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Citations de Paul Geraldy (88)


XXVI
BRUIT DE VOIX


Tu as eu tort ! Tu as eu tort ! Je te répète
que tu as eu grand tort ! Et tu le sais très bien !
Oui, mais voilà : tu n'en veux faire qu'à ta tête !...
Oh ! ne pleure pas, va ! Ça n'arrangera rien.
Bois ton thé. Que ce soit fini ! Voilà deux heures
que nous perdons à batailler, à discuter.
Bois ton thé. Parlons d'autre chose.... Bois ton thé !
Je te préviens que je m'en vais, moi, si tu pleures !...
Mais qu'est-ce que j'ai dit ? Mais qu'est-ce que tu as ?
Eh bien, soit ! c'est moi qui ai tort, là ! grand tort même.
Et maintenant essuie tes yeux... Mais oui, je t'aime !
Tu le sais bien !... Mais, nom de Dieu ! ne pleure pas !...
Tu dis ? Je t'ai fait mal ? Je ne t'ai pas touchée !
Où ça t'ai-je fait mal ?... Allons, embrasse-moi,
et que ce soit fini ! Là. Tu n'es plus fâchée ?
Alors ne boude plus ! Bois ton thé. Allons! Bois !
Tu mettras de la poudre un peu plus tard. Tu m'aimes ?
C'est sûr ? Prends mon mouchoir : le tien est tout mouillé.
Qu'est-ce que vous voulez encore ? Un peu de crème ?
Un nuage ? Voilà, Madame. Vous voyez :
j'ai beau crier très fort, c'est toujours moi qui cède !
Vous avez vos grands yeux tout gonflés, tout ternis,
tout rouges. Voulez-vous sourire ? Hou ! Qu'elle est laide !
Allons ! Embrassez-moi. Là. Voilà. C'est fini.

p.116-117
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XXI

MÉDITATION


Quoiqu'on aime et souffre ensemble,
tous les deux,
au fond l'on ne se ressemble
que bien peu.
il suffit d'une querelle
même infime,
pour qu'entre nous se révèlent
des abîmes !
On croit qu'on est éperdu
de tendresse,
mais dès qu'il ne s'agit plus
de caresses,
on ne se comprend en somme
qu'à demi…
Si tu étais un homme,
serions-nous amis ?

p.94-95
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C'est dans l'ombre que les coeurs causent, et l'on voit beaucoup mieux les yeux quand on voit un peu moins les choses....
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L'homme croit qu'il choisit la femme, mais c'est presque toujours la femme qui choisit l'homme.
C'est la femme qui choisit l'homme qui la choisira.
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Une chambre de jeune fille toute claire. Désordre de départ. Sur tous les meubles, sur le petit lit de cuivre, sur les chaises, sur le tapis, partout, des vêtements étalés, du linge, un chapeau, des paquets, des cartons ouverts.
Une profusion de fleurs.
Des corbeilles de roses blanches et de lilas blancs.
Des malles, des sacs de voyage ...
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VOUS ALLIEZ AU DEVANT...

Vous alliez au devant du facteur.
La journée sur votre promenade était toute baignée d'air bleu.
Votre visage heureux réfléchissait le matin tiède et le beau dimanche français.
Vous alliez, souriant, comme une image en couleurs.
Vous aviez une rose au corsage.
Vos yeux s'ouvraient tout grands comme un bonjour.
Et le soleil entrait par votre ombrelle du jour.
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LE TEMPS

Tu nous coules des doigts.Nous te semons des yeux.
Mais tu nous fait un cocon tiède,ô temps soyeux,
avec nos souvenirs filés, tandis que preste,
s'échappant de nos voix, se glissant sous nos gestes,
poli,nacré,vivant, lumineux et subtil,
le présent fuit comme une perle au bout du fil.
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si tu m'aimais, et si je t'aimais, comme je t'aimerais !
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Et pourtant un jour, tu t'en iras
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LE TEMPS
Tu nous coules des doigts. Nous te semons des yeux.
Mais tu nous fais un cocon tiède, ô temps soyeux,
avec nos souvenirs filés, tandis que preste
s'échappant de nos voix, se glissant sous nos gestes,
poli, nacré, vivant, lumineux et subtil,
le présent fuit comme une perle au bout du fil.
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Si je t'aime si mal, c'est que je t'aime trop.

Aveu 1930
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Je vais sortir. Le ciel abonde à ma fenêtre.
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Tu nous coules des doigts. Nous te semons des yeux,
Mais tu nous fais un cocon tiède, ô temps soyeux,
avec nos souvenirs filés.
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Etre silencieux n'est pas être plus sage.
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XIX - DÉFAITE


Ce n’est pas juste enfin ! Moi je suis trop sensible.
Quand tu m’as fait du mal, je tente bien parfois
de te le rendre. Mais ça n’est jamais possible !
Je souffre toujours plus que toi.

Toi, tu sais supporter les longues bouderies,
les regards durs et les silences obstinés…
Ah ! ne sois pas méchante avec moi, ma chérie !
J’ai trop de chagrin quand j’en ai…

… Mais je suis fou ! n’écoute pas ! je te confesse
naïvement de dangereuses vérités…
Tu sais à présent ma faiblesse :
tu vas peut-être en profiter…

p.84-85
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Souffle mon cher hôte, sur ces brouillards de ton esprit !

Le bonheur est il si fragile et si fugace en vérité qu'il ne se puisse acclimater qu'au coeur d'un petit dieu d'argile ?

L'été morne a des tons heureux de femme blonde.
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Tu aurais voulu te garder pour la femme que tu aimeras ?
Il n'est pas de plus sûr moyen de lui déplaire.
Les femmes n'aiment pas les apprentis.
C'est la tristesse de chaque jeu qu'il faille commencer par l'apprendre.
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En scène, une jeune fille de dix-huit ans : Gisèle.
La porte qui ouvre sur le vestibule est ouverte. Par cette porte entre une jeune femme : Jacqueline. ...
Jacqueline, avec lyrisme .- Ah ! Que j'aime cette femme ! vraiment je la trouve extraordinaire ! Elle a un goût ! Tu as remarqué sa robe ? Cette broderie ! Elle sait ce qui lui va ! Et puis, j'aime sa conversation. Elle parle de tout ! Elle a tout vu ! Elle est renseignée ! J'adore ça ! Et puis, quelle personnalité ! Quoi qu'elle fasse, quoi qu'elle dise, ce n'est jamais banal. Ah ! C'est quelqu'un ! Tu ne trouves pas ?
Gisèle, impassible .- Non, ma soeur.
Jacqueline .- Tu ne l'aimes pas ?
Gisèle .- Non, ma soeur.
Jacqueline .- Naturellement !
Gisèle .- Je la trouve factice comme tout, moi, ta Solange ...
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Paul Geraldy
Je ne veux pas les voir. Emporte ces clichés
Ou tient, dis-tu, notre voyage et son histoire (…)

Ma mémoire est plus fidèle
Qui sait si bien oublier

Extrait du poème Stéréoscope
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Paul Geraldy
Le souvenir est un poète, n'en fais pas un historien." [ Paul Géraldy ]
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