nécessaire pour payer aux Romains un lourd tribut.

C'est un personnage d'une grande noblesse que nous dépeint l'auteur : courageux, fidèle à ses amis, respectueux de la parole donnée, habile tacticien lors des différentes campagnes militaires, mais intransigeant et dépourvu de l'habileté politique de son père Adonibaal.

Car le roman nous présente également certains comportements qui ont joué un rôle non négligeable dans la défaite carthaginoise : les divisions provenant de rivalités entre les différentes factions, l'incompétence des généraux choisis souvent pour leur appartenance à certaines grandes familles, l'ingratitude et la jalousie envers les généraux vainqueurs, l'avarice des riches qui pousse les mercenaires à la révolte…

Hamilcar redonne de l'espoir à sa cité en conquérant l'Espagne, mais il meurt de manière complètement inattendue ; c'est désormais à son fils Hannibal d'écrire une nouvelle page (et quelle page !) de l'histoire carthaginoise et de la geste des Barca...

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Le roman de Carthage, tome 2 : Hannibal, so..

Dans le premier volume de la trilogie carthaginoise de Patrick Girard, Hamilcar faisait jurer à son fils de de venger Carthage après sa défaite. C'est ce qu'Hannibal va s'employer à faire au cours de la seconde guerre punique (218 / 201 avant J.-C.), dont Patrick Girard restitue fidèlement les principales étapes en s'inspirant des récits des historiens Polybe et Tite-Live.

Quelques années après la mort de son père, Hannibal prend la tête de l'armée carthaginoise en Espagne et poursuit la conquête du pays. Il s'empare de Sagonte, une ville alliée de Rome qui déclare alors la guerre à Carthage.

Alors commence l'une des plus prodigieuses campagnes militaires de l'Antiquité : Hannibal franchit les Pyrénées, le Rhône et les hautes vallées des Alpes avec une armée composée de 80 000 fantassins, de 12 000 cavaliers et d'une quarantaine d'éléphants (!). Cette traversée des Alpes, qui s'effectue dans le froid automnal par des cols élevés et recouverts de neige, est terriblement meurtrière : Hannibal y perd les trois quarts de son armée !

Arrivé dans le nord de l'Italie (Gaule cisalpine), il trouve des alliés parmi les Gaulois soumis par les Romains, reconstitue son armée et remporte d'éclatantes victoires sur ses adversaires. Pendant seize ans (!), il ravage l'Italie romaine et reste invaincu.

Pourquoi n'a-t-il pas assiégé Rome ? le livre n'apporte pas d'explication satisfaisante et ce renoncement va avoir de terribles conséquences pour Carthage…

Un jeune général romain nommé Scipion reprend l'Espagne aux Carthaginois puis porte la guerre à proximité de la cité punique. Rappelé en Afrique pour affronter Scipion, Hannibal connaît pour la première fois la défaite à Zama, il est obligé de s'enfuir et finira par se suicider pour échapper aux poursuites des Romains.

Pas de temps mort dans ce récit, mais on regrettera que l'auteur n'ait pas insisté davantage sur le ressenti d'Hannibal et de ceux qui l'accompagnaient, sur ce qu'ils ont éprouvé lors de cette terrible traversée des Alpes, lors des différentes batailles auxquelles ils ont participé et lors de cette interminable campagne d'Italie qui, rappelons-le, a duré seize années...

Ceci mis à part, une lecture tout à fait instructive et agréable.
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Journal intime de Brigitte Macron

Journal intime de Brigitte Macron ou petites et grandes histoires d’un quinquennat qui ne se déroule vraiment pas comme initialement imaginé. Depuis mai 2017 et durant trois ans, Patrick Girard a tenu le vrai-faux journal de celle qui aspire à ne pas être la Première dame de France, mais avant tout le premier soutien d’Emmanuel qu’elle admire comme nul autre.



Un petit retour en arrière sur trois années commencées dans la fête cour du Louvre et terminées dans le confinement de l’Élysée, en passant par les voyages à travers le monde, les gilets jaunes, les engagements caritatifs et éducatifs, mais surtout la bataille incessante contre les conseillers de la garde du cardinal.



Car ce premier cercle lui mène la vie dure à Brigitte, mais elle ne s’en laisse pas facilement compter pour autant la Trogneux : capable de s’enthousiasmer sans retenue pour ses chouchous (Ferrand, Blanquer, son Gégé Collomb ou Bern), elle sort les griffes face aux intrigants ! Tour à tour, Le Maire, Ndiaye, Bayrou, Emelien, Castaner ou même Natacha Harry se font rhabiller pour l’hiver, à coups de punchlines qui à défaut de tuer, touchent juste.



Une lecture cependant plus récréative qu’instructive, qui dresse en filigrane l’intéressant portrait d’une femme engagée, amoureuse et donc attachante, bien loin de la caricature d’épouse machiavélique et influente dans laquelle d’aucuns voudraient la placer…

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Tarik ou la conquête d'Allah

Comment Tarik, chef berbère récemment converti à l’Islam, réussit à conquérir l’Espagne en 711 à la tête d’une modeste armée de 7000 pillards seulement ? Comment cette conquête se transforma-t-elle en colonisation durable et put se maintenir pendant plus de quatre siècles avant d’être balayée par la « Reconquista » ?

Ce livre, véritable enquête historique (et non « roman » historique) l’explique fort bien. Avant l’arrivée de Tarik, l’Espagne était déjà une colonie tenue par des princes wisigoths cupides, désunis et détestés du peuple. Le Berbère bénéficia de l’aide des byzantins, pas fâchés de se venger des wisigoths, qui lui fournirent les navires et les équipages indispensables et de celle des juifs qui le financèrent. Il assura ensuite son pouvoir en plaçant chrétiens et juifs sous le statut de « dhimmis », c'est-à-dire de « protégés », en fait de « tolérés » à condition de payer un lourd tribut et de pratiquer « discrètement » leur religion.

Cette histoire n’est qu’une longue suite d’intrigues, de trahisons, de guerres, d’alliances contre nature, de cruautés diverses et variées, de torture et d’intolérance généralisée. Les potentats musulmans se succèdent après s’être joyeusement trucidés ou trahis et se vautrent dans le luxe, le stupre et les plaisirs pendant que le peuple (bizarrement toujours appelé « la populace » par l’auteur) trime sous le joug ou se réfugie dans les zones non occupées au nord du pays…

Le pape et les souverains chrétiens se désintéressent de l’Espagne, excepté Charlemagne et sa calamiteuse expédition contre Saragosse qui se solde par la mort de Roland à Roncevaux sous le coup d’autres alliés des musulmans, les vascons, c'est-à-dire les basques. Style un peu lourd, émaillé de fautes et de coquilles non corrigées. Accumulation de faits historiques avérés… Décidément, à lire Girard, il ne faisait pas bon vivre à cette époque lointaine. Et en particulier à la fin du premier siècle de colonisation, quand les chrétiens (étrangement appelés « Nazaréens ») commencèrent à être sévèrement persécutés (crucifiés) et à compter les martyrs par dizaines. Tout cela donne un livre d’historien sérieux (l’auteur est chercheur au CNRS)… et surtout destinés aux… historiens et aux passionnés d’Histoire.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Journal intime de Brigitte Macron

Ragots et règlements de compte résume très bien cette daube monumentale.

J'ai été désagréablement surprise par l'écriture d'une médiocrité sans fin. Un minimum de qualité, même pour un journal intime, aurait été la bienvenue. Anne Franck y était arrivée pourtant dans un contexte difficile !!!

Livre écrit par un auteur mal inspiré à déconseillé de toute urgence.
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La Révolution française et les Juifs

Ouvrage historique très intéressant, montrant que la Révolution française ne fut pas nécessairement émancipatrice et "bonne" pour la minorité religieuse juive qui était en France.

Concrètement, nous apprenons que les Juifs du Sud de la France, sous l'Ancien-Régime à défaut d'être totalement assimilés à la société française chrétienne, jouissaient de nombreux droits et prérogatives dont étaient privés les Juifs du reste de la France.

Et que de fait, avec sa politique antireligieuse, la Révolution prendra pour cible, cette minorité religieuse.
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Tarik ou la conquête d'Allah

Grosse déception en ce qui me concerne pour ce premier rendez-vous avec Patrick Girard. J'avoue n'avoir pas accroché et n'avoir pas compris où l'auteur voulait m'emmener.



Trop de descriptions, de noms arabes sans fin.

Pas assez d'aventures.



En définitive, le roman alterne entre des négociations, des tractations entre l'Afrique et l'Espagne.

Et ça recommence sans cesse. Un tel chef traitée à un autre, s'assure de l'allégeance d'un troisième, qu'il trahira avec un quatrième.



Vraiment, j'ai trouvé cette lecture pénible.
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Journal intime de Brigitte Macron

Je remercie d'abord Babelio et sa Masse critique, et les éditions de l'Archipel pour m'avoir envoyé ce livre. Je l'ai demandé par curiosité, pour découvrir un genre différent, et donc sans éléments de comparaison en ce domaine et sans avoir lu d'ouvrages de cet auteur que je ne connais pas non plus. Bref, mon avis ne sera peut-être pas des plus éclairés....

Du journal intime, je n'ai qu'une expérience très relative : la mienne (en toute modestie, depuis mes 7 ans) et côté littérature : le Journal d'Anne Franck, et ... c'est à peu près tout. La différence majeure est que ici l'auteur du livre -un homme- a imaginé le Journal intime d'une femme et pas n'importe laquelle : la Première Dame ! Je n'ai pas d'a priori vis-à-vis de Brigitte Macron, ayant simplement lu une de ces interviews et vu quelques unes de ses interventions. Les gens qui je connais qui l'ont rencontrée me l'ont décrite comme élégante, abordable, souriante, polie, intéressée. La vision donnée par l'auteur est totalement différente : elle est rancunière, faussement modeste, plutôt condescendante, plutôt mesquine, un peu Lady Di, avec une langue acérée, et heureusement un peu d'humour (jaune); elle emploie des expressions plutôt datées, mais a parfois un bon sens de la formule, et enfin elle est pleine de contradictions. J'ignore totalement quelle part de ce portrait dressé par l'auteur est réelle ... mais le portrait est plutôt à charge!

Le contenu ne ressemble pas vraiment à un journal intime, dans la mesure où il compile des faits avec quelques impressions personnelles et des querelles de bac à sable, et des références littéraires (qui relèvent agréablement "la sauce") mais contrairement à un journal intime féminin, il ne contient pas de réflexions métaphysiques et de questions existentielles qu'on trouve je crois dans la tête de toute femme un minimum cultivée, ce qu'est censée être Brigitte Macron !

Autre point qui m'a vite énervée, sans que je sache si ça appartient à Brigitte Macron ou à l'auteur : les tics de langage ! La multiplication des "le pauvre Machin" (parfois une variante : "la malheureuse Bidulle") à longueur de pages, auquel terme très condescendant font pendants de rares "le bon Truc", "cette brave Untelle" ... Mettez vingt centimes dans un pot à chaque fois que vous lisez ces mots et à la fin du livre vous vous offrirez un restaurant ! Pardon, c'est probablement un détail ... mais sur 350 pages, c'est assez marquant, je trouve. On sent aussi une certaine accélération dans les dernières 50 pages : les entrées sont moins soignées, plus courtes, et un peu creuses ...

Je suis contente d'avoir découvert un nouveau genre et un nouvel auteur, c'était une lecture assez distrayante (un gros Gala ou simili), et le livre m'a donné envie de "creuser un peu le dossier" Brigitte Macron ... mais mon enthousiasme s'arrête là.
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Le roman de Carthage, tome 1 : Hamilcar, le..

L'histoire ma toujours fasciner depuis mon tout jeune âge. J'aime découvrir le passé d'homme célèbre et quand je suis tombé sur ce roman de Patrick Girard sur Hamilcar un carthageois que ne connaissait pas alors pourquoi pas. L'arrière de couverture semblait intéressante et la couverture avec sa tête sculptée puis la peinture de leur attaque m'ont vite donné le goût de le lire. Mais après plus de la moitié du roman, je ne suis pas satisfait, le bataille sont inexistante ont parle toujours de la bataille mais on la voit pas. Trop de blabla, les descriptions du personnage sont sommaire à part peut-être cette bisexualité qui peut n'intéresser quelqu'uns mais pas moi. Aussi dans le livre les romans sont les méchants de services, on n'explique pas pourquoi ils font fi de leur pactes etc. J'aurais voulu connaître ce peuple qui a marquer l'histoire avec un grand H mais je n'ait rien de ce que j'espèrais.
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