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Critiques de Patrick Raynal (92)
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Fenêtre sur femmes

L’excellent ex-directeur de la Série Noire et de la Noire chez Gallimard, puis de Fayard noir, est aussi un excellent romancier, du rang des meilleurs auteurs américains du genre. Il est vrai que la Cote d’Azur qu’écument souvent ses personnages se prête paradoxalement à ce genre de climat. Les affaires y sont rarement limpides, les mains se salissent vite, et les scrupules n’étouffent que les perdants ... ou les hommes comme les héros de Raynal qui ne crachent pas toujours dans la soupe mais tentent de rester droits
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Domenica

Passionnante biographie romancée qui nous mène dans les pas de Domenica Walter-Guillaume (1898-1977). Ses contemporains déclarent  qu'elle collectionne les amants et les tableaux de maîtres. Les Raynal, père et fils, décrivent une existence marquée par la mort mystérieuse de ses deux maris et une accusation de tentative d’assassinat contre son fils adoptif.



Ce roman, c'est 236 pages qui donnent tour à tour la parole à Paul, le premier mari puis Jean, le second époux et enfin Paulo le fils. La voix de Dominica résonne uniquement dans les 10 dernières pages. C'est captivant.



Vue par les auteurs, Dominica est tour à tour démoniaque, croqueuse d'hommes, fascinante, menteuse, meurtrière. Au fil des pages, elle est une "folle de sexe qui tapait haut". Une femme qui exige de vivre des relations amoureuses à trois. Une belle "sans goût" qu' heureusement son mari va éduquer à l'art. Une accro au shopping mais radin avec les domestiques. Le portrait est à charge c'est le moins que l'on puisse dire. Cela n'enlève rien à la qualité de ce roman : l'architecture du livre, la documentation approfondie et le personnage principal de femme fatale qui saisit les opportunités de devenir veuve sont remarquables



Dans une interview sur RFI, les Raynal avouent que le principe était de ne pas donner la parole à Dominica : . Le livre propose donc un personnage féminin vu par 5 hommes

On croise des hommes, beaucoup de grands hommes : Soutine, Picasso, Modigliani, Appolinaire...dans le Paris des années folles. On traverse les deux guerres oû les hommes sauvent -ou pas- la France. On ne s'ennuie pas une seconde.. même si il n'y a aucune sororité dans ce roman (à peine une conversation sur les hommes avec Marie Laurencin)



Et puis, le prologue : concession de deux écrivains qui se disent in fine que - peut être mais seulement peut-être- elle avait un cerveau et pas seulement un joli cul.



A lire, pour se souvenir que les femmes aussi ont écrit l'histoire du 20eme siècle.
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Le débarcadère des anges

Oula, histoire tordue, violente mais sans vraiment de sens . Le ton est vulgaire, ce sont des badboys... Bref, je n'y trouve pas mon compte, l'histoire est inachevée et sans grand intérêt pour le coup.

Corbucci s'improvise détective privé et va mettre a malle la mauvaise graine niçoise. Tout seul.
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Domenica

Un très très bon roman

Une bonne leçon sur l'art .

Je ne suis pas une passionnée d'art je n'y connais même pas grand chose mais j'ai trouvé ce livre très intéressant.

Comme je le dis souvent certaines personnes ont une vie digne d'un roman.

C'est le cas de Domenica.

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Arrêt d'urgence

L'intrigue de ce roman manque relativement d'épaisseur, ce qui fait son charme néanmoins est le changement de narrateur un chapitre sur deux, et le milieu des amateurs de voitures anciennes qui est bien rendu. Les personnages sont assez caricaturaux et moyennement crédibles à mon sens, et certains développements sont soit des fils tendus vers une suite à cette histoire, soit du pur procédé d'écriture pour se sortir d'une situation en faisant intervenir un personnage providentiel ...
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Domenica

1er janvier 2024- Cadeau surprise



Une lecture captivante dévorée en une nuit d'insomnie...



Très reconnaissante de ce cadeau reçu de mon meilleur ami pour ces fêtes. Ami rencontré en 1988, aux Musées Nationaux, et plus exactement à la librairie du Musée d'Orsay, où nous nous sommes retrouvés à travailler ensemble....



J'ajoute cette parenthèse car elle a son importance....car au fil de toutes ces années de complicité et d'amitié, le monde des Musées a eu une place marquante et captivante, dans nos parcours....

Ainsi il s'est passé comme un effet télépathique pour ces cadeaux de fin d'année; il me faisait découvrir ce personnage terriblement machiavélique et à peine croyable...de Domenica, qui nous éclaire sur une des collections d'art les plus prestigieuses qui honorent depuis des années, grâce à l'intervention énergique d'André Malraux, le Musée de l'Orangerie...



Et de mon côté, je lui ai offert un texte-essai palpitant, lié aussi à l'univers des Musées : " Une visite au Musée "

d' Henri Lewi ( Actes Sud, 2015)...



Revenons à Domenica, cette " Diabolique de l'art", dont le parcours et la destinée nous sont astucieusement racontés par les trois hommes qui l'ont aimée jusqu'à quasiment leur perte : son 1er mari, Paul Guillaume, célébrissime marchand d'art, Jean Walter, brillant architecte, et entrepreneur audacieux , également très fortuné, son amant ( avec l'accord de son époux.) , qui, ensuite devint son second mari, et Paulo, son "fils acheté " pour pouvoir conserver la Collection de son défunt mari (*** une des conditions du testament)...



En épousant Paul Guillaume, célèbre collectionneur d'art moderne, Juliette Lacaze, modeste salariée au vestiaire d'une boîte de nuit, devient la très

célèbre et sulfureuse Domenica, qui a " sévi " dans le Paris des années 1920.



Son extrême beauté et son ambition littéralement dévorante fascinent autant qu'elles font peur.

Domenica alimente sa légende , et fait régulièrement la une de la presse à scandale...



"Collectionnant tableaux, amants, maris fortunés et procès, frayant avec les artistes et les milieux politiques, celle qui fut l'objet de nombreux documentaires se retrouve ici pour la première fois au coeur d'une fiction. Fascinés par cette ensorceleuse digne d'une série noire, Patrick et Emmanuel-Alain Raynal nous plongent dans ses ténèbres par la voix des trois hommes qui l'ont aimée au risque de leur vie."(4e de couv)



Par ce roman bien documenté , et aussi captivant qu'un roman noir, j'ai appris moult choses sur les personnalités singulières de Jean Walter et Paul Guillaume devenus amis, aimant la même femme, et acceptant de la partager !



Une des choses apprises et pas des moindres, fut la grande amitié de Paul Guillaume et de Guillaume Apollinaire ; j'ai d'ailleurs noté que leur Correspondance entre 1913 et 1918 a été co- publiée par Gallimard et le Musée d'Orsay. Je la note pour la liste des lectures 2024 !...



Une lecture aussi instructive que fort piquante, mêlant "Art, Argent, sexe et politique."..et prodigue en rebondissements cocasses...!



Un ouvrage rédigé à quatre mains...fort réussi !



J'achève cette chronique avec un extrait centré sur Paul Guillaume, le collectionneur et marchand d'art " surdoué ", grâce auquel, nous pouvons encore aujourd'hui admirer ses trésors au Musée parisien de l' Orangerie.



"Je parlais comme un moulin à prières et elle écoutait avidement. L'histoire de mon ascension irrésistible dans le monde de l'art est devenue une légende aux multiples versions et je me suis toujours gardé d'en démentir aucune.À tel point qu'entre ma légère tendance à enjoliver les choses et les certitudes fantaisistes des journalistes, j'en arrive moi-même à me prendre un peu les pieds dans le tapis.la version que j'ai servie ce jour- là à Juliette était sans doute aussi infidèle que les autres, mais suffisamment proche de la vérité pour ne pas risquer de démenti (...)

" ...C'est ainsi que j'ai pu acheter mes premiers tableaux et, de fil en aiguille, rencontrer toute la jeune garde de l'art moderne...J'ai vendu une statuette nègre pour acheter un de Chirico, suivi rapidement par un Picasso, que je revendus illico pour acheter tout un lot de statues nègres..."



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Domenica

Dans "Domenica", la biographie romancée de Juliette Lacaze, née à Millau en 1898, à l'aube du siècle, le lecteur découvre l'extraordinaire existence de "la veuve noire de l'art".
Lien : https://www.francetvinfo.fr/..
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L'âge de la guerre

Les avis ont l'air contrastés, mais moi il m'a bien plu ce polar. C'est bien écrit, avec un réel sens de la formule, et l'ambiance est poisseuse à souhait. On est à mi-chemin du polar américain et du polar français. D'ailleurs très français tout de même en ce qu'il est très marqué politiquement (à gauche) ce qui n'échappera pas au lecteur.

Nous sommes à Nice, un homme se réveille nu à côté d'une femme morte qu'il ne connait pas et est envoyé en prison. Le but de se livre sera de suivre l'enquête, et celle-ci nous conduira dans le passé gauchiste du personnage principal.

Situé à Nice, le livre est truffé de références locales, on pourrait même, j'imagine, suivre pas à pas l'enquête livre en main ! Il y a tout un deuxième degré avec les noms utilisés dans le livre me suis-je laissé entendre. Enfin si vous êtes fans de Ciotti ou d'Estrosi, passez sans regret votre chemin... ils sont l'un et l'autre sous des noms d'emprunt des personnages du livre. Et l'auteur ne semble pas les apprécier outre mesure !

Bref un polar urbain, très politique, très local peut-être un peu trop second degré parfois, mais dont on suit l'enquête avec plaisir !
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Lord Gwynplaine

Un roman à oublier aussi vite que j'en ai lu ses quelques 560 pages. Il est vrai que l'idée d'un Monte-Cristo moderne était une lourde ambition et un pari risqué, et l'amoureuse du Comte que je suis ne pouvait que se jeter sur ce roman mettant en scène les répliques actualisées d'Edmond Dantès et des traîtres, des démons et des saints qui l'entourent.

Mais, d'une part, ce roman n'a aucune crédibilité, et d'autre part, les auteurs ne font preuve d'aucune imagination pour actualiser l'intrigue.

Dès le départ, le récit est totalement elliptique sur les raisons de l'arrestation et de l'enfermement au secret de notre héros. Chargé d'une vague enveloppe par je ne sais qui, Edmond-Erwan se retrouve dans une geôle au fin fond de la jungle guyanaise sans comprendre pourquoi – mais le lecteur ne comprend pas non plus ce qu'on lui reproche, et ce n'est pas le machiavélique procureur qui va l'éclairer, même si celui-ci se croit obligé de monter par le premier train à Paris pour rencontrer Pasqua ou l'un de ses acolytes. Au moins, les quatorze années de captivité passent à toute allure dans le roman – si on ne m'avait pas précisé que cela durait quatorze ans, je ne l'aurais jamais imaginé. Après – toutefois – quelques éléments non dépourvus d'intérêt sur la brutalité de la vie quelque part entre Saint-Laurent du Maroni et Maripasoula, dans la pègre des orpailleurs, notre Gwynplaine-Monte-Cristo se retrouve à Paris, en 2013, surgi de nulle part, et le recopiage commence.

A l'exception peut-être de Vargas-Faria, les personnages sont à peine esquissés, que ce soit les crapules de Villedieu ou Mondego ou le Danglars moderne, ou les personnages secondaires qui foisonnent, tous calqués sur leur modèle dumasien. Pour certains, c'en devient vexatoire, comme Olivia-Mercedes qui ne fait que passer ou Aysha-Haydée dont on comprend à peine ce qui est arrivé à son ministre de père.

Quant à Gwynplaine-Monte-Cristo, il est invraisemblable que personne, en 2013, n'aille faire une recherche sur Google pour essayer de savoir qui il est et d'où il vient. Tout aussi invraisemblable, le sort de ces deux malheureuses jeunes filles, Agathe et Valentine, que leurs pères indignes s'acharnent à marier contre leur gré. Si le livre n'en est pas à une invraisemblance près, le lecteur attend autre chose d'un Monte-Cristo remis au goût du jour.

Les auteurs collent à Dumas au point de ne rien modifier aux développements, aux dialogues, et même aux pensées qui se bousculent dans la tête du héros. Mais le copié-collé, trop c'est trop, surtout si c'est en total décalage avec l'époque où vit Gwynplaine-Monte-Cristo. Je ne pousserai pas jusqu'à ajouter des citations, mais si je le fais, bien malin qui saura dans quel roman je les ai cueillies, l'ancien (le seul, le vrai) ou la copie.

Quant au style – grossier, relâché jusqu'à la vulgarité, et pas seulement dans les dialogues. Il est vrai que j'ai l'habitude de textes plus travaillé, donc ce laisser-aller me choque, de même que des personnages dont l'oisiveté et les mauvaises habitudes me choquent, surtout venant des jeunes. Tout le monde fume de la meilleure herbe, tout le monde sniffe, et je ne parle pas du reste. Si encore tout cela s'habillait d'une intrigue travaillée, mais même pas.

Seul personnage inventé par rapport à Dumas, Maria-Luisa, forcément belle à couper le souffle, sexy à baver, dotée de la plus redoutable intelligence, qui couche bien sûr avec la terre entière, dont Gwynplaine-Monte-Cristo, et j'avoue qu'elle m'a profondément agacée. Autant à vrai dire, que la fameuse Aysha même si on la voit à peine, qui elle aussi semble coucher (enfin, si j'ai bien compris) avec notre héros bien avant l'heureuse conclusion…

Mon agacement, d'ailleurs, est monté à mesure que j'avançais dans ma lecture. Un Monte-Cristo moderne, je n'ai absolument rien contre, mais pas ce roman-là.



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Cérium

De base je ne suis pas trop attiré par les polars, mais avec @gérard Filoche au scénario, comment pouvais-je ne pas le lire ?



Dans ce roman vous suivrez un inspecteur du travail, dans son travail.

A partir d'une dénonciation anonyme, il inspecte des entreprises tenues par la communauté chinoise, ne sachant pas quoi chercher.

Il est rejoint par un OPJ dont le racisme est caricatural mais malheureusement crédible.

S'en suit une histoire bien ficelée.



Dans ce roman vous trouverez :

- Des rappels au code du travail, toujours nécessaires

- Des exemples de dérives patronales, toujours instructives.

- Des références historiques de la vie de Paris, perso j'aime cela.

- De l'humour et de la caricature, là aussi j'aime



Dois-je préciser que je vous en conseille la lecture ?



Livresquement vôtre
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Le Poulpe : Arrêtez le carrelage

Un des premiers poulpes et sans doute l’un des meilleurs selon moi. L’écriture de Patrick Raynal est acérée et gouailleuse. Le livre accompagnant Gabriel Lecouvreur dans ses aventures est cette fois ci le très savoureux Sublimes paroles et idioties de Nasr Edson Hodja. Ces excellentes petites métaphores accompagnent donc les réflexions du poulpe et de ces camarades dans leurs réflexions: qui a bien pu faire exploser la Belle Bretonne et pourquoi?

Si vous ne devez lire qu’un poulpe, lisez celui-ci sans hésiter.
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Retour au noir

Un polar régional original si ce n'est la longueur et quelques passages redondants d'idéologie politique.

Un récit sur deux périodes, deux continents et deux meilleurs amis.

Après avoir fait les quatre cents coups, l'un disparaît et l'autre commence son enquête, le disparu est mort ou non....!

De souvenirs en investigations, le parcours sera semé d'embûches jusqu'au dénouement final.
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Un Tueur dans les arbres

J'ai lu ce roman dans le cadre du Masse Critique, autrement je ne suis pas sûre que je l'aurais découvert.

C'est donc un roman policier se déroulant à Nice dans les années 80, en plein cœur du trafic de drogue. J'ai beaucoup aimé l'intrigue et les thèmes abordés (drogue, révolution iranienne,...).

Le seul problème : l'écriture. Pour une meilleure immersion, j'imagine, certaines parties sont écrites en argot (les parties où Manu, le personnage principal, est le narrateur). Je sais que c'est la façon de parler des "voyous" et des dealers des années 80, mais, n'étant pas de cette génération et pas une experte dans ce langage, j'ai eu parfois quelques difficultés à suivre l'action, ce qui est vraiment dommage car si cela avait été écrit autrement, je suis convaincue que j'aurais dévoré le roman. Malheureusement, ayant rencontré ces quelques difficultés de lecture, j'ai mis 5 jours à finir le livre (long de 170 pages environ) alors que j'aurais certainement pu le lire en un jour.

Autrement, l'humour, bien que parfois un peu trop poussé selon moi, est assez bien ficelé et m'a poussé à continuer ma lecture jusqu'au bout.

C'est un roman noir, avec une intrigue assez déconcertante (puisque nous sommes assez habitués aux classiques meurtre, enlèvement ou vol). Peut-être qu'il manquait un peu de développement, car en 170 on a à peine le temps d'exposer la situation et de mettre en place les actions...

Pour conclure, ce fut une bonne lecture, mais je préfère quand même les polars plus longs et un peu moins noirs...
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Un Tueur dans les arbres

Pour cette Masse Critique "Mauvais genre", j'hérite de cette réédition d'un roman du début des années 80. Au départ, il faut avouer que j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire. Il fallait revenir en arrière, au moment où je découvrais Le Poulpe et sa tonalité si particulière. Mais on retrouve très vite ses pantoufles et on se plonge avec délice dans les aventures de ce gentil looser naïf, nostalgique de ses années de lutte. Les personnages secondaires sont très attachants avec leurs failles et leur sens aigu de la justice, soutenant Manu contre l'adversité brutale. Un voyage dans le temps qui vous replace très bien dans le contexte géopolitique complexe de l'époque. Une lecture rafraichissante et très cinématographique pleine d'humour et de noirceur.
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Un Tueur dans les arbres

Un polar bien noir. Merci à Babelio et à l'éditeur du Beau Jardin. Un bel objet dont j'aime la typo, les rabats, la couverture.

J'avais choisi en fonction de l'auteur, rencontré en 2008, pour Lettre à ma grand-mère qui n'est pas un polar mais une évocation de la survie à Ravensbrück.

En fait ici, il s'agit d'une réédition du premier polar de l'auteur, publié en 1982.

Il y a un moment que je n'avais pas lu de roman policier et là, il s'agit d'un polar bien noir pas si facile à lire car il y a beaucoup de personnages: des flics ripoux, des grands bandits, des terroristes, des extrémistes de gauche.

Une belle iranienne, rencardée par un type des RG, trouve Manu Randa, la trentaine, connaissant bien la Côte d'Azur, et le milieu, seul et libre. Elle lui propose un cambriolage qui parait facile et rapporterait beaucoup de fric.

Le type des RG avertit Asfaneh que "s'il arrivait malheur à ce gars là, je crois que je n'aimerais pas beaucoup ça".

Elle est la nièce du boucher de Téhéran, roi de la torture qui a fui quand le Sha s'est fait virer. Manu accepte de lui voler son magot une moitié serait pour lui. "Je sentais confusément que je m'enfonçais dans la merde à la vitesse du son". La belle princesse dévoile son plan...dangereux mais pensé dans les détails

Bien sûr, ça se complique: du sang, des morts, un viol, un passage à tabac qui défigure notre héros...Cela se passe à Nice au tout début des années 80.

J'avoue n'avoir pas tout compris...mais il y a un sacré rythme!

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Un Tueur dans les arbres

Manu Randa est dans une mouise noire. Il n’aurait jamais dû accepter ce contrat. Mais un peu de blé ça ne se refuse pas, alors il a dit oui ! Mais il ne savait pas tout, loin de là ! Le contrat était simple pourtant, sur le papier bien sûr… il récupère un paquet dans un appartement et le tour est joué. Ça c’est le plan d’Asfaneh la nièce de celui chez qui Randa doit agir. Sauf que l’oncle en question n’est autre que Djavad Sabahi, un boucher Iranien qui a un sérieux problème avec la violence ! Et pas qu’un peu. Bref, Randa fait le job et se retrouve avec un sacré paquet de personnes à ses basques, les gorilles de Sabahi, les flics, les flics pourris, d’autres méchants garçons, une mystérieuse Françoise... Il n’est pas encore certain d’en sortir vivant. Ça fait beaucoup pour un contrat hyper simple ! Le tout forme un roman explosif et terriblement prenant. Une petite pépite qui se lit d’une traite. Une écriture qui fait mouche, un rythme qui ne faiblit pas et une intrigue bien construite. Une très belle découverte. Et en prime, pour comprendre le titre il va falloir se plonger rapidement dans cette histoire très réussie.
Lien : https://cafenoiretpolarsgour..
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Le marionnettiste, ou l'autobiographie d'un..

Mon pote Laurent vit dans un appartement proportionnellement aussi exigu que son appétit de lectures est grand. Il procède donc régulièrement à une vidange partielle de sa bibliothèque. Les usagers des boîtes à livres melgoriennes sont ravis et moi aussi parce qu’il me réserve généralement son « Best of ». Ce polar traînait depuis un moment sur ma pile des livres en attente : ni le titre, ni le nom de l’auteur, ni la couverture ratée ne m’incitaient à me précipiter dessus. J’avais tort. Certes, le scénario n’a rien de foncièrement novateur et le Bad Boy personnage central du livre ne se distingue pas non plus des habituels antihéros qui sévissent dans les séries noires. Le style, en revanche, est efficace : pas de fioritures, du trash langagier mais sans abus. Surtout, le récit de l’incarcération de Giordano (le Bad boy) est entrecoupé par les pages de l’autobiographie qu’il rédige. Ce changement constant de point de vue hameçonne le lecteur et « le marionnettiste » intègre la liste de ces bouquins que l’on lit d’une traite, ou presque.

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Lord Gwynplaine

Erwan Le Dantec est un jeune  pilote d'avion voué à une belle carrière lorsqu'il se trouve impliqué malgré lui dans une magouille politique lors d'un transit en Afrique. Deux de ses connaissances, Barjac, un collègue qui se verrait bien à sa place  et Armand qui lorgne sur  Olivia, sa fiancée, l'ont dénoncé  au procureur Villedieu. Inculpé pour haute trahison on l'envoie croupir dans une prison de la Guyane française. En geôle,  il se lie avec un vieux prisonnier, l'abbé Vargas, ancien conseiller de Pablo Escobar. Erwan  parvient à s'échapper avec les plans d'un trésor caché en Colombie que lui a laissés Vargas  et crie vengeance !

Edmond Dantes et Erwan Le Dantec , même combat et pour cause,  Patrick Raynal et Jean-Bernard Pouy ont transposé à notre époque le célèbre Comte de Monte-Cristo. Ils ont suivi la trame, écrit un chapitre sur deux, épuré de quelques centaines de pages le roman, changé les blazes, dénoncé l'argent roi et les affaires politiques. Mon avis est mitigé,  autant, Pouy et Raynal m'ont embarqué en Guyane et chez les narco-trafiquants colombiens, autant ils m'ont largué avec la vengeance de Lord Gwynplaine et les affaires de corruption. Mais grâce à eux je suis en train de lire le chef d'œuvre original  qui n'a ma foi point d'égal.
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L'âge de la guerre

Il faut toujours suivre les conseils d’une auteure, surtout lorsqu’il s’agit de Michèle Pedinielli qui sans doute impatiente de nous parler de l’enquête corse de Diou Boccanera, avait seulement évoqué l’implication de sa détective privée dans l’affaire Philippe Clerc. L’auteure avait conseillé de voir avec Patrick Raynal, ce que je me suis empressé de faire. Avec « L’âge de la guerre » j’ai découvert un roman niçois pur jus, comme Philippe Clerc, sympathique septuagénaire que le lecteur découvre en fâcheuse posture lorsqu’il se réveille dans le lit d’une femme nue aussi belle que morte étranglée.



Dès les premières pages, j’ai eu envie de rire devant une cavalcade de bons mots, de répliques humoristiques et les réflexions pince-sans-rire de Philippe Clerc ; c’est le narrateur et il a bien besoin de dédramatiser tellement il est dans de beaux draps, ceux de l’épouse d’un banquier suisse, sans aucun souvenir de ce qui s’est passé. Conséquence directe : case prison où il va avoir le temps de se présenter au lecteur. Son passé est fait d’une savoureuse nostalgie d’anar teintée d’idées trotskos et maos puis Clerc est devenu assureur, vendant des contrats et la manière d’en tirer un max de profit. Il avait deux amis, Alain Bandry est devenu flic ( « une légume en plus » ) et l’autre, Masséna a été truand avant de mourir flingué en pleine rue.



Philippe Clerc est la victime d’une sombre machination. Il ne va pas trainer en prison, les avocats douteux se pressent pour le faire libérer, en échange d’un boulot tordu où se mêlent un guet-apens contre des flics de la BAC, les politiques qui se disputent le marigot niçois, une loge maçonnique qui recrute dans le Milieu et son vieux pote Masséna possiblement revenu d’entre les morts. Comment va-t-il faire pour piéger tout ce beau monde ? C’est alors qu’entre en scène LA détective privée niçoise : Ghjulia « Diou » Boccanera ! Clerc a besoin de repères, de savoir qui est qui dans le cloaque qui l’entoure.



Le regard de Philippe Clerc sur Diou, le premier face-à-face, tout se passe dans un coin mythique du vieux Nice. C’est … chapitre 19. Sa mission, fouiller, pour identifier le proprio d’une voiture et pour reconstituer un arbre généalogique. Rien ne résiste à Diou qui n’hésite pas à se rendre en Calabre pour aider son client. Pas étonnant que ces deux héros s’entendent bien, ils ont un peu la même culture, cinématographique et littéraire, le même sens de l’humour, le même regard sur Nice.



La guerre ? C’est à la fin lorsque Clerc passe à l’action.



Patrick RAYNAL – L’âge de la guerre. Parution en janvier 2021, Éditions Albin Michel. ISBN 9782226457691.
Lien : http://romans-policiers-des-..
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La bataille du rail : Cheminots en grève, écriv..

Un recueil de textes courts par une trentaine d’écrivains et écrivaines, sur le thème du train et du chemin de fer, en soutien aux cheminots en grève en 2018. Comme souvent dans ce genre d’ouvrage, il y a du très bon et des textes moins mémorables, mais l’ensemble est plutôt plaisant à lire, et engagé.
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