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Critiques de Patrick Prugne (282)
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Pocahontas

Patrick Prugne revisite le mythe de Pocahontas dans cette version qui raconte la spoliation des terres des indiens par les colons anglais via un dialogue entre le lieutenant Pitt et Pahuik, frère aîné de Pocahontas.

L'auteur assume d'avoir prêté foi à la romance entre la jeune fille et le capitaine Smith, ce qui n'a jamais eu lieu dans la réalité, mais autrement son récit semble assez réaliste en ce qui concerne les rapports entre les Powathans et les colons.

Les aquarelles sont magnifiques et on regretterait presque que Prugne n'ait pas souhaité développer plus longuement le sujet.
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Pocahontas

Une BD inspirée de la véritable histoire de Pocahontas....



Visuel



Les planches effectuées à l'aquarelle sont d'une grande beauté. Couleurs pastel et douceur du trait adoucissent ce pan de l' histoire coloniale cruelle et sanglante.

Ils collent parfaitement avec le récit. La princesse, d'une grande curiosité, a essayé d'adoucir les relations avec l'occupant, essayant de voir au-delà des apparences. Un vent de fraîcheur et de douceur dans ce monde de brutes...



Le récit



De son vrai nom Matoaka ( petite plume de neige), surnommée par son père Pocahontas (la petite espiègle), la jeune princesse est devenue une légende, un mythe. Cet album nous présente une histoire un peu tronquée, un parti pris de l'auteur qui nous offre une Pocahontas un peu plus âgée qu'elle ne le fut au moment de sa rencontre avec John Smith et leur prête une histoire d'amour naissante, ce qui n'est sans doute pas la réalité.

Mais ce petit accroc à l'histoire ne nous empêche pas d'apprécier ce récit, beaucoup plus triste tout de même que la version Disney.



Mon avis



Album d'une grande beauté, concentré sur les terres indiennes, qui ne suit pas tout à fait l'histoire de Pocahontas mais qui met ici en avant la rencontre avec John Smith, leur curiosité commune et leurs tentatives d'apaisement. De très beaux feuillets à la fin, complètent l'album en apportant quelques explications supplémentaires aux travers de croquis et dessins préparatoires.
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Pocahontas

L'auteur s'est beaucoup documenté pour créer cette bande dessinée. D'ailleurs, nous retrouvons ses recherches à la fin de la BD, ainsi que des explications sur le fait que les informations doivent être croisées, que celles ci sont parfois narrées de manière subjectives, etc.

Nous suivons donc l'histoire de Pocahontas, tragique finalement, qui montrera bien l'état d'esprit des colons de l'époque et les atrocités qui auront été perpétrés au nom de la chasse à l'or.

L'histoire se déroule en Virginie, au XVIIe siècle.

Nous suivons le point de vue des indiens et celui des colons de Jamestown, avec notamment le fameux John Smith. C'est surtout entre ce dernier et la jeune Pocahontas que le dialogue s'installe et permet aux deux peuples de vivre en paix pour un temps, enfin si l'on peut appeler cela la paix.

J'ai trouvé cette BD très intéressante car elle permet de se plonger dans une partie de l'histoire tout en gardant un œil critique grâce aux notes de fin. L'aspect visuel de la BD est un bon support, avec des illustrations pour celle ci très bien mises en avant.

Cette bande dessinée permet de faire un premier pas dans cette histoire de génocide considérable et de s'y intéresser un peu plus par la suite. La leçon est belle.
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Vanikoro

Voici un titre de Patrick Prugne qui m'avait totalement échappée, je ne sais pourquoi. J'étais persuadé de l'avoir lu mais non. Il faut dire que les dernières productions de l'auteur Patrick Prugne se ressemblent avec pour point commun les peuples primitifs et autochtones.



Il faut savoir que le titre Vanikoro fait référence à un groupe d'îles du sud de l'archipel des îles Santa Cruz, la partie la plus orientale des îles Salomon, en mer de Corail non loin de l'Australie. C'est un lieu assez connu à cause du naufrage célèbre de l'expédition Laperouse où les deux frégates se sont échoués sur le récif corallien entourant l'île en 1788.



Il faut dire qu'on ne savait pas ce qu'était devenu ces deux frégates de la marine royale française ayant fait un tour du monde en expédition. Leur dernière escale connue était à Sydney en Australie. Elles vont visiblement échouées suite à une tempête sur cet îlot de Vanikoro qui est situé à 1000 Km au nord de la Nouvelle-Calédonie.



Après avoir affronté un naufrage, les requins et les crocodiles, voilà que les rescapés ont fort à faire avec les autochtones natifs de l'île qui aiment bien collectionner des têtes et des crânes humains. Oui, ils ne sont pas très pacifiques ! Bref, c'est de survie dont il s'agit.



Encore une fois, le dessin à l'aquarelle de Patrick Prugne est absolument magnifique avec des couleurs sublimes. On admire véritablement chaque planche dans une contemplation minutieuse des différents décors de l'île entre finesse et précision du trait.



L'auteur nous fournit des explications sur ce fameux naufrage assez mystérieux grâce aux récentes découvertes archéologiques avec par exemple la découverte des deux épaves dans les fonds marins de Vanikuro. Cela reste tout à fait crédible.



C'est bien le dessin qui retient l'attention pour cet album au parfum assez exotique. A découvrir !
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Pocahontas

Chaque mois, je me rends à ma bibliothèque de quartier pour y faire une sélection de romans graphiques à dévorer les semaines à venir. Pour décembre, j'ai sauté sur « Pocahontas » qui était joliment mis en avant sur un présentoir.

J'ai tout d'abord été totalement attirée par cette couverture que je trouve juste sublime ! La mise en couleurs est dingue, sans parler du dessin en lui-même.



J'ai découvert Pocahontas à travers le dessin animé de Disney quand j'étais enfant et je dois dire que depuis il est devenu et resté mon préféré. J'ai toujours trouvé l'histoire puissante et tellement spirituelle. D'ailleurs, j'ai un projet de tatouage autour de cette héroïne et de son univers...🍃



Dans ce roman graphique, l'auteur et dessinateur (spécialisé de l'histoire amérindienne) nous livre un récit fidèle au mythe, enrichi de nombreuses recherches et totalement mis en valeur par ces illustrations plus belles les unes que les autres.

Je suis toujours aussi sensible à la profondeur de cette histoire et aux messages qu'elle peut transmettre.



Je vous recommande chaudement ce roman graphique qui est un véritable coup de cœur &#xNaN
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Pocahontas

Loin de Disney, Patrick Prugne nous raconte sa version de Pocahontas. Plus globalement, il montre l'invasion des colonies anglaises face aux Powhatans, tribu dont Pocahontas était princesse. C'est un récit triste et révoltant (même s'il est édulcoré) que celui de l'assimilation et du déplacement de peuples indigènes. Graphiquement le travail (aquarelle, visiblement) est remarquable. le scénario m'a moins convaincu, même s'il pose pas mal de très bonnes questions. Par exemple, Pocahontas a appris l'anglais, pendant que le Capitaine Smith n'apprenait pas la langue de Pocahontas...



A une époque où de nombreux hommes politiques (et notamment aux USA) refusent aux étrangers une place dans leur pays, il serait bon de méditer sur qui sont les étrangers. C'est ce que fait Patrick Prugne dans les dernières pages du récit, mais de manière assez malhabile, à mon avis. Je noterai que le récit est assez déséquilibré. L'auteur passe pas mal de temps à poser le décor et il envoie la fin à toute vitesse. Il clôt avec quelques § de texte pour nous raconter la fin de Pocahontas, qui aurait mérité de plus amples développements (ou que j'aurais aimé regarder en BD plutôt que de les lire).
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Tomahawk

Encore une fois avec cet auteur, de sublimes dessins pour conter les aventures d'un homme en quête de vengeance. Dans sa traque, on admire la beauté des aquarelles. La végétation et les portraits d'animaux sont particulièrement réussis. Un voyage qui vaut le coup d'oeil.
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Pocahontas

Cette BD aux belles illustrations offre un voyage dans le temps lors de la découverte de l'Amérique du Nord.



On remarque que les natifs se fondent parfaitement avec les couleurs douces et chatoyantes du paysage. Ils portent des tons rappelant les arbres et la terre. Au contraire des couleurs du camp anglais qui sont bien froides.



Malheureusement, je n'ai pas été convaincue par l'histoire. En partie parce que Pocahontas est distante avec le lecteur. Elle n'a que très peu de dialogue et ses échanges avec Smith ne se résument qu'à quelques bulles.

Mais aussi car la BD promettait sa "véritable histoire". D'où mon étonnement de la découvrir en tant que femme et non une jeune fille de treize ans. Pourtant, les notes en fin d'ouvrage nous informent que l'auteur en était conscient. Peut-être a-t-il jugé son âge comme un détail ? Mais alors, qu'en est-il de la véracité de son récit ?
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L'auberge du bout du monde, tome 3 : Les re..

Il n’y a plus aucun doute, Edgar de Saint Preux a bien compris, dans le récit de l’aubergiste, que toutes les choses étranges sont liées à l’usine de conserverie du village.



Seuls les ouvriers, les pêcheurs qu’elle sous-traite, souffrent tôt ou tard de maux inexpliqués : ils sont atteints d’une lueur dans les yeux et d’un comportement troublants, disparaissent soudainement avant de ressurgir comme si rien ne s’était passé…



Puis par une nuit sombre, le grand cauchemars va commencer! Des créatures vont surgir de la mer, entrer chez les villageois et les entraîner dans les flots sans retour possible.



Attention ce n’est que le début d’un dénouement totalement fantastique, qui va entraîner le lecteur en Inde, mais la fin est à la hauteur de ces 3 tomes!



Pas d’hésitation… je recommande pour les amateurs de contes, légendes bretonnes et créatures fantastiques, le tout au milieu du XIX!
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L'auberge du bout du monde, tome 2 : Des pa..

Depuis qu'Iréna est réapparue, 11 ans après sa disparition lors de l'assassinat de sa mère, d'étranges phénomènes, guérisons miraculeuses et disparitions de villageois n'ont cessé de se développer.

Alors qu'elle allait se faire sauvagement agresser, son ami d'enfance Yann Korwen, parti en mer pour tenter de l'oublier, réapparaît et vient à son secours.

Mais les phénomènes surnaturels continuent de s'accentuer.

Iréna va retrouver la parole et ainsi dévoiler le mystère entourant les 11 dernières années de sa vie. Si elle est revenue au village, c'est pour tenter de sauver ce dernier de la malédiction qui semble le hanter depuis des années.

Mais va t-on lui en laisser le temps?



Edgar Saint Preux, à qui cette histoire est racontée par l'aubergiste en fin de vie, ne sait quelle part des choses il se doit de faire : mythe ou réalité? Si des créatures fantastiques n'apparaissaient pour protéger l'aubergiste, sa réponse serait toute faite.



Un T2 à la hauteur du premier. Suspens, qualité du dessin, tout est rassemblé! Surtout prévoir de lire les 3T à la suite 😉
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L'auberge du bout du monde, tome 1 : La fil..

Dans un village que nul ne sait vraiment situer, Trébernec, par un soir d'hiver courant XIXe, la femme de l'aubergiste est atrocement assassinée et sa fille Iréna disparaît.

Il faudra plus de 10 ans pour qu'elle réapparaisse, muette, entourée d'un grand mystère et de certains pouvoirs….

1884, débarque dans cette auberge du bout du monde que plus personne n'ose fréquenter, Edgar Saint-Preux, écrivain en panne d'écriture.

Lorsque son hôte, malade, propose de lui conter l'histoire entourant ce lieu sinistre et de lui dévoiler qui sont les créatures inhumaines qui ont pris possession du lieu, l'écrivain y voit la possibilité de pouvoir reprendre la plume…



Mais est-ce bien raisonnable?



Ce T1 est principalement un album de mise en situation, parfaitement rythmé, faisant monter progressivement le suspens.

Le dessin est travaillé, la mise en couleur accentuant le mystère et la tension.



Une belle première impression.
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Pocahontas

Patrick Prugne nous propose sa version de Pocahontas, cette jeune princesse Powhatan trait d’union entre deux civilisations. Si elle a bien existé ainsi que les personnages et la plupart des faits qui apparaissent dans le récit, on sait qu’aucun écrit ne vient confirmer l’idylle avec John Smith. La vie de la princesse est devenue un conte, une légende de l’imaginaire collectif entretenue par le dessin animé Disney. Ici, le traitement du récit est plutôt neutre, entre fiction et récit historique.



Véritable spécialiste des paysages et habitants du nouveau monde, Patrick Prugne brille encore ici par des dessins à l’aquarelle magnifiques, entre réalisme et douceur. Et on retrouve avec plaisir en annexe un cahier d’esquisses et d’inspirations documentées et annotées.
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Iroquois

Belle découverte que cette bande dessinée qui retrace les débuts de la colonisation française en Amérique du Nord.

Les planches sont vraiment magnifiques, aquarelles de paysages sauvages et de tribus indiennes. Du début à la fin, on en prend plein les yeux !
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Iroquois

Je suis en admiration devant les aquarelles de cette bande dessinée. Elles sont magnifiques et mettent en valeur les grands espaces Nord-americains. Je suis également impressionnée par la recherche graphique des personnages, des peuples amérindiens. Cela montre une véritable recherche historique. D'ailleurs l'histoire de cette bande dessinée est le récit d'un événement historique, des tous premiers pas de l'établissement des français sur le Saint Laurent, du commerce de fourrure qu'ils pratiquaient avec les Hurons et les Algonquins menacé par les Iroquois et de la bataille qui a "permis de le préserver". Intéressant mais pas captivant.
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Pocahontas

Non, je n’ai jamais vu le dessin animé éponyme de Disney, ça ne m’a jamais tenté. Oui, je savais que les studios avaient embelli l’histoire.



Non, je n’ai pas ri de la blague de Donald Trump qui avait annoncé, devant des Amérindiens vétérans de la Seconde Guerre, que la sénatrice démocrate, Elizabeth Warren, était surnommée Pocahontas, en référence à ses origines amérindiennes qu’elle revendiquait.



Par contre, je me souviens avoir ri devant le jeu de mots qu’un humoriste belge avait fait avec Pocahontas, le transformant en "Pourquoi on taxe ?". Notre gouvernement devait encore être atteint de "rage taxatoire" à l’époque de la sortie du dessin animé.



J’aime bien les bandes dessinées de Patrick Prugne, autant pour ses dessins, des aquarelles, aux couleurs magnifiques, et pour ses scénarios, qui collent plus à la réalité historique qu’à son embellissement.



Des colons ont installé un fort, le premier en Amérique. Les colons sont anglais et ce fort deviendra celui de Jamestown. Nous sommes en Virginie en 1607 et la vie des natifs va basculer.



Les Powhatan, la tribu présente non loin du fort, veut repousser les blancs dans l’eau (ils auraient dû), mais une personne s’y oppose, c’est la fille du chef, la jeune rebelle Pocahontas, qui va ensuite se lier d’amitié avec John Smith et sans doute l’aimer (sans consommer). En tout cas, elle lui sauvera la peau plusieurs fois et elle aidera même les colons à ne pas mourir de faim durant le terrible hiver.



Les bonnes actions ne sont pas toujours bien récompensées et si les colons la surnomment princesse et la respecte, un trou du cul galonné n’en aura rien à foutre et là, on en viendrait presque à regretter les happy end à la Disney…



Cette jeune fille rebelle, ouverte d’esprit, remplie d’humanité, terminera sa vie, malade, chez les Blancs, bien loin des siens et de sa culture. Elle avait 22 ans, la vie devant elle, mais d’autres gens en avaient décidé autrement.



Les expressions faciales des personnages sont bien rendues, les dessins les rendent vivants, rien n’est figé. Quant au scénario, il possède aussi de la profondeur, car il ne se contentera pas de parler de cet épisode historique, mais il abordera aussi d’autres sujets, tels que la nature, son respect, la condition humaine, l’ouverture d’esprit, les différences de culture, les tentatives de vivre en harmonie.



Une magnifique bande dessinée, remplie d’émotions, bien loin d’un dessin animé pour les petits enfants sages. Au moins, Disney aura permis qu’on ne l’oublie pas, même si sa vie ne fut pas celle de la fiction.



La réalité est toujours plus dure, plus violente, plus horrible. Surtout lorsque l’on sait, de nos jours, ce que fut la colonisation de l’Amérique et le sort réservé à ses autochtones…


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Pocahontas

C’est toujours un plaisir de découvrir une nouvelle œuvre de Patrick Prugne, sa maîtrise de l’aquarelle est remarquable. Beaucoup de ses histoires se déroulent dans le cadre du début de la colonisation de l’Amérique du Nord, comme dans Pawnee, Canoë Bay, Tomahawk, Frenchman et Iroquois, mon préféré. Celui-ci est très beau, la délicatesse des couleurs sert le scénario, lui apportant une ambiance feutrée et intense. Mon enthousiasme est tout de même moindre que pour ses autres bandes dessinées sur ce thème, la faute sans doute à un récit déjà repris et trop ancré dans le mythe fondateur des Etats-Unis, Patrick Prugne raconte ici le récit de façon linéaire sans autre parti-pris que celui de son graphisme. C’est beau, élégant, mais je reste sur ma faim concernant l’appropriation de l’histoire qui reste un peu trop neutre, comme une novellisation du film de Terence Malick “Le nouveau monde” (2005), un résumé un peu trop bref et sans surprises.

Il y a toujours le dossiers de croquis à la fin, dessins préparatoires, techniques d’objet, recherches de personnages, plus quelques grandes illustrations en pleine page ou double page, à savourer.
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Tomahawk

Bon, ben on va écrire un avis qui sera presque le même qu'à chaque fois avec Patrick Prugne, hein ! C'est bien dessiné, très beau dans les décors, la forêt, les vêtements, les lumières, les animaux, un peu raide dans les postures de personnages, souvent plus figés dans un tableau que se mouvant dans une bande dessinée. Bref, on est dans les habitudes de l'auteur, c'est beau.



Maintenant, et comme à chaque fois, le bat blesse sur l'histoire : comme à chaque fois, ça n'est pas mauvais. Nourri de contexte historique, s'attachant à montrer différentes facettes de l'Amérique du XVIIIè, Purgne nous dépeint des relations entre colons et indiens, entre hommes et nature, entre français et anglais.

Mais comme à chaque fois, je trouve l'ensemble léger. Le curé m'a paru un peu trop grossier comme personnage, l'intrigue est mince et le final n'est pas à la hauteur, le tout devenant une histoire sympathique et oubliable, dont j'aurais probablement oublié la trame d'ici un an. Et ça m'agace, parce que j'ai l'impression de dire ça à chacune des lectures de l'auteur (Pawnee, Frenchman, Vanikoro ou Canoë Bay m'ont fait le même effet).

Donc ouais, à lire pour le dessin, à regarder surtout, mais oubliable encore une fois. Je crois qu'il faudrait vraiment un scénario bon pour que l'une de ses BD me marque …
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Pawnee

Enfin ! Enfin je peux lire cette BD qui faisait suite à Frenchman et qui me faisait de l'oeil depuis si longtemps.

Je le confesse, à la fin de ma lecture, enthousiaste, j'étais parti pour décerner quatre étoiles à cette BD, mais en y repensant après coup, je me vois à nouveau contraint de mettre trois étoiles uniquement à cette oeuvre graphique assez monumentale.



Le problème est que j'y ai retrouvé les qualités (énormes) de Frenchman et les défauts (visibles) du même. D'abord, avouons le : le dessin. Quelle claque dans la gueule. On dirait bien que Patrick Prugne s'est encore amélioré depuis son dernier album, pour arriver à un résultat graphique qui prend le regard d'un bout à l'autre de la BD. Et le carnet graphique en fin de volume est un ajout parfait. Un plus énorme.

J'ajouterai que ce volume à le mérite de nous proposer une vision un peu plus étendue du territoire des Etats-Unis du XIXème siècle, ce qui est toujours bien agréable.



Par contre, les mêmes défauts : les personnages sont peu présents du fait qu'on en suive plusieurs, et que finalement la BD est courte (grandes images, plans fixes et muet). Du coup, quand la BD s'est finie, je me suis sentie un peu flouée. Il ne s'y passe pas énormément de choses, et j'ai été un poil déçu par ce final, qui arrive pourtant à concilier les deux volumes pour clôturer en beauté le tout. Surtout en beauté graphique.



En bref, une excellente BD graphique, mais qui ne peut pas se permettre de développer une histoire étoffée sur tant de volumes, et c'est ce qui est dommage. Mais je recommande tout de même l'achat, parce qu'une BD aussi belle se doit d'être lue un jour. Et elle m'a collé une de ces envies de visiter les Etats-Unis !
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Vanikoro

Décidément, à chaque album de Patrick Prugne j'ai l'impression de devoir dire les mêmes choses. Mais là, je ne conseillerais pas non plus l'achat.



Comme d'habitude, les qualités de dessinateurs de l'auteur ne sont plus à prouver. Il arrive à faire de superbes planches, des couleurs magnifiques et des décors naturels magnifiques. Pour autant, les compositions de planches ou de cases souffrent parfois de petits détails qui marquent la lecture.



Le souci résidant encore une fois dans son scénario, qui n'est pas mauvais mais, encore une fois, assez oubliable finalement. C'est une banale histoire de bateau échoué et de naufragés, mais qui n'aboutit pas à grand chose. L'album refermé, le temps passé, on a oublié ce qu'il en était advenu, et à la relecture je me suis aperçu que ça ne m'intéressais pas plus que cela finalement.



Donc oui, c'est beau, mais après plusieurs albums souffrant du même défaut je commence à trouver que c'est gaspiller du talent. Des scénarios un poil plus travaillés, quelque chose de plus concret à se mettre sous la dent ne serait pas de refus.
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Pocahontas

Cette version de l'histoire de Pocahontas semble plus proche de la réalité que le film d'animation de Disney même si certains éléments paraissent encore romancés. Quoiqu'il en soit, j'ai lu avec plaisir cette BD. Le choix de faire faire ce récit par le frère de Pocahontas des années après les faits m'a beaucoup plu. Cela apporte émotion et recul à la fois. Les graphismes aussi m'ont séduites. En revanche, je me lasse des polices de caractères "majuscules dégoulinantes" qu'on nous inflige trop souvent, en particulier dans les BD à thème historique. Un peu de sobriété et de créativité seraient bienvenues, d'autant que cette police ne facilite pas la lecture.
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