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Critiques de Patrick Isabelle (114)
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Eux

À lire autant par les parents que par les jeunes.



J'ai eu la mauvaise idée de lire ce roman avant de me coucher. Pire encore, je l'ai lu d'une traite. Page après page, ma pression montait, mon cœur battait plus rapidement et la rage s'emparait de moi.



Ce livre, classé jeunesse, est un véritable coup de poing en plein visage. Même si j'étais familier avec le phénomène, je n'ai pas pu m'empêcher de réagir. J'avais commencé à mettre des post it pour mettre en citation des éléments importants. J'ai arrêté, j'en avais sur presque toutes les pages.



Il est rare que tous ces événements arrivent au même enfant mais ils existent tous. Des histoires comme celles-là, il en existent dans presque toutes les écoles, même chez les filles où la cruauté est plus subtile mais aussi ravageante.
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Nous

Après avoir été été victime de harcèlement continu de la part de ses camarades de classe, « eux », un adolescent commet l'irréparable et se retrouve incarcéré dans un centre jeunesse. Là, il est entouré d'autres jeunes délinquants qui, comme lui, purgent une peine. Chacun a son passé. le narrateur fait maintenant partie du groupe, il est un de « nous ». C'est poignant de le voir s'ajuster à son nouvel environnement. Il ne cherche pas à se faire des amis, surtout pas des ennemis, mais la cohabitation est difficile, surtout au milieu de jeunes prêts à exploser à la moindre provocation. Et, à travers tout ça, il doit apprendre à vivre avec ce qui l'y a mené, à se pardonner, puis à guérir s'il ne tient pas à passer le restant de sa vie dans cet endroit.



« Nous » est un roman bref. Et heureusement, car c'est sombre, dur, violent. Il y a quand même plusieurs moments tendres. On y découvre des êtres torturés, marginaux, qui essaient de trouver leur place dans le monde. On doit se rappeler que ce sont des êtres humains, encore des enfants. Ils ont commis des gestes regrettables, horribles, mais ils en sont bien souvent les premières victimes. Cela soulève un bon point : quel sort réserve-t-on à ces jeunes démunis (émotionnellement) ? Un centre jeunesse est-il la meilleure solution ? Les conditions de vie y sont-elles correctes ? J'écris cela tout en étant convaincu que les employés de ces centres travaillent du mieux qu'ils le peuvent avec les moyens et les ressources qui leur sont octroyés.



« Nous » fut une lecture intéressante mais je dois admettre que ce fut pénible par moment. Toute cette rage, toute cette violence, parfois contenue et parfois beaucoup moins. Je ne suis pas amateur de romans noirs mais l'auteur Patrick Isabelle a réussi à me faire apprécier celui-ci.
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Lui

« Lui », c’est un jeune homme qui, après avoir commis une fusillade et purgé sa peine dans un centre jeunesse, entouré d’autres délinquants, est remis en liberté. Ce troisième tome de la série, après « Eux » et « Nous », relate ce qui se passe après.



Que ce grand adolescent ait commis l’irréparable, l’impardonnable, ce n’est plus important. Encore moins quand on sait que ce ne fut qu’une réaction désespérée après des années et des années de harcèlement, d’intimidation et de mauvais traitements. Qu’il ait purgé sa peine, qu’il soit considéré comme guéri, n’est pas plus important.



« Lui », c’est un jeune homme qui qui cherche à oublier le passé, ou plutôt à essayer de mener une vie normale, effacée. Tout a changé. Même son ancien ami, Zachary, n’est plus le même : il abandonne l’école et part en voyage en Asie avec sa petite amie. Il fuit ? L’abandonne ?



Autour de « Lui » gravitent toute une galerie de personnages autres. D’abord, ses parents, distants et émotifs à la fois, qui ne savent comment gérer la situation. Ensuite, la communauté, effrayée, prise de panique, qui croit difficilement que le garçon n’est plus un danger pour la société. Enfin et surtout, les victimes du drame et les témoins. Toutes ces personnes qui ont souffert et qui continuent à souffrir.



Le roman raconte les réactions de chacun, comment ils gèrent la remise en liberté de « Lui ». Malik, Geneviève, Sophie, Gabriel, etc. J’ai trouvé difficile de tous les suivre. La narration passe de l’un à l’autre, sans avertissement, dans de courts chapitres qui ne sont pas identifiés. C’est parfois ardu de découvrir qui ils mettent de l’avant, d’en comprendre l’enjeu.



Dans un camp, il y a les anciens oppresseurs. Ont-ils peur que l’adolescent se venge ? Ou plutôt qu’il dévoile (enfin !) les raisons l’ayant poussé à commettre son geste, la persécution qu’ils lui ont fait subir ? Doivent-ils s’excuser ? Ou encore voudront-ils se venger à leur tour, continuant ainsi le cercle de violence ?



Il y a aussi les victimes involontaires, les témoins qui ont assisté à la fusillade et qui en ont été traumatisés. Aucun point de vue n’a été épargné.



L’auteur Patrick Isabelle a réussi à me surprendre. Tout au long de ma lecture de « Lui », j’étais tellement pris par la narration, les événements, les histoires personnelles, que rendu à quelques pages de la fin, je n’avais aucune idée de la manière dont allait se terminer le roman. La finale, tout de même ouverte, je ne l’ai jamais vue venir. Elle m’a frappé comme très peu l’ont fait.
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Bouées de sauvetage

L’année dernière, j’ai lu « Eux », de Patrick Isabelle, et je l’avais adoré. Récemment, en me promenant dans les rayons d’une librairie, je suis tombé sur « Bouées de sauvetage », du même auteur. Achat instantané. Et je n’ai pas été déçu. Ce petit bouquin traite lui aussi de thèmes sérieux (et parfois difficiles), mais il en contient tout autant de légers et de plaisants. Je crois que l’expression qui le décrit le mieux est : les premières fois. Bref, un roman d’apprentissage touchant et accessible à tous !



Le jeune Victor, onze ans, quitte la grande ville (et les amis) pour s’installer en banlieue. Son père est souvent absent et sa mère ne semble pas trop s’occuper de lui, sauf pour le gronder. Très vite, il devient le bouc émissaire d’un jeune du même âge. Le thème de l’intimidation qui revient… Mais, heureusement pour Victor, il peut compter sur Alice, une fille dégourdie qui ne s’en laisse pas imposer. En grande partie grâce à elle, le jeune garçon vivra une série de premières expériences : première journée de classe, nouveaux amis, première bagarre, première cigarette, premier baiser, première danse, première peine d’amour, premier deuil (sa grand-mère)…



Malgré cela, « Bouées de sauvetage » n’est pas qu’une suite d’événements, de tableaux sans liens. Au contraire, une certaine unité s’installe rapidement et il devient difficile de refermer le bouquin. Et Victor lui-même en est la cause en grande partie. Il est attachant, on ne peut que s’intéresser à son sort. On le suit, du début de la sixième année du primaire à son entrée à l’école secondaire. Il aura vécu tout un parcours, ce petit bonhomme. Il n’est pas parfait, commet des gourdes, à l’instar de tous les jeunes. Et c’est peut-être ça, sa force. Il peut être n’importe quel jeune, tous peuvent s’identifier à lui et vivre les situations qu’il traverse. Qu’on soit encore jeune ou bien plus âgé !



Et que dire de l’écriture ! Pas besoin de pondre une brique ni de s’épandre éternellement sur les états d’âme de chacun. Avec ses 166 pages, Patric Isabelle va droit à l’essentiel. Chaque passage semble avoir son utilité : faire comprendre un personnage et ses motivation, faire avancer l’action. Rien de superflu. Quelques émotions, quelques réflexions sur sa famille et le monde qui l’entoure. Et ça fonctionne. Quand on dépose ce bouquin, on se rend compte (ou on se rappelle) à quel point même à ce jeune âge on vit des drames, petits ou grands mais pas toujours aussi simples qu’on le croit, et on commence déjà à porter un regard sur soi-même et son milieu.
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Anna Caritas, tome 1 : Le sacrilège

J'ai eu le plaisir de lire Le sacrilège, tome un de la série Anna Caritas de Patrick Isabelle, grâce aux éditions Kennes et net galley.

Le retour de Marianne Roberts au prestigieux collège Anna Caritas semble avoir déclenché une série d'événements bizarres dans la petite ville de St-Hector. William Walker n'a jamais cru à ce genre de phénomène. Pourtant, lorsque ses amis et lui décident d'interroger l'au-delà, ils réveillent quelque chose d'étrange dans la maison de Sabrina et, bientôt, cette force surnaturelle semble s'attaquer à eux sans répit. Forcé d'admettre son impuissance face à l'ennemi invisible, William, accompagné de ses fidèles complices, Anthony et Gabrielle, n'aura pas d'autre choix que de se tourner vers celle qu'il essayait d'éviter à tout prix : Marianne.

Le sacrilège est le premier tome de cette série. L'auteur nous explique pas mal de choses au début de ce premier tome, notamment le contexte dans lequel ces jeunes gens ont eu l'idée de faire du Ouija. J'ai trouvé ça très intéressant et même si l'auteur pose les bases, il n'y a pas de longueurs à proprement parler.

Patrick Isabelle sait faire monter la pression et arrive à nous faire sursauter à certains moments.

Le narrateur est Will, un jeune garçon à qui j'ai eu du mal à m'attacher. Sa façon de narrer les événements ne m'a pas toujours convaincu, j'ai eu un peu de mal avec son ton. Il m'a paru trop détaché par moment, comme s'il n'était pas réellement impliqué dans ce qui se déroule suite à la séance de Ouija.

Le sacrilège est un roman qui m'a intéressé, j'ai apprécié l'ambiance très particulière de ce pensionnat et de la petite ville de Saint Hector,

Certaines scènes sont réussies et foutent le frousse. C'est vraiment pas mal du tout et je serais curieuse de lire le tome deux.

Même si c'est un bon roman, je n'ai pas eu de coup de cœur à cause de Will et du ton de ce roman même s'il y a de très bonnes choses dedans. Je pense qu'il pourra plaire à de nombreux adolescents et jeunes adultes.

Anna Caritas est une série prometteuse, et je suis vraiment très curieuse de lire le tome deux :)

Ma note : 4 étoiles.
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Anna Caritas, tome 1 : Le sacrilège

Tout d’abord un grand merci à Netgalley et aux Editions Kennes pour ce partenariat très apprécié. D’habitude, je n’aime pas les histoires de sorcellerie, mais comme ce livre s’adresse à des adolescents, il est nettement plus soft que de tels romans destinés aux adultes, et de ce fait je l’ai beaucoup aimé. Grâce à Netgalley, je redécouvre les charmes des livres jeunesse et c’est vraiment plaisant.



Anna Caritas n’est pas une personne mais un ancien couvent devenu un collège prestigieux à Saint-Hector, une petite ville canadienne. Des familles riches y envoient leurs enfants, comme le rocker John Roberts qui a emménagé dans un manoir de la périphérie quelques années auparavant. Sa fille Marianne y a été scolarisée jusqu’à ce que le chanteur et sa femme meurent dans des circonstances étranges trois ans avant les faits relatés dans le livre. Marianne a quitté la ville durant ce laps de temps, puis y revient, ce qui déclenche la machine à ragots de cette petite communauté où tout le monde se connaît. Elle a la réputation d’être une sorcière et tous les élèves la fuient comme la peste.



Nous suivons un petit groupe d’adolescents, il y a Will le narrateur, Anthony son meilleur ami, Gabrielle sa petite amie et Sabrina, meilleure amie de la précédente. Sabrina est plutôt antipathique et prétentieuse. Un soir que ses parents sont absents, elle invite ses amis, ainsi que Maddox, le champion du collège et deux autres filles. Ils boivent de l’alcool et jouent au Ouija. Au début seule Sabrina prend le jeu au sérieux, les autres n’y croient pas. Des phénomènes étranges se passent dans le salon durant la partie, mais Sabrina insiste pour continuer. Finalement, ils libèrent une entité et le jeu tourne au drame. Le salon est dévasté, Laurie s’enfuit et se fait renverser par une voiture.



A partir de ce moment, les évènements malheureux s’enchaînent, Sabrina se met à dépérir, Will se sent épié, des dissensions apparaissent entre les amoureux. Si Anthony fait comme si rien ne s’était passé et veut oublier cette malheureuse soirée, Will et Gabrielle désirent aider Sabrina, même contre sa volonté, pour ce faire ils demandent de l’aide à Marianne qui semble en connaître un rayon sur le sujet.



Quelques passages sont effrayants, mais restent assez soft vu le jeune public à qui est destiné le livre. On ne se complaît pas dans le glauque et le macabre, ça reste léger et très agréable à lire. Il y a une réflexion sur l’amitié et sur les forces du mal, sur le fait de juger selon les apparences. Les personnages sont plutôt sympathiques en dehors de Sabrina. Les plus intéressants sont Will et Marianne. Il reste beaucoup de questions à la fin du roman, aussi suis-je impatiente de découvrir la suite prévue pour cet automne.



Certaines tournures de phrases sont inhabituelles, mais on a rarement l’occasion de lire des auteurs canadiens. J’ai beaucoup aimé ce roman et je le recommande chaleureusement.

#AnnaCaritas #NetGalleyFrance
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Anna Caritas, tome 1 : Le sacrilège

#AnnaCaritas

#NetGalleyFrance



J'ai adoré ce livre, qui destinait aux adolescents, traite des esprits maléfiques et des conséquences auxquelles se frottent les personnes qui décident de jouer avec un ouija.



Anna Caritas est un collège célèbre, qui attire énormément d'élèves, les gens n'hésitant pas à déménager à Saint Hector, pour pouvoir y scolariser leurs enfants. Parmi ses élèves, il y a William Walker, Anthony, Gabrielle, Marianne Roberts, Sabrina...

Marianne Roberts est considéré comme mystique, depuis que son père et sa belle-mère ont été retrouvé morts dans leur manoir, et ce, de façon très étrange. Anthony et Gabrielle forme un couple uni, qui passent leurs temps à se bécoter comme tout bons adolescents amoureux, William Walker est notre héros, tout du moins, celui qui va nous raconter l'histoire qu'il a vécu avec ses amis.

Lors d'une soirée chez Sabrina, ils vont décider de jouer avec une planche de ouija, et depuis plusieurs drames ont eu lieu dans la ville, drames qui ont dans le pire des cas, entraînés la mort.

J'ai vraiment passé un très bon moment de lecture avec ce livre, j'aime les histoires traitant de possession, d'exorcisme, d'esprits maléfiques, et je dois dire qu'avec ce livre, j'ai été gâtée, et comme il s'agit d'un tome 1, je sais déjà que j'aurais la chance de me replonger dans une aventure se déroulant dans ce drôle de collège, surtout qu'il reste pas mal de point à éclairer à la fin de ce premier tome.
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Anna Caritas, tome 1 : Le sacrilège

Un bon roman horreur / jeunesse. L'histoire est pas mal, l'atmosphère bien retranscrite et les personnages bien fouillés pour un premier tome. Je vais entamer de ce pas le 2ᵉ opus. Par contre, l'écriture québécoise fait mal au yeux et est parfois une insulte à la langue française. J'y suis habitué avec Patrick Senécal par exemple, et ça ne me gène pas. Mais cet auteur dépasse un peu les bornes.
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Eux

Eux, de Patrick Isabelle, est un livre malaisant mais criant de vérité. Pour reprendre une expression utilisée dans une autre critique, un « véritable coup de poing en plein visage ». Et c’est probablement ce qu’a ressenti le personnage principal de cette histoire.



Ces dernières années, le phénomène de l’intimidation a pris une ampleur médiatique fulgurante, les cas dénoncés se sont multipliés et ce livre raconte une histoire qui aurait pu être celle de n’importe qui. Ce qui n’était au départ que rejet et exclusion est rapidement devenu l’enfer pour un adolescent plutôt ordinaire. Tourné au ridicule, il s’est refermé sur lui-même, jusqu’au point où plus personne ne faisait attention à lui – outre ses tortionnaires –, ne remarquait qu’il se faisait extorqué puis même battre. Des enseignants ont ignoré ses problèmes, ses parents n’ont rien vu. Abandonné de tous, il ne lui restera que la vengeance...



Même si les cas d’intimidation ont été nombreux, j’ai peine à croire qu’il soit arrivé à une seule personne tout ce dont a souffert l’adolescent du roman. Je veux bien croire que des enseignants, des parents ou n’importe quel intervenant n’aient pas réagi à temps, mais tous ? Sur une aussi longue période ? Mais ce n’est pas grave. Il est impossible de rester indifférent au sort de ce jeune garçon. Il représente toutes les victimes d’intimidations.



De plus, tout sonne tellement vrai que le lecteur ne peut que s’émouvoir devant le traitement infligé à un enfant. Il essaie de se sortir de sa situation, réellement, mais il est toujours ramené à sa situation d’intimidé, violenté. Pire, il est trahi par ceux en qui il avait confiance. Mais bon, mieux vaut ne pas parler de ceux-là. D’ailleurs, l’auteur présente peu les intimidateurs. Ils finissent par ne former qu’un groupe indistinct, « eux ». Peu importe qui ils sont, et peut-être est-ce mieux de ne pas savoir ? Ce qui compte, c’est ce qu’ils représentent – et ce qu’il faut enrayer.



Ici, pas fioritures ni d’enjolivements. L’auteur raconte la cruauté dans toute son horreur mais surtout évoque la détresse humaine dans toute son intensité. Bref, c’est une lecture très troublante, voire dérangeante. Mais il faut croire que de tels livres sont un mal nécessaire.
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Anna Caritas, tome 1 : Le sacrilège

William, jeune adolescent vit à St-Hector depuis toujours, contrairement à certains de ses collègues qui n'y sont que pour la prestigieuse institution scolaire Anna Caritas. Un soir, lors d'une petite soirée organisée par une amie, la bande décide de jouer à Ouija... Mal leur en pris, parce que, croyez-moi, ça prend !!! Et malheureuse, le jeu qui ne devait qu'être divertissant, devient des plus sanglants et effrayant ! C'est un premier tome, mais l'histoire en soi est vraiment complète. Début, milieu et fin, bien sur, ouverte, mais qui clôt l'épisode de Sacrilège... Des personnages attachants, surtout William et Marianne. De l'action en veux-tu en voilà. Des frissons, de l'angoisse, une bonne montée de tension... Bref, une bonne lecture... et je vais lire le deuxième tome, c'est certain.
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Anna Caritas, tome 2 : Les damnés

J’ai beaucoup aimé le premier tome de cette série, aussi me suis-je précipité sur le deuxième. Je l’ai aussi beaucoup apprécié, mais il y a un gros bémol qui m’a fait ne donner que deux étoiles sur cinq à ce roman jeunesse.



Commençons par le bon côté : L’histoire est excellente et addictive, le scénario très bien construit. On est pris dans le suspense et on a envie de le lire d’une traite, même si un livre de près de quatre cents pages ne s’y prête pas. On retrouve William Walker et ses amis, Anthony, Gabrielle et Marianne juste avant la rentrée scolaire. Il est mécontent car ses amis l’ont abandonné durant toutes les vacances, ne répondant même pas à ses sms, et il est bien décidé à leur rendre la monnaie de leur pièce. Il est dans la classe de Monsieur Ben, sans aucun de ses amis. Sabrina est aussi dans cette classe, mais elle ne lui adresse plus la parole depuis les évènements relatés dans le premier opus de la série. Il fait aussi la connaissance d’Emily, une nouvelle dont il ne tarde pas à tomber amoureux malgré son attirance pour Marianne. L’année commence fort, le dimanche avant la rentrée, la pelouse du cimetière est incendiée et le premier jour, l’école est évacuée après une alarme. Lorsque les élèves peuvent retourner dans les classes, William et Emily trouvent le vieux concierge égorgé et pendu dans les toilettes des filles. Une surveillance policière est mise en place au collège où les phénomènes bizarres se multiplient. Alors qu’il fait le ramassage des déchets recyclables avec un camarade, William voit des élèves revêtus d’une cape noire s’enfoncer dans les bois, son collègue lui dit qu’il y a une société secrète parmi les pensionnaires, ce qu’il niera devant la police plus tard. Marianne et Gabrielle mettent William en garde contre les dangers qu’elles voient planer autour de lui et contre Emily qui ne leur inspire pas confiance, mais le jeune garçon ne prend pas ces avertissements au sérieux, ne croyant pas à leurs dons et persuadé qu’elles sont jalouses. Il est décidé à leur faire payer leur abandon de l’été et se lance dans une enquête pleine d’obstacles qui lui attirera de gros ennuis, les évènements se précipiteront et il sera sauvé par Marianne et Gabrielle après de dangereuses aventures. Toutefois il est clair que l’histoire n’est pas terminée et qu’il y aura au moins un troisième tome, voire plus. Je ne vais pas en dévoiler davantage pour ne pas spolier le plaisir de découvrir cette intrigue vraiment palpitante et très prenante. S’il n’y avait que cela à en dire, on pourrait parler d’un très bon roman jeunesse à recommander chaleureusement.



Toutefois il y a un gros, très gros bémol : la langue, qui est juste lamentable. Je sais qu’il s’agit d’un auteur québéquois et certaines de ses tournures doivent venir de là-bas, comme « es-tu correct ? » pour « comment vas-tu? ». La répétition incessante de ces termes locaux est assez désagréable, mais ce n’est rien comparé au reste. Ce livre est truffé d’innombrables fautes de français, notamment de prépositions. On a par exemple « Partir à reculons » qui est correct, mais aussi « partir en reculons et de reculons ». Il y a de nombreuses erreurs dans l’utilisation des prépositions qui ne peuvent pas s’expliquer seulement par l’usage local. Le texte est également rempli d’anglicismes qui lui enlève bien de la clarté. Mais le pire, c’est que tous les dialogues sont dans un style parlé et non écrit, tout comme les pensées des héros. Même les professeurs, le chef des policiers et l’avocat s’expriment de cette façon, ce qui est quand même tout à fait invraisemblable. Dans ces phrases nous avons ben pour bien, pus pour plus, pis pour et et y pour il(s). Ces mots se retrouvent des centaines ou des milliers de fois dans le livre, parfois une même phrase peut comprendre tous ces faux mots plus des anglicismes, une horreur. L’auteur peut faire nettement mieux, car le premier volume est rédigé dans une langue tout à fait correcte. Je comprends bien que la langue n’a pas évolué de la même manière sur le continent qu’au Canada, mais trop c’est trop. Comme il s’agit d’un livre prioritairement destiné à un public d’enfants de douze ans environ, il est important que la langue y soit correcte. De ce point de vue, ce texte fait mal aux yeux, raison pour laquelle je ne lui donne que deux étoiles, je ne demande pas que les auteurs contemporains écrivent comme Proust, mais autant de fautes, c’est vraiment exagéré.
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Eux

Suite à la lecture de ce livre coup de poing on peut se demander comme le narrateur: Pourquoi moi? et aussi est-ce que mes enfants subissent ou on subit de l'intimidation et que peut-on faire puisque bien souvent la dénonciation ne fonctionne pas. Que de présence face au desespoir de l'autre doit-on avoir pour éviter tout cela.
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Eux

Ouf! Ce livre frappe fort... Il est très court, mais cela ne nous empêche pas de nous attacher au personnage et de l'accompagner chapitre après chapitre dans sa souffrance... Ce livre nous fait voir l'intimidation sous l'œil de la victime jusqu'à nous faire vivre chaque humiliation comme si c'était nous qu'on intimidait. Une fois les derniers mots lus, on reste avec un mal prenant au cœur... En tant qu'enseignante, ce livre me touche particulièrement et m'apporte plusieurs questionnements. Je le conseille à toute personne désireuse de comprendre cette problématique scolaire qui fait trop de victimes chez nos jeunes...
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Anna Caritas, tome 2 : Les damnés

L'horreur recommence à sévir au collège Anna Caritas en ce début d'année avec la découverte d'un cadavre pendu à l'envers, égorgé. Un malheur n'attendant pas l'autre, par malchance le narrateur s'y trouve directement mêlé, au point où il devient le premier suspect des enquêteurs. Le récit se développe à bon rythme, assez pour soutenir l'intérêt, sans être rapide au point de négliger les aléas des relations entre les membres du petit groupe d'ados directement concernés par cette vague de violence. L'aspect légèrement fantastique qui plane sur l'histoire, la discrète intervention d'adultes aux pratiques ésotériques et le mystère entourant la précédente génération d'élèves entretiennent un certain brouillard propice à des rebondissements inattendus. Classé roman d'horreur j'ai plutôt trouvé que la dominante était le suspense avec quelques scènes plus glauques. En somme c'est un livre qui se lit bien, sans rien casser toutefois. Et malgré une finale invitante, je ne crois pas poursuivre cette série.
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Anna Caritas, tome 2 : Les damnés

Alors que j'avais plutôt bien apprécié le premier tome, j'en garde d'ailleurs un bon souvenir, je me suis ennuyée avec ce deuxième tome.

Nous voilà revenu au collège Anna Caritas, avec notre petit groupe d'amis, auxquels vient s'ajouter Emily et son frère, tout fraîchement arrivés à Saint Hector.

L'histoire nous est racontée par William Walker, qui revient au collège après les grandes vacances et sans avoir eu de nouvelles de ses amis (Marianne, Anthony et Gabrielle principalement). Dès le premier jour, il fait la connaissance d'Emily et se lie tout de suite d'amitié avec elle.

Le corps mort du gardien du collège est découvert par William et Emily, il va s'ensuive une grande série de faits très étranges et William, malgré les recommandations de Gabrielle et Marianne de ne pas se mêler de ces histoires, va se jeter dans une enquête qui va le mener là où il ne fallait pas.

L'histoire est longue à démarrer, beaucoup de passages longs et pas très intéressants, le style d'écriture n'est pas plaisant, d'ailleurs, c'est la première fois que je lis un livre d'un auteur québécois qui ne soit pas "traduit", je ne m'étais jamais posé la question, mais jusqu'à présent, quand je lisais un auteur québécois les expressions étaient traduites et ça n'a pas été le cas pour ce livre, ce qui fait que quelques expressions m'étaient assez étrangères et nécessitaient de ma part un petit effort pour les comprendre.

Ce livre n'a pas été un coup de coeur et je ne sais même pas si je me lancerais dans un troisième tome, si l'auteur décide d'en écrire encore un.
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Anna Caritas, tome 2 : Les damnés

Une très bonne lecture, qui tient en haleine et l'histoire est très bien construite. Une belle montée en intensité du suspense. Et je suis contente d'avoir retrouvé ces personnages que j'ai affectionné dès le début du premier tome. J'ai aimé retrouvé ce petit village et cette vieille école qui fout un peu les jetons. Et cette histoire de société secrète était vraiment intéressante, et servait de prétexte pour nous faire découvrir l'histoire de l'école et de Saint-Hector. Vraiment, c'était génial. Mais comme Pat, j'ai cependant trouvé que les anglicismes étaient sur-utilisés, surtout dans les dialogues, mais pour avoir travaillé pendant 13 ans avec des ados, je sais que c'est de cette façon qu'ils parlent. Ça me frisait les oreilles chaque fois quand je les entendait. L'auteur, que je trouve excellent, aurait quand même pu faire un peu attention avec ses dialogues, c'est comme s'il légitimait le fait de faire des erreurs de langage. Mais ça reste une très bonne lecture pour moi. Vivement le tome 3.
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Anna Caritas - HS : Adeste Fideles

Ce livre est arrivé par hasard entre mes mains.

Il s'agit, semble-t-il, du préquel d'une série horrifique pour ados.



Ils doivent quand même avoir le coeur bien accroché les ados ! Parce que c'est sanglant, immoral, dérangeant... Mais c'est vraiment bien foutu.

J'avoue avoir presque cru à un moment que les Frères Winchester allaient débarquer.



L'auteur parvient très vite à fixer l'ambiance, même pour ceux qui, comme moi, ne connaissent pas l'univers d'Anna Caritas. On cerne assez vite les personnages même si, bien entendu, on gagnerait sans doute à lire la série dans son ordre d'écriture. Je vais d'ailleurs commander rapidement le tome 1 pour me replonger au coeur de cet univers très Supernatural.



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Eux

Quel récit bouleversant que ce roman jeunesse ! Le moins qu’on puisse dire, c’est que Patrick Isabelle n'y va pas de main morte ! En courts chapitres, l’auteur nous raconte la genèse d’un drame. Entre chacun, quelques phrases laissent présager de l’issue du calvaire d’un jeune garçon. Le narrateur décrit les souffrances et les humiliations qu’il subit pendant plus de deux ans avant d’oser réagir. Et même à ce moment-là, il ne trouvera pas la paix à laquelle il inspire tant.



D’une violence inouïe, autant physique que psychologique, ce récit donne à voir l’immense solitude d’un ado qui vit en permanence dans la peur. Allant à l’essentiel, chaque situation décrite est comme une claque que l’on prend en pleine figure. Et bien sûr, on sait dès le départ qu’un autre drame se prépare.

L’auteur décrit un parcours de vie qui ne peut que mener à une issue fatale. Il cherche à comprendre comment et pourquoi certains ados en arrive à un tel niveau de rage qu’un jour il entre avec une arme dans leur école.



Bouleversant, ce récit l’est aussi car on ne peut s’empêcher de se demander si on a aussi été un jour le témoin passif d’une telle situation. Ou si elle nous a carrément échappé. Même si la situation décrite est extrême, voit-on toujours tout ce qui se passe dans nos classes, notre entourage, nos familles ?



Je découvre ici cet auteur québécois, libraire je pense, mais je n’en resterai pas là. Une suite est attendue et d’autres romans sont en cours. Un roman qui secoue et dérange et ne laisse pas indemne. Qu’il faut lire et faire lire aux adolescents afin de susciter une prise de conscience et dénoncer cette violence ordinaire. Une petite centaine de pages, comme autant de coup de poing à nos certitudes.



Merci au libraire québécois, Sylvain Nault, de m’avoir conseillé cette lecture. J’ai hâte de lire les autres livres dont il m’a parlé avec enthousiasme.

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Anna Caritas, tome 3 : Outre-tombe

J'avais bien aimé les deux premiers tomes, et je ne savais même pas qu'il y avait deux autres opus qui suivaient. C'est lors d'un récente sortie en librairie que je m'en suis aperçue. C'est donc ainsi que ce livre a rejoint ma bibliothèque. On retrouve les personnages pour qui je m'avais pris d'affection. Mais ça va mal... encore !! Contraint de quitter Anna Caritas, notre personnage principal se retrouve dans une nouvelle école. Nouveaux amis, nouveaux problèmes. Et en plus, un personnage abordé dans les autres tomes prend de plus en plus de place dans ce bouquin, ce qui n'est pas pour nous déplaire.. Bref, une histoire haletante, sans temps mort... Les pages défilent, et le lecteur n'a qu'une envie... tout savoir, tout connaître.... ce qui est plutôt bon signe !! Une très bonne lecture, et j'ai hâte au quatrième.
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Nous

Déjà dans Eux la trame narrative était d'une telle intensité que je me demandais comment Isabelle allait pouvoir nous perturber davantage... Et bien, il a réussi, grâce à cet opus, à me tirer bien des larmes... Le personnage principal, après avoir commis l'atrocité, se retrouve en unité fermée d'un Centre Jeunesse... Régit par des règles, un horaire, des rencontres avec un psy, des éducateurs, des gardes, surveillé 24/7, il n'a d'autre choix que de trouver face à lui même... Le moment est donc à l'introspection, aux prises de conscience, au déni parfois... Il pourra tout de même trouver salvation grâce à Sophie, une prof, qui lui conseille d'écrire, de s'écrire, de se raconter son histoire... Ce cheminement donne lui à des moments très forts, très émouvants... Je ne peux qu'en conseiller la lecture...
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