AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Patrick Isabelle (114)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Anna Caritas - HS : Adeste Fideles

Le livre s’inscrit dans la saga Anna Caritas, mais plus comme un tome compagnon qu’une suite logique… C’est que nous retournons en arrière, dans le passé du père de William. Nous en apprenons également plus sur ce fameux massacre de Noel, dont les Damnés ont été les initiateurs et qui a vraiment marqué la relation entre Steve et le père de Marianne Roberts. En plus, comme l’histoire se déroule dans la période de Noel, c’était vraiment le bon temps pour le livre. Un livre plus court que les autres, mais qui est tout autant captivant.
Commenter  J’apprécie          90
Anna Caritas, tome 1 : Le sacrilège

Une ville de province où les commérages et les médisances vont bon train, un collège prestigieux où cohabitent les jeunes de St Hector et les pensionnaires aisés attirés par la qualité des études, des jeunes qui n’ont pas beaucoup de loisirs en dehors des clubs de sport scolaires, voilà le décor du roman de Patrick Isabelle.

Nous suivons quatre étudiants d’Anna Caritas dont la vie va être bouleversée lors d’une soirée pourtant bien anodine au départ. Après avoir entamé une séance de spiritisme, pour s’amuser, tout va déraper. On ne réveille pas impunément les esprits. Des événements paranormaux vont alors s’enchainer et perturber la fin d’année scolaire de ces jeunes. Marianne Roberts y est-elle pour quelque chose ou a-t-elle simplement la clé de ces phénomènes ?



Si vous me suivez, vous savez que j’adore Patrick Isabelle, sa plume, les sujets qu’il aborde et la force de son écriture. Ici, il plonge dans l’univers de la peur et du fantastique, jouant avec les codes du spiritisme et de la sorcellerie. Il n’édulcore rien. Il y a des morts, des blessés, des scènes de violence mais rien n’est exagéré ou gore. Tout est maîtrisé par l’auteur qui n’est pas du tout dans la surenchère ou le gratuit.



En toute objectivité, c’est juste très bon ! Dès le départ, on est ferré par l’auteur grâce à une intrigue bien ficelée qui n’a pour but que de nous prendre dans ses filets. Une fois entamé, on n’a de cesse de connaître le dénouement. De plus, les personnages sont attachants et leur personnalité est habilement construite au fur et à mesure. C’est tout simplement machiavélique à souhait.

Je ne peux que vous le conseiller et je ne manquerai pas de lire la suite.

Commenter  J’apprécie          90
Anna Caritas, tome 4 : Le carnage

Quatrième opus de la série Anna Caritas... J'ai été surprise de le retrouver en librairie... je ne savais même pas qu'il allait sortir. Donc, je le prends, et je le lis presque dans la foulée. Nous retrouvons les mêmes personnages de suite après les évènements de la troisième parution. Ça se lit toujours aussi bien, et Isabelle nous amène encore une fois dans une histoire de forces occultes qui veulent prendre le pas sur la lumière. Ce que j'ai particulièrement aimé dans ce tome, c'est les pages consacrées a Marianne Roberts. Personnage qui est la depuis le tome 1, mais dont le lecteur savait peu de chose au final... Ici, Isabelle corrige le tir, et nous amène dans l'enfance pas très belle de Roberts. J'ai adoré apprendre a la connaître. J'aimais déja son personnage, et la, je l'aime encore plus... Et une finale qui engage vraiment pour une suite, qui risque d'être fort intéressante !!!
Commenter  J’apprécie          80
Anna Caritas, tome 2 : Les damnés

Pour les fans d horreur Annna Caritas et le bons livre pour vous👹
Commenter  J’apprécie          80
Eux

Un petit livre, mais très percutant... Il suffit de peu de mots parfois pour raconter.... tout comme il suffit de peu de mots aussi pour détruire une vie... C'est ce qui arrive au personnage principal de ce roman. On le sait, le passage du primaire au secondaire peut se faire avec beaucoup de heurts pour certains... On perd ses repères, ses amis, ses habitudes, son quotidien confortable pour se retrouver jeter dans la gueule du loup... D'autant plus si, comme ça, pour aucune raison, l'on devient le bouc émissaire d'un groupe... On ne demande rien, mais on subit quand même... Ce livre raconte l'horreur de l'intimidation, la peine, la colère, la honte, la culpabilité, les questionnements d'un jeune adolescent qui est pris en grippe... La transformation de son innocence d'enfant en une boule de vengeance et de colère qui grossi au creux de son ventre... Jusqu'à l'explosion... Le drame qu'on sent se former et qui arrive... Vraiment un livre bouleversant, une lecture dérangeante, mais oh combien pertinente... A lire !
Commenter  J’apprécie          80
Anna Caritas, tome 1 : Le sacrilège

Un roman fantastico-horrifique pour des lecteurs à partir de 13-14 ans.

Une première partie pour présenter quelques jeunes (dont William, le narrateur, 15 ans) avec leurs évidentes relations d’amitiés et premiers amours... jusqu’à cette soirée entre amis, avec spiritueux, qui tourne au désastre spiritiste (et qui m’a donnée la chair de poule !).

Un entracte dans lequel chacun essaie de se remettre de ses frayeurs et de ses incertitudes (le lecteur y compris) et qui amène un énigmatique personnage sur le devant de la scène.

Un dernier tiers au suspense électrisant qui n’occulte guere encore l’existence certaine de quelque chose de maléfique...



Le scénario est certes plutôt classique, mais tout est dans l’art narratif et éloquent de l’auteur qui dès les premiers chapitres introduit le lecteur dans une ambiance rapidement apeurante. Tout aussi convaincant est sa façon de décrire comment les relations entre ces ados vont imperceptiblement changer après cette veillée effarante et les évènements néfastes qui vont en découler...

(Malgré mon âge) je me suis complètement laissée prendre par cette histoire, bien digne d’une veille de Samhain.
Commenter  J’apprécie          70
Anna Caritas, tome 1 : Le sacrilège

Roman jeunesse qui présente l'intérêt certain d'offrir des thèmes quasi inexploités de la littérature québécoise pour adolescents: la communication avec les morts, les démons, les phénomènes inexpliqués, l'horreur... C'est pourquoi beaucoup d'adolescents du secondaire adorent ce roman. C'est l'histoire d'une bande d'amis fréquentant le collège privé d'Anna Caritas, où les rumeurs vont bon train concernant la mort suspecte de la famille d'une ancienne élève revenue récemment. Ces amis décident de faire une soirée ouija et s'en suivent plusieurs événements inexpliqués et épeurants. L'histoire est un peu lente et a pour public-cible les ados, elle présente donc peu d'intérêt pour les adultes. Toutefois, mes élèves raffolent de cette histoire et veulent lire la suite.
Commenter  J’apprécie          70
Anna Caritas, tome 1 : Le sacrilège

Marianne Roberts est considérée comme la "sorcière" de Saint-Hector : on détourne les yeux lorsqu’elle passe, on murmure sur son passage, on crache en prononçant son nom pour conjurer le sort. Avec sa mèche bleue habillant ses cheveux noirs, son style vestimentaire dérangeant et son magnétisme obscur, Marianne détonne, Marianne dérange.

Mais le jeune William Walker, 14 ans, ne cautionne pas les diffamations dont elle est l’objet. Il a connu Marianne lorsqu’elle venait le garder avec ses deux sœurs ; il refuse de la stigmatiser mais conserve tout de même ses distances. Et puis un soir, l’une de ses camarades, Sabrina, décide de pimenter sa soirée en sortant un ouija. L’expérience vire au drame…

Très vite, les accidents s’enchaînent, Sabrina dépérit, les copains se sentent observés, suivis, hantés. Ils en sont maintenant assurés : ils ont libéré quelque chose… mais quoi ? Démuni, terrorisé, impuissant devant les malheurs qui s’affalent sur ses amis, William décide d’aller chercher de l’aide auprès de la fameuse Marianne…

Patrick Isabelle reprend les codes de la sorcellerie avec subtilité. Sa séance de ouija est cauchemardesque ; certaines scènes sont incroyablement terrifiantes. On sent la menace qui pèse sur la bande d’amis, on sent l’effroi qui rampe, on sent partout le mal rôder.

Si j’ai été agacée par certains tics de langage et des dialogues manquant parfois de vraisemblance, l’auteur installe une atmosphère irréprochable : c’est asphyxiant, brutal, rugueux. Il aborde surtout une thématique très particulière et fascinante qui m’a littéralement captivée. Et puis son autre réussite, c’est Marianne : elle est ensorcelante, astucieuse, attachante.

Les personnages sont attachants, l’ambiance est lourde et grave. Ce n’est pas exceptionnellement original mais c’est efficace, percutant. Je voulais qu’on m’effraye, qu’on m’empêche de dormir, qu’on m’oblige à allumer toutes les lumières du couloir en me levant la nuit : c’est réussi.

L’auteur ne chavire pas dans le bien-pensant pour consoler et rassurer son lecteur, il assume son propos : une séance de magie occulte n’est ni un passe-temps ni un divertissement pour jeunes en mal de sensations fortes. Il y a de vraies puissances derrière, il y a de réels dangers et des épouvantes qui vous peupleront très longtemps. Quant au final du roman, ingénieux et efficace, il nous promet un deuxième tome tout aussi envoûtant…

Merci aux éditions Kennes et NetGalley pour cette jolie découverte de fin d’année.
Lien : https://luxandherbooks.wordp..
Commenter  J’apprécie          70
Eux

A lire sans modération! Ce livre est vraiment frappant!
Commenter  J’apprécie          70
Anna Caritas, tome 1 : Le sacrilège

Il faut bien que jeunesse se passe, mais certaines expériences audacieuses ont parfois des répercussions qui dépassent l'entendement. Les collégiens d'Anna Caritas l'apprendront °a la dure, de même d'ailleurs qu'une partie de la population de la petite bourgade où est situé ce collège sélect. À partir d'un scénario assez convenu l'auteur tisse un récit efficace avec une montée en tension qui fait frissonner et un dénouement qui laisse songeur, de quoi mettre en appétit pour la suite. J'avais craint un roman trop jeunesse à mon goût, or ce n'est pas le cas; bien sûr les protagonistes sont jeunes et ont les préoccupations de leur âge, mais l'histoire est solide et n'a rien de gnagnan. En somme un roman d'horreur très classique, bien maîtrisé, qui m'a plu au point de vouloir suivre ces jeunes dans leur lutte contre, justement contre quoi au juste ?
Commenter  J’apprécie          60
Eux

Ce très court roman décortique le descente aux enfers d'un jeune victime d'intimidation et d'agressions à l'école secondaire qu'il fréquente. Le narrateur étant ce jeune, on ressent bien les phases menant au désespoir : l'incrédulité, le questionnement, l'indifférence des autorités, la peur qui s'installe, la haine qui grandit, le tout menant inexorablement à une fin tragique. Bien que ce soit une fiction, ce récit prend des airs de témoignage tout à fait crédible et n'en devient que plus horrifiant. Une lecture dure, implacable, mais sans doute nécessaire tellement le phénomène est répandu. J'ai vraiment apprécié malgré le goût amer qui reste.
Commenter  J’apprécie          60
Lui

Suite et fin de cette éprouvante série. Patrick Isabelle frappe encore très fort l'esprit... Dans ce roman à plusieurs voix, Isabelle nous parle des conséquences qu'ont eu la tragique tuerie sur les personnages survivants. Il nous parle également de l'effet domino et l'impact de la sortie du Centre Jeunesse de l'auteur de l'événement. C'est très bien construit et malheureusement, tellement réaliste. Un roman sur la reconstruction, sur l'affrontement, sur la résilience. C'est tellement bon, mais tellement triste et émouvant... Je ne peux que recommander la lecture de ces romans percutants.
Commenter  J’apprécie          60
Camille

Une fois commencé, on ne peut s’arrêter de lire « Camille » avant d’avoir atteint le dernier mot. C’est comme une urgence qui vous prend aux tripes et ne vous lâche pas avant de tout savoir, de tout comprendre.



Une fois de plus Patrick Isabelle réussit la prouesse de parler d’un sujet dur et bouleversant avec les mots justes et le ton adéquat. Comme Camille, on se sent pris dans une souricière, on étouffe, on manque d’air, on a envie de hurler nous aussi. Devant la passivité des uns, la naïveté des autres et la lâche violence dans laquelle elle baigne depuis toujours.



L’histoire est simple, presque banale, mais Patrick Isabelle a eu l’idée d’en bouleverser la chronologie. Cela crée une tension qui s’accroit de page en page et tient le lecteur en haleine d’un bout à l’autre. Le roman commence par la fin : Mathis recherche Camille qui a disparu. Pourquoi, est la question que tout le monde se pose. Sa mère trouve le cahier dans lequel Camille se confie depuis la fin de l’année scolaire et le lit. On a donc, dans des chapitres numérotés, la narration à la 3e personne des 36h où tout le monde cherche la jeune fille et en parallèle, dans des chapitres datés du 30 juin au 20 août, le récit de Camille où elle raconte son été et les événements qui se sont enchainés jusqu’à cette fameuse journée.



Comme dans « Eux », Patrick Isabelle nous immerge dans la vie d’un adolescent confronté à la violence. Ici, il s’agit de celle d’une famille dysfonctionnelle où amour et abus s’imbriquent de manière incompréhensible pour les personnes extérieures à cette cellule. Camille n’a jamais rien connu d’autre et vit en permanence avec une boule au ventre. Témoin et victime, tour à tour, de la colère éthylique de son père, elle cache en permanence son corps meurtri sous des jeans et des pulls à manches longues. Une nuit d’audace, sa mère l’emmène dans une fuite effrénée loin de ce père violent. Camille va alors se découvrir une famille qu’elle ne soupçonnait pas et le calme paisible d’une vie ordinaire au bord de la mer. Nait alors le fragile espoir d’une vie nouvelle. Pour combien de temps ?



Patrick Isabelle réussit à nouveau le pari risqué de se fondre dans son personnage principal afin de coller au plus près à ses réactions et ses émotions. Se glisser dans la peau d’une adolescente présente toujours le risque du décalage, dans le ton comme dans le ressenti. Mais tout sonne vrai et permet au lecteur d’appréhender les choses de l’intérieur et de vivre la dualité des sentiments de Camille sans jamais tomber dans le mièvre ou le pathos. La dynamique des relations familiales est particulièrement bien décrite, soutenue par des personnages à la psychologie étudiée. On sait toute la préparation, l’observation qu’il y a derrière un tel roman sans jamais que cela ne se perçoive. Signe d’un sujet maitrisé et d’une réelle empathie de l’auteur pour ses personnages.



Un récit fort, superbe, à lire absolument, d’autant qu’il est empli d’espoir et de résilience.

Commenter  J’apprécie          60
Anna Caritas, tome 1 : Le sacrilège

Une excellente histoire d'horreur pour ado, où le suspense et la tension sont de plus en plus palpables. D'habitude, j'ai du mal avec ce genre d'histoire, du mal à accrocher mais avec ce roman, j'ai accroché dès le début et je n'ai pas su m'en décrocher ! Je suis totalement convaincue.



William, Sabrina, Gabrielle, Anthony et Maddox décident de se faire des petites frayeurs en utilisant une table de Ouija, pour pimenter un peu leur soirée. Mais ils ne s'attendaient pas à vraiment réveiller quelque chose ce soir-là. Depuis, Sabrina dépérit à vue d’œil et plein de phénomènes bizarres se produisent chez les participants, puis dans toute la ville. Qu'ont-ils réveiller ? Comment faire pour tout arranger et principalement sauver Sabrina qui a l'air de subir plus que les autres ? Marianne a un passé douloureux dans la ville, une mauvaise réputation, mais William profite de ce retour pour lui demander de l'aide, quitte à se mettre des gens à dos et sombrer dans des croyances qu'il ne pouvait même pas imaginer jusque-là...



Que ce soit en film ou en roman, dès qu'il est question de Ouija, je reste assez sceptique sur l'horreur et sur l'histoire en elle-même. Soit c'est toujours pareil et donc peu intéressant soit l'horreur n'est pas assez présente pour apprécier correctement. Avec ce premier tome, je ne suis pas du tout déçue sur tous les niveaux ! Niveau horreur, ça reste soft parce que c'est de la littérature pour ado, mais quand même. On a droit à pas mal de passages qui donnent des frissons, notamment quand les cinq protagonistes font leur séance. Les conséquences de ce "jeu" sont assez macabres et donc plutôt prenantes à lire puisque ça appuie réellement les risques qu'ils ont pris. C'est soft mais on ressent le malaise : on n'aimerait clairement pas être à leur place !

On suit principalement le point de vue de William mais on assiste quand même aux changements de Sabrina, qui ont une grande importance dans l'intrigue. Chacun, d'ailleurs, a un petit truc intéressant en fond, un don ou bien quelque chose d’inhabituel qui s'opère en eux. Dans ce premier tome, on est concentré sur les changements de Sabrina mais je ne doute pas qu'on en saura plus par la suite pour les autres. En tout cas, je l'espère, car l'auteur nous donne régulièrement de quoi nous mettre en appétit !

Le début est un petit long à se mettre en place mais une fois que la séance de Ouija a lieu, tout s'enchaine et il se passe toujours quelque chose. Et cette fin ! Pourquoi cette fin ? C'est totalement cruel de nous laisser comme ça. Comment ne pas se jeter sur le deuxième tome directement après avoir découvert cet élément à la toute fin ? En tout cas, je sais que je le ferai dès que j'en aurai l'occasion car l'auteur a su rendre son histoire réaliste, vivante et je ne peux pas rester dans l'ignorance !



On suit beaucoup de personnages mais il est très facile de se repérer parmi eux car l'auteur ne s'est pas concentré exclusivement sur tous en même temps. Comme je le disais, on suit principalement William, et comme les autres ont fait partie de la séance, on va les suivre aussi mais avec le regard de William donc ils sont un peu moins développés. Toutefois, ils donnent tous envie qu'on s'attarde un peu plus sur eux parce qu'ils ont soit un potentiel très prometteur pour l'intrigue soit un lien plus ou moins direct avec celle-ci. Bref, on a envie de lever tout ce mystère qui plane au-dessus de certains.

Sabrina est un personnage que j'ai beaucoup aimé suivre après la séance de Ouija. Sa transformation progressive est saisissante et parait tellement réelle ! Elle donne des frissons et j'avais constamment envie de savoir ce qu'elle devenait.

D'ailleurs, Marianne aussi donne pas mal de frissons. Principalement à cause de la réputation qu'elle a dans la ville mais aussi parce que le doute plante au-dessus d'elle. Est-elle réellement ce que l'on raconte d'elle ? On apprend de plus en plus de choses sur elle tout au long de l'histoire mais elle reste mystérieuse par moments, elle met parfois mal à l'aise et ça va totalement avec la forme de l'intrigue !



En conclusion, c'est un premier tome à découvrir absolument si l'on a envie d'une histoire prenante, d'une intrigue bien ficelée avec des personnages réalistes et un tout totalement captivant. On a l'impression d'y être, on frissonne avec les personnages et on a constamment envie de connaître la suite. Je suis plutôt surprenante d'avoir ressenti tant de choses pour un roman horrifique pour adolescents et je n'en suis clairement pas déçue !
Lien : http://uneenviedelivres.blog..
Commenter  J’apprécie          50
Eux

Roman poignant sur une descente aux enfers d'un jeune qui du jour au lendemain sans savoir pourquoi se retrouve exclu et devient le bouc émissaire des petites brutes de son lycée. C'est un roman très court mais qui pour autant arrive à transmettre avec une justesse incroyable les sentiments du jeune. Roman terrible sur le mal être de l'adolescence, la différence, le rejet, la violence. A lire absolument.
Commenter  J’apprécie          50
Eux

Très belle lecture où l'on partage l'angoisse de ce jeune garçon qui subit l'intimidation dans une école secondaire. Une lecture facile, rapide (seulement 107 pages) mais touchante et violente. Mon seul bémol, aucune solution positive n'est apporté dans ce roman, nous sommes face à cette réalité qui est souvent cruelle.
Commenter  J’apprécie          50
Lui

“Lui” est un roman racontant la sorti d’un adolescent hors du centre de détention. On vit alors son retour parmi la société, et toutes les conséquences que cela amène.



Si les personnages et leurs décisions sont réalistes et nuancés à la perfection, l’écriture m’a un peu déplu. Les phrases sont trop prévisibles et manquent d’originalité. Tout semble avoir été déjà dit ailleurs.



Heureusement, le roman étant centré à 100% sur les personnages, ce manque d’originalité est vite oublié.
Commenter  J’apprécie          40
Anna Caritas, tome 1 : Le sacrilège

Comme "L'asile du Nord" publié chez le même éditeur, ce roman commence par une séance de Ouija qui dérape. Sauf qu'ici pas d'équivoque: "On baigne dans l'occulte". Phénomènes inexpliqués ("Les objets bougeaient dans sa chambre, elle entendait des murmures lorsqu'elle était chez elle"), pentagramme ("Quand l'étoile est inversée comme celle qui a été gravée dans le mur, ça représente l'énergie négative"), esprit vengeur ("La ville au grand complet était hantée par une force obscure"), exorcisme: l'intrigue est classique mais efficace.



Il règne une certaine ambiance dans la petite ville de Saint-Hector imprégnée par la légende de Marianne Roberts ("Marianne continuait à alimenter la machine à rumeurs de l'école et de la ville") dont le père, star du rock, a été retrouvé mort dans son manoir avec sa jeune épouse, dans d'étranges circonstances. Depuis, la jeune fille au look gothique a été démonisée. Le personnage est bien campé, à la fois fort et fragile. Les héros forment un groupe hétéroclite qui se complète bien. Sabrina est la "possédée" dont on voit l'attitude (et l'apparence) évoluer au fil des semaines. Anthony le sportif est l'incrédule qui s'embarque dans l'aventure uniquement pour sa petite amie Gabrielle. Celle-ci développe des visions/rêves prémonitoires qui promettent une belle évolution par la suite. Quant à William le narrateur, il est celui qui tente de concilier tout le monde, fasciné par Marianne et le monde occulte qu'elle lui fait découvrir, et en même temps habité par la peur qu'il génère.



Le récit se lit très bien, porté par son atmosphère et par ses personnages. A l'issue de ce premier tome, si certaines interrogations trouvent réponse, tout n'est pas réglé ("Une ombre guettait Maddox") et l'esprit malin semble bien attendre son heure dans l'obscurité...
Lien : https://www.takalirsa.fr/ann..
Commenter  J’apprécie          40
Anna Caritas, tome 1 : Le sacrilège

Patrick Isabelle est un excellent auteur que j'ai découvert avec la trilogie Eux, Nous et Lui. Bien qu'Anna Caritas soit un livre pour adolescents, ma jeune ado a eu peur en lisant quelques pages seulement. Il était question de Ouija, alors oui je peux comprendre qu'elle n'a pas aimé. Faut dire qu'elle a seulement 13 ans. Même si je ne suis pas adepte des esprits et de Ouija, j'ai adoré le roman !! Et si vous êtes un adulte, ne vous empêchez pas de le lire en vous disant que c'est un roman pour ado car vous allez passer à côté d'un bon livre !!



Oui, c'est un roman d'horreur, mais pas horreur dégeulasse. C'est bon du début à la fin, sans aucun temps mort. Si vous avez quelques heures devant vous, alors oui il se pourrait que vous passiez au travers.



Et si l'envie vous prends un jour de jouer à Ouija, pensez à ce roman et l'envie vous passera, croyez-moi !! Mieux vaut être le lecteur que le joueur !!
Lien : https://letempsdlire.blogspo..
Commenter  J’apprécie          40
Nous

Nous suivons le personnage principal dans sa descente aux enfers. Après avoir été victime de harcèlement trop longtemps, il a un jour pété les plombs et est venu à l’école avec une arme. Il voulait que ça s’arrête, il voulait obliger son agresseur à s’excuser et stopper son acharnement. Mais cela a dérapé.



Aujourd’hui, le criminel est dans un centre de jeunes délinquants en attendant son procès. Là, il côtoie d’autres jeunes, tous plus fragilisés les uns que les autres, plus sauvages les uns que les autres. En entrant là, on perd son identité, on est « neutralisé ». Chacun porte les mêmes vêtements, se voit raser les cheveux et vit en cellule individuelle, sans fenêtre. On ne se côtoie que dans la salle de classe, pour ceux qui y ont droit. Et là, il faut à nouveau montrer qui on est si on ne veut pas se faire manger. Cercle vicieux.



Nous sommes immergés dans cet univers carcéral où les jeunes délinquants, parfois très dangereux, sont parqués, parfois oubliés de tous. Le narrateur a encore épisodiquement la visite de son père mais beaucoup ne voient personne. On vit de l’intérieur cet enfermement grâce au récit qu’il nous livre. Car pour résister, calmer ses peurs et sa violence, il écrit. Il noircit des dizaines de pages au fil des jours, confiant son quotidien, son ressenti, ses angoisses et ses petites joies. Il nous présente ses codétenus, les surveillants, le docteur Psycho, son avocate et Sophie. La seule qui est nommée, avec Cynthia la surveillante en chef. Sophie est enseignante et elle pose sur ce jeune un regard différent. Elle l’encourage, le pousse à écrire et développer ses talents. Cynthia, elle, représente le respect de l’ordre, la force. Mais derrière son rôle, on perçoit sa tendresse pour le narrateur, l’espoir qu’elle met en lui, pour qu’il s’en sorte. Cela en ferait au moins un.



Dans un style dur et épuré, Patrick Isabelle nous plonge dans la noirceur de ces vies d’ados, dans la violence du centre de jeunesse et il y va franco. On s’immisce dans les pensées les plus intimes du personnage principal, ses questionnements et sa profonde détresse. Son passage à l’acte a libéré sa colère et toute la violence qu’il contenait jusque-là. Comment éviter d’y replonger à la moindre provocation ou contrariété ?



Nous, comme Eux, devrait être lu par tous les adolescents. C’est un roman essentiel.
Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Patrick Isabelle (416)Voir plus

Quiz Voir plus

Avez-vous bien lu Anna Caritas T:1, Le sacrilège?

Chez qui se déroule la fête?

Justin Chen
Maddox Gauvin
Gabrielle Vanier
Sabrina Viau
Sœur Catherine

6 questions
11 lecteurs ont répondu
Thème : Anna Caritas, tome 1 : Le sacrilège de Patrick IsabelleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}